Dans un communiqué reçu mardi 05 avril 2011, François Rebsamen (PS), sénateur-maire de Dijon, réagit suite à la fermeture envisagée de 64 classes en Côte-d’Or à la rentrée 2011. Par ailleurs, le Parti radical de gauche en Côte-d’Or (PRG 21), élève la voix en soulignant que « 66% des projets de fermeture sont concentrés sur les secteurs ruraux ».
Une mesure qui intervient dans un contexte plus global, après l’annonce faite par Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, de supprimer 16.000 postes d’enseignants à la rentrée 2011 au niveau national (Lire ici notre article)… En Côte-d’Or, « 311 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée 2011 dans l’académie de Dijon, dont 125 dans le cycle primaire et 186 dans le secondaire », confirmait alors le rectorat à dijOnscOpe.
Pour en savoir plus, lire les communiqués ci-dessous.
- Communiqué de François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon
« Redonner à notre pays un espoir, sera d’abord redonner une ambition à l’Education nationale
L’école est l’institution fondamentale de la République, celle qui lui donne son sens, sa grandeur. Malheureusement, aujourd’hui elle est devenue un débat de comptables. Aussi quand l’éducation se réduit à un problème budgétaire pour l’Etat, c’est le signe que la France se délite, qu’elle perd son espérance, sa singularité.
La réduction des postes dans l’éducation nationale depuis 5 ans est emblématique des économies réalisées par le Gouvernement. A la rentrée de septembre 2011 ce sont encore 16 000 postes nets qui seront supprimés. La Côte-d’Or va perdre 46 emplois uniquement dans le premier degré. Une situation inédite en Côte-d’Or.
Par ces suppressions de postes successives et les réformes imposées, le Gouvernement s’attaque aux fondements même de notre système éducatif et à son ambition républicaine. Ce véritable « plan social de l’éducation nationale » a malheureusement des conséquences graves dans les écoles de notre département. Ainsi, ces derniers jours, la mobilisation s’organise en Côte-d’Or contre les 64 fermetures de classes envisagées à la rentrée de 2011.
Je comprends la colère des enseignants, l’inquiétude des parents d’élève et je partage l’indignation des maires de notre département, car je sais combien l’éducation et la réussite éducative sont au coeur même de nos actions, de nos engagements et de nos investissements.
C’est pourquoi je n’avais pas manqué d’interpeller le Gouvernement par voie de question écrite, publiée au Journal officiel du Sénat le 17 février, et dont j’attends toujours la réponse. En effet, comment le Gouvernement entend assurer l’égalité d’accès aux savoirs pour tous ? Comment il entend prendre en charge les élèves en grande difficulté ? Comment il compte éviter que les jeunes sortent du système éducatif sans qualification ?
Redonner à notre pays un espoir, ce sera d’abord redonner une ambition à l’Education nationale. En France l’avenir commence à l’école ».
- Communiqué du PRG 21
« Carte scolaire 2011/2012 : la ruralité bafouée !
Le ministère de l’éducation nationale avait repoussé au lendemain des élections cantonales la publication des projets de carte scolaire : nul ne peut contester aujourd’hui la motivation électoraliste de ce report !
Le projet de carte scolaire est un violent camouflet pour les secteurs ruraux du département de la Côte d’Or : 66% des fermetures ou projets de fermetures sont concentrés sur les secteurs ruraux*.
Ajoutant à cela la diminution des postes de RASED et de psychologues scolaires c’est tout le tissu éducatif qui est, cette année encore, attaqué.
Le Parti Radical de Gauche dénonce avec la plus grande vigueur les mesures sacrificielles du gouvernement contre l’éducation nationale et la politique de déménagement du territoire et d’abandon du monde rural qu’il conduit méthodiquement.
Pour faire suite à la manifestation de ce 5 avril, le PRG appelle les parents d’élèves, les enseignants et les maires du département à être de nouveau présents devant l’inspection académique vendredi 8 avril dès 8h30 alors que se réunira le CDEN. Toutes les collectivités doivent s’unir pour défendre le service public de l’éducation et son maintien dans nos territoires ».








