Archive | 18 Mai 2011

Affaire Strauss-Kahn : David Pujadas surfe sur la tempête médiatique !

Depuis ce dimanche 15 mai, tous les regards sont tournés vers un seul homme : le politique Dominique Strauss-Kahn. Accusé de tentative de viol, d’agression sexuelle et de séquestration de personne sur une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York, le président du FMI a comparu lundi 16 mai devant une juge de New York qui a ordonné son maintien en détention. Jusqu’à vendredi prochain au moins, date de sa prochaine audience, le futur candidat aux primaires socialistes restera donc en prison. Lors de cette future audience, DSK, qui risque jusqu’à 77 ans de prison, sera face à ce qu’on appelle aux États-Unis le Grand Jury, qui sera composé de 23 habitants de Manhattan.

Depuis dimanche, les médias français (télévision, radio ou internet) ne sont tournés que vers ce triste scandale et consacrent de nombreuses éditions spéciales à l’affaire. Véritable bombe, l’affaire Strauss-Kahn bouleverse les grilles des programmes et même les prime times des chaînes ! En effet, David Pujadas, qui devait être aux commandes de la première de Des Paroles et des Actes, sa nouvelle émission politique, présentera à la place une émission spéciale : L’affaire Strauss-Kahn et ses conséquences.

Déprogrammant donc Des Paroles et des Actes, émission qui faisait elle-même polémique en accueillant la future candidate à la présidentielle Marine Le Pen (qui voit ainsi sa mise en lumière retardée !), la chaîne du service public a préféré consacrer une émission spéciale en direct à l’affaire qui fascine le monde entier !

Un choix qui est plus que logique, étant donné le « succès » de l’affaire Strauss-Kahn pour les chaînes et leurs audiences. En effet, hier soir, lundi 16 mai, le JT de France 2 a rassemblé 5,9 millions de téléspectateurs jusqu’à 20h50 (soit 22,5% de part d’audience). Boostant les audiences de tous les JT (le JT de TF1 a attiré 7,3 millions de téléspectateurs), les deux chaînes (TF1 et France 2) à 20h40 cumulaient 16,5 millions de téléspectateurs. Un record !

Un engouement qui n’a pas faibli en seconde partie de soirée, puisque l’émission Mots Croisés d’Yves Calvi (diffusée sur France 2) a fédéré 2,1 millions de téléspectateurs. Record également en troisième partie de soirée avec plus de 1 million de téléspectateurs et 12,13% de part de marché pour l’émission Ce soir ou jamais, animée par Frédéric Taddéï. David Pujadas, qui avait déjà décroché le gros lot avec Des Paroles et Des Actes, devrait cartonner avec cette émission en direct sur l’affaire Strauss-Kahn !

A noter tout de même que le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) a, aujourd’hui, appelé les chaînes « à la plus grande retenue dans la diffusion d’images relatives à des personnes mises en cause dans une procédure pénale portant des menottes », en référence au dispositif légal sur la présomption d’innocence.

L’animateur, décidément abonné aux émissions polémiques, vous donne donc rendez-vous jeudi soir en direct à 20h35 pour l’émission L’affaire Strauss-Kahn et ses conséquences sur France 2 !

Virginie Razzano : Son bouleversant adieu à Stéphane, mort à 32 ans…

C’est une terrible nouvelle, et une poignante oraison funèbre, que la tenniswoman française Virginie Razzano, 28 ans, livre ce mardi 17 mai 2011 dans le quotidien L’Equipe : son fiancé et ancien coach Stéphane Vidal, dont elle partageait la vie depuis une dizaine d’années, est mort lundi des suites d’une tumeur au cerveau dont il souffrait depuis neuf ans et dont il lui avait volontairement caché l’aggravation ces dernières semaines.

Malgré la douleur et le deuil, Razzano, qui flirte actuellement aux abords de la 100e place mondiale (93e) après une saison 2010 calamiteuse (en raison notamment d’une blessure consécutive à un massage par un kiné de la WTA…), s’alignera aux Internationaux de France de Roland-Garros, qui s’ouvriront dans quelques jours, afin d’honorer une des dernières volontés de son bien-aimé : « Il y a quatre ou cinq jours je lui ai demandé : « est-ce que tu veux que j’aille jouer à Roland-Garros ?« , il m’a dit : « oui il faut que tu ailles jouer. » Parce que, son intention, c’est que je continue ma vie, que je joue aussi pour lui et que je continue à être forte et à me battre« , a expliqué la joueuse au quotidien sportif. Porte d’Auteuil, où elle s’est imposée en junior en 2000, la Dijonnaise résidant à Nîmes n’a jamais fait mieux qu’un quatrième tour. C’était en 2009, une saison où tous les signaux étaient au vert et où Razzano avait atteint le 16e rang mondial, le meilleur classement de sa carrière… On imagine qu’elle jettera toute sa volonté et toutes ses forces dans cette édition 2011.

Et avant de rendre hommage sur le court à Stéphane Vidal, c’est dans les colonnes de L’Equipe que Virginie Razzano offre un témoignage bouleversant sur leur vie partagée et leur amour endolori par la maladie. Un témoignage livré dans les minutes suivant l’annonce par le Dr Montalvan du décès de son compagnon, en plusieurs coups de téléphone. Un témoignage que le quotidien spécialisé a recueilli avec émotion : « En avril, lors du dernier tournoi de Miami, auquel elle participait, tout le tennis français savait que Stéphane, victime d’une tumeur au cerveau depuis neuf ans, arrivait au bout du bout. Tout le tennis français et certaines de ses adversaires savaient, sauf Virginie Razzano, car il avait souhaité la laisser dans l’ignorance pour qu’elle continue à jouer, coûte que coûte« , pose en entame le journal.

Voici quelques extraits de l’hommage terriblement émouvant de Virginie Razzano, à laquelle nous adressons nos plus sincères condoléances (ainsi qu’à la famille de Stéphane Vidal) et que nous suivrons avec attention à Roland-Garros, l’intégralité étant à retrouver dans l’édition du jour de L’Equipe :

« Jusqu’au bout je l’ai accompagné dans ses derniers instants (…) Il a été conscient jusqu’à samedi soir, et puis dimanche matin, il s’est mis à dormir beaucoup. De temps en temps, il m’entendait, mais ne pouvait plus me répondre. Moi, je lui parlais. Jusqu’au bout, je lui racontais tous les bons moments qu’il a pu m’apporter. Je lui disais qu’il a été merveilleux avec moi (…) Je l’ai connu il y a plus de onze ans, en allant m’entraîner dans le club de ses parents. Au fil du temps, on est devenus vraiment très amis. Il était comme mon grand frère. On a vécu des moments forts et, petit à petit, on est tombés amoureux. On est sortis ensemble, c’était il y a onze ans. Il a su deux ans après qu’un jour ou l’autre il allait partir (…) Il n’y avait aucun traitement. Il a tenu jusqu’à mon anniversaire, qui était le 12 mai (28 ans) (…) Ce qu’on a fait de plus beau dans notre vie, ce n’est pas un match ou un autre, c’est notre amour. De notre couple, on n’a fait qu’une seule personne.

En mars-avril, j’ai disputé la tournée américaine avec sa maman. Lui était resté à Marguerittes, dans le Gard, avec son papa. On ne m’a pas dit la gravité de son cas à ce moment-là. Parce que Stéphane voulait me la cacher, il voulait que je joue bien à Miami (…) Il savait qu’il allait mourir d’ici peu. Savoir que je jouais, c’était une énergie (…) J’ai failli ne pas pouvoir lui dire au revoir. Pendant Indian Wells, on l’a réanimé, il était en train de partir. On a failli le perdre, mais ils ne me l’ont pas dit, et en fait il a attendu mon retour de Miami. Sa neurologue avait dit à sa famille : « Vous verrez, quand Virginie reviendra, s’il faut, il partira, parce qu’il n’attend plus que ça, il attend son retour pour lui dire au revoir. »

Ça a été difficile pour moi de partir à la Fed Cup (11-17 avril) (…) mais j’ai fait la semaine avec les moyens du bord (…) Et surtout, je n’ai rien montré sur le terrain, je savais qu’il me regardait à la télé. Je savais qu’il voulait me voir en bagarreuse.

Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi bon et d’aussi solide que Stéphane. C’est dur, mais avec cette force qu’il m’a donnée, je suis encore vivante.« 

Bourgogne : La création d’entreprises chute de 8% au premier trimestre 2011

Dans un communiqué reçu lundi 16 mai 2011, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) annonce que la création d’entreprises est en baisse de 8% en Bourgogne au premier trimestre 2011, en comparaison avec le trimestre précédent. « Sur un an, le nombre de créations d’entreprise baisse de 20% », précise par ailleurs l’institut.

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous.

« Premier trimestre 2011 : baisse des créations d’entreprises en Bourgogne

Au cours du premier trimestre 2011, 2 748 entreprises sont créées en Bourgogne. C’est 8 % de moins qu’au trimestre précédent, en données corrigées des variations saisonnières ; la baisse est plus marquée qu’au niveau national (- 6 %).

Les services, principal moteur du trimestre précédent, reculent de 13 %. Parmi eux, seules les activités immobilières progressent, fortement, + 38 %. Les créations d’entreprises diminuent plus modérément dans la construction et l’industrie, respectivement – 7 % et – 2 %, et elles augmentent dans le commerce de 4 %.

Après un rebond au cours du quatrième trimestre 2010, la création d’auto-entreprises recule à nouveau de 6 %, un peu moins qu’au niveau national (- 8%).

Sur un an, le nombre de créations d’entreprise baisse de 20 %, l’essentiel de cette baisse résultant de la baisse des auto-entreprises (- 31 %).

La création d’entreprises diminue dans les quatre départements, plus sensiblement dans l’Yonne« .

Affaire DSK : La presse mondiale se lâche !

Les médias français ne parlent plus que d’elle : depuis dimanche 15 mai 2011, pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle révélation surgisse dans « l’affaire DSK »… Mais que pensent les médias du monde entier des accusations d’acte sexuel criminel, de tentative de viol et de séquestration qui pèsent aujourd’hui sur Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international (FMI) et membre éminent du Parti socialiste ?

  • En Angleterre : « Jamais la presse anglaise n’aurait permis son accession à tant de pouvoirs ! »

« Dominique Strauss-Kahn laissera un grand vide. La reprise mondiale est fragile, le système financier encore faible, la dette un problème presque partout. Nous avions besoin qu’il nous serve de guide intellectuel. Pour l’avoir vu au FMI et à Davos, Strauss-Kahn paraissait un personnage impressionnant et même appréciable. Il avait un comportement adulte, raisonnable, sain, ouvert et subtil : un homme véritablement aux commandes. Autant de qualités qui, hélas, semblent cruellement manquer dans sa vie privée », commence le journal anglais The Independent, lundi 16 mai 2011 (Lire ici l’article).

Un portrait flatteur politiquement, moins personnellement, qui lui aurait, selon le journal, fermé les portes de toute ascension en Angleterre… « En Grande-Bretagne, il est impossible d’imaginer que quelqu’un présentant une telle combinaison de dons et de tares puisse accéder au sommet. C’est comme si un professeur de la London School of Economics était devenu maire de sa ville, puis ministre des Finances, s’était marié trois fois, avait brillamment dirigé le FMI et s’était retrouvé presque au seuil du n°10 (ndlr : l’adresse du Premier ministre britannique, sur Downing Street, à Londres). Jamais la presse britannique ne l’aurait permis, tout simplement », souligne The Independent.

  • Aux États-Unis et en Australie : La « loi du silence » des médias français pointée du doigt

« Une loi du silence protégeait le chef du FMI », titre mercredi 18 mai 2011 The Australian (Lire ici l’article, en anglais). Et de continuer : « Quand il s’agit de sexe, de mensonges et de politique, les Français et nous, les Anglo-Saxons, venons de planètes différentes », affirme le quotidien australien. Une phrase qui synthétise les critiques répétées de la presse anglo-saxonne suite à l’affaire DSK, qui soulignent la discrétion des médias français dont aurait profité Dominique Strauss-Kahn à propos de sa vie privée…

« De façon historique, les Français font le commerce des rumeurs et des secrets », note pour sa part le New York Times, cité par LeFigaro.fr (Lire ici l’article), pour qui ces pratiques remontent « à l’époque de la cour royale ». Et le quotidien américain de rappeler le silence qui a entouré la fille cachée de François Mitterrand jusqu’en 1994 : « Les Français ont été complices en acceptant cette façon de garder le secret ».

  • En Suisse : « Le chaos, la poésie en moins »

Pour la Tribune de Genève, « les déviances sexuelles prêtées à un seul homme pourraient dérégler le climat mondial comme le battement d’ailes du papillon peut provoquer le chaos, la poésie en moins » (Lire ici l’article). « DSK inaugure l’ère du scandale mondial. Rarement les supposées déviances d’un seul homme n’auront eu un impact politico-économique d’une telle puissance, et cela alors que les faits ne sont pas encore établis. Hier, la Grèce craignait de sombrer en enfer financier parce que celui qui se trouvait chargé d’organiser son sauvetage était derrière les barreaux (…). Cela sans parler bien sûr des phénoménales répercussions de l’affaire en France où DSK portait déjà les espoirs, raisonnables ou pas, d’un retour historique de la gauche au pouvoir », remarque le journal.

Et de conclure : « Il convient enfin d’ajouter les relations de défiance qui menacent de s’installer entre Paris et Washington. Les Américains, confortés dans la vision la plus méprisable qu’ils peuvent avoir des Frenchies, auront humilié la France, en livrant DSK aux caméras dans une mise en scène spectaculaire à laquelle pas un média ne résiste. En lui refusant la libération sous caution, ils confirment ».

  • En Italie : « Un vide immense »

En Italie, la Repubblica de Rome souligne pour sa part le « vide » que laissera DSK dans les politiques économiques mondiales (Lire ici l’article)… « L’arrestation du patron du FMI prive les Européens d’un allié précieux sur la scène internationale. En effet, Dominique Strauss-Kahn avait su mâtiner de social les interventions du Fonds auprès des États frappés par la crise et faire peser l’Europe auprès d’une institution souvent perçue comme le fer de lance du néo-libéralisme », commence-t-il.

En 2007, il hérite de la direction du FMI, qui semble alors en voie d’extinction. « Puis, en quelques mois, c’est l’apocalypse : le monde est précipité dans une crise financière sans précédent depuis la Grande dépression. DSK devient l’homme de la providence. Il dirige énergiquement le FMI, qui redécouvre sa vocation d’intervention. Il se précipite pour endiguer une crise après l’autre : au Pakistan, en Ukraine, en Islande. Il est indispensable d’éteindre les incendies à la périphérie de l’UE. L’Irlande, le Portugal, la Grèce deviennent les étapes régulières des tournées internationales de DSK », commente la Repubblica. Et de conclure : « DSK travaillait à une solution socialement viable. Les Américains le qualifiaient avec admiration de vrai « micro-manager » pour saluer le soin qu’il portait à l’étude de chaque détail des dossiers de crise. « Micro-manager » exemplaire, de tout, sauf de lui-même »…

  • En Chine, la « scène du crime » en film d’animation…

En Chine, alors que la ligne de défense de Dominique Strauss-Kahn n’avait pas encore été dévoilée, une vidéo faisait déjà le tour du web : réalisée par le journal Apple Daily, elle interprète en images d’animations la scène présumée de violences, dans la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel new-yorkais où Dominique-Strauss Kahn avait passé la nuit (Voir ici la vidéo)…