La mort de la comédienne française aux deux César est trouble. L’enquête, qui n’est pas criminelle, n’écarte aucune piste : la thèse du suicide reste envisageable. Elle ne permet pas de statuer sur les raisons du décès de Marie-France Pisier, qui souffrait de nouveau d’un cancer. Les premiers éléments de l’enquête n’ont pas, non plus, mis en lumière un quelconque état dépressif de cette personnalité française, attendue au festival de Cannes pour l’hommage àJean-Paul Belmondo.
L’hypothèse de la noyade ne peut être vérifiée puisque, s’il y avait peu d’eau dans ses poumons, « 15 à 20% des noyades peuvent être provoquées par un blocage glottique, c’est-à-dire sans avaler de l’eau« , a expliqué à l’AFP le procureur-adjoint de Toulon, Pierre Cortes. Les investigateurs sont dans l’attente des résultats des autres expertises anatomo-pathologiques qui peuvent « prendre plusieurs jours« , voire « un mois et demi« . L’enquête suit son cours…
Parallèlement, ses enfants et ses proches continuent à être auditionnés depuis le 26 avril. Les experts de la gendarmerie ont aussi procédé à des investigations techniques sur le téléphone portable (retrouvé dans sa poche ?) et l’ordinateur de Marie-France Pisier. Sa mort a « surpris tout le monde« , a déclaré dimanche le journaliste Vincent Perrot, auteur d’un documentaire sur Jean-Paul Belmondo, qui était l’un des derniers à l’avoir interviewée.
Le corps de Marie-France Pisier a été retrouvé avec des bottes et le buste « coincé » entre les barres d’une chaise en fer forgé très lourde, d’après la radio RTL. Sa mort a été déclarée à l’hôpital Font-Pré de Toulon. Selon les déclarations de son époux Thierry Funck-Brentano, haut responsable du groupe Lagardère, qui a découvert sa défunte femme, il était allé se coucher en cette soirée pluvieuse, en laissant son épouse munie de ses lunettes devant la télévision.
L’inhumation de Marie-France Pisier, dont la disparition a suscité différents témoignages du monde des arts comme de la politique, aura lieu le samedi 30 avril à 12h au cimetière de La Guicharde dans le caveau de la famille de son époux Thierry Funck-Brentano.
