Archive | 20 avril 2011

Cannes 2011 : Les noms du jury prestigieux qui entourera Robert de Niro !

Le jury est tombé plus tôt que prévu ! Alors que l’annonce officielle des membre du jury pour le 64e Festival de Cannes devait être faite jeudi 21 avril, la liste vient finalement tout juste de tomber.Pour juger la sélection de films présentés cette année en compétition, autour du président du jury Robert de Niro, une belle brochette d’acteurs a été réunie.

Et comme nous vous l’annoncions en exclusivité, Jude Law fait partie du lot. Qui a dit que le Festival perdait de son glamour ?

Autour de Robert de Niro et de Jude Law (acteur anglais) donc, nous retrouverons la superbe actrice américaine Uma Thurman, Martina Gusman (actrice argentine), Nansun Shi (productrice chinoise), Linn Ullman (écrivain, fille d’Ingmar Bergman et Liv Ullman), Olivier Assayas (réalisateur français) Mahamat Saleh Haroun (réalisateur tchadien) et Johnny To (réalisateur et producteur chinois qui a réalisé Vengeance avec Johnny Hallyday). Un superbe casting pour entourer de Niro.

Voilà qui promet donc du spectacle et du glamour, et le tout, placé sous le signe du 7e art !

Outre Brad Pitt, Angelina Jolie, Johnny Depp et Penélope Cruz, il va pleuvoir des stars à Cannes, c’est sûr !

Marilou Berry : Son talent, sa transformation… Retour sur son parcours !

Ce mercredi 20 avril sort dans toutes les salles françaises La Croisière, comédie française de Pascale Pouzadoux (De l’autre côté du lit) avec Charlotte de Turckheim, Antoine Duléry, mari de la réalisatrice et toujours très motivé pour les promos de film, [people=252]Line Renaud, Nora Arnezeder, future actrice porno (pour une série Arte)… Et Marilou Berry. La jeune actrice française, fille de Josiane Balasko et du sculpteur Philippe Berry, et nièce de Richard Berry, y incarne Alix, une working-girl en talons haut et tailleur. Une nouvelle comédie pour cette enfant de la balle qu’est Marilou Berry, aperçue hier avec l’équipe du film pour une avant-première sympathique à Paris.

La Croisière

Synopsis : En embarquant pour une croisière qu’elles imaginent idyllique sur le MSC Fantasia, quatre femmes que tout oppose vont réaliser que la traversée de la Méditerranée peut aussi être synonyme de remous. Non, la Méditerranée n’est pas forcément un long fleuve tranquille. Il y aura du rire, il y aura des pleurs, de l’émotion et du plaisir. Cette grande épopée va surtout devenir pour les personnages une bonne occasion de repousser leurs limites, de découvrir l’amitié – qui ne vire pas de bord – voire l’amour.

« On se laisse porter d’une histoire à l’autre, en les voyant progresser. Le bateau apporte aussi un côté Feydeau avec ces gens qui se croisent, les portes qui claquent et les quiproquos, mais sans l’enfermement théâtral puisque le bateau est immense », dit Marilou Berry du film La Croisière. Feydeau, rien que ça ! « Dès le départ, j’avais envie de parler d’un groupe de femmes, de tous les âges, de toutes les conditions, qui se retrouvent sur le même bateau, dans tous les sens du terme, » expliquait récemment la réalisatrice, Pascale Pouzadoux (qui a deux enfants avec Antoine Duléry), lors d’une émission de télé. Le rôle tenu par Nora Arnezeder, assez sexy, fut à l’origine proposé à Marilou Berry. Mais bien qu’elle en fût flattée, l’actrice, se sentant trop mûre pour le personnage, a préféré la partition d’Alix, l’acharnée du travail.

Sa carrière

Allergique au système scolaire, Marilou Berry a quitté l’école à 16 ans. En effet, elle a toujours su qu’elle voulait jouer. Vu ses illustres aînés, on la comprend. Pleine d’une carrière qui l’a faite voguer habilement entre théâtre, télévision et cinéma sans que jamais elle ne s’échoue, la belle mène sa barque de main de maître. C’est à 8 ans qu’on la découvre aux côtés de son oncle dans Ma vie est un enfer. En 2004, elle joue un de ses rôles les plus marquants dans la comédie dramatique d’Agnès Jaoui, Comme une image, prestation qui lui permet d’obtenir une nomination aux César comme meilleur espoir en 2005. La même année, elle brille dans La première fois que j’ai eu 20 ans.

Son début de carrière penche ostensiblement vers la comédie. Il était une fois dans l’Oued avec Julien Courbey, ou Nos jours heureux avec Omar et Fred et Lorànt Deutsch, la confirment comme une comédienne talentueuse dans les sillons de sa mère. En 2008, cette dernière lui crée un petit rôle sur mesure dans Cliente, avant que Marilou ne crève l’écran dans Vilaine. Ce rôle, son dernier avant La Croisière, lui offre une deuxième nomination aux Césars.

Côté théâtre, après avoir fait rire la France dans les archi-connus et reconnus Monologues du vagin (2004), elle a remporté le Molière 2006 de Révélation Théâtrale grâce à la pièce de Laurent Baffie, Toc toc. En 2009, on l’a encore vue dans Tout le monde aime Juliette, sur une idée originale de sa maman, une fois de plus. Depuis le 12 avril, elle est sur scène dans L’Amour, la mort, les fringues, mise en scène de Danièle Thompson.

Prochainement, Marilou Berry incarnera l’héroïne de Boule de suif de Maupassant, sur France 2. Les deux premiers épisodes passeront le 27 avril prochain. Parallèlement, elle est aussi sur M6 dans une série qui réunit Bruno Salomone et Charlotte de Turckheim (déjà aux côtés de Marilou dans La Croisière), et intitulée La plus pire semaine de ma vie. Cette heureuse activité professionnelle de Marilou se double aussi d’un changement…

Sa transformation

Marilou Berry a-t-elle changé de style ? Non, Marilou Berry n’a pas changé dans le fond mais dans la forme. Amincie, rayonnante, elle semble jouir maintenant de nouvelles cartes dans la distribution du cinéma français. « J’ai perdu vint-cinq kilos et ça fait un an. J’ai maigri pour un rôle sans qu’on me le demande. Je trouvais que le personnage était plus juste avec quelques kilos en moins. Le film ne s’est pas fait, mais j’ai continué à faire gaffe. (…) Quand on est gros, c’est pénible pour s’habiller, pour se déplacer et pour les problèmes de santé, » déclarait au début du mois la comédienne au magazine Biba, confiant aussi qu’elle s’était toujours sentie à l’aise dans son corps, même avec ses kilos superflus.

La lauréate du Molière 2006 de la Révélation Théâtrale a même découvert un nouveau pouvoir : celui d’exciter les hommes, comme elle le confiait également dans Biba. Voilà, telle est Marilou : drôle et naturelle. Ce n’est pas pour rien que la jeune actrice de 28 ans est partout en ce moment. Les mondes du cinéma, du théâtre et de la télé ne savent plus comment se passer d’elle. Michel Drucker a dernièrement succombé à l’humour de l’équipe de La Croisière et au charme de Marilou Berry.

Personne ne résiste au charme de Marilou Berry et c’est parti pour durer !

Alessandra Ambrosio et Adriana Lima enfilent à nouveau leur lingerie colorée…

Une chose est sûre, les anges sexy de Victoria’s Secret savent nous faire rêver.

La bande de supertops est de retour pour fêter le printemps et annoncer l’arrivée de l’été avec la ligne Forever Angel, qui met à l’honneur les pièces colorées, la dentelle, et les broderies.

Une ligne jeune et flashy pour déesses aux courbes de rêve qu’Alessandra Ambrosio, Adriana Lima, Candice Swanepoel, Erin Heatherton ou encore la future mariée Lily Aldridge prennent plaisir à dévoiler.

Dans le spot réalisé par Michael Bay (Transformers, Bad Boys, Pearl Harbor), à qui la marque confie presque tous ces publicités, les filles sont plus sexy que jamais.

Les anges se sont en effet donné rendez-vous dans un somptueux appartement, ont enfilé leur lingerie délicate et leurs ailes mythiques et laissent exploser leur sex-appeal à couper le souffle.

Attention, accrochez-vous, vous risquez fort de vous souvenir du voyage !

X Factor live : Frictions, soirée cauchemar pour Henry Padovani, Twem éliminé !

Malheur au vaincu ! Ce mardi 19 avril, les douze finalistes de X Factor, rescapés parmi quelque 25 000 candidats auditionnés, passaient à l’étape supérieure à l’occasion de la première soirée en direct depuis le Palais des Sports de Paris ; et déjà, pour l’un d’entre eux, ce premier live devait aussi être le dernier – après avoir croisé Nolwenn Leroy et Ben l’Oncle Soul, mais avant d’avoir profité de la venue, la semaine prochaine, de Johnny Hallyday.

, et Jérôme Anthony, qui assure en coulisses, animant le programme alternatif sur Internet qui présente en streaming sur XFactor.fr la soirée… backstage, Fan Factor.

« Je n’ai pas peur« , assure Véronic DiCaire, coach un tantinet maternelle des trois garçons de – 25 ans (Matthew, Florian, Raphaël) revenus avec elle du Canada et de la sélection finale assistée par Roch Voisine. « Le gagnant est dans ma catégorie, c’est une évidence« , s’emballe Christophe Willem, qui travaille avec les + 25 ans (Cécile, Maryvette, Vincent) qu’il a retenus à Londres avec les conseils de Zaho. « Les groupes ont aussi leur mot à dire« , prévient Henry Padovani, qui a qualifié ses trois espoirs avec l’aide de Sharleen Spiteri (Twem, Omega, Seconde Nature). « Ma catégorie est la plus talentueuse » : Olivier Schultheis n’y va pas par quatre chemins, confiant dans le potentiel de ses trois protégées (Marina, Bérénice, Sarah), choisies avec la complicité d’Alain Chamfort.

Outre le nom du premier éliminé de la phase finale de X Factor 2011, cette première soirée en live devait livrer un certain ombre d’indicateurs : l’ambiance au Palais des Sports, la qualité du show, des arrangements musicaux et de la mise en scène à l’animation, les relations entre les jurés pour la première fois adversaires…

Après les auditions – ou du moins ce que les téléspectateurs ont pu en voir en live -, certains candidats peuvent déjà sembler en ballottage défavorable, tels Matthew, Twem, Seconde Nature ou Bérénice. Ont-ils su inverser la tendance ? Les plus à l’aise lors des premiers épisodes ont-ils confirmé ? Réponse dans le compte-rendu détaillé qui suit, et notre débrief final !

« J’suis tellemêêêêênt contêêêênte ! »

L’émission s’ouvre sur… les encouragements made in Las Vegas de Céline Dion. Mentor et amie de l’imitatrice Véronic DiCaire (repérée et produite par le pygmalion René Angélil), son apparition à l’écran déclenche un « Oh c’est pas vrai » pas piqué des hannetons de Véronic. « Je suis certaine que vous allez nous offrir un super show. Véronic, bonne chance spécialement à toi et à tes trois garçons Florian, Raphaël et Matthew ! »

Véronic en est toute chamboulée ! « Quelle belle surprise ! Wow ! » Et par la même occasion, M6 et X Factor signale que, côté stars, on est prêt à mettre le paquet. C’était malin de recruter Véronic…

Matthew Raymond-Barker, l’explosif Anglais qui avait fini en larmes dans les bras d’une Véronic… en larmes lors de la phase précédente (la Maison des juges, avec Roch Voisine, au Canada), ouvre le bal. Entre capcités vocales discutables et trous de mémoire, Matthew est un pur outsider, dont le véritable atout est son charisme. Mais il va falloir démontrer autre chose pour aller plus loin. « J’ai pas envie de rentrer en Angleterre, de travailler… »

Bonne intuition de Véronic, pour que le jeune homme se sente à l’aise : elle a choisi pour lui Supreme de Robbie Williams, bombe pop réinventée par le bad boy de Take That autour d’un sample de I will survive.

Matthew évolue dans sa langue maternelle, mais la voix est mal assurée, semble un peu perdue dans l’espace, gigantesque il est vrai, de ce plateau du Palais des Sports. Exubérant, le jeune homme en ensemble blanc et baskets roses entreprend quelques pas de danse à son image – dégingandés. Avec le soutien d’une quinzaine de danseurs en street style, l’effet visuel est plutôt énergétique. Pas suffisamment pour pimenter une interprétation qui, vocalement, manquait de punch. Pas facile d’essuyer les plâtres.

Christophe loue poliment ce numéro enlevé en ouverture. Olivier nous surprend : « Beaucoup de gens m’ont dit cette semaine : Pourquoi vous avez pris cet Anglais, il ne sait pas chanter. Je crois que tu viens de donner une partie de la réponse. J’ai passé un super moment. » Henry pose la question de l’accent anglais : avantage ou inconvénient ? Véronic, maternelle, déborde de fierté. Très émue, son intervention à vif tranche avec les analyses assez stoïques de ses trois compères.

« Quel showmen ! », rebondit Sandrine Corman. Non, showman, Sandrine. « Quel showmen ! » Ah bah non, elle recommence. Well, c’est la version française, after all. On ne va pas lui en vouloir… à condition de ne pas recommencer.A améliorer avant les visites de Jennifer Lopez, des Black Eyed Peas et de Lady Gaga.

« Ce qui rend aigri Olivier, c’est la jalousie. » Et pan, round 1 !

Vincent Léoty : « Le stress, ça se combat. Il faut se dire que c’est un salopard et qu’il faut qu’il dégage. » Il en veut, le gaillard. Christophe s’enflamme pour la voix de son protégé, mais Henry et Olivier posent une réserve : la technique n’est pas le seul élément.

Christophe a choisi une chanson sur mesure pour ce candidat qui a étalé depuis le début (Who wants to live forever) son goût pour les éclats de voix : Love’s divine, de Seal. Vincent, qui a déjà à son actif la première partie de concerts de Jenifer, livre une interprétation propre, un peu gâchée hélas par son entêtement à allonger/tenir les notes en force (en résulte souvent un vibrato crispé et crispant) et à en faire des caisses en ajoutant des éclats pénibles. C’est techniquement assez séduisant, mais pas révolutionnaire.

« J’ai énormément de respect, mais je me demande où est la nouvelle dimension de cette chanson. Pour moi, le choix de chanson était attendu« , note à propos Olivier. « Je rejoins Olivier, tu chantes merveilleusement bien, mais il te manque ce petit truc« , complète Henry. « Vraiment, moi, j’ai adoré, c’était super. Mais moi, je te vois Michael Bublé, vachement cool« , suggère Véronic. « Ce qui rend aigris Olivier et notre ami, c’est la jalousie, tu étais absolument parfait. » Christophe rentre dans le jeu de la cour de récré…

Florian Giustiniani. « Il a déjà tout ‘une petite star« , dit de lui sa coach Véronic DiCaire. « Il a une voix incroyable, il est beau gosse, mais je crois qu’il pense qu’il a déjà gagné » (Henry). « Il gagnerait à montrer qu’il est spontané, naturel. » (Olivier)

C’est guitare à la main que le pizzaïolo entonne un joli titre tout récent, L’Horloge tourne, de Mickaël Miro. Troisième prestation de la soirée, et troisième chanson choisie sans impair, mais à nouveau sans vraie prise de risques. Résultat : la ligne mélodique écrite par Mickaël Miro s’étiole au fil de la ritournelle. C’est joliet, mais on tourne en rond. Dans l’ensemble toutefois, Florian, comme à chaque fois, réalise un bon passage. Sa voix est effectivement maîtrisée, toujours un peu caricaturale dans les tons plus graves, mais son aisance (il avait pour lui d’être assis et caché derrière sa guitare, un avantage par rapport aux autres), son visage détendu et solaire et son timbre font leur effet.

J’attendais un peu plus de subtilité dans ta voix. « Je pense que tu vas rester très très longtemps, c’est une évidence. En revanche, c’était zéro risque, sans danger pour toi » : comme toujours, Olivier met le doigt sur la véritable inconnue. « Je rejoins Olivier, tu ne m’as pas donné d’émotion avec cette chanson« , regrette Henry. Véronic, elle, est extatique : « Bravo« , c’est son mot de la soirée.Combien de bottes de douze vous prendrez ?

Seconde nature, rencontre des troisièmes types !

Seconde Nature. Le premier groupe entre en scène, et pas des moindres. Seconde nature, c’est ce boysband créé sur une péripétie : le repêchage rocambolesque (procédé calqué sur le modèle anglais, où le principe des boysbands, contrairement à la France, aencore la cote et a survécu au passage à l’an 2000)de cinq gaçons – 25 ans éliminés sur le fil et rappelés pour former un combo bonus.

Au programme : Firework, de Katy Perry. Globalement, trois sur cinq chantent faux. Et un quatrième se la joue lover avec un sourire béat de bout en bout. C’est ballot, hein ? Ont-ils bossé ensemble au cours de la semaine passée ? Les couplets sont inexistants, les refrains cacophoniques. Henry tente d’entraîner ses collègues en agitant les bras et en dansant comme un fou, mais, même avec la meilleure volonté du monde, on ne claquerait même pas des doigts. Un naufrage. Olivier et Christophe sont absorbés… par le gouffre de cette prestation. Vers la fin, le refrain commence à peine à mieux passer (au bout de six occurrences, ça vaut mieux – même une chorale de collège le ferait !).

Véronic leur dit… « bravo, bravo pour votre performance, bravo« , ben oui. « Y a du travail, mais c’était super. » Un des plus gros suspenses de ce premier prime live : Véronic osera-t-elle un jour tailler un candidat ?

« A la fin du morceau, le « aïe » prenait tout son sens. L’harmonie des voix, c’était pas ça« , lâche, encore poliment, Christophe. Olivier, lui, a moins de tact, et asticote le coach des groupes : « Henry, t’as un souci ? Tu veux un coup de main ? Ca, c’était les années 1980, c’est pas moderne. Et puis c’était pas très juste. Le choix de chanson, super ringard, alors qu’ils ne sont pas ringards. Si tu veux, je te donne un coup de main pour le choix de chanson la semaine prochaine. » Henry : « Faut pas écouter Olivier, vous étiez faits pour être un groupe. » Olivier : « Ne me dites pas que ce qu’on a vu ce soir, c’était bien. » Henry : « N’écoutez pas Olivier, de toute façon on ne l’a jamais écouté. Olivier, c’est toi qui définit la ringardise ? Mais alors la France entière est ringarde… »

Bérénice Schléret : « c’est la première qui va jouer en live ce soir, pas sur une bande« , annonce Olivier. Friable émotionnellement, acide vocalement, Bérénice est une candidate qui semble funambule, sur un fil ténu entre l’excellence et le ratage. « Elle peut faire très mal« , se prépare Henry.

Olivier, et on le reconaît bien là, l’a emmenée vers un répertoire où on ne l’attendait pas : c’est sur le classique de Daniel Guichard, Mon Vieux (1974), que la Bretonne, avec un guitariste pour seul accompagnement, prend sa chance. Sa voix éraillée, ses fêlures à la Bonnie Tyler transfigurent les couplets. Les refrains, où la voix de Guichard s’envolait sereinement, sont un petit peu plus douloureux. Mais l’univers existe (même si son regard peut sembler vide).

« J’ai cru à chaque mot que tu as chanté, ce soir« , complimente un Henry émerveillé et impartial, bluffé par le choix du titre autant que par son interprétation. Christophe, pas avare d’une mesquinerie, saisit l’occasion de molester ce titre magique d’il y a 40 ans pour jeter la ringardise au visage d’Olivier. A côté de la plaque, Christophe…C’était le choix le plus dans le mille jusqu’à ce moment de l’émission.

Sarah Manesse. C’est une autre protégée d’Olivie Schultheis qui prend la relève. « Je suis ambitieuse et je veux faire des grosses scènes, et pas seulement en France. J’ai envie que les gens prennent le téléphone pour voter pour moi en disant elle a le X Factor. » « Elle est née avec la musique, elle a un timbre fantastique, elle est belle » : Olivier mise beaucoup sur cette jeune femme qui s’est montrée particulièrement piquante lors des auditions. La voici lancée en live sur Rolling in the deep, le nouveau merveilleux single d’Adele. Pas évident tant la voix d’Adele est charismatique. Regard sombre et intense, genoux fléchis dans son cuir façon rock : pour Sarah, les couplets fonctionnent bien sur son timbre naturel, sans vraiment décoller. Le refrain est plus compliqué : Sarah n’ose pas y aller la première fois et a du mal à négocier son passage en voix de tête ; le deuxième coup, elle y va en voix pleine, c’est mieux. Olivier expliquera avoir demandé qu’elle n’y aille pas à 100% dès le début.

« D’abord, laisse-moi te dire que tu es très belle« , ne peut s’empêcher d’adresser Henry, qui réitère son admiration pour Sarah mais regrette un déficit d’émotion, qui n’a commencé à naître que vers la fin, trop tard.

« Bravo Sarah pour ta performance« , lâche (évidemment) Véronic, la bouche aussi large que les grands lacs canadiens. « Choix de titre excellent, ça m’énerve de t’envoyer une fleur, Olivier » pour Christophe, qui regrette, comme Henry, qu’elle ait envoyé vers la fin.

Maryvette Lair. Place à l’enfant de la balle. La comédienne-trapéziste-chanteuse a bluffé à chaque étape du jeu par le caractère de ses interprétations, très jouées. Voire surjouées. C’est là l’écueil que pointe Olivier. « Elle a compris qu’il ne suffisait pas de chanter ; elle sait jouer. Mais bon, ça peut lui jouer des tours. » Adepte du décalage, Christophe a choisi d’envoyer sa protégée sur… Si j’avais un marteau, de Claude François. En acoustique, avec un piano pour accompagnement. Perchée sur le piano à queue, la charmante brunette nous a ressorti un débardeur marinière et ce rouge à lèvres qui fait de sa bouche l’instrument essentiel de sa panoplie. Revisiter ce classique de Cloclo avec tendresse et drôlerie, voilà un parti-pris qui en impose. Funambule, la trapéziste. On est passé de l’univers de Cloclo à celui de Sarah Bareilles.

« Tu m’as emporté. Tu as de la grâce. Tu as un vrai univers. Jusqu’à maintenant, j’ai trouvé que les gens en manquaient. » (Olivier). « Il faudra que tu me surprennes la prochaine fois. Tu as un univers, c’est vrai, mais c’est trop branché pour moi » (Henry). « J’aimerais te voir en femme, avec une chanson de femme » (Véronic). « La grâce, c’est de la magie. » (Christophe)

Une sexy Bridget Jones en voie de Willemisation ?!

C’est une vraie diva, elle vous fait le show comme personne, pour moi c’est la reine de la soirée : avec sa troisième candidate, Cécile Couderc, ex-choriste désireuse de se faire un nom, Christophe Willem attend beaucoup. « C’est le volcan, pff !« , résume-t-il. « Elle peut clairement écraser beaucoup de candidats. » Christophe : « J’ai choisi un classique disco avec une mise en scène étonnante. » Il fallait deviner derrière ce pitch Don’t Leave me this way de Thelma Houston.

Un classique que la plantureuse Cécile, moulée dans une robe bronze, revisite avec un enthousiasme effectivement contagieux. Elle danse, se déplace, joue, ne se laissant pas écraser par la poignée de danseurs pros autour d’elle. Sa puissance et son timbre qui papillonne énergiquement de la soul au rock emplissent le Palais des Sports de manière inédite ce soir. Un grand bravo à cette totale performance chant+danse généreuse, avec une tenue et une texture vocale remarquables, pas même troublées par un quelconque manque de souffle.

« Tu as mis le feu mais j’ai quelques réticences. Tu chantes incroybalement bien. Ne te willemise pas trop, ne sois pas le Christophe Willem féminin« , prévient Olivier, très laudateur au demeurant. Willemiser ou vilainiser ?

« Cécile, pour moi, tu es sexy, tu chantes bien, tu es ma petite Bridget Jones. » Henry, extatique. « Tu as cartonné, je suis super fier de toi, et tu es très très belle. » (Christophe)

Grunge craignos ou dance pathos ? Y en aura pour tout le monde !

Omega. « C’est l’aotut rock de ma catégorie, voire l’atout rock tout court. Ils peuvent nous étonner« , dit Henry, qui voit bien son groupe aller jusqu’en finale. « Ca peut très vite tomber dans un cliché, ils ont l’attitude, rock, grunge, à mèche, mais… » (Christophe)

C’est avec un medley commençant par le hit de 2010 Alors on danse que le trio prend la scène. Aux instruments, Omega revisite le tube de Stromae à la sauce grunge en mashup avec le riff de Seven Nation Army des White Stripes. L’ensemble est très dark, mais surtout très amateur, un peu « les minets du lycée », malgré une belle envie de bouffer la salle. Surtout, on constate que le groupe n’existe que par le charisme de son frontman. Lorsque ses deux acolytes font les back vocals, c’est la cata intégrale… Et le leader tout seul dans son trip, ça gave… Le choix du morceau n’était pas forcément idéal pour mettre en exergue leurs qualités.

Véronic, hilare, adresse sa première critique de la soirée : « attention aux harmonies. » « Un bémol sur la reprise du morceau, car j’étais un peu perdu, mais vous avez fait le job. » (Christophe) « Les harmonies, vous n’êtes pas obligés d’en faire tout le temps. Il y a un chanteur, dans Téléphone, il y avait un chanteur. Le reste, c’était pas mal du tout. » (Olivier)

« Ils chantent, ils dansent, ils mettent le feu » : Henry a déjà préparé sa punchline pour présenter Samir et Mehdi, alias le groupe Twem. Les frères jumeaux sont aussi sympathiques que caricaturaux : « Y en a qui vont adorer, y en a qui vont détester« , répète Henry depuis le début. Et il leur a fait confiance. « S’ils font le robot, je meurs, ke m’écroule« , angoisse Véronic. Vous connaissez l’adage combattre le mal par le mal ? C’est la politique d’Henry, qui a choisi le tube dance The Rythm of the night pour Twem. L’entrée à l’unisson, criarde, fait craindre le pire. Mais la suite, avec un peu de second degré, peut passer pour sympa. « Festive« , en fait, comme l’avait souhaité Henry. Les jumeaux endimanchés n’ont pas à rougir : vocalement, c’est tenu, ça bouge, avec la complicité des danseurs et des spotlights au max, et leur complicité fraternelle fait le reste. La panoplie de clichés est livrée avec… De toute évidence, Henry assume et veut jouer la carte à fond.

Ca chauffe plutôt twem fois qu’une dans le jury !

« J’avais l’impression de regarder un épisode de Glee, s’amuse Véronic. J’apprends à vous aimer, je suis complètement fan, vous faites le show. Et je suis curieuse de voir les prochains shows. » « Les Twem, je vous soutiens depuis le début, mais attention aux délires façon parc d’attractions, il faut rester sur un truc qualitatif, pas être dans le gag » (Christophe). « Le premier plan, le show, vous avez fait le boulot. Le deuxième plan, les voix, les vibes, « oh yeah », c’est la fête à la saucisse. Mais bravo quand même pour votre prestation. » (Henry) « En une chanson, vous avez balayé tous les doutes de ce garçon« , défend Henry. « Oh oui, c’est sûr, je n’ai plus de doutes« , rétorque Olivier d’un air entendu.

Raphaël Herrerias a proposé des exercices assez classe jusqu’à présent. Mais saura-t-il trouver le point de bascule entre le chanteur et l’interprète ? Henry le craint, Christophe s’interroge quant au choix de chanson, un titre culte : Initials BB.

Sur ce mythe en soi gainsbourgien, on retrouve pour Raphaël une atmosphère proche de celle de son Bashung des auditions. Contrairement à la version originale, celle-là est très chantée. A l’aise dans les graves comme dans les aigus, Raphaël alterne les effets de voix (on notera de jolis ascenseurs, de beaux effets de nappe). Il prouve à nouveau qu’il a une grande maîtrise et un réel sens musical. Le personnage, lui, semble encore un peu composé. « Je trouve que tu as une voix absolument incroyable, mais je pense qu’avec plus de simplicité tu arriverais à toucher tout autant. Le maniérisme a mis une certaine distance« , cible Christophe. « Je rejoins Christophe. Un peu de Bashung par-ci, un peu de Gainsbourg par-là… J’avais vu ta répèt, et tu m’avais pas accroché, mais là, tu m’as emporté« , commente Olivier, suivi par Henry, épaté.

« C’est un diamant brut, une surdouée, c’est… » Marina D’Amico, annonce Olivier. « Elle peut aller au bout » (Henry). « Il faut qu’elle s’affirme » (Christophe). La benjamine du concours, qui reprend le rôle de la jeune Marie que Julie Zenatti avait amenée jusqu’en finale lors de la saison une de X Factor, a elle aussi récolté un classique pour défendre ses chances : I’ll be there, des Jackson 5. Avant même le bridge, au bout de deux couplets, elle soulève déjà quelques applaudissements. Une ovation qui reviendra quelques instants plus tard avec une attaque dans les aigus pas si bien négociée que cela, et encore plus tard, alors qu’on la sent un peu mieux installée. On retiendra un tour de chant relativement maîtrisé, avec quelques flottements au niveau de la justesse, manifestement liés au trac (le vibrato de fin de ligne qui tremblotte), mais rien de transcendant malgré l’ovation tapageuse du public. « C’est un peu tendre« , reproche gentiment et à juste titre Henry, avec des gants, provoquant les huées du public. « Je ne sais pas si Olivier vous fait peur, mais j’ai perdu un peu votre étincelle des castings, quand vous nous avez fait Björk« , déplore Véronic. « Marina, ça m’énerve de le dire, mais excellentissime choix de titre. Et quel honneur d’avoir été au premier rang pour entendre ça« , s’embrase Christophe. « Henry, il faut arrêter le soreilles en carton. Moi, j’ai les larmes aux yeux. Tu vas y arriver. Je tiens à remercier Christophe de son impartialité« , ponctue Olivier.

Pour ceux qui ont suivi la première saison de X Factor, ces scènes sont un vrai revival de ce qu’on a connu avec Marie (16 ans elle aussi au moment de sa participation) face à Julie Zenatti, Alain Lanty et Marc Cerrone.

Après la fête à la saucisse, la foire aux coups bas !

Si Henry Padovani s’était montré le compétiteur le plus précoce dans les épisodes précédents, c’est Olivier qui en remet de l’huile sur le feu, au moment où le public va être prier de voter : « Henry préfère les Twem à Marina, je laisse le public juger« , lâche-t-il. Une bombe à laquelle Henry réplique par : « Il faut te calmer directement, Olivier, là. »

Dans un magnéto, on voit les coups bas des jurés. Henry promet une démonstration de son fameux moonwalk corse s’il va jusqu’en finale. Olivier rassure ses protégées, déstabilisées par Henry : « Il y connaît rien, Henry ! » « Il a dit pareil de toi ! »

C’est au son de Tri Martolod, un des classiques celtiques revisités par l’ancienne reine de télé-crochet Nolwenn Leroy dans son album plébiscité Bretonne, que le public va pouvoir voter. Sauf s’il s’est connecté sur un dictionnaire français-breton en ligne…

« Je suis un peu émue, un peu nostalgique parce que c’est comme ça que j’ai commencé, déclare Nolwenn après son tour de chant qui a conquis le public. Je me souviens, il y a dix ans… Et puis il y a mon ami Christophe Willem dans le jury, c’est un gage de qualité. »

Le retour des assassins phoniques ?

Lors des auditions, on avait eu droit à un medley des kamikazes de L’Assasymphonie, morceau phare de Mozart, l’opéra rock signé Olivier Schultheis (avec Pilot, Rousseau & co.). Cette fois, ce sont les douze finalistes qui s’y collent. C’est mignon. « Mon talent sonne faux » : comme les harmonies, par endroits. Ca manque de nuances, comme notre leader d’Omega (c’est bien « 3, 2, 1 ! » qu’il a vociféré ?), mais ça fait patienter jusqu’au verdict du jury.

Au terme d’un décompte un peu fadasse, version réveillon de la Saint-Sylvestre tout seul devant Les Enfants de la télé, les votes sont clos. Mais avant d’en prendre connaissance, une bonne dose de soul revigorante administrée par Ben l’Oncle Soul.

Après un nouveau medley de ce qui s’est passé entre les jurés durant la semaine, le verdict est livré… au compte-goutte. On n’apprend pas d’un coup le nom des deux artistes en danger, mais un par un les qualifiés : Marina D’Amico, Seconde Nature (WTF ?!), Vincent Léoty, Florian Giustiniani, Cécile Couderc, Raphaël Herrerias, Sarah Manesse, Bérénice Schléret, Maryvette Lair, Matthew Raymond-Barker.

Le onzième et dernier billet se jouera donc entre… deux groupes ! Henry accuse le coup, cela se lit sur son visage, et sortira perdant du duel à mort entre Twem et Omega – mais il faut avouer que, sur ce prime, les groupes étaient très faiblards par rapport à la concurrence. Ce sera au jury de décider qui restera.

Omega défend sa peau sur Jeune et con de Saez (titre qu’Henry ne semble pas vraiment connaître). L’interprétation, sur un piano solo, est un peu maniérée de la part du frontman, mais les harmonies du trio, quand elles sont justes, sont efficaces, malgré leur cruel manque de relief.

Twem : Vous avez déjà imaginé Quand on n’a que l’amour, de Brel, perturbé par des vibes « wow-ho-wahou » ? Avec les Twem, c’est possible. Harmoniquement, c’est réglé comme du papier à musique. On sent la complicité fusionnelle des jumeaux, qui laissent leurs voix s’exprimer.

Non, Olivier, tu ne seras pas le bourreau !

Pour Olivier, Omega a loupé son rattrapage mais il croit plus dans le trio lillois.
Pour Christophe aussi, Omega a du potentiel, mais il accorde sa voix au Twem au vu du rattrapage.
Pour Véronic, se basant sur le rattrapage, c’est Twem qui doit rester.
Henry doit désormais se couper un bras. « Je n’ai aucune envie de prendre cette décision. Je ne vais pas laisser à Olivier Schultheis ce choix-là. Je choisis les Twem« , décide un Henry très sombre, saumâtre. 2 partout, la décision se fera au vote du public précédemment exprimé.

Les Twem sont éliminés !

Pas le temps pour les sentiments, Henry se fait couper la chique au bout de dix secondes de réaction. Ne gâchons pas la fête avec des ondes négatives, vite, passons le relais aux Dossiers d’accès privé.

Notre verdict

Le dénouement de la soirée n’est pas scandaleux au vu des prestations des protégés d’Henry Pdovani, même si, en fin de compte, c’est le pire des groupes qui a été qualifié d’office (sans doute la réunion des familles respectives des cinq membres de Seconde Nature a-t-elle fait exploser le standard…).

Cette première soirée en direct aura été riche en enseignements.

Concernant le jury, on a pu enfin constater que oui, le maestro Olivier Schultheis est impitoyable. Au moins un dans ce jury pour reprendre le flmbeau d’Alain Lanty lors de la saison une, qui, mêlant expertise et sensibilité, était la caution du jury. Véronic DiCaire confirme son style maternel et consensuel. Christophe Willem fait preuve d’un certain sens d’analyse, pimenté de piques un brin puériles. Henry Padovani surprend, par son impartialité, mais aussi son mélange d’enthousiasme et de réactions ombrageuses.

Concernant le show, on apprécie les moyens techniques mis en oeuvre au plateau. Un plateau du Palais des Sports immense, une vraie prise de risque avec ces jeunes talents amateurs. Et au stade du premier live, on sent que cela manque logiquement d’envergure. On est loin de l’hystérie du X Factor anglais (et c’est peut-être mieux ainsi, d’ailleurs). A suivre.

Concernant l’animation, pas grand-chose à signaler. Après avoir servi de passe-plats pendant la première partie d’émission, Sandrine Corman a semblé peu à peu prendre ses marques et gagner en aisance, pour de courts échanges un peu moins téléphonés ou creux qu’au début.

Concernant les candidats, considérons qu’il s’agissait d’un baptême du feu, d’un round d’observation. Peu nous ont scotchés, certains ont confirmé qu’il ne fallait peut-être pas en attendre trop d’eux.