Dijon l Opposition municipale : « Travaux du tram : non à la méthode du bourrin ! »

Suite au conseil municipal de Dijon qui s’est tenu lundi 18 avril 2011, le groupe d’opposition Initiatives Dijon, conduit par François-Xavier Dugourd, a organisé un point presse sur l’actualité de la ville mardi 19 avril. A l’instar de leur chef de file, les élus de l’opposition municipale ont exposé leurs positions sur quelques dossiers phares du moment : indemnisation des commerçants impactés par les travaux du tram, opérations d’urbanisme, augmentation des taux d’imposition…

L’attractivité de Dijon vue par François-Xavier Dugourd

  • « La progression démographique de Dijon ne bouge pas. Elle est extrêmement faible, contrairement à des villes comme Aix-en-Provence, Montpellier, Bordeaux ou Rennes… Elle s’explique notamment par le départ de beaucoup de jeunes qui ne trouvent pas de perspectives économiques à Dijon. Du point de vue de la création d’emplois, l’activité économique est atone […]. Quant au commerce, il ne va pas bien. Avec les travaux du tram, de nombreux commerçants perdent jusqu’à 50% de leur chiffre d’affaires. A ce propos, nous estimons qu’il existe d’autres modes de transport que le transport en commun tels la voiture.
  • En matière de sécurité, de vrais problèmes se posent : voitures brûlées, feux de poubelles, etc. Il importe de relier la problématique de la sécurité avec celle de l’urbanisme ; ce qui n’est pas le cas dans le nouveau plan local d’urbanisme (PLU). En matière d’urbanisme, au assistons au bétonnage systématique d’un certain nombre de quartiers et aucun nouvel espace vert ne voit  le jour. […]. Grâce à tous ses atouts, Dijon pourrait être nettement plus riche et plus attractive qu’elle n’est aujourd’hui ».

Le tourisme et la culture vus par Catherine Vandriesse

  • « Le musée des Beaux-Arts [MBA] est en chantier. Mais la question à se poser est la suivante : Que va apporter de différent le nouveau musée, comparativement à d’autres, pour les touristes ? Le projet architectural qui a été retenu ne comporte pas de valeur ajoutée. De plus, nous n’avons plus de grandes expositions à Dijon. Quant à la gratuité, elle n’attire pas plus de visiteurs, ce sont les mêmes qui reviennent […]. Nous n’avons pas de grand festival à Dijon ; nous avons un saupoudrage. […]. François Rebsamen,  [ndlr : sénateur-maire de Dijon] dit que Dijon sera classé par l’Unesco. Mais rien n’est sûr, ce n’est qu’un projet. Un projet né à Beaune, avec Alain Suguenot [ndlr : député-maire de Beaune]. […] ».

L’impact des travaux du tram vue par Laurent Bourguignat

  • « L’instauration de couloirs bus à partir de 2001, les refontes successives du réseau Divia, les travaux du tram… Et aujourd’hui un centre-ville qui se meurt ! Beaucoup de commerçants impactés par les travaux du tram sont contraints d’aménager leurs horaires. De leur côté, les grandes enseignes s’implantent ailleurs. Quant aux travaux proprement dits, c’est la méthode du bourrin : tout est fait pour que le chantier soit terminé dans les temps mais sans se soucier des dommages collatéraux qu’il entraine. Les deux lignes de tram ont été lancées en même temps alors que la Lino [ndlr : laison Nord de Dijon] n’est pas terminée. […] ».

Les finances de la ville de Dijon vues par Franck Ayache

  • « Les indicateurs sont mauvais : des frais de relations publiques qui augmentent de 122% et des frais pour les fêtes et les cérémonies qui augmentent de 30% depuis 2005, un grand stade qui coûte plus cher que prévu, un tram qui revient finalement pour sa part à 400 millions d’euros hors taxe et sans les coûts cachés, etc. Alors que les recettes fiscales ont augmenté à Dijon, la dette elle aussi a augmenté. De plus, une partie de la dette est mauvaise : entre 38 et 45 % des emprunts seraient toxiques. Nous attendons un audit à ce sujet. […] » Enfin, Dijon se caractérise aussi par sa faible capacité d’investissement ».

Les conseils de quartier vus par Marie-Claude Mille

  • « Le problème des conseils de quartier depuis leur création est le fait qu’ils n’ont jamais fonctionné correctement. En effet, tout est décidé depuis la mairie. Les conseils de quartier se trouvent ainsi mis à l’écart de ce qui les concerne. En matière d’urbanisme, les habitants se trouvent mis devant le fait accompli. Prenons l’exemple du quartier de la Fontaine d’Ouche où 800 logements seront construits sans qu’il y ait eu de débat sur ce sujet ».

La conclusion de François-Xavier Dugourd

  • « Un tram ne suffit pas à faire une stratégie de ville. Il faut une autre ambition. Il importe d’abord de créer de la richesse

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