Archive | 15 avril 2011

Harry Roselmack quitte le trône du 20H, avec un festival de baisers !

En mars dernier, Harry Roselmack annonçait qu’il quittait le journal télévisé de TF1 afin de se consacrer pleinement aux deux autres rendez-vous qu’il anime sur la première chaîne : Sept à huit, le magazine d’information hebdomadaire, diffusé le dimanche à 18h50, mais aussi son docu-réalité trimestriel baptisé En immersion.

Suite à cette nouvelle, l’animateur avait affirmé sereinement à TV Mag : « TF1 m’a écouté« , ajoutant : « Je sais que cela n’était pas dans l’intérêt premier de la chaîne aujourd’hui et je tiens à remercier la direction de TF1. La volonté des gens qui travaillent sur cette chaîne est entendue et souvent écoutée. »

Comme prévu, le journaliste de 38 ans, aux commandes également du Journal Inattendu tous les samedis à 12h sur RTL et qui souhaite avoir plus de temps pour s’occuper de sa famille, a tiré sa révérence jeudi 14 avril, avec un sourire étincelant.

En grande forme et avec élégance, le charmant maestro de l’info, heureux papa de deux filles et d’un petit garçon né en 2010, a conclu son émission par : « Demain pour l’information, vous retrouverez Jacques Legros, que j’embrasse, à 20 heures Claire Chazal, que j’embrasse, lundi, le retour de Laurence Ferrari, que j’embrasse aussi. J’embrasse d’ailleurs toute la rédaction et toutes les équipes techniques qui font un travail formidable. »

Harry Roselmack, d’humeur chaleureuse, a donc livré un véritable festival de baisers pour ses collaborateurs lorsqu’il a quitté son fameux trône !

Bourgogne : Six projets labellisés « pôle d’excellence rurale » par l’État

Dans trois communiqués reçus lundi 11 et mardi 12 avril 2011, les préfectures de Côte-d’Or, de Nièvre et de Saône et Loire annoncent la labellisation par l’Etat et le ministre de la Ruralité, Bruno Le Maire, de six projets en « pôles d’excellence rurale« , visant à soutenir le dynamisme des territoires ruraux.

Pour en savoir plus, lire les communiqués ci-dessous.

> « Côte-d’Or : Deux nouveaux projets labellisés

La seconde génération des pôles d’excellence rurale (PER) a déjà permis de retenir 115 projets lors de la première vague annoncée le 7 juillet 2010. Une seconde vague s’est close le 20 octobre 2010.  A l’issue de l’examen des 461 nouveaux projets présentés sur le plan national, Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire vient de communiquer la liste de 150 nouveaux dossiers retenus. Ces projets bénéficieront de subventions d’Etat pour un montant allant, selon la nature et l’importance du projet, de 350.000€ à 1,5 millions d’euros. En Côte-d’Or, deux projets ont été retenus :

  • « Métal Valley Montbard/Venarey-Les Laumes », porté par le Groupement pour la promotion de la Métal Valley 

Le projet « Métal’ Valley Montbard/Venarey-Les Laumes » présenté, dans le cadre d’un partenariat « public/privé », par le Groupement pour la promotion de la Métal’ Valley, constitué par : métallurgique ;  l’association Métal’Valley créée par les 9 entreprises du pôle les villes de Montbard et Venarey-Les Laumes ; les Communautés de Communes du Montbardois et du Pays d’Alésia et de la le Club des Entrepreneurs de l’Auxois ; vise à accroître la capacité économique des territoires ruraux, à améliorer  l’attractivité du territoire, l’image de la métallurgie et plus largement des métiers de l’industrie, à maintenir et développer l’emploi et à répondre aux besoins de nouveaux  logements et de renforcement des services à la population. 

Les principales opérations suivantes sont envisagées :
– Création d’une maison de l’économie à Montbard,
– Réhabilitation du bâtiment communautaire situé à Montbard pour améliorer l’accueil des administrés,
– Réhabilitation de 12 logements communaux dans les communes rurales de la communauté de communes de Montbard,
– Soutien à la création d’un pôle musiques actuelles,
– Mise en œuvre d’outils interactifs innovants (I-Phone /Androïd) pour améliorer l’accueil et valoriser le tourisme industriel,
– Création d’un pôle enfance/jeunesse intercommunal à Venarey les Laumes,
– Réhabilitation lourde d’une friche industrielle à Venarey-les Laumes destinée à accueillir de nouvelles activités industrielles,
– Création d’un centre d’Art et de Congrès adossé au pôle d’échanges multimodal de la gare de Venarey-Les Laumes,
– Conception et réalisation d’actions de communication pour promouvoir les entreprises de la Métal’Valley.

A noter que les entreprises de Métal Valley ont pour objectif d’assurer le recrutement de 200 personnes pour la période 2011 à 2013, justifiés par les départs à la retraite ainsi que les projets d’investissements dans un bassin peu attractif à l’emploi. Il convient en outre de rappeler qu’une convention cadre 2010-2012 pour l’emploi et la gestion des ressources humaines relevant de la métallurgie, encouragée par l’UIMM, a été signée le 3 septembre 2010 à Montbard lors du déplacement du président de la république à l’usine Vallourec, qui a apporté son soutien aux entreprises locales dont certaines font parties du pôle de compétitivité PNB (Pole Nucléaire Bourgogne). 

  • « Les services à l’enfance, levier du développement local », porté par la Communauté de communes du Pays de Nuits Saint Georges :

Le projet vise à l’échelle du Pays de développer et de structurer l’offre de services en matière d’accueil de l’enfance-jeunesse par la création d’un réseau de pôles scolaires et périscolaire ainsi que d’une structure multi-accueil de la petite enfance (50 places) associée à un relais assistantes maternelles. Une seule opération a été proposée au financement PER avec la création de deux pôles scolaires et périscolaires à Argilly et Gilly les Citeaux regroupant les écoles élémentaires et maternelles et les structures péri et extra scolaires (accueil matin et soir, restaurant et CLSH mercredi et vacances). Ce projet intercommunal exemplaire s’appuie sur une première réalisation à Villers la Faye (accueil de 240 élèves en septembre 2010) permettant d’apporter des réponses adéquates et financièrement supportables aux besoins de la population. »

> « Nièvre : Deux nouveaux projets labellisés 

Le ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire s’est prononcé sur la liste des 150 nouveaux Pôles d’Excellence Rurale (sur 461 dossiers déposés). Dans la Nièvre, ce sont 2 nouveaux PER labellisés en 2nde vague du 2nd appel à projets :

  • La Maison des Enfants de l’Assistance Publique et des Nourrices, projet porté par la communauté de communes des Grands Lacs du Morvan,
  • Pays d’accueil des activités tertiaires, projet porté par le Pays Bourgogne Nivernaise

Ils viennent s’ajouter aux 2 précédents PER labellisés en 2010 en 1ère vague du 2nd appel à projets  : « Innovation numérique en milieu rural, vers un Pays 2.0″, porté par le syndicat mixte du Pays Nivernais Morvan, et « Pôle de services solidaires intergénérationnels de la Puisaye Nivernaise », porté par la Communauté de communes de la Puisaye Nivernaise.

Une politique volontariste : Cette labellisation marque l’engagement du ministre, Bruno Le Maire, en faveur de l’aménagement des territoires ruraux qu’il considère comme des territoires d’avenir. Elle illustre les objectifs pour les territoires ruraux de soutenir : les projets d’excellence, les projets fédérateurs de territoires, les projets innovants, les projets créateurs dans un cadre durable, d’activités économiques et d’offres de services en partenariat avec les collectivités locales. La procédure : le 1er appel à projets avait été lancé en 2005, labellisation en 2006 pour : Comptoir des Sauvignons – Pouilly ; Pôle Bois de la Machine ; Les Grands Lacs du Morvan. 

L’instruction de plusieurs mois se fait sous l’égide de la DATAR et des services du ministère de l’agriculture avec : les préfets de départements, les préfets de régions, les ministères concernés, un expert par thème, les élus (députés, sénateurs, représentants de l’ARF et l’ADF et l’AMF)
Au total, ce sont 264 dossiers labellisés pour la seconde génération de PER soit une moyenne de 890.000€ par projet. »

  • Saône et Loire : Deux nouveaux projets labellisés

« A l’issue d’une instruction de plusieurs mois ayant associé les élus, les services de l’Etat et des experts, sur proposition de la Commission nationale des Pôles d’Excellence Rurale (PER), Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire, annonce la labellisation, par le Premier ministre, de 150 projets à la faveur de la 2ème vague de l’appel à projets des PER 2ème génération. Le département de Saône-et-Loire, est concerné pour deux projets :

  • « Développement des outils et ressources numériques« , porté par la Communauté de communes de l’Autunois
  • « Un réseau pour le développement touristique et patrimonial« , porté par le Syndicat mixte du pays Charolais-Brionnais.

Lancés en décembre 2005, les Pôles d’Excellence Rurale sont mis en œuvre par la délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR) et les services du ministère de l’agriculture. Ils visent à soutenir le dynamisme des territoires ruraux en portant des projets innovants, fédérateurs, créateurs d’emplois.

En France, 461 candidatures ont été déposées fin octobre 2010 au titre de la 2ème vague de la 2ème génération. Ces candidatures portaient sur des projets d’investissement favorisant, dans un cadre durable, l’activité économique ou l’offre de services en fonction des problématiques de chaque territoire concerné. Dans le prolongement des Assises des territoires ruraux, et dans le cadre du plan en faveur des territoires ruraux présenté le 11 mai 2010, les Pôles d’Excellence Rurale constituent un outil stratégique pour mettre en œuvre la politique volontariste du gouvernement en faveur de l’aménagement des territoires ruraux, en s’appuyant sur les initiatives des collectivités territoriales. »

Bourgogne/Franche-Comté : La SNCF recrute 100 nouveaux collaborateurs en 2011 !

Dans un communiqué reçu jeudi 14 avril 2011, la SNCF Bourgogne Franche-Comté informe qu’elle recrute près de 100 nouveaux collaborateurs pour l’année 2011.

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous. 

« Les métiers concernés 

– Agents d’escale et de service en gare
– Opérateurs/opératrices Circulation 
– Agents de maintenance de l’infrastructure 
– Techniciens de maintenance de l’infrastructure 
– Agents de maintenance ou logisticiens Matériel 

Ces différents métiers nécessitent une formation de plusieurs mois dispensée et rémunérée par SNCF.

> Les profils recherchés : bac général ou technologique, bac pro, BTS- DUT- licence technologique 

> Pour postuler :

– Envoi de CV et lettre de motivation à l’adresse mail suivante : dj.recrutement.bfc@sncf.fr
– Dépôt  de CV en gare de Dijon Ville  Jeudi 14 avril de 15h00 à 19h00 (Des conseillers seront présents pour présenter les différents métiers)
– Le 11 mai, au Palais des Congrès de DIJON, SNCF participera à l’opération « 8 jours pour un métier en Bourgogne ». »

Grand Dijon : Les anciens abattoirs de Dijon poursuivent leur métamorphose

 

 

 

L’écocité Jardin des maraîchers à Dijon.
L’écocité Jardin des maraîchers à Dijon.

Pour la ville de Dijon, qui a concédé l’aménagement de l’espace à la SPLAAD par une délibération du 12 janvier 2010, il s’agit de structurer l’une des sept entrées de l’agglomération, aujourd’hui abandonné. A terme, cette « écocité », en plus des logements, devrait offrir 30.000 m² d’équipements, bureaux et commerces. Il fera l’objet de la création d’une Zone d’aménagement concerté (ZAC) dont la concertation préalable à la création se déroulera à la rentrée 2011.

Dijon : Thomas Rabeisen, espoir de la natation Française ?

Un an après avoir accueilli la finale du natathlon, la piscine olympique de Dijon fait la part belle aux futurs espoirs de la natation française. La fine fleur de la discipline, de 14 à 20 ans, a en effet rendez-vous dans le grand bassin, du jeudi 14 au dimanche 17 avril 2011, pour la troisième édition des championnats de France jeunes. Plus de 200 clubs ont fait le déplacement pour une compétition qui devrait permettre aux meilleurs de se qualifier pour plusieurs compétitions d’envergure internationales. Parmi eux, le Dijonnais Thomas Rabeissen espère pouvoir se racheter ; après sa contre-performance aux championnats de France N1, il compte bien se dépasser dans son style de prédilection : la brasse…

Destination JO !

L’avantage aux locaux ? C’est sans conteste l’ambition qui se détachait mercredi 13 avril 2011 aux bords du bassin olympique de Dijon. Les lignes sont pleines et les entraineurs des quelques 210 clubs présents ménagent leurs montures. Pas moins de 671 nageurs – 365 filles et 308 garçons – vont s’affronter durant dix-sept courses individuelles, soit 2.050 engagements. Du côté de l’Alliance Dijon natation, les regards se tournent vers Morgane Rothon, médaillée de bronze en 800 mètres nage libre aux championnats de France Jeune en petit bassin à Paris et Thomas Rabeisen, vice-champion olympique au relais 4×100 mètres quatre nage aux Jeux Olympiques de la jeunesse de Singapour (Lire notre article ici) et champion de France en titre au 100 mètres brasse.

Suivant actuellement des études en licence de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) à l’Université de Bourgogne afin de devenir kinésithérapeute ou préparateur physique, Thomas Rabeisen a débuté la natation dès l’âge de huit ans, déjà à l’Alliance Dijon natation : « Au début, je voulais juste apprendre à nager, explique-t-il mais très rapidement j’y ai pris goût et ai décidé de continuer »… De longueur en longueur, le jeune homme de 18 ans, vise aujourd’hui les Jeux Olympiques de 2016 et de 2020 comme la continuité de l’expérience acquise à Singapour en 2010.

La porte vers de nouvelles compétitions

En mars dernier, à la piscine de Schiltigheim, en Alsace, il a participé aux championnats de France élite aux côtés des plus grands. Si sa destinée n’est pour le moment pas la même que celle de Florent Manodou, frère de, âgé de 20 ans et qui vient de décrocher son billet pour les championnats du monde de Shanghai sur 50 m papillon au côté de Frédérick Bousquet, il a réalisé lors du deuxième jour sa meilleure performance de la saison sur 200 mètres brasse. La suite est plus morose puisqu’il subit quelques difficultés : « Je n’ai pas effectué le temps que je souhaitais », affirme celui qui reste globalement de sa prestation sur les terres de Lionel Horter, directeur des équipes de France.

Il compte donc bien se remettre à flot et pourquoi pas taper dans l’œil d’un éventuel sélectionneur. Mais au-delà même du titre national, la réussite aux différentes épreuves promet des élections en équipes de France pour les Euro juniors à Belgrade (Serbie), le Festival olympique d’été de la jeunesse européenne (FOJE) à Trabzon en Turquie, la coupe de la confédération méditerranéenne de la natation (Comen) à Chypre ou encore les Open du Canada. C’est d’ailleurs vers cette compétition que penche le cœur du nageur Dijonnais.

« Je veux tout déchirer ! »

« Je me sens assez bien, nous confie-t-il avant les première épreuves, il parait qu’il y a même un avantage à nager à domicile ! » Champion de France sur 100 mètres, vice-champion de France sur 50 mètres et troisième sur 200 mètres, Thomas Rabeisen est en somme le challenger parfait qui se dit même hâtif d’attaquer la compétition. Jeudi, sur 50 mètres papillon, il est arrivé sixième de la finale C et le programme pour les jours suivant est très relevé (Voir le programme entier ici). Sans appréhension particulière il se présentera sur les nouveaux plots, installés pour l’occasion afin d’optimiser les départs et retrouvera plusieurs nageurs qu’il a côtoyé en équipe de France.

« L’avantage avec la natation, c’est qu’il n’y a aucune adversité. On va se battre dans l’eau mais on est content pour l’autre s’il a effectué un bon temps. C’est une relation très forte. A Singapour, nous avons ramené huit médailles avec sept nageurs. Nous avons eu la chance de nager une semaine et donc de visiter le reste du temps. Un très très bon souvenir ». Au total, ils sont seize de l’ADN à participer au rassemblement, dans le cas de Thomas Rabeisen sous le contrôle de Sylvain Fréville et Patrice Millot.

Pour arriver à ses fins, il suit chaque semaine trente heures d’entrainement : « Je diversifie les activités, j’aime bien la course à pied et le vélo car nager en continue m’ennuie. Je pense qu’il faut améliorer ses autres aptitudes, musculaire par exemple, pour réussir ». Dans quelques jours, il suivra un stage aux côtés d’un certain Hugues Dubosq, le spécialiste français de la brasse. La première étape pour retrouver l’équipe de France ? Une chose est sûr, il l’affirme, « je veux tout déchirer » !

Recteur de Dijon : Au suivant !

Florence Legros, recteur de l’académie de Dijon, s’en va. Mercredi 13 avril 2011, le conseil des ministres lui a en effet trouvé un remplaçant : Cyril Nourissat, 41 ans et un curriculum vitae à rallonge. La nouvelle en a étonné plus d’un, à commencer par les professeurs et parents d’élèves… Retour sur un départ et une arrivée précipités, dans le contexte difficile de la carte scolaire 2011/2012, qui prévoit notamment la fermeture de cinquante classes en Côte-d’Or.

Surprise-surprise ! 

« Je n’étais absolument pas au courant que Florence Legros devait quitter l’académie. Je l’ai appris hier, dans le journal », indique Olga Jacques, secrétaire départementale en Côte-d’Or du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP) affilié à la FSU. « Au même temps, je pense que nous n’avions pas réalisé que cela fait déjà trois ans qu’elle est à Dijon. Or un recteur, ça change tous les trois ans à peu près », avance-t-elle. Si la logique est vraie, alors le gong du départ commençait déjà à se faire attendre pour Florence Legros, puisque celle-ci occupait le poste de recteur de l’académie de Dijon depuis janvier 2008… 

« Oui mais enfin, quand même : nous aurions pu être prévenus ! », s’emporte François Riotte, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) en Côte-d’Or, qui fait remarquer que « la politesse voudrait qu’on eut été avertis tout de même de ce départ car nous sommes des partenaires »… Il est vrai que la nouvelle n’avait pas été anticipée : mercredi 13 avril 2011, en même temps qu’il nommait de nouveaux recteurs un peu partout en France, le conseil des ministres a désigné Cyril Nourissat comme remplaçant de Florence Legros (Consulter ici la mesure d’ordre individuel). 

Un CV éblouissant  

Qui est donc Cyril Nourissat ? « Je ne connais pas du tout ce monsieur », « Quel est son nom déjà ? », relèvent respectivement François Riotte et Olga Jacques. Si ni le nom ni le visage du nouveau recteur n’est connu du grand public, son CV permet tout de même de se faire une idée du personnage : à 41 ans, ce dernier est docteur en droit mais aussi vice-président de l’université Jean Moulin Lyon III depuis 2007. Mais l’homme a exercé d’autres fonctions : en 2004, il était conseiller « Droit, Economie, Gestion » au cabinet du ministre de l’Education nationale. Et depuis 2005, il est expert auprès de la Commission européenne et auprès du ministère de la Justice (Consulter ici son CV). 

En plus d’être membre de différents comités de rédaction et conseils scientifiques de revues juridiques, Cyril Nourissat est l’auteur de nombreux ouvrages : Le juge de commerce face au droit communautaire de la concurrence, en co-direction avec A. Spiritus-Dassesse, R. Wtterwulgue, Facultés Universitaires Saint Louis, 2007, 252 p ; The european market : an issue for the liberal professions / Le marché européen : un enjeu pour les professions libérales, (dir.), Lamy, 2007, 309 p ; Dictionnaire du Droit de l’Union européenne, en co-rédaction avec T. Debard, B. Le Beau-Ferrarese, Ellipses, 2007, 2° éd., 360 p ; La transaction dans toutes ses dimensions, en co-direction avec B. Mallet-Bricout, Dalloz, 2006, 214 p. ; Le droit communautaire du divorce et de la responsabilité parentale : le règlement CE n° 2201/2003, dit règlement « Bruxelles II bis », en co-direction avec H. Fulchiron, Dalloz, 2005, 426 p ; Droit communautaire des affaires, 2° éd., Dalloz, coll. hypercours, 2005, 368 p. ; Le nouveau règlement d’application du droit communautaire de la concurrence : un défi pour les juridictions françaises, en co-direction avec R. Wtterwulghe, Dalloz, 2004, 190 p. 

Appliquer la politique du gouvernement…

Homme de loi ou non, Cyril Nourissat devra désormais maîtriser le domaine de l’éducation : de même que son prédécesseur, son rôle sera en effet de diriger la politique éducative du ministère de l’Éducation nationale dans l’académie de Dijon… Mais ce dernier arrive dans un contexte difficile de la carte scolaire 2011/2012, qui prévoit notamment la fermeture de cinquante classes en Côte-d’Or (Lire sur le sujet la brève du SNUIPP ci-joint). Et justement, ce « hasard » des calendriers n’en est pas un pour tout le monde…

« Déjà, la carte scolaire a été reportée à après les élections cantonales puisque d’habitude, elle intervient toujours en février ou début mars. Or là, le recteur a signé l’arrêté de la carte seulement lundi dernier (ndrl : 11 avril 2011) », note Olga Jacques, qui poursuit : « Et deux jours plus tard, le recteur change ! C’est certainement un moyen de nous tranquilliser car comment pourrons-nous reprocher les suppressions de postes au nouveau recteur ? Il va nous répondre : « Ce n’est pas de ma faute, c’est celle de mon prédécesseur ! ». 

Il est vrai que le contexte actuel est assez tendu entre le recteur Florence Legros et les syndicats enseignants ou encore de parents d’élèves… Ce qui explique que cette dernière ne leur laissera pas forcément un bon souvenir : « Je ne veux pas juger la personne donc tout ce que je peux dire, c’est que Florence Legros s’en va avec un bon paquet de postes sous le bras », indique Alexandre Vanesse, secrétaire du Syndicat national des enseignants de second degré (SNES). Si l’inspection académique de Dijon est finalement revenue sur la suppression de dix-huit postes, la rentrée 2011 en Côte-d’Or comptera tout de même quarante-six postes en moins…

… à la lettre ! 

« De toute façon, Florence Legros a porté la politique de Nicolas Sarkozy et de Luc Chatel (ndlr : ministre de l’Éducation nationale) : les restrictions budgétaires, les fermetures de classes, l’approche du mineur qui a radicalement changé – les fichages ADN des élèves sont de plus en plus nombreux… », indique le syndicaliste. Même son de cloche du côté d’Olga Jacques : « Ce recteur a appliqué de manière très zélée toutes les directives ministérielles ». 

Un zèle qui avait valu une scène plutôt étonnante en octobre 2009, dont dijOnscOpe avait été témoin : alors que le lycée des Marcs d’Or de Dijon inaugurait une campagne de promotion de l’allemand en formation professionnelle, un film (amateur) sur le sujet – présenté par une professeure d’allemand de l’établissement – était diffusé. Ce dernier à peine terminé, le recteur de l’Académie de Dijon, Florence Legros, explosait devant la cinquantaine de personnes présentes dans l’assemblée, qui en restait bouche bée (Lire ici notre article)… 

– « Il n’y a pas le logo de l’Académie !
– Mais, mais c’est un travail personnel, madame.
– Qui est-ce qui vous paye ?
– Mais c’est mon mari qui l’a monté, je l’ai fait en dehors de mes heures de travail !
– Nous sommes ici sur notre temps de travail… Moi je trouve tout cela étonnant. »

Tribunal de Dijon : Faites entrer les jurés populaires !

« Poudre aux yeux » et « politique-spectacle » pour ses contempteurs, l’introduction de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels est loin de faire l’unanimité dans le monde de la justice. Au-delà de cette réaction à chaud, le projet de loi sur la participation des citoyens à la justice pénale, exposé mercredi 13 avril 2011 en conseil des ministres par le garde des Sceaux Michel Mercier, soulève des questions plus profondes sur le fonctionnement du système judiciaire français : le gouvernement reproche-t-il aux magistrats de n’être pas assez sévères ? La culture juridique qui permet de se prononcer sur la culpabilité et la peine sera-t-elle oubliée au profit d’un jugement « à l’émotion » ? Élements de réponse avec Arnaud Brultet, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Dijon, et Paul K.*, magistrat du siège rompu à l’exercice de la correctionnelle…

Ce que change le projet de loi

« Le peuple juge les crimes » : depuis la Révolution française, cette règle d’or régit le quotidien des cours d’assises… Comment ? En matière criminelle, les jurés, tirés au sort sur les listes électorales, peuvent interroger les parties, les témoins ou un expert, puis statuent avec les magistrats sur la culpabilité et la peine. En correctionnelle, par contre, deux cas de figure sont aujourd’hui possibles : l’audience par un juge unique – quand le délit ne comporte pas plus d’une circonstance aggravante – et celle par un tribunal correctionnel collégial dans le cas où le délit serait accompagné d’au moins deux circonstances aggravantes et d’une interruption de travail pour la victime. Toutefois, ni au sujet de la culpabilité ni au sujet de la peine, des jurés ne sont présents aux côtés des trois magistrats lors des audiences.

Là est l’objet du projet de loi sur la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale, présenté en conseil des ministres mercredi 13 avril 2011 et révélé en avant-première par le Syndicat de la magistrature. « Deux jurés populaires feront partie du tribunal correctionnel pour les délits qui portent quotidiennement atteinte à la sécurité et à la tranquilité de nos concitoyens. Plus précisément toutes les atteintes aux personnes relevant du tribunal correctionnel collégial : c’est à dire les les vols avec violence, les agressions sexuelles ou encore les homicides involtaires dans le domaine routier en présence d’alcool ou de stupéfiants », souligne Paul K.*, magistrat du siège spécialisé dans le traitement des affaires correctionnelles à Dijon.

Concrètement, que change ce dispositif dans le cours de la justice française ? « Je vais vous donner un exemple très parlant. Un jeune – ou un moins jeune – sort un peu allumé d’une boîte de nuit, il a bu un bon coup et il va causer des blessures de deux ou trois jours d’incapacité à un autre : demain, on va mobiliser des jurés populaires et un tribunal correctionnel à trois juges pour cette affaire ! J’ai tenu à partir de cet exemple car c’est une banalité, les bagarres, dans nos sociétés. Mais cette situation anodine montre l’importance des moyens qu’il faudra mettre en oeuvre et l’engorgement des tribunaux que risque de susciter cette loi », précise Paul K.

« Les jurés populaires n’auront pas la culture suffisante »

En premier lieu, les jurés devront se prononcer sur la culpabilité du prévenu. « Comment ces gens-là vont se déterminer sur la culpabilité d’une personne ? En temps normal, ce choix vient de l’intime conviction. Mais l’intime conviction du juge n’est pas une question d’humeur ! Elle repose sur la prise en compte d’éléments techniques d’enquête, la distanciation par rapport à ses émotions, la prise en compte des débats, la culture juridique – laquelle stipule que le doute profite au mis en cause – mais surtout sur l’impression qu’ont fait sur votre raison les éléments et les débats », détaille Paul K. Et de souligner : « Les jurés populaires n’auront pas les outils et pour un certain nombre d’entre eux, je n’hésite pas à le dire, la culture pour interpréter tout ça. Je crois qu’il faut sortir de la langue de bois : le tirage au sort nous met à la merci de gens dont il ne s’agit pas de contester la bonne volonté, mais il faut une certaine culture juridique et une culture tout court pour pouvoir statuer sur une culpabilité ».

Le projet de loi présenté en conseil des ministres par Michel Mercier, garde des Sceaux, induit également que les jurés populaires pourront statuer sur la peine. « Là encore leur travail risque d’être très compliqué. Pourquoi ? Les courtes peines ne sont plus appliquées. Avec la loi pénitentiaire, quelqu’un qui a quatre mois de prison à faire : on lui met un bracelet électronique s’il a un boulot ! Quand j’ai commencé ma carrière de magistrat, j’ai été juge d’application des peines. J’avais des alcooliques au volant. Une première fois il y avait le sursis. Une seconde fois on essayait le sursis avec mise à l’épreuve, une troisième fois s’il n’y avait pas de circonstance atténuante je mettais volontiers une peine d’un mois de prison. Or – et je tiens beaucoup à cette infraction car elle est répandue dans tous les milieux sociaux – la personne était bien souvent socialement insérée, avait un travail. Elle purgeait donc sa peine de prison pendant les congés payés et je vous garantit qu’elle était vaccinée ! C’est terminé. Aujourd’hui, il y a trop de monde en prison. Comment les jurés vont-ils comprendre comment statuer dans ces conditions ? », questionne Paul K.

Pour Arnaud Brultet, bâtonnier de l’Ordre des avocats du barreau de Dijon, la spécificité des tribunaux correctionnels compliquera également la tâche des jurés populaires. « En cour d’assises, vous n’avez que deux paramètres : l’acte criminel ; et l’homme à juger. Toutes les questions de procédure ont été réglées avant par le juge d’instruction, la chambre de l’instruction etc. Alors qu’en correctionnelle, vous avez des problèmes de nullité de procédure, de confusion de peine, d’application de la loi, de prescription… Et vous allez mettre deux néophytes au milieu ! Cette situation allongera forcément les délibérés. Ça veut dire aussi qu’au lieu de prendre dix affaires en une journée, les tribunaux correctionnels n’en prendront plus que quatre », analyse-t-il. Culpabilité, peine et questions techniques : ces trois compétences professionnelles pourraient donc d’être un frein pour les jurés populaires et, surtout, le fonctionnement de la justice correctionnelle…

Entre « poudre aux yeux » et manque de moyens…

Une aubaine politique. Telle est l’impression principale qu’ont les magistrats et les avocats sur ce projet de loi… « Je masquerai difficilement notre sentiment : le pouvoir exécutif pense que les magistrats sont trop indulgents – bien que le garde des Sceaux se soit empressé de dire le contraire. L’introduction des jurés populaires, les magistrats ont du mal à croire que ce n’est pas ce reproche qui est derrière », livre Paul K. Et de préciser : « D’un côté, on critique les magistrats en disant qu’ils ne sont pas assez sévères et, de l’autre, quand il y aurait des courtes peines à faire, on n’est pas en mesure de les exécuter ! ». Si l’on suit ce raisonnement, l’on comprend pourquoi le projet de loi a du mal à passer chez les magistrats, qui y voient une critique de leur profession…

Arnaud Brultet, quant à lui, est encore plus catégorique : « C’est de la justice-spectacle. Et je ne fais pas de la politique en disant ça. Je constate – ce qui est aussi la personnalité de notre président de la République actuel -, que c’est une politique des effets d’annonce. Un jour on dit qu’on va mettre deux jurés en correctionnelle parce que ça va faire bien. Mais ça ne sert à rien, c’est de la poudre aux yeux ». Une pratique politique qui tend à se répandre aujourd’hui, au vu des nombreuses mesures engagées par le gouvernement dans le monde judiciaire suite à des faits divers (Lire ici notre article sur le sujet)…

Cette question politique induit également celle des moyens alloués pour la mise en oeuvre du projet de loi. « On n’a déjà pas assez d’argent pour payer le cours d’une justice ordinaire et chacun sait que les jurés populaires – comme c’est le cas en cour d’assises – coûtent très cher. Il faut les indemniser. On se demande où on va trouver l’argent et on se le demande d’autant plus que la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur la garde à vue va coûter très cher (Lire ici notre article sur le sujet) », constate Paul K. Selon NouvelObs.com, le coût de l’introduction des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels est estimé à vingt millions d’euros par an (Lire ici l’article).

De meilleures idées ?

Derrière la critique du projet de loi, magistrats et avocats ne sont pas en reste : les idées fusent… « Déjà, je suis hostile au paiement des jurés. J’aurais été favorable à une formule reprenant ce qui est pratiqué actuellement au tribunal pour enfants, où l’on a deux personnes de la société civile qui ne sont pas rémunérées, qui viennent parce que ça les intéresse et qui sont choisies. Avant que Valéry Giscard d’Estaing n’instaure le tirage au sort des jurés aux assises, ceux-ci étaient proposés par les maires des communes, qui connaissaient leurs administrés… Il y avait ainsi des gens que ça intéressait mais, surtout, une constance dans les arrêts des cours d’assises. Aujourd’hui, on arrive finalement à des peines en dents de scie pour des affaires à première vue identiques », constate Paul K.

« Des jurés motivés, c’est bien ; des greffiers, c’est mieux », semble dire Arnaud Brultet. « C’est d’eux dont on a besoin aujourd’hui dans un tribunal car ce qu’on subit, c’est la politique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux… Et quand on manque de greffiers, les jugements ne sont pas tapés, les dossiers préparés plus tardivement… Par exemple, aujourd’hui, pour obtenir copie d’un jugement en tribunal correctionnel il faut huit mois ! Cela pose problème pour les parties civiles victimes car, pour exécuter le jugement, il faut en avoir la copie matérielle. Donc une victime, aujourd’hui, attend huit mois avant de pouvoir le transmettre à un huissier et l’exécuter », témoigne-t-il.

Et la qualification des jurés dans tout ça ? « Juger, c’est un métier. Ce que l’administration fait pour les jurés d’assises, c’est qu’il y a une « formation » d’une journée : le matin ils projettent un petit film et l’après-midi ils vont les promener à la maison d’arrêt. J’imagine que le dispositif sera le même : c’est insuffisant », relève Arnaud Brultet. Et Paul K. d’imaginer que « chaque juré pourrait bénéficier de congé-formation que l’Etat rémunérerait à son employeur »… Des jurés formés et motivés : la solution-miracle ? « Le pragmatisme m’impose d’admettre que cela n’est guère possible », regrette Paul K. Si le calendrier est respecté, plusieurs tribunaux de l’Hexagone devraient expérimenter cette mesure dès le 1er janvier 2012…