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Mardi 27 septembre 2011, les professeurs du privé et du public ont manifesté côte à côte dans le département pour dénoncer la dégradation de l’école due aux suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Premier rendez-vous social de l’année scolaire autour d’un thème qui devrait être un des enjeux majeurs de la campagne pour la présidentielle 2012. Avant de passer mercredi 28 septembre 2011 devant le Conseil des ministres, le projet de budget 2012 devait donc se mesurer aux syndicats. En effet, 14.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues pour la prochaine rentrée scolaire, en raison notamment du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Les manifestations ont ainsi donné lieu à une habituelle bataille des chiffres : du côté du rectorat de Dijon, on annonce un taux de 30,5% d’enseignants grévistes dans le premier degré, 16,8% dans les collèges, 15,6% dans les lycées et 19,8% dans les lycées professionnels, alors que pour les syndicats, ce chiffre avoisine plus les 60%. De fait, quand Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, clame qu’une « grève fin septembre dans l’Éducation nationale, ce n’est pas révolutionnaire » (Lire l’article du Monde.fr ici), les syndicats crient au scandale. Pourtant, dans les rassemblements, l’affluence n’était pas celle des grands jours. A Dijon, entre 600 et 700 personnes ont foulé le pavé pour montrer leur détermination à voir changer les choses. Au niveau national, les défilés ont réuni 165.000 manifestants, 45.000 à Paris selon les syndicats ; 8.500 selon la police…
A noter la particularité de Beaune, en Côte-d’Or. Sur son blog, le député-maire de la ville, Alain Suguenot, se dit fier de sa cité : « Nous n’avons constaté qu’une seule défection sur les 69 classes que comptent nos écoles élémentaires et primaires publiques et, semble-t-il, aucun réaction dans l’enseignement privé ». Un désaveu pour le mouvement de contestation selon l’édile, qui tient à « remercier les enseignants pour leur sens des responsabilités, seulement motivés par l’intérêt des enfants, car l’on sait combien ces mouvements peuvent avoir des conséquences néfastes dans l’organisation de la vie des familles ».









