Longvic (21) : Tetra Pak, une usine qui cartonne !

Sous la forme d’une brique de lait ou de jus d’orange, probable que Tetra Pak s’invite au petit déjeuner des lecteurs de dijOnscOpe… Spécialisée dans les emballages alimentaires, l’entreprise suédoise installait en septembre 1971 une nouvelle usine dans la zone industrielle de Longvic, à la sortie sud de Dijon. 130 milliard d’emballages plus tard, l’usine – qui emploie 350 salariés – a fêté ses 40 ans, vendredi 23 septembre 2011, avec, à la clé, l’annonce d’un investissement de 23 millions d’euros sur deux ans pour moderniser son système de production. Évoluant dans un contexte très concurrentiel, notamment sur le marché français, l’entreprise s’est aussi dotée d’un nouveau plan stratégique. Très soucieuse de la qualité de son image de marque, Tetra Pak se veut plus que jamais exemplaire en matière environnementale…

Pourquoi Longvic ?…

« Tetra Pak est né en Suède au début des années 1950, à une époque où ce pays était encore pauvre. Ruben Rausing, le fondateur de l’entreprise, voulait créer un emballage pratique à moindre coût pour le lait et la crème, qui étaient jusqu’alors principalement vendus dans des bouteilles en verre », rappelle Paul Bousser, président de Tetra Pak France, lors de la célébration des 40 ans de l’usine, à Longvic (21), vendredi 23 septembre 2011. Aujourd’hui cinquième usine mondiale du groupe en volume de production, le site à ouvert ses portes le 28 septembre 1971.

Dans les années 1970, les emballages utilisés en France venaient de Suède ou d’Allemagne. L’entreprise a voulu s’implanter en France afin d’être au plus près des clients, notamment des producteurs laitiers. « Tetra Pak a hésité entre Château-Gontier, dans la Mayenne, situé entre la Bretagne et la Normandie, et Longvic, en Côte-d’Or, pour sa position géographique à la croisée d’axes Nord-Sud et Est-Ouest. L’intérêt des élus, au plan local, a aussi été un facteur déterminant », affirme André Luis de Oliveira, directeur de l’usine Tetra Pak de Longvic.

A son ouverture en 1971, l’usine ne compte qu’une qu’une centaine de salariés ; elle prend son essor dans les années 1980 où elle atteint les 250 employés. Mais voilà, le 19 mai 1988, l’incendie de l’entrepôt de stockage des bobines de carton mobilise les pompiers pendant plusieurs semaines.  « Je me souviens, j’ai eu des flammèches jusque dans ma cuisine ; j’ai dit à mon mari :  Vite, il faut partir avec les enfants ! », se rappelle Claude Darciaux.

Claude Darciaux : « Je mesure l’évolution environnementale de l’entreprise ! »

La situation de l’usine a bien changé et Claude Darciaux, députée-maire de Longvic, insiste aujourd’hui sur sa fierté d’accueillir Tetra Pak dans sa commune. « Je mesure l’évolution de l’entreprise du point de vue des normes environnementales », souligne encore Claude Darciaux. Au fil des ans, le site s’est transformé pour rester compétitif d’un point de vue industriel et réduire au maximum l’impact environnemental généré par l’activité. L’effort en faveur de l’environnement fait d’ailleurs partie intégrante de la stratégie du groupe et se trouve abondamment relayé dans sa communication.

« Nous recherchons l’excellence environnementale. Nous effectuons à cet effet la collecte des eaux de pluie, la réduction de la dépense énergétique, un recyclage à la pointe, auxquels s’ajoute l’achat d’électricité renouvelable », explique André Luis de Oliveira. Pour ses emballages alimentaires réalisés essentiellement en carton, l’usine peut se targuer de la certification Forest Stewardship Council (FSC), un éco-label qui garantie que la production de bois ou d’un produit à base de bois a respecté des procédures censées garantir la gestion durable des forêts.

Le plastique n’est pas fantastique !

« Contrairement à une idée reçue, la bouteille en plastique un impact plus important sur l’environnement que la brique en carton. Tout au long de son cycle de vie, une brique alimentaire génère environ 87 grammes de CO2 ; pour une bouteille en plastique, nous sommes plutôt entre 129 et 145 grammes », affirme Patrick de Noray, directeur environnement chez Tetra Pak. Quant à une bouteille en verre, son impact carbone s’élèverait à 345g de CO2, d’après Patrick de Noray qui s’inquiète de la progression de la bouteille en plastique.

En 2011, le site de Longvic, seule usine du groupe en France, emploie 350 salariés et réalise 4 milliard d’emballages par an. Si 1/3 de la production d’emballages est destiné au marché français, le reste est exporté vers une cinquantaine de pays don la moitié vers l’Union européenne mais aussi en Suisse, au Congo ou au Brésil. Si Tetra Pak reste leader avec près de 60% des parts du marché français, l’entreprise s’est dotée d’un nouveau plan pour la période 2010-2012 qui met notamment l’accent sur l’innovation et la praticité du produit.

 « Le consommateur veut des emballages faciles à ouvrir et qui permettent de verser correctement », résume Patrick de Noray. Dans un contexte fortement concurrentiel, notamment sur le marché hexagonal, Tetra Pak a fait le choix d’investir 23 millions d’euros dans la construction d’un nouvel outil de production. Comme le souligne le directeur de l’usine, « il s’agit là d’un défi important, nous devons garantir que tout se passe bien et que le résultat soit au rendez-vous ».

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