Archive | 17 juin 2011

Les premiers radars pédagogiques cet été en Côte-d’Or

L’augmentation du nombre de tués sur les routes lors du premier trimestre 2011 a provoqué un resserrage de boulons immédiat de la part du Comité interministériel de sécurité routière. En parallèle de l’installation de trois nouveaux radars fixes et sept radars feux rouges, une trentaine de radars pédagogiques apparaîtront en Côte-d’Or.

En l’espace de dix ans, le nombre de tués sur les routes de Côte-d’Or a baissé de plus de deux tiers (106 morts en 2001 contre 34 en 2010). Il faut dire que le département fait partie des références en matière de sécurité routière. Les statistiques jouent en faveur de l’installation des radars : « Les résultats sont là. Avant l’installation des radars, on relève 99 accidents, 21 tués et 188 blessés. Depuis leur installation, on ne constate plus que 25 accidents, 1 tué et 36 blessés sur les treize sites les plus anciennement équipés » explique-t-on au niveau de la Préfecture. Au niveau national, les progrès sont également notoires sur la même période. Mais les quatre premiers mois de 2011, qui ont coïncidé avec une augmentation de 13 % du nombre de tués sur les routes françaises, ont conduit le Comité interministériel de sécurité routière à adopter de nouvelles mesures.

 

 De 17000 à 4000 morts en 20 ans

 

Le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a demandé aux préfets français d’organiser une réunion de concertation locale. Jeudi, Anne Boquet, préfète de Région, a donc établi un bilan en compagnie des différents acteurs concernés par le thème de sécurité routière *. Parmi les sujets abordés, l’élaboration d’un programme d’installation de radars pédagogiques. Une mesure qui a fait grand bruit. Une trentaine de ces radars pédagogiques, « destinés à la prévention », seront progressivement installés – en parallèle avec l’installation de trois nouveaux radars fixes et sept radars feux rouges (pas encore en service, car pas encore calibrés) – en Côte-d’Or. Pendant l’été, 150 radars pédagogiques fleuriront au bord des routes françaises, puis à terme, 4000 nouveaux appareils suivront.

 

 Pas forcément de radar fixe derrière un pédagogique

 

Mais alors, à quoi vont servir les radars pédagogiques ? « La dépose des panneaux d’annonce des radars sera systématiquement réalisée de manière concomitante avec la pose des radars pédagogiques » informe Anne Boquet. Finalement, ils auront quasiment la même fonction que les panneaux d’annonce. « A la différence qu’aucune distance obligatoire entre le radar pédagogique et le fixe n’existe » indique Alexander Grimaud, Directeur de cabinet du préfet. 19 autres radars pédagogiques seront implantés « sur des lieux à forte accidentalité où les radars vitesse n’ont pu être installés en raison de difficultés techniques ». Et le Colonel Janus prévient : « Il n’y aura pas forcément de radars fixes mais peut-être la police avec les jumelles… » Ce dernier regrette que « dans l’esprit des gens, seule la sanction est prise en compte ». « L’idée n’est pas d’installer un radar pour embêter les gens mais pour plus de sécurité » renchérit Anne Boquet. L’automobiliste doit donc se responsabiliser et respecter le code de la route à chaque instant. Voici le message qui lui est adressé.

 

 

Une question que l’automobiliste se pose régulièrement : où va l’argent de nos amendes ?

Il ne va pas directement dans les caisses de l’Etat, comme on peut avoir tendance à le croire… En fait, le produit des amendes est entièrement redistribué pour l’amélioration de la sécurité routière : maintenance des équipements existants, déploiement de nouveaux équipements, amélioration des transports en commun, de la sécurité et circulations routières…

 

* parlementaires, président du Conseil Général, maires concernés, président de l’association des maires, autorité judiciaire, forces de l’ordre, associations d’usagers et de victimes de la route, exploitants routiers concernés.

Faudra-t-il rebaptiser le stade Gaston-Gérard ?

Après une enquête minutieuse, qui sera publiée en intégralité ce jeudi 16 juin dans la Gazette de Côte-d’Or, il s’avère que Gaston Gérard a eu une attitude plus que complaisante vis-à-vis de l’occupant allemand pendant la Seconde guerre mondiale. Problème, le stade et une place portent son nom.
« Considérant que non seulement il n’est pas établi que l’intéressé ait effectivement participé à la lutte contre l’ennemi, mais qu’encore il a manifesté en diverses occasions son attachement au pseudo-gouvernement de Vichy »… Par ces mots, le jury d’honneur, le 9 décembre 1945, confirme l’inéligibilité de Gaston Gérard. Mais au moment du procès, tous les éléments sur le passé trouble de l’ancien député maire de Dijon n’étaient pas connus. Son ambition n’ayant d’égal qu’avec son égo, il n’a pas hésité à s’acoquiner avec les plus vils collaborateurs tels que Max Cappe, le rédacteur en chef du Progrès de la Côte-d’Or, le quotidien pétainiste du département, ou encore Manglof, rédacteur en chef de l’Echo de Nancy, journal à la botte de l’occupant.
Mais Gaston Gérard ne s’est pas arrêté en si bon chemin et a participé à des manifestations de la Ligue française de Costantini (les mêmes qui ont tenté de tuer le chanoine Kir), ou encore des Ailes de Bourgogne (sorte de structure de recrutement de pilotes destinés à être enrôlés dans l’aviation allemande).

 

« Il ne cesse d’intriguer par tous les moyens »

 

Ami de Pierre Laval, Gaston Gérard lui a demandé quelques services. Il a eu la même attitude avec le maréchal Pétain, et les occupants allemands. « Il ne cesse d’intriguer par tous les moyens pour être appelé de nouveau à la mairie de Dijon » écrit le préfet à l’amiral Darlan, ce que reprend la thèse de Pierre Gounand Une ville française sous l’occupation : Dijon 1940-1944.
Quand Gaston Gérard meurt en 1969, le parc des Sports prend le nom de ce collaborateur notoire. Pire, dans les années 2000, sur la place Gaston-Gérard, placée à proximité du stade, un monument aux morts, en mémoire des soldats tombés pendant les conflits en Indochine et en Corée, est érigé. Interrogée, la mairie n’a pas souhaité répondre sur cette association malencontreuse. En attendant, l’image de la ville reste associée à Gaston Gérard.

Juan Mauricio Soler : Le coureur de la Caisse d’Epargne dans le coma

Le sort s’acharne sur Mauricio Soler. Le coureur colombien de la Caisse d’Epargne, qui avait déjà dû renoncer au Tour de France 2010 en raison d’une blessure au genou juste avant (sur le Dauphiné) alors qu’il était pressenti comme un challenger intéressant, ne participera pas non plus à la Grande Boucle 2011. Et cette fois-ci, c’est plus inquiétant.

Le Colombien de 28 ans, qui s’était signalé lors de sa première participation au Tour en 2007 (victoire dans l’étape 9 entre Val d’Isère et Briançon après s’être échappé au redoutable Col du Galibier, maillot du meilleur grimpeur et 11e au général), a dû être plongé dans un coma artificiel suite à un accident sur le Tour de Suisse. Jeudi, le coureur cycliste avait heurté un spectateur jeudi lors de la sixième étape de l’épreuve. Inconscient, il avait été héliporté à l’hôpital, où les médecins ont fait le bilan de ses blessures : outre une cheville fracturée et des blessures superficielles, ils ont décelé une fracture du crâne avec hématome au cerveau, et une atteinte à un poumon qui a nécessité le mise sous assistance respiratoire. Un état sérieux, mais l’équipe médicale ne peut pour l’heure pas dire si son pronostic vital est engagé.

2e du Tour de Suisse au moment des faits, Soler devait être l’un des grands animateurs du Tour de France 2011, épreuve qu’il n’avait plus disputée depuis 2008, année où il avait dû abandonner dès la première étape suite à une mauvaise chute, un an après avoir vécu le plus grand moment de sa carrière en remportant – sous les couleurs de Barloworld – l’étape 9 du Tour 2007 et en recevant, à son arrivée à Briançon, les félicitations en personne du président Nicolas Sarkozy, passionné notoire de vélo.

Les Grecs disent non à l’austérité !

Hier, ils étaient des milliers à manifester sur la place de la Constitution, à Athènes (la capitale du pays). Des jeunes, des retraités, des chômeurs, des travailleurs, des familles avec enfants, des Indignés… Tous se sont donné rendez-vous le matin pour dire non à la nouvelle politique d’austérité mise en place par leur gouvernement.

À Athènes, des milliers de manifestants se sont réunis mercredi 15 juin sur la place de la Constitution, juste en face du Parlement grec. Le Parlement grec est l’endroit où les lois et les décisions proposées par le gouvernement sont votées par les députés. Ce n’est donc pas un hasard si les manifestants se sont postés devant cet édifice pour demander au gouvernement de retirer sa proposition de nouveau plan d’austérité. C’est bien le drapeau grec que tu aperçois dans la foule. (©Photo/AFP)

 

L’@ctu du jour :

Pourquoi le peuple grec manifeste-t-il ?

En 2010, la Grèce a été touchée par la crise. Il n’y a plus eu assez d’argent pour que le pays fonctionne bien et pour que toute la population vive correctement. La Grèce a dû demander de l’aide aux autres pays de l’Union européenne. Des banques ont donc prêté de l’argent aux Grecs afin de surmonter la crise.

En échange et pour que la Grèce puisse rembourser l’argent qu’elle avait emprunté (sa dette), ces banques ont demandé au gouvernement de faire des économies. D’où le premier plan d’austérité de 2010.

Le gouvernement grec a commencé par geler les salaires des fonctionnaires (travailleurs payés par l’État) et augmenter les impôts*. Il a également augmenté le prix des péages ou celui des transports en commun. La vie est devenue plus chère sans que les salaires des gens augmentent ni que le chômage* baisse.

Le gouvernement grec demande encore plus d’effort  à son peuple

Un an après, malgré ces mesures, le pays est encore très endetté. Le gouvernement vient donc de proposer un nouveau plan de rigueur. Plus dur encore que le premier.

Ce qui a provoqué la colère des Grecs. Ils ont trouvé ces nouvelles mesures très injustes. Dont, par exemple, celle de vendre des biens qui appartiennent au pays à des entreprises étrangères, comme les trains ou les aéroports. Ou d’augmenter encore le prix de certains produits.

Des milliers de personnes ont manifesté mercredi pour que le gouvernement retire son projet. Pour cela, les organisateurs de la manifestation avaient demandé aux gens de ne pas se rendre à leur travail (d’être en grève) et de ne pas consommer (rien acheter dans les magasins).

Certains des manifestants – dont les Indignés (clique ICI pour lire un article sur les Indignés) – ont même décidé de rester, jour et nuit, sur la place de la Constitution jusqu’au retrait du plan d’austérité.

Clique ICI pour voir des photos de la manifestation.