Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte-d’Or (CCI 21), Patrick Laforêt présentait lundi 27 juin 2011, le contrat de mandature élaboré par son équipe pour la période 2011-2015. Véritable feuille de route de l’exécutif de la CCI côte-d’orienne, ce nouveau contrat intervient dans le contexte global de la réorganisation des chambres de commerce et d’industrie et de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Pour les cinq ans à venir, la nouvelle équipe entend mettre l’accent sur trois axes de développement prioritaires : « les hommes, les entreprises et les territoires ». Avec l’arrivée de la LGV Rhin-Rhône en gare de Dijon – prévue pour décembre 2011 -, le terrain de jeu des entrepreneurs côte-d’oriens s’agrandit et Patrick Laforêt les incite d’ores et déjà à se diriger plein Est…
A l’Est, du nouveau !
La nouvelle Chambre de commerce et d’industrie de Côte-d’Or (CCI 21) est née le 1er janvier 2011, suite à la fusion des CCI de Dijon et de Beaune (Lire notre article ici). L’exécutif de cette nouvelle structure, instaurée dans le contexte de la réorganisation des chambres de commerce et d’industrie, n’a pas tardé à se mettre au travail. Le contrat de mandature pour la période 2011-2015 émane directement de ces six premiers mois. « La mobilisation de toute l’équipe a été très forte au cours de ces six mois », se félicite Patrick Laforêt, président de la CCI 21.
Dès les premiers mots du président, il est clair que l’heure est plus que jamais aux partenariats. « Certes, nous sommes la CCI de Côte-d’Or. Cependant, nous devons nous positionner d’ores et déjà dans le cadre d’alliances, surtout au sein de la région Bourgogne avec les autres CCI, mais pas seulement… « . Patrick Laforêt insiste en effet sur l’importance d’alliances à l’échelle nationale et internationale.
« En plus des échanges avec des agglomérations comme celles de Nantes, Bordeaux ou Southampton (Royaume-Uni) grâce aux nouvelles liaisons à partir de l’aéroport Dijon-Bourgogne, l’arrivée de la LGV Rhin-Rhône en décembre 2011 doit nous inciter à construire de nouvelles relations vers l’Est, en direction de Besançon et de Mulhouse », affirme le patron de la CCI de Côte-d’Or (Lire notre article sur la LGV ici). « Grâce à cette amélioration des transports, notre terrain de jeu se trouve agrandi », résume Philippe Rouiller, directeur marketing et communication à la CCI de Côte-d’Or.
« Nous sommes là pour distiller du sucre lent ! »
Comme Patrick Laforêt se plait à le rappeler, « les CCI travaillent à l’intersection de trois mondes : les entreprises, les territoires et l’État ». Dans ce contexte, la nouvelle feuille de route des cinq années à venir, retient trois axes prioritaires : les hommes, les entreprises et les territoires. « Deuxième réseau de formation professionnelle après l’Éducation nationale, la CCI entend mettre l’accent sur les compétences des dirigeants comme des salariés. Notre objectif est de former les entrepreneurs de demain, de renforcer l’accompagnement des chefs d’entreprise, y compris ceux des petites et moyennes entreprises (PME) ».
D’après le président de la CCI 21, il importe de sensibiliser les jeunes à la culture d’entreprise « car trop d’entre eux, à l’école, n’entendent presque jamais parler de l’entreprise ». Sans surprise, les entreprises elles-mêmes constituent le deuxième axe de développement prioritaire du contrat de mandature : « Notre mission est de les accompagner dans toutes les étapes qui jalonnent leur cycle de vie, de la création à la transmission », explique Patrick Laforêt, qui apporte un précision de taille : « Nous avons pour mission de servir l’intérêt collectif sur le long terme. Nous sommes là pour distiller du sucre lent, autrement dit pour planifier, organiser, sensibiliser, acculturer, conventionner, … « .
La CCI 21 : « Un acteur qui a son mot à dire ! »
Troisième axe de développement prioritaire : les territoires. A sa naissance, la CCI Côte-d’Or s’est dotée de trois antennes : la Haute Côte-d’Or, le Beaunois et le Dijonnais, illustrant ainsi sa volonté affichée de proximité. « Nous devons jouer notre rôle d’interlocuteur majeur dans l’animation économique des territoires ; nous devons être force de proposition auprès des élus, d’autant que nous avons une légitimité à intervenir dans des débats qui concernent les territoires où sont implantées nos entreprises », estime Patrick Laforêt.
La CCI de Côte-d’Or se veut actrice à part entière des grands projets structurants qui engagent le territoire – lignes ferroviaires à grande vitesse, technoport de Pagny, classement des climats de la Côte au patrimoine de l’Unesco, tramway ou encore futur Parc national entre Champagne et Bourgogne (PNCB). Cependant, le nouveau contrat de mandature doit compter avec les impératifs financiers émanant de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Comme le rappelle son président, « la CCI de Côte-d’Or est contrainte d’économiser 15% des recettes fiscales perçues au titre de la taxe additionnelle à la taxe professionnelle (TATP) sur l’ensemble des trois ans à venir, soit environ 1 million d’euros sur 8 millions ».
