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Pourquoi a-t-on le vertige après avoir tourné sur soi-même ?

Enfants, nous avons tous connu cette sensation de vertige après être descendu d’un tourniquet lancé à grande vitesse. Mais d’où vient cette impression d’avoir la tête qui tourne ?

Que vous tourniez sur vous-même ou à bord d’un tourniquet, le résultat est toujours le même. Dès que vous vous arrêtez, vous sentez soudain votre tête tourner, comme si votre cerveau n’avait pas fini de faire des ronds. Vous regardez autour de vous et les murs bougent, au-dessus de vous et le ciel décrit un mouvement spiral. Mais d’où vient donc cet étrange vertige ?

Voyage au cœur de l’oreille interne

Lorsque vous tournez sur vous-même, vos yeux enregistrent une quantité importante d’informations qui peuvent vous désorienter. Pour parer à cette expérience qui perturbe votre perception, votre corps possède une technique. C’est grâce à celle-ci qu’il vous est possible d’interagir quotidiennement avec votre environnement sans que chaque mouvement vous fasse perdre pied.

Tout commence au niveau de l’oreille interne. Pour visualiser les choses simplement, imaginez trois canaux formant des boucles tout au fond de votre oreille, par-delà le tympan. Ces « tubes » sont tapissés de minuscules poils, baptisés « cellules ciliées », et emplis de deux couches de substances gélatineuses : l’endolymphe et les cupules.

Lorsque vous vous déplacez, ces fluides se meuvent à l’intérieur des canaux semi-circulaires et stimulent les cellules ciliées. Le mouvement de ces dernières est captée par l’oreille qui envoie un signal au cerveau via les cellules nerveuses. En fonction de leur orientation, votre matière grise est alors capable de savoir si vous vous trouvez debout, allongé ou les pieds en l’air, mais également si vous êtes en mouvement ou à l’arrêt.

Tempête dans un verre d’eau

Imaginez désormais que vous faites tourner un verre d’eau sur lui-même le plus vite possible. Lorsque vous décidez d’arrêter le verre, il vous suffit d’en presser les bords pour mettre fin à son mouvement. L’eau qui se trouve à l’intérieur en revanche continue de tourner pendant encore quelques instants. C’est exactement ce qu’il se passe au niveau de votre oreille interne.

Tandis que les muscles de votre corps reprennent leur position, le fluide à l’intérieur des canaux semi-circulaires continue de se déplacer sous l’effet de l’inertie. Votre cerveau reçoit alors le signal que votre corps continue de tourner tandis que vos yeux lui envoient l’image d’un environnement stable. Résultat de ces informations contradictoires : la pièce semble faire des tours sur elle-même dans le sens inverse de votre rotation et votre corps sait plus trop comment il doit se maintenir debout.

C’est de là que provient la sensation de vertige qui s’empare de vous. D’ailleurs, ce n’est pas le seul phénomène lié à votre oreille interne. C’est aussi le cas du mal des transports par exemple. Et voilà, vous savez tout.

D’où vient le V de la victoire ?

D'où vient le V de la victoire ?

Hommes politiques, sportifs, ou même simples anonymes adeptes du selfie se partagent un même symbole : le V de la victoire. Formé par l’écartement de l’index et du majeur, ce signe en apparence anodin cache en fait derrière lui une histoire riche et étonnante. Rien de tel qu’un voyage dans le temps pour remonter aux origines de ce symbole.

Lorsqu’ils sont écartés derrière la tête d’une malheureuse victime, l’index et le majeur peuvent à eux-seuls suffire à gâcher une belle photo. Mais outre les oreilles de lapin dont un vieil oncle un peu blagueur a jugé bon d’affubler les époux sur le cliché de leur mariage, ces deux doigts peuvent aussi servir une cause un peu plus noble : exprimer la liesse du vainqueur en formant le V de la victoire. Un signe en apparence banal et anodin, mais dont l’histoire s’avère bien plus riche qu’on ne pourrait le croire.

Comme le révèle l’historienne Aurélie Luneau dans son ouvrage intitulé « Radio Londres 1940-1944 Les voix de la liberté », ce symbole serait en effet né au cours de la Seconde guerre mondiale, sous l’impulsion de l’illustre Victor de Laveleye, animateur radio de la section belge de la BBC et ancien ministre outre-Quiévrain.

Le 14 janvier 1941, le Belge exilé à Londres lance un appel au micro de la radio nationale britannique. Une allocution qui débute comme il se doit par un tonitruant « Ici Radio-Belgique ! »transmis par les ondes jusqu’aux auditeurs, avec le son délicieusement nasillard de l’époque… S’en est alors suivi une tirade qui a marqué l’histoireretranscrite mot pour mot notamment dans l’ouvrage Les méconnus de Londres : journal de guerre d’une Belge, de Tinou Dutry-Soinne, et que voici :

« Il faut que tous les patriotes de Belgique aient un signe de ralliement, qu’ils multiplient ce signe autour d’eux, qu’en le voyant inscrit partout, ils sachent qu’ils sont une multitude. Et que l’occupant, lui aussi, en voyant ce signe, toujours le même, se répéter indéfiniment, comprenne qu’il est entouré, par une foule immense de citoyens belges qui attendent impatiemment son premier fléchissement, guettent sa première défaillance », a scandé le speaker dans le studio londonien.

Un V, évidemment !

Un signe de ralliement… Certes, mais quel signe ? Et bien le V, pardi ! Une évidence pour Victor de Laveleye, qui expose les origines de sa proposition dans la suite de son allocution radiophonique : « Je vous propose comme signe de ralliement, la lettre V. Pourquoi ? Parce que V, c’est la première lettre de Victoire en français et Vrijheid (Liberté) en flamand ». Le signe idéal, s’il en est : simple, efficace et… polyglotte !

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Dans les jours et les mois qui ont suivi, les V de la victoire se sont mis à proliférer partout en Europe. En Belgique naturellement, d’abord, puis aux Pays-Bas, et dans le Nord de la France, avant d’envahir tout le continent. Mais pas sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.

Dans un premier temps, c’est en tant que graffiti que le V de la victoire se manifeste, tracé notamment sur les murs allemands et les carrosseries des véhicules du pays. Un peu plus tard, au mois de juin, Radio Londres parvient à transformer ce symbole visuel en une image sonore. Comment ? Grâce au Morse.

« Ici Londres… ! »

Ce code international traduit en effet l’alphabet sous formes d’impulsions – brèves ou longues – associées entre elles pour signifier une lettre. Pour le V, la transposition se fait par la succession de trois signaux courts, suivis d’une note finale plus soutenue. Un motif rythmique choisi pour le célèbre indicatif sonore de Radio Londres, et qui correspond en outre aux premières notes de la Cinquième Symphonie de Beethoven.

Finalement, c’est le Premier ministre britannique Winston Churchill qui va populariser, par le geste cette fois, ce symbole devenu universel. En témoigne un célèbre cliché daté du 5 juin 1943, qui montre l’homme politique sourire aux lèvres, bras levé vers le ciel, et surtout index et majeur écartés pour former le fameux V de la victoire. Le début de la notoriété pour ce geste aujourd’hui entré dans la postérité.

Un symbole servi à toutes les sauces

Au fil de l’Histoire, ses utilisations ont évolué, et se sont étoffées. Dans les États-Unis des années 1960, les opposants à la guerre du Viêt Nam s’en sont emparé pour en faire un signe de paix. Le fameux esprit « peace and love » matérialisé par un signe aux origines guerrières…

Une décennie plus tard, c’est un motard, le champion de Grand Prix Barry Sheene qui s’approprie le symbole. À chaque victoire, le sportif adressait à la foule un V de la victoire formé de ses deux doigts. Une habitude sans doute à l’origine du salut que les motards s’échangent encore aujourd’hui lorsqu’ils se croisent sur la route.

Populaire en Europe, le V de la victoire l’est encore plus au Japon, où son adoption par de nombreuses vedettes locales depuis les années 1960 a permis de le hisser au sommet de la popularité. À l’heure des selfies, les représentants du peuple nippon ne manquent pas d’arborer fièrement ce signe du bout de leurs doigts. Une drôle d’habitude qui pourrait finir par leur coûter cher.

Des scientifiques de l’Institut national japonais d’informatique ont en effet découvert il y a quelques mois qu’exposer ainsi le bout de ses doigts sur les réseaux sociaux pouvait permettre à n’importe qui de reproduire les empreintes digitales de la personne photographiée. Une aubaine pour tous les usurpateurs d’identité sans scrupule.

Des scrupules, le vieux tonton blagueur n’en avait certainement pas non plus lorsqu’il s’est permis d’affubler les mariés d’oreilles de lapin sur la photo de leur union. Détourné de cette façon, le V de la victoire signerait plutôt la défaite de l’humour

Pourquoi les femmes enceintes ont-elles envie de fraises ?

La légende veut que les femmes enceintes se retrouvent soudainement sous l’emprise d’une drogue puissante : la fraise. Une addiction en réalité loin d’être la seule, et que la science est parvenue à expliquer.

« Chérie, t’es enceinte ? » C’est la question que bon nombre de futurs pères de famille ont sans doute un jour posé à leur compagne prise la main dans le sac – ou plutôt dans la barquette – en pleine orgie fragiforme… Neuf mois avant la date de l’heureux évènement, les femmes enceintes entament en effet bien souvent un régime un peu particulier : une monodiète à base de fraises.

En coulis, en confiture ou sous sa forme brute, dans l’esprit des futures mamans, le faux-fruit est partout. Une véritable drogue, une envie irrépressible, un trouble obsessionnel… accompagné parfois d’un soupçon de chantilly ! C’est d’ailleurs en réalité bien souvent cette dernière qui prend le dessus. La légendaire fraise qui obnubilerait tant les femmes enceintes est – pour dire vrai – loin d’être le seul objet de leurs compulsions alimentaires. Quelle qu’en soit la forme, le sucre et les calories les attirent en général de manière incontrôlable.

Les hormones chamboulées

La grossesse induit en effet un profond bouleversement hormonal dans l’organisme féminin. À la clé : une potentielle hyperphagie (manger en trop grandes quantités) et des changements radicaux dans les habitudes alimentaires de la future maman, « qui peuvent être induites par les hormones sexuelles [appelées] œstrogène et progestérone, qui augmentent durant la grossesse »expliquent dans une publication des scientifiques néerlandais.

La principale responsable de la quasi-boulimie vécue temporairement par les femmes enceintes n’est autre que la progestérone. L’hormone induit en effet un mécanisme digne de l’instinct de survie, qui, en augmentant les apports alimentaires, assure une croissance et un développement optimaux du fœtus, puis du bébé. « La mère doit apporter des nutriments au fœtus sans mettre à mal son propre approvisionnement. De plus, elle doit établir un équilibre énergétique positif pendant la grossesse en prévision de la demande en énergie durant la lactation », précisent les scientifiques.

Les œstrogènes, en revanche, ont l’effet complètement inverse, capables qu’ils sont de couper l’appétit de la plus gourmande des femmes enceintes. « Cela se manifeste par exemple par le fait que les apports alimentaires changent au cours du cycle menstruel avec la variation des hormones sexuelles », illustrent les chercheurs.

Pourquoi l’humidité fait-elle boucler les cheveux ?

Combien de fois vous êtes-vous énervé parce qu’en sortant de chez le coiffeur, quelques gouttes de pluie ruinaient votre superbe brushing ? Ce n’est plus un secret, dès qu’il y a un peu d’humidité, les cheveux réagissent au quart de tour, en se bouclant. Mais pourquoi ?

Pas besoin de consulter la météo pour connaître le taux d’humidité dans l’air. Il vous suffit de regarder vos cheveux. En effet, le cheveu humain est très réactif à l’humidité, comme l’explique le Smithsonian Mag. Plusieurs hygromètres, appareils de mesure de l’humidité, utilisent même un cheveu en guise de mécanisme de mesure et pour cause : sa longueur varie fortement en fonction de l’humidité ambiante.

D’après les spécialistes, l’allongement du cheveu est ainsi de l’ordre de 2% lorsque l’humidité relative varie de 0 à 100%. Mais concrètement, si les cheveux raides se contentent de vaguement onduler, c’est plutôt l’enfer pour les cheveux bouclés. L’humidité les transforme en une masse frisée incontrôlable. Pourquoi l’humidité a-t-elle un tel effet sur la chevelure humaine ?

Une structure chimique particulière

Pour le comprendre, il faut revenir sur la structure chimique du cheveu humain. Cette dernière le rend particulièrement sensible au taux d’hydrogène présent dans l’air, qui est directement relié à l’humidité. La majeure partie de la structure d’un cheveu est composée de longues protéines de kératine. Or, celles-ci peuvent être rattachées entre elles de deux manières différentes.

Deux brins de kératine peuvent former un pont appelé « disulfide », dans lequel deux atomes de soufre sont réunis par une liaison. Le nombre et l’emplacement de ces ponts disulfide donnent alors aux cheveux leur forme. Mais ils leur donnent aussi leur force. Permanents, les ponts disulfide ne sont pas affectés par l’humidité. En revanche, la liaison hydrogène, formée entre plusieurs protéines de kératine voisines, est elle beaucoup plus faible et temporaire.

En effet, les ponts hydrogène se cassent et se créent dès que vos cheveux sont mouillés puis sèchent à nouveau. Plus précisément, les ponts hydrogène se forment lorsque des molécules de kératine proches créent chacune une attraction avec une molécule d’eau (H2O), autrement dit un atome d’hydrogène de la kératine se rapproche d’un atome de l’eau (d’où le nom de « pont » ou « liaison » hydrogène). Lorsque deux molécules de kératine se rapprochent d’une même molécule d’eau, indirectement, elles se réunissent.

C’est donc parce que l’air humide est plus chargé en molécules d’eau que l’air sec, qu’un cheveu forme de nombreuses liaisons hydrogène lorsqu’il pleut. Lorsque de nombreux ponts sont formés entre les molécules de kératine, à l’intérieur d’une mèche, les cheveux ont alors tendance à se replier plus rapidement sur eux-mêmes au niveau moléculaire.

Une réaction en chaîne

Concrètement, le résultat sur vos cheveux de ce changement de structure est assez rapide. Les cheveux bouclés deviennent encore plus bouclés, voire carrément frisés, à cause de l’humidité. Si vous séchez et raidissez vos cheveux, un jour de grand soleil, ils resteront ainsi. En revanche, en cas d’averse, les molécules d’eau seront absorbés sans interruption par vos cheveux et incorporés dans les ponts hydrogènes. Résultat, les frisottis seront de sortie.

Contrôler les boucles et les cheveux frisés est d’ailleurs devenu le challenge des grandes marques de shampoings, après-shampoings, masques ou soins pour les cheveux. Ces soins promettent, pour la plupart, des cheveux lisses, même en cas d’humidité. Les frisottis sont ainsi devenus une industrie géante, car l’humidité a un effet sur toutes les chevelures, peu importe leur texture et leur forme. Même si la sensibilité varie. Par exemple, les cheveux blonds réagissent plus à l’humidité que les cheveux bruns.

Que se passe-t-il si l’on reste trop longtemps la tête en bas ?

Vos parents vous l’ont déjà dit quand vous étiez enfant, « ne reste pas la tête en bas trop longtemps, c’est dangereux, le sang va monter au cerveau ! ». Mais est-ce vraiment dangereux et que se passe-t-il réellement ? Maxisciences mène l’enquête !

Les yogis, acrobates et autres gymnastes apprécient les postures tête en bas, faire le poirier ou la chandelle leur donne un boost d’énergie. Et il ne s’agit pas que d’une expression ! En effet, lorsque l’on met la tête en bas, le sang afflue dans les vaisseaux sanguins de la tête et du cou. Le visage rougit, les veines temporales et jugulaires se gonflent.

Si la position n’est maintenue que quelques secondes ou quelques minutes la circulation sanguine s’en voit redynamisée mais aucun effet négatif n’est à déplorer. Par contre, que se passe-t-il si vous tenez la position plus longtemps ? Vous avez sans doute déjà entendu les légendes farfelues affirmant que votre tête peut exploser, que vos yeux peuvent sortir de leurs orbites ou pire, que vous pouvez vous noyer dans votre salive…

Une position qui peut réellement conduire à la mort

Rassurez-vous rien de tout ça n’est vrai ! Néanmoins, rester la tête en bas trop longtemps n’est pas pour autant une bonne idée pour votre corps. D’ailleurs, quiconque tente l’expérience va sans doute le constater avec l’apparition de symptômes désagréables comme des maux de tête. Si la position est maintenue, la situation peut alors s’aggraver avec la rupture d’un vaisseau sanguin voire des conséquences encore plus graves allant jusqu’à l’œdème cérébral après plusieurs heures.

Si notre corps est construit de façon à ne pas laisser le sang stagner dans nos pieds, il n’est pas adapté à empêcher ce même fluide stagner dans le cerveau. Et ce n’est pas tout…  La tête en bas, le poids des autres organes mis sur les poumons peut également finir par causer une asphyxie. Enfin vos yeux subissent de la pression également, ce qui peut poser à terme des problèmes de vision comme un glaucome.

Evidemment personne ne déciderait de rester tête en bas plusieurs heures de son propre gré, mais cela peut arriver par accident. En 2009, un homme est resté coincé 28 heures à l’envers dans une grotte en Utah. Les secouristes n’ont pas pu arriver à temps pour le sauver, il est mort sans doute par asphyxie causée par la pression exercée par ses organes internes sur ses poumons.

En somme, une petite inversion de 3 minutes pendant sa séance de yoga, oui ! Plusieurs heures la tête en bas pour gagner un pari, non !

Pourquoi les barman rincent-ils le verre avant de servir la bière ?

Pourquoi les barmen rincent-ils le verre avant de servir la bière ?

Le rinçage du verre… Une étape cruciale du rituel très codifié qui dicte le service de la bière. Lubie de barman ? Volonté manifeste de tromper le client ? Tentative éhontée de réparer un oubli de lavage préalable ? Non, rien de tout cela, bien au contraire ! Mouiller la chope avant d’y verser l’héritière de la cervoise est la garantie d’une expérience de dégustation optimale.

En ces chaudes après-midi de printemps, rien de tel après le travail que de se rendre au bar pour siroter, peinard, une bonne bière bien fraîche. Blonde, ambrée ou blanche, qu’importe, pourvu que sa mousse nous enivre. De plaisir bien-sûr !

Mais au moment du service, c’est un geste bien intriguant qu’accomplit le barman : il mouille le verre… Serait-ce pour nous leurrer en coupant d’un peu d’eau le précieux élixir ? Impossible, la déontologie du serveur l’en empêche. Tenterait-il alors de rattraper le coup en toute discrétion, après avoir omis de laver le verre du client précédent ? Inimaginable, question d’éthique toujours.

Loin de lui l’intention de nuire à notre dégustation, non, le barman est un professionnel consciencieux. Tellement appliqué qu’il rince le verre avant de servir la bière dans un seul et unique but : former un nuage de mousse proche de la perfection.

Petites poussières, grandes conséquences  

La qualité du col de bulles qui se forme à la surface du liquide dépend en effet de la façon dont a été préparée la chope. Aussi propre qu’elle soit, la surface du verre retient toujours des particules microscopiques de poussière ou de minéraux laissés par l’évaporation de l’eau de lavage.

Or, aussi minuscules qu’ils soient, ces débris sont loin d’être sans conséquence pour le précieux breuvage. Ils sont autant d’éléments autour desquels le gaz dissous dans la bière va pouvoir former une bulle. Un phénomène connu sous le nom de « nucléation », et qui provoque, s’il est excessif, une libération de gaz incontrôlée, et donne donc naissance à un insipide verre de mousse

Si la mousse joue un rôle clé dans la bière, amenant les arômes à notre nez avant d’y porter nos lèvres, trop de mousse devient rapidement désagréable pour profiter de son verre. D’où l’intérêt de rincer ce dernier !  Ce geste permet également de rafraîchir le verre qui peut sinon, réchauffer légèrement votre bière, gâchant également une partie du plaisir.

Les scientifiques aussi aiment « buller » 

Aussi banales qu’elles puissent paraître, les bulles de la bière, mais aussi celles de toutes les autres boissons effervescentes demeuraient, jusqu’au début des années 2000, des sphères bien mystérieuses.

C’était sans compter sur le travail d’un scientifique français, Gérard Liger-Belair, qui s’attèle depuis une bonne quinzaine d’années à « développer des outils susceptibles de mieux cerner le rôle de cette bulle, trop longtemps inexplorée« . Une mission qu’il accomplit avec son équipe « Effervescence, Champagne et Applications » de l’Université de Reims Champagne-Ardenne.

Ce scientifique, un peu artiste, mitraille en rafale bouteilles et flûtes de champagne. L’un de ses objectifs : déterminer avec précision les conditions qui permettent d’optimiser la formation des bulles : température de la boisson, viscosité, ou encore forme du verre. Les clés pour exhaler au mieux toutes les saveurs du breuvage.

Peut-être un peu moins noble que le célèbre vin effervescent, la bière partage pourtant avec lui des secrets physico-chimiques que seule la science est parvenue à percer. Servir la bière : un art savant maîtrisé uniquement par l’élite des barmen. Une compétence rare, qui donne à ces experts de la bulle, véritablement de quoi se faire mousser ! Et voilà, vous savez tout.

Pourquoi le tapis rouge est-il rouge ?

Pourquoi le tapis rouge est-il rouge ?

Il n’y a pas photo, avoir le privilège de marcher sur le tapis rouge des stars, c’est la grande classe ! Mais au fait, vous savez pourquoi il est rouge, ce tapis ?

Le tapis rouge de cérémonie s’est tellement fondu dans le décor des célébrités que l’on n’y pense même plus. Pourtant, si le tapis que foulent du pied vedettes et personnalités politiques est toujours rouge, ce n’est pas un hasard. Au contraire, la raison derrière ce choix de couleur remonte à loin. À l’Antiquité, pour être précis.

Un mollusque (ou deux) pour du rouge

Dans la Grèce Antique déjà, on déployait le tapis rouge aux individus de rang élevé. Hauts gradés de l’armée, dirigeants politiques puissants ou encore dignitaires religieux avaient seuls l’honneur de fouler, voire d’exhiber ladite couleur. Et pour cause : à l’époque où l’on ne se procurait pas des tubes de gouaches à la papeterie du coin, le pigment rouge était très difficile à obtenir. Et donc très cher.

Non, il ne suffisait pas d’écraser quelques cailloux pour produire du rouge. La couleur ne pouvait être tirée que d’un mollusque marin, appelé le murex à pourpre, qui ne se laissait pas facilement attraper. Alors vous pensez bien que lorsque réussissait à en pêcher en quantité suffisante pour réaliser le pigment, on faisait payer le prix fort à l’acheteur !

Le rouge, couleur des Dieux

Vous voyez la logique ? Porter du rouge était le signe d’une grande richesse, et d’un statut social élevé. Et que dire de marcher sur du rouge ! Seuls les plus puissants se voyaient accorder ce privilège.

Un privilège qui, si l’on remonte encore un peu dans l’Histoire, était réservé aux Dieux. Certes, on ne s’attendait peut-être pas à voir les divinités poser un pied sur le tapis… Mais à en croire la pièce d’Eschyle datant de 458 av. J.C., Agamemnon, on ne déroulait à l’origine le tapis rouge qu’en hommage aux Dieux grecs. Lorsque le roi s’approprie le divin privilège, il devient ainsi le premier mortel à se pavaner sur la croisette. Ou à peu près.

Et de Dieux en rois mythologiques, le tapis rouge est devenu le symbole de la renommée, du strass et des paillettes.

Pourquoi dit-on « allô » quand on répond au téléphone ?

Quand on décroche son téléphone, difficile de s’en empêcher. A peine l’appareil approché qu’un petit mot s’échappe de nos lèvres : « allô » ! Mais pourquoi utilise-t-on cette expression ?

Le téléphone portable est devenu un incontournable, un objet du quotidien dont il est devenu difficile de se passer. Il est ainsi fréquent d’entendre des « allô » résonner dans tout type d’endroit. Mais d’où vient ce réflexe ? Pourquoi dit-on « allô » en décrochant son téléphone ? En réalité, l’origine de ce petit mot reste floue et plusieurs théories s’affrontent.

« Allô », un petit mot venu de l’inventeur du téléphone ?

Parmi les plus sérieuses, certaines hypothèses vont chercher du côté du créateur du téléphone. Mais là encore, il y a quelques zones d’ombre puisque l’origine de l’invention implique plusieurs scientifiques. Certains évoquent ainsi Thomas Edison, inventeur du phonographe et du télégraphe. Ce dernier aurait décroché en disant : « hello ».

Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples puisque l’invention officielle du téléphone est elle, attribuée à Graham Bell en 1871. Au moment de répondre, il aurait utilisé une vieille expression de marins : « Ahoy », qui était utilisée pour se saluer.

Toujours parmi les grands acteurs de la téléphonie il y a Tivadar Puskas, l’inventeur hongrois de la centrale téléphonique. Il aurait dit dans sa langue maternelle : « hallom », ce qui se traduit en français « je vous entends ». Dans tous les cas, le mot aurait été un peu déformé pour donner le célèbre « allô ».

« Allô » venu d’une vieille expression pour se saluer ?

D’autres théories suggèrent que l’utilisation du mot « allô » remonte bien plus loin que la création du téléphone. Ainsi, elle pourrait remonter au XIe siècle, époque à laquelle les bergers normands hurlaient « halloo » pour rassembler leurs bêtes. Mais elle pourrait aussi provenir des marins britanniques qui se disaient « hallow » pour se saluer.

Voilà un mystère qui ne trouvera donc peut-être jamais de réponse exacte. D‘ailleurs, l’expression n’est plus aussi internationale qu’auparavant. Des pays lui préfèrent ainsi des mots plus en lien avec leur langue. Les Japonais par exemple, disent : « moshi moshi » alors que les Italiens préfèrent dire : « pronto ».

POURQUOI LE POISSON SENT-IL MAUVAIS ?

Frais, il ne dérange personne. Mais quelques heures plus tard, le poisson pue, de façon peu ragoûtante voire même pestilentielle. Pourquoi ? On vous explique tout.

Bien évidemment, ce sujet fait penser à Ordralfabétix, le célèbre poissonnier des bandes dessinées Astérix et Obélix, qui nie les odeurs nauséabondes de ses poissons. Le débat se termine toujours en bagarre généralisée, des merlans, carpes et autres sardines au milieu du visage.

C’est exactement la même chose à la maison. En ouvrant son frigo quelques heures après l’achat, le poisson exhale des odeurs pas toujours appréciables. Et si on le laisse quelques jours, c’est encore pire. Mais pourquoi donc ?

Des chairs qui se décomposent vite

Pour comprendre, il faut savoir que le poisson est composé de segments de chair, appelées myotomes. Ces derniers sont particulièrement observables dans l’assiette lorsque l’on mange du poisson cuit. Les faisceaux sont reliés entre eux par de fins tissus, permettant la diffusion de myosine, d’actine et d’oxyde de triméthylamine.

Ce sont ces substances chimiques qui garantissent au poisson un système immunitaire efficace et le développement de toute une série d’anticorps. Ainsi, l’animal aquatique régule le sel provenant de l’eau et soigne ses muscles, lui procurant une superbe vigueur pour fuir les prédateurs.

Mais à sa mort, la chair devient vulnérable. Sans défenses immunitaires, les bactéries se développent. Et les myotomes se dégradent (très très) rapidement.

« Comme du poisson pourri »

Pour les émanations, les responsables sont essentiellement des molécules appelées méthylamines, libérant des amines volatiles et des aldéhydes. Les premiers sont ainsi coupables d’une odeur de soufre et de légumes pourris, tandis que les deuxièmes génèrent une odeur de rance.

Dans le même temps, l’oxyde de triméthylamine se détériore en triméthylamine, un gaz qui affectionne particulièrement les protéines du poisson. Et pour votre information, la triméthylamine… cela pue le poisson.

Ainsi, même au frigo, la chair se détériore et sent rapidement mauvais. Seule la congélation permet d’arrêter le phénomène. À moins 18 degrés, en effet, votre poisson conservera de douces odeurs de frais. Par ailleurs, la vitesse à laquelle les myotomes se dégradent est très variable selon les espèces. Et encore, faut-il l’acheter frais chez le poissonnier. Pour garantir cette fraîcheur, il existe des techniques :

  • Regardez l’oeil. Il doit être brillant et clair ;
  • Vérifiez que les branchies sont d’une couleur rose vif et sans mucus ;
  • Appuyez du bout du doigt la peau du poisson et regardez si la chair reprend sa forme initiale ;
  • Et enfin, sentez-le pour y renifler l’iode et l’algue.

Si ces quatre conditions sont réunies, vous pouvez acheter sans risque votre poisson et le consommer… rapidement.

PÂQUES : DATE, ORIGINE ET SIGNIFICATION DE LA FÊTE

Pâques est célébré chaque année et représente la première fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien.

Dates de Pâques

Pâques est un jour férié. Sa date varie chaque année entre le 22 mars et le 25 avril. Elle est fixée selon le calendrier grégorien (calendrier solaire) et tombe le premier dimanche qui suit la première pleine lune post-21 mars.

Pâques 2020 : Lundi 13 avril

Pâques 2021 : Dimanche 4 avril

Origine de Pâques

Le jour de Pâques, les chrétiens commémorent la résurrection du Christ, qui marque la fin du jeûne du carême. Notons que le mot Pâques s’écrit au pluriel, car la fête de Pâques chrétienne est multiple. En plus de la résurrection, elle célèbre aussi la Cène (dernier repas de Jésus avec ses apôtres) et la Passion du Christ (les événements qui ont accompagné sa crucifixion).

Bien avant Jésus, dans l’Ancien Testament, Pâques était déjà célébré par les juifs. Les Hébreux, rendus esclaves de l’Egypte depuis des siècles, se sont émancipés en quittant Israël sous la conduite de Moïse. Cet exode, symbole de la libération des enfants d’Israël, c’est la Pâque originelle juive. Outre l’origine religieuse, une source païenne bien plus ancienne fait état de la célébration du printemps et du renouveau après les longs mois d’hiver.

Traditions pendant Pâques

Pâques représente la fête la plus solennelle de l’Église catholique. Lors de la semaine qui précède Pâques, appelée communément la semaine sainte, les chrétiens pratiquent des rituels qui accompagnent symboliquement chaque étape ayant conduit Jésus sur la croix.

Ils se retrouvent à l’église dès le jeudi saint pour célébrer son dernier repas, puis le lendemain, le vendredi saint, en mémoire du chemin qu’il a parcouru en portant sa croix. Le samedi saint, les chrétiens se recueillent lors de la veillée pascale autour du deuil du Christ, avant de se retrouver le dimanche de Pâques au matin pour célébrer sa résurrection. S’ensuit le repas de Pâques, qui varie selon les cultures, et autour duquel on partage un rôti d’agneau accompagné de flageolets, notamment en France et en Allemagne.

La coutume de Pâques la plus répandue à travers le monde est celle des œufs de Pâques. Elle relie la grande diversité qui existe autour de cette fête, car elle date de la plus haute Antiquité. Symbole de fertilité, l’œuf de Pâques est apporté selon la légende par les cloches (notamment en Belgique et en France), ou encore par le lapin de Pâques pour les Allemands et les Américains.

Dans de nombreux pays, les œufs de Pâques sont au cœur des traditions religieuses et populaires. Décorés, peints et offerts pendant cette période de fêtes, ils sont aussi le Saint-Graal des chasses au trésor organisées traditionnellement pour les enfants. Beaucoup attendent aussi avec impatience l’arrivée de Pâques pour savourer de délicieux œufs en chocolat.