Lee Marvin est un acteur américain né le 19 février 1924 à New York et décédé le
29 août 1987 à Tucson, Arizona (États-Unis).
Durant les années 50, il
tient de nombreux seconds rôles dans des westerns et films de guerre. Il
témoigne par exemple au procès de Ouragan sur le Caine. Après quelques
personnages hauts en couleur comme le motard de L’Équipée sauvage, il tient
pendant plusieurs années un rôle de policier dans la série M-Squad. John Ford lui offre un de ses rôles les plus célèbres avec
L’Homme qui tua Liberty Valance.
Il a obtenu l’Oscar du meilleur acteur
en 1965 pour le rôle comique du Kid Shelleen dans Cat Ballou de Elliot
Silverstein.
Il devient une Star mondiale grâce à son rôle légendaire
dans Les Douze Salopards de Robert Aldrich en 1966.
Lee Marvin
interprétait lui-même les chansons dans ses films : Cat Ballou d’Elliot
Silverstein (1965), La Kermesse de l’ouest de Joshua Logan (1969)
Il
tournera (en vedette) deux fois avec John Boorman dans deux classiques de
l’histoire du cinéma : Le Point de non-retour (1967) et Duel dans le Pacifique
(1968). Il deviendra un intime du cinéaste. En 2000, 13 ans après la disparition
de Lee Marvin, John Boorman (avec l’aide de la derniere femme de l’acteur)
réalisera un très émouvant documentaire : Lee Marvin, un portrait.
Il est
devenu, de son vivant, l’une des figures mythiques du film noir :
Révelé
en 1953 par fritz lang dans le chef d’oeuvre du film noir Règlement de
comptes : il interprete de manière saisissante un tueur violent et
imprevisible.
Marqué par ce rôle, il enchaine dans d’autres très grands
films criminels comme le formidable Les Inconnus Dans La Ville de Richard
Fleischer (1955) ou la même année Un homme est passé, le classique de John Sturges. Notons, une autre série B spectaculaire : La
Peur Au Ventre de Stuart Heilser encore en 1955.
Il incarne à nouveau un
inoubliable tueur dans À bout portant de Don Siegel en 1964. Série B nerveuse et
violente très éloignée du classique de Robert Siodmak en 1946.
Il trouve
enfin en 1967, un rôle somme avec le deuxième film de John Boorman : le mythique
Le Point de non-retour. Fantomatique et énigmatique, il est Walker. Figure
abstraite : il y joue un mort revenu (le temps d’un film) à la vie. Boorman dira
qu’il s’agissait pour lui de réaliser « un documentaire sur le visage de Lee
Marvin ».
Après ce sommet, il ne lui restera plus qu’à décliner ce rôle
mythique sur un mode parodique avec : Carnage (1972) de Michael Ritchie et son
remake française : Canicule d’ Yves Boisset (1982).
Les films de Lee
Marvin :
* 1951 : You’re in the Navy Now, de Henry Hathaway et Lewis Seiler
* 1951 : Teresa, de Fred
Zinnemann
* 1952 : Hong Kong, de Lewis R. Foster
* 1952 : Courrier
diplomatique (Diplomatic Courier), de Henry Hathaway
* 1952 : Cinq mariages à
l’essai (We’re Not Married!), d’Edmund Goulding
* 1952 : The Duel at Silver
Creek, de Don Siegel
* 1952 : Hangman’s Knot, de Roy Huggins
* 1952 :
Eight Iron Men, d’Edward Dmytryk
* 1953 : L’Expédition du fort King
(Seminole), de Budd Boetticher
* 1953 : Down Among the Sheltering Palms,
d’Edmund Goulding
* 1953 : The Glory Brigade, de Robert D. Webb
* 1953 :
The Stranger Wore a Gun, d’André De Toth
* 1953 : Règlement de comptes (The
Big Heat), de Fritz Lang
* 1953 : Gun Fury, de Raoul Walsh
* 1953 :
L’Équipée sauvage (The Wild One), de László Benedek
* 1954 : Gorilla at
Large, de Harmon Jones
* 1954 : Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny),
d’Edward Dmytryk
* 1954 : Le Raid (The Raid), de Hugo Fregonese
* 1955 :
Un homme est passé (Bad Day at Black Rock), de John Sturges
* 1955 : Les
Inconnus dans la ville (Violent Saturday), de Richard Fleischer
* 1955 : Pour
que vivent les hommes (Not as a Stranger), de Stanley Kramer
* 1955 : A Life
in the Balance, de Harry Horner et Rafael Portillo
* 1955 : Le Gang du blues
(Pete Kelly’s Blues), de Jack Webb
* 1955 : La Peur au ventre (I Died a
Thousand Times), de Stuart Heisler
* 1955 : Shack Out on 101, d’Edward
Dein
* 1956 : Seven Men from Now, de Budd Boetticher
* 1956 : Attaque!
(Attack), de Robert Aldrich
* 1956 : Pillars of the Sky, de George
Marshall
* 1956 : The Rack, d’Arnold Laven
* 1957 : L’Arbre de vie
(Raintree County), d’Edward Dmytryk
* 1957 : M Squad, de Earl Bellamy et Dann
Cahn (série TV)
* 1958 : The Missouri Traveler, de Jerry Hopper
* 1961 :
Les Comancheros (The Comancheros), de Michael Curtiz
* 1962 : L’Homme qui tua
Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance), de John Ford
* 1963 : The
Lawbreakers (série TV) (voix)
* 1963 : La Taverne de l’Irlandais (Donovan’s
Reef), de John Ford
* 1964 : À bout portant (The Killers), de Don Siegel
*
1965 : Cat Ballou, d’Elliot Silverstein
* 1965 : La Nef des fous (Ship of
Fools), de Stanley Kramer
* 1966 : Les Professionnels (The Professionals), de
Richard Brooks
* 1967 : The Meanest Men in the West, de Charles S. Dubin et
Samuel Fuller (TV)
* 1967 : Les Douze Salopards (The Dirty Dozen), de Robert
Aldrich
* 1967 : Le Point de non-retour (Point Blank), de John Boorman
*
1968 : Sergeant Ryker, de Buzz Kulik
* 1968 : Duel dans le Pacifique (Hell in
the Pacific), de John Boorman
* 1969 : La Kermesse de l’ouest (Paint Your
Wagon), de Joshua Logan
* 1970 : Monte Walsh, de William A. Fraker
* 1972
: Les Indésirables (Pocket Money), de Stuart Rosenberg
* 1972 : Carnage
(Prime Cut), de Michael Ritchie
* 1973 : L’Empereur du Nord (Emperor of the
North Pole), de Robert Aldrich
* 1973 : The Iceman Cometh, de John
Frankenheimer
* 1974 : The Spikes Gang, de Richard Fleischer
* 1974 : The
Klansman, de Terence Young
* 1976 : Great Scout and Cathouse Thursday, de Don
Taylor
* 1976 : Shout at the Devil, de Peter R. Hunt
* 1979 : Avalanche
Express, de Mark Robson
* 1980 : Au-delà de la gloire (The Big Red One), de
Samuel Fuller
* 1981 : Chasse à mort (Death Hunt), de Peter R. Hunt
* 1983
: Gorky Park, de Michael Apted
* 1984 : Canicule, de Yves Boisset
* 1985 :
Les Douze salopards 2 (The Dirty Dozen: The Next Mission), de Andrew V. McLaglen
(TV)
* 1986 : The Delta Force, de Menahem Golan
Anecdotes :
*
Jim Jarmusch est le fondateur d’une société secrète humoristique, Les fils de
Lee Marvin, rassemblant des célébrités dont les traits du visage pourraient
laisser croire qu’ils sont les fils de Lee Marvin. Tom Waits, Nick Cave, Richard Bose et John Lurie en font aussi partie. Le
véritable fils de Lee Marvin désapprouve l’existence de cette organisation et
l’a directement fait savoir à Tom Waits.
* Il a inspiré Jean Van Hamme et William
Vance pour les traits du Colonel Benjamin Carrington dans la bande dessinée XIII