Dans un communiqué reçu mercredi 24 août 2011, l’Institut national des statistiques et études économiques (Insee) transmet une étude relative au découpage en unités urbaines de la Bourgogne en 2010 : « En 10 ans, la superficie de l’espace urbain en métropole progresse de 19%. Les villes occupent désormais 22% du territoire et abritent 47,9 millions d’habitants, soit 77,5% de la population. De nouvelles petites unités urbaines sont apparues et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s’est agrandi ».
Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous et l’étude complète ci-jointe.
« Avec 55,7% de la population vivant en ville, la Bourgogne est une des régions les moins urbanisées de la métropole. Elle compte 71 unités urbaines, souvent des villes isolées de petite taille. L’unité urbaine de Dijon, qui compte 15 communes dans lesquelles résident 238 000 habitants en 2008, représente le quart de la population citadine bourguignonne et se classe en 28e position parmi les 33 unités urbaines de plus de 200 000 habitants, juste après Mulhouse.
En 10 ans, le nombre de citadins a diminué de 10 800 personnes, passant de 923.300 en 1999 à 912.500 en 2008, contrairement à ce que l’on observe sur l’ensemble du territoire. Cette baisse se constate dans deux régions seulement : la Bourgogne et la Champagne-Ardenne.
En Bourgogne peu d’unités urbaines s’étendent et beaucoup perdent des habitants. La superficie de l’espace urbain bourguignon s’est restreinte de 2% entre 1999 et 2010, passant de 2895 km2 à 2830 km2.
Huit unités urbaines se sont étendues par absorption de communes rurales ou fusion d’unités urbaines proches. C’est le cas par exemple de Nevers dans la Nièvre qui intègre désormais l’unité urbaine de Fourchambault, de Macon en Saône-et-Loire étendue à Chevagny-les-Chevrières et à Vinzelles ou encore d’Auxerre dans l’Yonne dont fait partie désormais Moneteau classée comme commune isolée en 1999.
Par ailleurs cinq nouvelles unités urbaines sont apparues en Bourgogne : Saint-Julien au nord de Dijon, Gergy, Verdun-sur-le Doubs et Saint-Martin-Belle-Roche en Saône-et-Loire ainsi que Marzy dans la Nièvre. Ces nouvelles unités urbaines sont de taille modeste, aucune ne dépassant les 5 000 habitants. Elles totalisent 15.500 habitants.
51 unités urbaines n’ont pas changé de périmètre depuis 1999. Une trentaine ont perdu des habitants, les plus fortes baisses étant observées à Chalon-sur-Saône (- 1.700), Autun (- 1.500), Avallon (- 900) ou encore Saint Florentin (- 800). Quelques unes sont en croissance démographique comme La Chapelle-de Guinchay-Crêches-sur-Saône (+ 1.300), Dijon (+ 1.100) ou Louhans (+ 900). Au total ces unités urbaines à périmètre constant ont perdu 6.100 habitants depuis 1999.
Par ailleurs sept unités urbaines ont restreint leur périmètre et ont perdu 9.200 habitants sous l’effet conjugué de la décroissance démographique des communes restées au sein de l’unité et de la perte de communes qui ne leur sont plus rattachées. Ce rétrécissement de périmètre fait parfois suite à des « défusions de communes » comme à Sens et à Brienon-sur-Armançon dans l’Yonne ou à Tournus en Saône-et-Loire dont se sont séparées respectivement les communes de Rosoy, Paroy-en-Othe et Plottes. Les unités urbaines de Saint-Jean-de-Losne en Côte-d’Or, de Guérigny et Imphy dans la Nièvre et de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire comptent également moins de communes en 2010 qu’en 1999.
Enfin, du fait de leur décroissance démographique, trois villes isolées sont désormais classées en communes rurales : Pontailler-sur-Saône, Luzy et Chablis. Ces communes totalisaient 7.700 habitants en 1999. »