Sans conteste, le numéro un mondial du petit équipement domestique, dont le siège est basé à Selongey, en Côte-d’Or, devance largement les autres entreprises de la région sur les marchés financiers. Avec une capitalisation boursière de 3,205 milliards d’euros, le groupe SEB figure même dans le compartiment A de l’Eurolist* – réservé aux capitalisations supérieures à un milliard d’euros. L’élite de la bourse, en somme. Numéro un mondial des articles culinaires, bouilloires, friteuses et autres grilles-pain, numéro deux des fours et barbecues, SEB dispose aujourd’hui de 24 sites de production dans le monde. En 2010, son chiffre d’affaires de 237,6 millions d’euros le situait dans une dynamique de hausse constante depuis 2009, où le groupe plafonnait alors à 196 millions d’euros – soit une hausse de 21% sur la période. Au niveau mondial, 19,5% de ce chiffre est réalisé en France, 21,5% en Europe, 20,9% en Asie-Pacifique, 11,1% en Amérique du Nord et 9,5% en Amérique du Sud. Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action SEB valait 62,99 euros.
Côté transports, la Bourgogne sait également faire valoir ses atouts… La société Norbert Dentressangle, basée à Autun, en Saône-et-Loire, figure en effet parmi les premiers opérateurs de transport et de logistique européens. Forte d’une capitalisation boursière de 614 millions d’euros, elle figure dans le compartiment B de l’Eurolist*, qui comprend les capitalisations situées entre 150 millions et un milliard d’euros. Son chiffre d’affaires, qui a grimpé à 114,7 millions d’euros en 2009, provient en majorité du transport de produits conditionnés – Norbert Dentressangle est n°1 européen du transport entre la Grande Bretagne et le continent européen et n°1 français du transport de produits volumineux -, de produits e, vrac et de produits sous température dirigée – la société est également n°1 européen de l’acheminement de fruits et légumes primeurs en Europe. Son chiffre d’affaires est essentiellement effectué en France (56%), avant une part importante provenant du Royaume Uni (19,1%). Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action Norbert Dentressangle valait 65,27 euros.
Coté au CAC 40 jusqu’au début de l’été 2011, le groupe beaunois Belvédère, spécialisé dans la production et la commercialisation de spiritueux à destination des grossistes et de la grande distribution, a finalement ployé sous les attaques de fonds spéculatifs européens (Lire ici et ici nos articles sur le sujet). Aujourd’hui relégué au compartiment C de l’Eurolist* – pour les capitalisations boursières inférieures à 150 millions d’euros -, il continue de produire des marques-phares de spiritueux comme la vodka Sobieski, les liqueurs Marie Brizard ou encore le gin Old Lady’s, pour 70,3% de son chiffre d’affaires, plafonnant à 629.700 euros en 2010. Employant 4.156 personnes à travers le monde, Belvédère présente également la particularité de compter un actionnaire de marque en la personne de Bruce Willis, qui détient 2,95% du capital de la société ! Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action Belvédère valait 41,96 euros.
Après la grande époque du PDG Gérard Bourgoin, ami de Fidel Castro, aujourd’hui président du club de football de l’AJ Auxerre, les poulets Duc sont toujours dans la place ! Spécialisé dans la production, l’abattage, le conditionnement et la commercialisation de volailles, le groupe Duc, implanté à Joigny, dans l’Yonne, est notamment le premier producteur européen de volailles certifiées. Fort d’une capitalisation boursière de 4,66 millions d’euros, le groupe affiche également un chiffre d’affaires plus que respectable : 168,8 millions d’euros en 2010, répartis entre découpes de poulets (35%), de dindes (29%) et autres poulets entiers (20%). A noter également : 91,8% de ce chiffre est réalisé en France… Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action Duc valait 4 euros.
Electroménager, transports, spiritueux et maintenant, hôtellerie-restauration ! Sur les places boursières, le moins que l’on puisse dire est que la Bourgogne affiche sa diversité… Spécialisé dans dans la détention et l’exploitation de restaurants, le groupe Bernard Loiseau, implanté à Saulieu, en Côte-d’Or, peut se prévaloir d’une capitalisation boursière de 5,16 millions d’euros et d’un chiffre d’affaires de 5,5 millions d’euros en 2010, réparti entre la restauration (66%) – au Relais Bernard Loiseau de Saulieu, à Loiseau des Vignes de Beaune ou encore chez Tante Louise et Tante Marguerite à Paris -, l’hébergement (27%) et la vente de produits d’art de la table et régionaux (5,8%). Présidé et dirigé par Dominique Loiseau, qui détient 53,4% de ses actions, le groupe Bernard Loiseau embauche 102 personnes à travers l’Hexagone. Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action Bernard Loiseau valait 3,30 euros.
Et oui ! Il est possible d’être une entreprise discrète tout en jouant dans la cour des (très) grands… Tel est le cas d’Eurogerm, PME basée à Saint-Apollinaire qui, par sa dimension, voit ses actions échangées sur le marché Alternext, une plate-forme de transactions créée par Euronext à destination des petites et moyennes entreprises de la zone euro… Spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de correcteurs de meunerie, d’améliorants de panification, d’ingrédients céréaliers et d’auxiliaires technologiques destinés principalement aux meuniers et aux boulangers industriels et artisanaux, la société peut se vanter de corriger les imperfections de la farine et de conférer aux produits finis des propriétés spécifiques telles que la croustillance, le goût, la saveur, la fraîcheur et le moelleux ! Et sa place sur les marchés boursiers n’est pas volée : aujourd’hui, la société Eurogerm affiche une capitalisation boursière de 71,09 millions d’euros et dégage un chiffre d’affaires de 41,3 millions d’euros… Vendredi 19 août 2011, à la clôture des places boursière, une action Eurogerm valait 16,5 euros.
*Pour augmenter la visibilité et la liquidité des PME au sein de ses marchés, Euronext a réformé sa cote au début de l’année 2005 en créant une liste unique, l’Eurolist d’Euronext, qui regroupe l’ensemble des marchés réglementés. Depuis février 2005, toutes les entreprises cotées sont désormais classées par ordre alphabétique et sont identifiables grâce à un critère de capitalisation qui permet de distinguer : le compartiment A pour les capitalisations supérieures à un milliard d’euros ; le compartiment B pour les capitalisations comprises entre 150 millions et un milliard d’euros ; et le compartiment C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. Une entreprise souhaitant être côtée sur ce compartiment doit pour répondre à certains critères, tels que la mise à disposition d’au moins 25% de son capital social sur le marché.