Archive | 28 mars 2011
Un petit garçon de 5 ans demande :
– Maman, comment je suis né ?
– Euh….Eh bien dans un chou ! Ton père et moi, nous t’avons trouvé dans un chou…
– Et ma sœur, comment elle est née ?
– Elle ? Dans…dans une rose ! Nous l’avons trouvée dans une magnifique rose…
Le soir, le petit garçon, entrant sans frapper dans la chambre de ses
parents, les trouve en train de faire l’amour.
Et il leur lance :
– Alors, les vieux, on jardine? > >
TRAMWAY DIJON
JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE SEMAINE
Dijon : Le Pot’Co’Le résiste encore et toujours !
Le potager collectif des Lentillères (Pot’Co’Le), à Dijon, a fêté son premier anniversaire samedi 26 mars 2011, par une déambulation joyeuse et pacifique dans les rues du centre-ville. C’est en protestant fourches en main, voilà près de six mois, que les membres du collectif avaient abouti à l’occupation et au défrichage de terres maraîchères laissées à l’abandon (Lire notre article ici). A l’occasion de ce premier anniversaire, les bénévoles ont exprimé leur opposition au projet d’éco-quartier menaçant directement leur zone de culture…
Pour en savoir plus sur le Potager collectif des Lentillères, lire le communiqué de presse ci-dessous :
« Le Pot’Co’Le (comme Potager Collectif des Lentillères) est né en mars 2010, d’une manifestation, fourche en main, qui a abouti à l’occupation et au défrichage, par 200 personnes, de terres maraîchères laissées à l’abandon depuis des années rue Philippe Guignard, en plein Dijon. Il fête son premier anniversaire : un an de rencontres entre jardinier-e-s en herbe, pros de la binette, voisin-e-s enthousiastes ou habitant-e-s d’autres quartiers. Un an pour passer de la critique de l’agro-industrie à la production de succulents légumes. Une année sillonnée par des luttes : contre ‘expulsion de la Villa, la maison qui servait d’espace d’organisation au potager, pour participer à des réseaux paysans ou soutenir l’opposition à la Loppsi 2.
En ce printemps 2011, le compte à rebours pour la survie du jardin collectif est amorcé : la mairie vient en effet de lancer les hostilités en publiant l’appel d’offre pour la reconversion du quartier des « Anciens Abattoirs ». En contradiction totale avec les préconisations « vertes » du PLU, le projet actuel prévoit de bétonner les 6 hectares subsistants de terres maraîchères..
Nous appelons aujourd’hui à une résistance collective pour développer les luttes potagères et nous autonomiser de l’agro-industrie, mais aussi pour une ville où l’espace ne soit pas entièrement aseptisé et livré aux intérêts marchands …même en vert. Nous pensons que si la Mairie, n’est pas a l’écoute des initiatives prises par des habitant-e-s de la ville, il faut se donner les moyens de lui faire entendre et d’empêcher les bulldozers de venir tout ravager.
Sous l’vert, y’a du béton !
Le paradoxe est fâcheux : la Mairie veut faire de Dijon une ville écolo d’excellence et ne construire plus que des « eco-quartiers », adhère avec fracas au réseau « terre en villes » pour la préservation de l’agriculture paysanne intra ou péri-urbaine, dit vouloir que les amaps se développent et ajouter des potagers à son Eco-Plan Local d’Urbanisme. Elle s’apprête dans le même temps à bétonner les derniers hectares de précieuses terres maraîchères disponibles en ville, alors que s’y développent déjà des jardins partagés…et ce pour y installer un eco-quartier.
Notre but n’est sans doute pas de nous opposer à des logements accessibles à Dijon. Cependant pourquoi s’attaquer à ces terres plutôt que de privilégier d’autres espaces déjà bétonnés et abandonnés, ou d’investir les 5000 logements laissés vides sur l’agglomération ? Il n’est pas anodin que malgré toute la propagande eco, il y ait toujours de la place pour de nouveaux supermarchés, une extension d’aéroport ou un commissariat, une super structure subventionnée de type Zénith, ou des niches d’entreprise, mais pas pour des potagers.
En fait d’urbanisme eco, on se retrouve avec des quartiers repeints en verts, mais aux habitats aseptisés dans une logique individualiste, majoritairement durs d’accès pour les pauvres, et conformes à une vision sécuritaire où l’espace doit être « transparent » et contrôlable. L’écologie y est prétexte à faire tourner l’industrie et le btp, qui voient les normes environnementales comme un nouveau marché juteux pour continuer à raser sans cesse, reconstruire, vendre de nouveaux gadgets…et polluer plus durablement. Des vélos contre plus de pubs, de l’énergie solaire contre plus d’extraction minière, du recyclage pour plus d’emballage ou de nouveaux habitats entourés de plus de caméras… Loin de remettre en cause la croissance industrielle et l’exploitation, l’écologie appropriée par les décideurs sert surtout d’image de marque pour des projets de villes mégalo. On y replante quelques arbres, mais le bien être s’y mesure toujours avant tout à la compétitivité économique et à l’attractivité pour les entrepreneurs et les plus aisé-e-s. On y gomme les problématiques sociales et les responsabilités politiques, en nous faisant croire que changer le monde tiendrait à des « eco-gestes » individuels et citoyens.
Ce potager, ce qui y pousse et ce qui s’y crée, participe à affirmer une autre idée de la ville. Nous voulons, pour notre part, défendre les trop rares espaces d’où émergent des initiatives qui ne soient pas encadrés par les institutions et formatés dans leur intérêt, où chaque mètre carré n’est pas rentabilisé par les marchands de toute sorte… Nous voulons développer des territoires urbains fait de pratiques collectives et de réappropriation des savoirs, d’échanges nourris et de rencontres fortuites, des zones d’ébullition, de jeux et de contre-pouvoirs. Une ville où « la solidarité » et les « liens de quartiers » ne soient pas des concepts marketings, mais des moyens de ne plus se laisser écraser et atomiser par tout ceux qui tiennent à notre docilité.
Pourquoi cultiver face à l’agro-industrie ?
Dans sa course au rendement, le modèle agricole dominant, basé sur une logique industrielle et productiviste, requiert un usage massif de pétrole, de pesticides, d’engrais, d’emballages plastiques, le transport des aliments sur des milliers de kilomètres. Il contribue à l’épuisement des sols et des cours d’eau, à la désagrégation des liens sociaux dans des campagnes dévitalisés, mais aussi, à échelle plus large, à l’exploitation et au maintien dans la misère de millions de sans-papiers et sans-terres en Europe et dans le monde. Son développement à l’échelle mondiale n’a fait qu’aggraver les inégalités sociales, la destruction de la biosphère et livrer le vivant, des champs jusqu’aux semences et engrais, aux tenants de l’agro-industrie mondiale et à leurs trusts.
Partout dans le monde, des millions de paysan-ne-s se battent pour garder un contrôle sur leurs ressources, pouvoir nourrir les leurs et ne pas finir dans des bidonvilles. En Europe, les politiques alimentaires ont presque réussi à faire disparaître totalement la « paysannerie » en faisant en sorte qu’il soit presque impossible pour les petits agriculteur-trice-s de vivre du travail de la terre et pour les jeunes de s’installer comme paysan. Elles ont rendu la plupart d’entre nous complètement dépendant-e-s, coupé-e-s de tout savoir-faire, espaces et pratiques connectées à la production de notre alimentation.
Autour de Dijon, des maraîcher-e-s, paysan-ne-s et des associations regroupant des citadins ou des ruraux, dénoncent et défient la domination de l’agriculture productiviste. Des initiatives variées mettent l’accent sur les divers freins institutionnels et politiques à l’installation que rencontrent notamment des projets paysans, pour lesquels l’accès au foncier demeure souvent problématique. Dans le même temps des centaines de familles dijonnaises qui voudraient rejoindre des amaps restent en liste d’attente.
En plus du soutien aux projets agricoles à contre-courant, les potagers coopératifs à proximité ou au sein des villes sont parmi les moyens possibles pour défricher les bases d’une agriculture, locale et directe… Ces expériences questionnent les modes de productions et le cloisonnement producteurs-consommateurs. Elles fertilisent des liens sur la base d’une terre partagée, habitée et travaillée. Elles permettent de briser en acte le brevetage et la commercialisation systématique du vivant. Elles démontrent que le refus de la nourriture industrielle ne se vend pas sous plastique et hors de prix dans un rayon de supermarché ! Nous cultivons parce que c’est bon, mais aussi parce que sortir l’alimentation des mains de l’agro-industrie est à la charnière de tout projet social émancipateur.
Le Potager comment ça marche ?
Il est possible de venir jardiner au Potager Collectif des Lentillères tous les jours. Des rendez-vous plus formels sont proposés un samedi ou dimanche deux fois par mois (1), pour des chantiers collectifs, un repas sur le principe de l’auberge espmble et les récoltes sont partagées. Le Pot’Col’Le s’organise avec quelques assemblées, des tableaux et panneaux, beaucoup de bonne volonté et pas trop de formalisation bureaucratique. On cherche à produire, mais aussi à apprendre et expérimenter.
Cependant, si vous préférez faire votre propre jardin, pas mal de terres situées autour du Pot’Col’Le sont disponibles. Libre a vous de les investir ! Et nous serons heureux d’avoir des voisin-e-s à aider dans leurs opérations de jardinage. »
Bourgogne : La Sécu à l’heure des économies…
« Réduire et optimiser les dépenses de santé » : tel est le credo de l’Assurance maladie de Bourgogne, qui présentait le bilan de ses résultats pour l’année 2010, vendredi 25 mars 2011 à Dijon. Avec douze millions d’euros économisés pour l’année écoulée, l’Assurance maladie de Bourgogne fait figure d’élève-modèle parmi les vingt-deux régions métropolitaines puisqu’elle enregistre la progression la plus modérée des dépenses de santé. A l’échelle nationale, pour la première fois depuis 1997, l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), fixé à 3% pour 2010, est respecté ! Dans un contexte politique fortement marqué par la guerre aux déficits publics, les dirigeants de l’Assurance maladie de Bourgogne mettent en avant leurs actions de contrôle et de prévention pour expliquer leurs résultats…
Les médecins invités « à se questionner »
« Ce rendez-vous traditionnel de mars permet de revenir sur l’ensemble des résultats de l’année écoulée et de présenter les perspectives de l’année en cours », explique Pierre Routhier, directeur coordonnateur régional à l’Assurance maladie de Bourgogne et directeur de la caisse d’assurance maladie (CPAM) de Côte-d’Or. « Une fois n’est pas coutume, l’évolution est maitrisée au plan national avec le respect de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) – une première depuis 1997 – et ce sont les Bourguignons qui ont le mieux maîtrisé les dépenses avec plus de douze millions d’euros de dépenses évitées en 2010″, se félicite Pierre Routhier.
L’enjeu semble clair : il s’agit bel et bien de réussir la maîtrise des dépenses de santé sans pour autant altérer la qualité des soins. A en croire le directeur de la CPAM de Côte-d’Or, les résultats obtenus s’expliquent par les moyens déployés par le réseau bourguignon de l’Assurance maladie pour promouvoir le bon usage des soins auprès des prescripteurs [ndlr : les médecins] et des assurés. Plus de 11.000 visites – soit environ quarante par jour – ont été réalisées en 2010 par les agents de l’assurance maladie auprès des professionnels de santé libéraux et hospitaliers « pour les amener à se questionner sur leur façon de soigner », explique Pierre Routhier.
Autre nouvel outil qui participe au contrôle des dépenses de santé : le Contrat d’amélioration des pratiques individuelles (Capi), conclu entre l’Assurance maladie et le médecin traitant. Il a vocation à soutenir les médecins dans leurs efforts quotidiens pour améliorer la qualité des soins et la santé de leurs patients. Le Capi prévoit pour le médecin signataire une possibilité de rémunération annuelle en fonction d’objectifs d’efficience de prescription et de santé publique. 190 médecins bourguignons auraient ainsi bénéficié d’une rémunération contractuelle en 2010 !
Un malade « associé et valorisé »
Quant à la progression des remboursements de médicaments, elle est limitée à 3,4% en Bourgogne pour l’année 2010, après deux années d’évolution quasi-nulle. Cependant, d’après Pierre Routhier, l’évolution est contrastée car les dépenses liées aux médicaments pour les pathologies lourdes comme les cancers augmentent de 9,3%. « Il s’agit là de sommes énormes avec parfois des médicaments à 1.000 euros la boîte ! », relève le directeur de la Cpam de Côte-d’Or. A l’inverse, les dépenses liées aux aux symptômes courants – médicaments anti-douleurs, antalgiques, etc. et aux médicaments contre les maladies chroniques sont maîtrisées. L’usage des médicaments génériques atteint déjà 80,9% parmi les médicaments « généricables » et l’Assurance maladie entend poursuivre le partenariat établi avec quelque 630 pharmaciens de Côte-d’Or.
L’assurance maladie veut également établir de nouvelles relations avec les patients. « Nous ne sommes plus dans une stricte action de remboursement mais dans un accompagnement du patient afin de lui permettre de mieux comprendre sa maladie et d’être acteur de sa pathologie », relève Pierre Routhier. De fait, l’Assurance maladie investit désormais le champ de la prévention. « Nous développons une approche plus globale, dans laquelle le malade est associé et valorisé », complète le docteur Marc Tardieu, directeur régional du service du contrôle médical de l’Assurance maladie pour la région Bourgogne Franche-Comté.
Dès lors, l’Assurance maladie contribue à la mise en œuvre de la politique nationale et régionale de santé en permettant à ses assurés de bénéficier d’offres de prévention pour les risques cardio-vasculaires, l’asthme, la vaccination contre la grippe et dépistage des cancers… Outre le lancement du site amelisanté.fr, l’année 2010 a vu l’instauration du service Sophia. Ce dispositif d’accompagnement des malades chroniques est proposé aux patients diabétiques de Côte-d’Or. Concrètement, près de 4.000 patients diabétiques bénéficient d’un accompagnement personnalisé gratuit, soit environ 30 % des personnes diabétiques du département.
Les Côte-d’Oriens, champions des arrêts de travail ?
« Le point noir reste le coût élevé d’arrêts de travail, en hausse de 6,4% par rapport à 2009 ! », confesse Marc Tardieu. La côte-d’Or est particulièrement concernée avec une hausse de 9,9%. En 2010, les médecins-conseils de l’Assurance maladie auraient effectué près de 62.000 contrôles. « Leur rôle n’est pas de faire des économies ; il s’agit de voir si l’arrêt de travail prescrit est justifié », affirme Marc Tardieu. Près de 120.000 Bourguignons ont eu un ou plusieurs arrêts de travail pour maladie en 2010, chiffre stable par rapport à 2009. Cependant, le nombre de jours d’arrêt indemnisés en est augmentation. Second poste de dépenses à maîtriser : le remboursement des transports en ambulance et taxi, en hausse de 4,1% et qui doit faire l’objet d’une campagne de sensibilisation courant 2011…
Gevrey-Chambertin (21) : Le ton monte entre la mairie et l’opposition municipale !
Décidément, la Côte-d’Or n’a rien à envier à Dallas ! A la veille du second tour des élections cantonales, qui s’est tenu dimanche 27 mars 2011, Mary Quintallet, leader de l’opposition municipale de Gevrey-Chambertin, en Côte-d’or, a déposé plainte contre Jean-Claude Robert, maire PS de la ville et président du groupe des Forces de Progrès pour la Côte-d’Or. Ce dernier aurait pris à partie et agressé physiquement des opposants dans les rues de sa commune vendredi 25 mars 2011. « Faux ! », répète-t-on du côté de la défense, qui dénonce une « manœuvre désespérée pour faire pression avant les élections ». Après enquête sur les conditions du dépôt de plainte des deux militants de l’UMP, le maire de Gevrey-Chambertin soulève quant à lui l’hypothèse d’une dénonciation calomnieuse…
Une dénonciation calomnieuse ?
Vendredi 25 mars 2011, 21h30. Dans les rues du centre-ville de Gevrey-Chambertin, deux groupes de deux personnes distribuent le dernier numéro de la gazette de Côte-d’Or : « Il n’y avait rien de diffamant dans notre action ! Nous avions récupéré plusieurs numéros de la Gazette pour les distribuer car ils comportaient un article sur Jean-Claude Robert qui nous plaisait, pour que les gens découvrent combien il est procédurier », débute ainsi Mary Quintalet (Lire l’article de la Gazette ici). Selon cette dernière, Jean-Claude Robert et son fils aurait alors « tendu un piège à son compagnon, » François Magnien, « le ceinturant par derrière et lui mettant de coups de savates ».
Dans l’entourage de Jean-Claude Robert, andidats des Forces de progrès 21, Jean-François Regnier assure que tout est absolument faux : « Elle fait monter la pression pré-électorale par tous les moyens, c’est une manœuvre désespéré de quelqu’un qui est près à tout, même aux bêtises les plus grossières ! ». Voilà quelques jours, ce dernier menaçait de déposer plainte pour diffamation, une plainte qui n’a pas été enregistrée « afin de ne pas mêler les affaires de la commune au contexte électoral » (Lire notre article ici). Or, précise-t-il, « cette dernière sera posée dès le lundi 28 mars 2011 ».
Contactée par téléphone, Mary Quintalet s’est dit « très choquée » par ce qu’elle vient de vivre et affirme avoir déposé plainte : « Je ne l’avais jamais vu dans cet état ; il nous a fait barrage avec sa voiture avant de nous rattraper et de nous insulter. L’agression de François Magnien doit même nécessiter huit jours d’incapacité totale de travail (ITT) » (Voir les documents joints ci-dessous). Pour Jean-François Regnier, « elle ne fait qu’aggraver son cas : il n’y a pas pas eu d’altercation ! En revanche, il est exact que Jean-Claude Robert les a photographiés en train de distribuer le numéro de la Gazette […]. Les propos sont déplacés et les actes sont fondamentalement malhonnêtes ».
Finalement, dans un communiqué reçu samedi 26 mars 2011, Jean-Claude Robert fait savoir « qu’après enquête sur les conditions du dépôt de plainte des deux militants de l’UMP, il s’avère qu’il s’agit d’une dénonciation calomnieuse, délit contre lequel la Justice sera saisie tant à l’égard des faux plaignants qu’à celui de leurs complices ».
Cantonales 2011 | Côte-d’Or : Les résultats définitifs
Dispositif spécial sur dijOnscOpe dimanche 27 mars 2011. Après avoir traversé chacun des 21 cantons renouvelables du département de la Côte-d’Or, la rédaction s’est installée de nouveau au cœur de la préfecture pour vous faire vivre en direct le second tour de ces élections cantonales. La poussée du FN est-elle confirmée ? Le parti abstentionniste a-t-il été le grand vainqueur de cette élection ? Le département a-t-il basculé à gauche ?…
Le fil de la journée :
08h00 : Le second tour des élections cantonales est ouvert. Les bureaux seront clos à 18h, à l’exception des communes des cantons de Dijon IV, Dijon V, Dijon VI (communes de Dijon, Chenôve, Corcelles-lès-Monts, Flavignerot, Fleurey-sur-Ouche, Lantenay, Pasques, Prenois et Velars-sur-Ouche) et de Fontaine-lès-Dijon (communes de Fontaine-lès-Dijon, Talant, Ahuy, Asnières-lès-Dijon, Bellefond, Daix, Darois, Etaules, Hauteville-lès-Dijon, Messigny-les-Vantoux, Norges-la-Ville, Plombières-lès-Dijon et Savigny-le-Sec), où l’heure de clôture a été fixée à 19h.
La préfecture rappelle que pour voter, la présentation d’une pièce d’identité par l’électeur est obligatoire dans les communes de plus de 3.500 habitants.
> En savoir plus sur les enjeux et les impacts de cette élection ici.
> Quelles sont les fonctions d’un conseiller général ? Pour combien de temps les conseillers seront-ils élus ? Vous avez des questions, les réponses sont ici.
> Retrouvez tous nos faces-à-faces sur chacun des 21 cantons de Côte-d’Or ici.
> Retrouvez les réactions au soir du premier tour ici et le grand duel des trois forces encore en lice ici.
12h05 : A midi, selon la préfecture de Bourgogne, le taux de participation au premier tour des élections cantonales 2011 s’établit à 18,82% en Côte-d’Or (17,54% au premier tour ; 20,58% en 2004), 11,56% dans la Nièvre (12,52% au premier tour ; 20,57% en 2004), 14,66% dans l’Yonne (14,66% au premier tour ; 19,11% en 2004), 18,63% en Saône-et-Loire (17,89% au premier tour ; 23,44% en 2004).
16h59 : Alors que les premiers bureau de vote ferment dans moins d’une heure, la préfecture a communiqué les chiffres de la participation à 17 heures : 45,51% en Côte-d’Or (40,71% au premier tour ; 51,14% en 2004), 35,42% dans la Nièvre (36,35% au premier tour), 33,19% dans l’Yonne (28,33% au premier tour) et 37,46% dans la Saône-et-Loire (37,14% au premier tour).
18h00 : La plupart des bureaux de vote du département de la Côte-d’Or sont désormais fermés à l’exception des communes des cantons de Dijon IV, Dijon V, Dijon VI (communes de Dijon, Chenôve, Corcelles-lès-Monts, Flavignerot, Fleurey-sur-Ouche, Lantenay, Pasques, Prenois et Velars-sur-Ouche) et de Fontaine-lès-Dijon (communes de Fontaine-lès-Dijon, Talant, Ahuy, Asnières-lès-Dijon, Bellefond, Daix, Darois, Etaules, Hauteville-lès-Dijon, Messigny-les-Vantoux, Norges-la-Ville, Plombières-lès-Dijon et Savigny-le-Sec), où l’heure de clôture a été fixée à 19 heures.
19h00 : Le scrutin est désormais clos. Les premiers résultats dès 20h.
20h00 : Jean-Claude Robert (PS) est reconduit à son poste de conseiller général sur le canton de Gevrey-Chambertin.
20h07 : Neuf voix d’écart entre Robert Grimpret et Laurence Porte sur Montbard… Le candidat des forces de progrès recueille 50,11% des suffrages.
20h08 : Le canton de Selongey bascule en faveur de la gauche avec 51,16% pour Gérard Leguay (Forces de progrès).
20h23 : Laurent Grandguillaume recueille 68,36% des suffrages sur Dijon V.
20h44 : Le canton d’Is-sur-Tille bascule à droite, Charles Barrière enregistre 54,48% des suffrages.
20h50 : A l’issue du dernier scrutin dépouillé sur le canton de Fontaine-lès-Dijon, le conseil général de Côte-d’Or reste à droite : Désormais, 23 cantons sont aux mains de la majorité UMP-NC contre 20 pour la la gauche.
Les résultats du second tour à partir de 20h (Les résultats du premier tour sont consultables ici).
- Aignay-le-Duc (Retrouvez notre face-à-face ici) : 1.360 inscrits
Richard Hennick (Forces de progrès) : 46,81%
Henri Julien (Initiatives Côte-d’Or) : 53,19%
> Henri Julien (Initiatives Côte-d’Or) est élu sur le canton avec 53,19% des suffrages.
- Auxonne (Retrouvez notre face-à-face ici) : 9.922 inscrits | 4.381 votants | 55,85% d’abstention
Dominique Girard (Droite modérée) : 56,71%
Raoul Langlois (Initiatives Côte-d’Or) : 43,29%
> Dominique Girard (Droite modérée) est élu sur ce canton avec 56,71% des suffrages.
- Arnay-le-Duc (Retrouvez notre face-à-face ici) : 4.066 inscrits | 2448 votants | 39,79% d’abstention
Claude Chave (Initiatives Côte-d’Or) : 29,72%
Pierre Gobbo (Forces de progrès) : 57,90%
Antony Madore (FN) : 9,45%
Jean-René Rouget (Front de gauche) : 2,93%
> Pierre Gobbo (Forces de progrès) est élu dès le premier tour avec 57,90% des suffrages.
- Beaune-Nord (Retrouvez notre face-à-face ici) : 11.375 inscrits | 4.611 votants | 59,50% d’abstention
Dominique Mottais (FN) : 23,40%
Denis Thomas (Initiatives Côte-d’Or) : 76,60%
> Denis Thomas (Initiatives Côte-d’Or) est élu sur le canton avec 76,60% des suffrages.
- Bligny-sur-Ouche (Retrouvez notre face-à-face ici) : 2.426 inscrits | 1.411 votants | 41,86% d’abstention
Christine Durnerin (EE-LV) : 6,74%
Pascal Janiszewski (Initiatives Côte-d’Or) : 25,00%
Christophe Monin (Front de gauche) : 4,13%
Gabriel Moulin (Forces de progrès) : 52,03%
Jean-Claude Volpato (FN) : 12,10%
> Gabriel Moulin (Forces de progrès) est élu dès le premier tour avec 52,03% des suffrages.
- Dijon IV (Retrouvez notre face-à-face ici) : 10.361 inscrits | 3.925 votants | 62,12% d’abstention
Pierre Jacob (Initiatives Côte-d’Or) : 29,51%
Roland Ponsâa (Forces de progrès) : 70,49%
> Roland Ponsâa (Forces de progrès) est réélu sur ce canton avec 70,49% des suffrages.
- Dijon V (Retrouvez notre face-à-face ici) : 16.126 inscrits | 6.813 votants | 57,75% d’abstention
Lionel Fourré (Initiatives Côte-d’Or) : 31,64%%
Laurent Grandguillaume (Forces de progrès) : 68,36%
> Laurent Grandguillaume (Forces de progrès) est réélu sur ce canton avec 68,38% des suffrages.
- Dijon VI (Retrouvez notre face-à-face ici) : 13.385 inscrits | 6.797 votants | 49,22% d’abstention.
François-Xavier Dugourd (Initiatives Côte-d’Or) : 53,98%
Françoise Tenenbaum (Forces de progrès) : 46,02%
> François-Xavier Dugourd (Initiatives Côte-d’Or) est réélu sur ce canton avec 53,98% des suffrages.
- Fontaine-lès-Dijon (Retrouvez notre face-à-face ici) : 23.326 inscrits | 10.867 votants | 53,41% d’abstention.
Emmanuel Debost (Forces de progrès) : 45,16%
Gilbert Menut (Initiatives Côte-d’Or) : 54,84%
> Gilbert Menut (Initiatives Côte-d’Or) est réélu sur ce canton avec 54,84% des suffrages.
- Gevrey-Chambertin (Retrouvez notre face-à-face ici) : 11.3354 inscrits | 5.847 votants | 48,50% d’abstention.
Hubert Poullot (Initiatives Côte-d’Or) : 44,11%
Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : 55,89%
> Jean-Claude Robert (Forces de progrès) est réélu sur ce canton avec 55,89% des suffrages.
- Grancey-le-Château (Retrouvez notre face-à-face ici) : 969 inscrits | 745 votants | 23,12% d’abstention.
Jean-Claude Cinquin (Front de gauche) : 2,38%
Jacqueline Folléa (Forces de progrès) : 30,07%
Alain Houpert (Initiatives Côte-d’Or) : 67,55%
> Alain Houpert (Initiatives Côte-d’Or) est élu dès le premier tour avec 67,55% des suffrages.
- Is-sur-Tille (Retrouvez notre face-à-face ici) : 9.299 inscrits | 5.176 votants | 44,33% d’abstention.
Charles Barrière (Initiatives Côte-d’Or) : 54,48%
Michel Maillot (Forces de progrès) : 45,52%
> Charles Barrière (Initiatives Côte-d’Or) est élu sur ce canton avec 54,48% des suffrages.
- Mirebeau-sur-Bèze (Retrouvez notre face-à-face ici) : 6.321 inscrits | 3.475 votants | 45,11% d’abstention.
Isabelle Lajoux (Forces de progrès) : 44,70%
Laurent Thomas (Initiatives Côte-d’Or) : 55,30%
> Laurent Thomas (Initiatives Côte-d’Or) est élu sur ce canton avec 55,30% des suffrages.
- Montbard (Retrouvez notre face-à-face ici) : 8.192 inscrits | 4.511 votants | 44,93% d’abstention.
Robert Grimpret (Forces de progrès) : 50,11%
Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : 49,89%
> Robert Grimpret (Forces de progrès) est réélu sur ce canton avec 50,11% des suffrages.
- Montigny-sur-Aube (Retrouvez notre face-à-face ici) : 2.138 inscrits | 1.407 votants | 34,19% d’abstention.
Philippe Chardon (Initiatives Côte-d’Or) : 45,47%
Georges Morin (Divers droite) : 54,53%
> Georges Morin (Divers droite) est élu sur ce canton avec 54,53% des suffrages.
- Nuits-saint-Georges (Retrouvez notre face-à-face ici) : 11.082 inscrits | 5.142 votants | 53,60% d’abstention.
Pierre-Alexandre Privolt (Forces de progrès) : 64,86%
Rémi Vitrey (Initiatives Côte-d’Or) : 35,14%
> Pierre-Alexandre Privolt (Forces de progrès) est réélu sur ce canton avec 64,86% des suffrages.
- Pontailler-sur-Saône (Retrouvez notre face-à-face ici) : 5.749 inscrits | 3.159 votants | 45,05% d’abstention.
Joël Abbey (Initiatives Côte-d’Or) : 50,52%
Alain Brancourt (Forces de progrès) : 49,48%
> Joël Abbey (Initiatives Côte-d’Or) est réélu sur ce canton avec 50,52% des suffrages.
- Saint-Jean-de-Losne (Retrouvez notre face-à-face ici) : 7.827 inscrits | 3.943 votants | 49,62% d’abstention.
Rémy Boursot (FN) : 48,43%
Roger Ganée (Forces de progrès) : 51,57%
> Roger Ganée(Forces de progrès) est élu sur ce canton avec 51,57% des suffrages.
- Saint-Seine-l’Abbaye (Retrouvez notre face-à-face ici) : 2.547 inscrits | 1.566 votants | 38,52% d’abstention.
Stéphane Bouvier (FN) : 12,34%
Jean-Marie Duc (PCF) : 5,35%
Marc Hierholzer (Forces de progrès) : 25,02%
Catherine Louis (Initiatives Côte-d’Or) : 57,29%
> Catherine Louis (Initiatives Côte-d’Or) est élue dès le premier tour avec 57,29% des suffrages.
- Selongey (Retrouvez notre face-à-face ici) : 2.867 inscrits | 1.791 votants | 37,53% d’abstention.
Gérard Leguay (Forces de progrès) : 51,16%
Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : 48,84%
> Gérard Leguay(Forces de progrès) est élu sur ce canton avec 51,16% des suffrages.
- Vitteaux (Retrouvez notre face-à-face ici) : 2.853 inscrits | 1.850 votants | 35,16% d’abstention.
Christine Becavin (EE-LV) : 6,53%
Gérard Demartini (FN) : 12,33%
Geneviève Duc (PCF) : 3,91%
Didier Martin (Forces de progrès) : 21,88%
François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : 55,36%
> François Sauvadet est élu dès le premier tour avec 55,36% des suffrages.
Cantonales 2011 en Côte-d’Or : Une soirée de fête et de défaites…
Les jeux sont faits ! Depuis dimanche 27 mars 2011, la droite est réélue à la tête du conseil général de Côte-d’Or. A l’heure où le groupe majoritaire savoure sa victoire, l’opposition déplore les carences du découpage électoral et le Front national, malgré sa défaite, sabre le champagne… Tour d’horizon des réactions politiques à l’issue du scrutin.
A droite : « Un triple carton rouge du peuple contre la gauche »
La soirée électorale du dimanche 27 mars 2011 sera passée en un éclair ! Dès vingt heures, la moitié des résultats du second tour étaient déjà connus et même les points-presse des présidents de groupe ont été avancés par rapport au programme initial… Pressés d’en finir, nos politiques ? Du côté d’Initiatives Côte-d’Or, l’humeur était plutôt à la fête. « Vous pouvez me rappeler un peu plus tard ? Je suis en train de trinquer avec mes militants ! », notait ainsi Charles Barrière, nouveau conseiller général d’Is-sur-Tille, lors du premier appel de dijOnscOpe… Par la suite, celui qui a fait basculer le canton de gauche à droite lors du second tour se réjouira que son « projet d’aménagement équilibré du territoire ait plu aux électeurs. Aucun village ne doit être oublié par le conseil général : c’est la politique du groupe Initiatives Côte-d’Or et le peuple y a adhéré. Je prends donc ma charge avec beaucoup de responsabilité et d’humilité ».
Après avoir remercié un à un tous les conseillers généraux d’Initiatives Côte-d’Or élus lors de ce scrutin – à grand renfort d’applaudissements du public -, François Sauvadet, président du conseil général, a analysé cette élection comme un « véritable échec de la gauche ». « Le leader des « Forces dites de progrès » et François Rebsamen, chef de file du Parti socialiste au niveau local, avaient fait la chronique un peu précipitée d’une victoire de la gauche : ils avaient oublié le peuple. C’est toujours lui qui a le dernier mot », commence-t-il. Et de préciser : « Ces résultats sont un triple carton rouge attribué par les citoyens. Ils signent l’échec de la sénatrice suppléante de François Rebsamen à Mirebeau-sur-Bèze, l’échec de la gauche à Dijon VI et j’attribuerai moi-même le dernier carton rouge – sous forme de ticket de Transco Vitteaux/Dijon – à Didier Martin, adjoint au maire de Dijon parachuté sur mon canton ». Pour François Sauvadet, malgré la forte abstention, « il n’y a pas de victoire en demi-teinte : on a gagné. Ce qui n’exclut pas pour autant notre sens des responsabilités ! ».
A gauche : « La faute au découpage électoral »
Pour Jean-Claude Robert, chef de file des Forces de progrès, la défaite de la gauche est dûe au découpage électoral. « Avec une majorité de voix, nous sommes toujours minoritaires en sièges… Et trouvez-vous normal qu’Alain Houpert puisse être élu avec 420 voix à Grancey-le-Château et que Laurent Grandguillaume doive en récolter 4.800 pour emporter la mise à Dijon V ? », remarque-t-il. Et d’ajouter : « Bien sûr, je félicite le président du conseil général pour son élection. Mais je déplore qu’avec ce système, la gauche ne puisse jamais gagner la majorité ». La victoire à Selongey ? « Nous l’espérions ! ». Sa réélection à Gevrey-Chambertin ? « Les électeurs ne se sont pas laissé abuser par la campagne odieuse qui a été menée contre moi », note-t-il (Lire ici notre article). Et d’admettre que dans certains cantons, « l’unité de la gauche a manqué : elle nous aurait donné une meilleure longueur d’avance à Montbard par exemple ».
Malgré ces résultats du groupe Forces de progrès, des membres de la liste ont tout de même créé la surprise ! C’est le cas de Gérard Leguay, à Selongey, qui fait basculer le canton à gauche… « La campagne a été très difficile, notamment à cause des moyens mis en oeuvre par la majorité départementale… Mais nous avons pu compter sur un gros score à Selongey, notre fief, et même certains villages ont esquissé une bascule de notre côté ! », remarque-t-il. Et de conclure : « Ma victoire est toutefois un peu amère car je sais que d’autres cantons sont tombés et que la majorité va rester la même… ».
Front national : « On fête notre victoire au champagne ! »
Du côté du Front national, Rémy Boursot enregistre 48,43% des suffrages à Saint-Jean-de-Losne, à quelques points de son adversaire des Forces de progrès, Roger Ganée (51,57%)… « Lui, il fête sa victoire avec du crémant de Bourgogne. Nous, nous arrosons la nôtre au champagne ! », exulte le candidat frontiste. Car malgré la défaite dans les urnes, « ce score est une vraie victoire », note-t-il. L’assemblée départementale ne comptera pas pour autant de représentant FN dans ses rangs.
« Je n’ai pas besoin de la politique pour vivre. J’ai mis les mains dans le cambouis pour sortir les Français du carcan dans lequel ils s’enferment… Mais il faut croire qu’ils aiment prendre des coups ! Les cantonales présentaient une chance unique de changement face à « l’UMPS », à la baisse du pouvoir d’achat et à la hausse continuelle des taxes : les citoyens en redemandent ! Ils se sont trompés encore une fois », conclut Rémy Boursot.



