Une Journée nationale du sommeil ? Oui mais pas pour faire la grasse matinée… Dans un communiqué reçu lundi 07 mars, le CHU de Dijon annonce qu’à l’occasion de la 11e Journée du sommeil, le Laboratoire du système nerveux du CHU organise jeudi 17 mars 2011, à l’amphithéâtre de neurologie de l’hôpital général, deux manifestations : à 18h, une exposition de posters commentée et à 18h30, une conférence-débat tout public « Somnolence au quotidien », avec le Dr Lemesle-Martin, spécialiste du sommeil (Lire ici et ici nos articles sur le Laboratoire du sommeil de Dijon).
Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous de l’Institu national du sommeil et de la vigilance.
« 11ème Journée du Sommeil le 18 mars 2011 : La somnolence au quotidien
En 2011, l’INSV organise la 11ème Journée du Sommeil® le 18 mars avec pour thème : « La Somnolence au quotidien ». La somnolence diurne excessive affecte 5 à 10% de la population générale et entraîne des troubles cognitifs majeurs comme un ralentissement du temps de réaction, une modification du champ visuel ou des troubles du jugement. La part de handicap causée par la somnolence est difficile à évaluer, néanmoins, les accidents de la circulation routière constituent un assez bon reflet de l’impact social de cette symptomatologie. Rappelons-le : la somnolence au volant est la première cause d’accident sur autoroute.
Alors que le nombre d’accidents sur autoroute connaît en France une évolution décroissante depuis 10 ans, la part des accidents liés à la somnolence augmentent : 1 accident mortel sur 3 sur autoroute est lié à la somnolence, contre 1 accident sur 6 lié à l’alcool et 1 sur 10 à la vitesse. 5% des conducteurs du réseau autoroutier ont eu au moins un « presque accident » lié à la somnolence, soit 1,5 million de conducteurs chaque année (source Asfa).
La somnolence est aussi le lot quotidien des millions de français qui ne dorment pas assez au cours de la semaine car leur durée de sommeil moyenne diminue en lien avec l’augmentation du temps de transport, l’impact des horaires décalés et du travail de nuit, l’utilisation tardive des nouvelles technologies internet et le téléphone mobile. Ceci retenti également sur les apprentissages scolaires. Les études que nous réalisons chaque année montrent que le temps de sommeil diminue inexorablement. Evaluer la somnolence c’est aussi évaluer le manque de sommeil.
La somnolence peut aussi être le reflet de pathologies comme le syndrome d’apnées du sommeil ou les hypersomnies rares ou liée à l’utilisation de médicaments psychotropes.Tous ces éléments ont de plus un impact économique en termes d’absentéisme, de maladies, d’accidents du travail, domestiques et de la route, certes difficilement chiffrables mais non négligeables.
Le but de cette 11ème Journée du sommeil® est donc d’inciter les Français à s’intéresser à la somnolence et à en parler à leur médecin généraliste.
Pourquoi la Journée du Sommeil® ?
A 75 ans, nous aurons dormi… 25 ans ! soit un tiers de notre vie. Les conséquences de la privation chronique de sommeil peuvent être nombreuses sur la santé : prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, endormissements au volant ou au travail, baisses de performance, difficultés relationnelles… Et pourtant nous malmenons notre sommeil, unique moyen de récupérer nos capacités physiques et psychiques.
Avec la Journée du sommeil®, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, s’est donné un triple objectif :
– Sensibiliser le public.
– Favoriser le dépistage et rappeler que des structures de soins existent lorsque le sommeil devient pathologique.
– Poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.
A cette occasion, des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes, avec la participation d’associations de malades et d’éducation pour la santé, pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil. »