Archive | 17 mars 2011

Microcrédit en Bourgogne : Pôle emploi et l’Adie partenaires des demandeurs d’emploi créant leur activité

Dans un communiqué reçu mardi 15 mars 2011, Pôle emploi Bourgogne et l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), pionnière du microcrédit en France, informent être partenaires pour aider les demandeurs d’emploi à créer leur activité ou trouver un emploi grâce au microcrédit : « Du 14 au 18 mars, Pôle emploi ouvre ses agences à l’Adie. En Bourgogne, tous les sites participent à l’opération ».

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous ainsi que la convention signée et le dossier de presse complet ci-joints. 

« À l’occasion de la campagne que mène l’Adie, principal acteur du microcrédit en France, en partenariat avec Pôle emploi, des conseillers de l’Adie informeront directement les demandeurs d’emploi sur le microcrédit, outil d’aide à la création d’entreprise et à l’insertion professionnelle, dans des agences Pôle emploi. Nous mettons à profit cette semaine pour signer une convention de partenariat Bourgogne entre l’ADIE et Pôle emploi Bourgogne.

Les conseillers expliqueront aux collaborateurs Pôle emploi l’offre de l’Adie, destinée aux exclus du système bancaire classique, leur apporteront leur expertise sur des points aussi fondamentaux que le financement, le choix d’un statut ou encore le développement commercial. En Bourgogne, toutes les agences Pôle Emploi participeront à cette opération.

Par ailleurs, après deux ans d’expérimentation, l’Adie a décidé de développer avec l’appui de Pôle emploi « le microcrédit personnel pour l’emploi » visant à retrouver une activité. Il s’adresse à ceux qui n’ont pas accès aux crédits bancaires et qui, pour retrouver ou se maintenir dans un emploi salarié, ont besoin d’un financement. Les conseillers Pôle emploi proposeront aux bénéficiaires, qui le souhaitent et qui rencontrent un problème de mobilité dans le cadre de leur recherche d’emploi, de rencontrer l’Adie afin de déposer une demande de microcrédit personnel. Cet outil s’ajoutera à l’offre de services « aides à la mobilité » développée par Pôle emploi. » 

Dijon : Fatigués ? Profitez de la Journée du sommeil jeudi 17 mars !

Une Journée nationale du sommeil ? Oui mais pas pour faire la grasse matinée… Dans un communiqué reçu lundi 07 mars, le CHU de Dijon annonce qu’à l’occasion de la 11e Journée du sommeil, le Laboratoire du système nerveux du CHU organise jeudi 17 mars 2011, à l’amphithéâtre de neurologie de l’hôpital général, deux manifestations : à 18h, une exposition de posters commentée et à 18h30, une conférence-débat tout public « Somnolence au quotidien », avec le Dr Lemesle-Martin, spécialiste du sommeil (Lire ici et ici nos articles sur le Laboratoire du sommeil de Dijon).

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous de l’Institu national du sommeil et de la vigilance. 

« 11ème Journée du Sommeil le 18 mars 2011 : La somnolence au quotidien

En 2011, l’INSV organise la 11ème Journée du Sommeil® le 18 mars avec pour thème : « La Somnolence au quotidien ». La somnolence diurne excessive affecte 5 à 10% de la population générale et entraîne des troubles cognitifs majeurs comme un ralentissement du temps de réaction, une modification du champ visuel ou des troubles du jugement. La part de handicap causée par la somnolence est difficile à évaluer, néanmoins, les accidents de la circulation routière constituent un assez bon reflet de l’impact social de cette symptomatologie. Rappelons-le : la somnolence au volant est la première cause d’accident sur autoroute.

Alors que le nombre d’accidents sur autoroute connaît en France une évolution décroissante depuis 10 ans, la part des accidents liés à la somnolence augmentent : 1 accident mortel sur 3 sur autoroute est lié à la somnolence, contre 1 accident sur 6 lié à l’alcool et 1 sur 10 à la vitesse. 5% des conducteurs du réseau autoroutier ont eu au moins un « presque accident » lié à la somnolence, soit 1,5 million de conducteurs chaque année (source Asfa).

La somnolence est aussi le lot quotidien des millions de français qui ne dorment pas assez au cours de la semaine car leur durée de sommeil moyenne diminue en lien avec l’augmentation du temps de transport, l’impact des horaires décalés et du travail de nuit, l’utilisation tardive des nouvelles technologies internet et le téléphone mobile. Ceci retenti également sur les apprentissages scolaires. Les études que nous réalisons chaque année montrent que le temps de sommeil diminue inexorablement. Evaluer la somnolence c’est aussi évaluer le manque de sommeil.

La somnolence peut aussi être le reflet de pathologies comme le syndrome d’apnées du sommeil ou les hypersomnies rares ou liée à l’utilisation de médicaments psychotropes.Tous ces éléments ont de plus un impact économique en termes d’absentéisme, de maladies, d’accidents du travail, domestiques et de la route, certes difficilement chiffrables mais non négligeables.

Le but de cette 11ème Journée du sommeil® est donc d’inciter les Français à s’intéresser à la somnolence et à en parler à leur médecin généraliste.

Pourquoi la Journée du Sommeil® ?

A 75 ans, nous aurons dormi… 25 ans ! soit un tiers de notre vie. Les conséquences de la privation chronique de sommeil peuvent être nombreuses sur la santé : prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, endormissements au volant ou au travail, baisses de performance, difficultés relationnelles… Et pourtant nous malmenons notre sommeil, unique moyen de récupérer nos capacités physiques et psychiques.

Avec la Journée du sommeil®, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, s’est donné un triple objectif :

– Sensibiliser le public.
– Favoriser le dépistage et rappeler que des structures de soins existent lorsque le sommeil devient pathologique.
– Poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.

A cette occasion, des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes, avec la participation d’associations de malades et d’éducation pour la santé, pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil. »

Cantonales 2011 en Côte-d’Or : Face-à-face dans le canton de Selongey

Plus que deux étapes avant le premier tour des élections cantonales, dimanche 20 mars 2011 ! Pour le vingtième débat d’idées précédant cette échéance, dijOnscOpe porte son regard sur le canton de Selongey, où les candidats en lice – Geoffroy Beneton (Front national), Anne-Claude Jbliou (A Gauche vraiment), Gérard Leguay (Forces de progrès), Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) et Patrick Varney (Europe écologie-Les Verts et Cap 21) – se sont prêtés au jeu des questions-réponses…

  • Portrait-robot du canton

Le canton de Selongey compte 3.758 habitants selon l’Insee. Les huit communes qui le composent sont Boussenois, Chazeuil, Foncegrive, Orville, Sacquenay, Selongey, Vernois-lès-Vesvres et Véronnes. Il compte 9,5% de chômeurs contre 8,8% en Côte-d’Or et 23% de retraités contre 21,1% en Côte-d’Or.

  • Cinq candidats

 Front National : Geoffroy Beneton, 29 ans, électricien dans l’industrie à Longvic.

– Solidarités 21 (Liste A Gauche vraiment) : Anne-Claude Jbilou, 35 ans, enseignante au collège Champ-Lumière à Selongey.

– Parti socialiste (Liste Forces de progrès: Gérard Leguay, 62 ans, cadre retraité de chez Seb et maire de Selongey. Le candidat n’a pas répondu aux questions de dijOnscOpe.

Divers droite (Liste Initiatives Côte-d’Or) : Christophe Leloup, 43 ans, docteur en physique-chimie et ingénieur au CEA Valduc, conseiller municipal à Selongey.

Liste Europe Ecologie-Les Verts et Cap 21 (EELV-Cap 21) : Patrick Varney, 51 ans retraité de la SNCF, conseiller municipal EELV – 2e adjoint à Montsaugeon.

→ Le conseiller général actuel du canton est Paul Taillandier (Initiatives Côte-d’Or). Il ne se représente pas aux élections cantonales 2011.

  • Le canton en cinq questions…

1 – L’entreprise SEB est un poumon économique pour le canton. Quelles nouvelles pistes développer pour dynamiser l’activité autour de Selongey ?

– Geoffroy Beneton (FN) : « Avant de penser à de nouvelles pistes, il faut déjà consolider les activités économiques actuelles. Il faut aussi défendre les petits commerçants ainsi que les artisans. Ce sont eux qui créent des emplois en France. En privilégiant les PME locales pour les marchés publics, en ouvrant des zones d’activités, nous garantiront leur existence mais également des créations d’emplois. Il faut également lutter sur l’ensemble du département contre les délocalisations mais aussi empêcher les plans sociaux ou les fermetures de sites alors que l’entreprise fait des bénéfices et reverse des dividendes à ses actionnaires, ce qui est totalement immoral. »

– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « SEB a introduit une dynamique vertueuse en réinstallant son centre de recherche et développement sur place. D’autres entreprises, probablement plus petites, s’installeront à proximité si nous savons préparer et accompagner ce ressourcement économique qui constitue notre chance. À cette fin, la puissance publique – les élus et les services publics – doit viser à améliorer le cadre de vie des habitants actuels et futurs car c’est le plus puissant des facteurs d’attractivité. C’est à notre portée et cela demande davantage d’imagination et de démocratie partagée que de moyens strictement financiers.

Nous bénéficions en outre d’un atout assez rare. Le modèle d’une intégration respectueuse des différences de cultures fonctionne dans l’ensemble assez bien dans le canton, à Selongey en particulier. L’existence d’un lieu de travail où l’on se croise, se découvre et où l’on finit par s’apprécier, comme la SEB, n’y est pas étrangère. C’est pour moi un des enjeux du basculement à gauche du canton et du département ».

– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.

– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Vous avez raison, l’entreprise d’électroménager SEB est le moteur économique fort du canton. Mais il ne faut pas oublier le transport avec  N7 Froid, les charpentes bois avec Minot, la transformation des métaux avec Odilis, la corderie Godet pour les plus importantes ou encore ARDPI, une « jeune pousse » très innovante dans le domaine de la robotique et de la mesure et enfin nos artisans et commerçants.

La diversité, la taille et les secteurs concernés sont des atouts pour le canton. Nous devons d’abord faire connaître l’ensemble de leurs qualités et viser des secteurs complémentaires à ceux qui sont implantés. Communiquer, faire du « marketing territorial », faire connaître nos atouts dans des organisations professionnelles ciblées et veiller à ce que notre commerce accompagne les implantations, en matière d’accueil hôtelier en particulier. Nous avons une zone artisanale qui accueille 300 salariés et qui a le potentiel pour s’agrandir… dynamiser son équipement est une nécessité ».

– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Il faudra soutenir les activités en lien avec les besoins de la population et tirer partie des atouts du territoire pour valoriser des projets qui devront impérativement s’inscrire dans une démarche à haute valeur environnementale et créatrice d’emplois durables et non délocalisables. Il faudra favoriser le développement des énergies renouvelables ainsi que l’artisanat, en aidant l’isolation des bâtiments ou les bâtiments basse consommation pour pallier la précarité énergétique des habitants.

Il sera souhaitable de relocaliser le commerce traditionnel dans le centre des bourgs et maintenir des services de proximité et les services publics nécessaires au bien vivre ensemble. En matière agricole, on devra soutenir les circuits courts ainsi que le développement de l’agriculture bio (dont le débouché direct serait les cantines scolaires), valoriser la filière bois et diversifier les activités (agro tourisme). Enfin, développer l’économie sociale et solidaire qui permet la réinsertion des publics fragilisés. » 

2 – Un projet de dépôt d’explosifs pour le BTP à Foncegrive est en cours de discussion : êtes-vous pour ou contre cette initiative ?

– Geoffroy Beneton (FN) : « Ce genre d’installation fait naturellement peur aux populations proches. Même si les pouvoirs publics et les forces de l’ordre gardent un œil averti sur la sécurité et l’impact environnemental quand ils prennent leur responsabilités. Le dossier démontre plusieurs failles, comme des études environnementales anciennes réalisées dans d’autres cadres, le placement du site sur un réservoir hydrologique risquant d’être pollué au moindre incident, l’absence au dossier d’une étude sur la sécurité et bien d’autres encore. L’ensemble de ces failles m’amènent à me prononcer totalement contre ce projet à l’heure actuelle. Tant qu’aucune étude sérieuse, complète et inattaquable n’est présentée, je ne changerai pas d’avis. La sécurité doit rester la principale préoccupation. »

– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Je suis absolument opposée à ce projet qui n’a strictement aucun intérêt  pour le canton et qui cumule, en revanche, les inconvénients pour l’environnement comme pour la tranquillité publique. Mon désaccord avec MM. Taillandier et Leloup est sur ce point catégorique. Je ne souhaite pas l’installation de ce dépôt d’explosifs à Foncegrive ni même ailleurs dans le canton. Les nuisances qui en résulteraient à court comme à moyen terme sont par trop évidentes.

J’insisterai sur la tranquillité publique car la droite tient un double langage. D’une part, elle invoque à tout propos une insécurité dont elle exagère à dessein la réalité et d’autre part elle prendrait le risque de l’alimenter, cette fois, de manière bien réelle en installant ce dépôt dont personne ne veut. Par leur vote dimanche, les habitants du canton trancheront définitivement la question ». 

– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.

– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Par rapport aux techniques habituelles et l’utilisation d’engins de chantier, l’utilisation d’explosifs pour le BTP présente un avantage considérable en termes d’impact carbone. C’est un progrès important dans la lutte contre le rejet des gaz à effet de serre. Je suis favorable à son utilisation, bien que sa mise en œuvre nécessite des précautions particulières.

Toutefois, dans le projet de dépôt qui est proposé, la localisation me gène car je pense que la vallée de Foncegrive doit rester authentique. J’avais souhaité que ce projet puisse être rediscuté au niveau de la communauté de communes car il pose le problème du partage de l’activité économique sur le territoire. Vouloir une vallée de la Venelle sans industrie, avec une circulation de poids lourds limitée est une bonne intention mais elle ne peut pas se faire sans compensation fiscale pour les communes concernées. La communauté de communes, en concertation avec les associations, doit devenir un moteur dans les choix d’implantation des projets ».

– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Notre positionnement est claire : nous nous opposons au projet car il n’est pas pertinent en matière sociale et économique pour le canton, il est destructeur d’un point de vue environnemental et il est dangereux pour les populations concernées. Il est très peu créateur d’emplois puisque ce sont les chauffeurs de la société basée à Ruffey-les-Échirey (21) qui assureront les rotations des camions et le site sera surveillé par vidéosurveillance. Il engendrera également des nuisances environnementales (réalisation d’un pont en béton sur la Venelle et accès bitumé au site pour le passage de camions de 40 tonnes, pollution possible des nappes phréatiques). Enfin il présente un risque pour les populations puisque le projet a été classé Seveso 2 (comme l’usine de Toulouse ou comme les centrales nucléaires qui, jusqu’à la veille de l’explosion, étaient considérées comme non dangereuses !). L’homme ne maîtrise pas  la nature et l’actualité nous le rappelle chaque jour ! »

3 – Le canton compte 17,7% d’ouvriers : quelle seraient vos priorités pour la politique sociale à l’échelle du canton ? 

– Geoffroy Beneton (FN) : « Il est de notre devoir de s’occuper de nos aînés de la manière la plus convenable possible. La construction de maisons de retraite – et les rendre abordables pour tous – est absolument nécessaire. Actuellement, les prix sont extrêmement hauts voire inabordables et les places manquent toujours. Le Chèque-emploi-service n’est qu’une rustine pour tenter de palier les problèmes d’accompagnement des retraités dans notre pays. La construction de plusieurs maisons de retraite dans le département ainsi qu’une facturation basée sur le revenu du pensionnaire me paraît être une solution bien plus juste, équitable et complète. La lutte contre le gaspillage de l’argent public est également mon objectif. Les budgets communication et réception doivent être rognés pour permettre une réduction de l’imposition. »

– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Je l’ai dit, le cadre de vie constitue pour moi une priorité car il conditionne le ressourcement économique et permet de « mieux vivre ensemble » au quotidien. Les familles doivent trouver à proximité ce dont elles ont besoin. Les longs déplacements tout au long de l’année ont un coût qui pèse particulièrement sur les budgets populaires. Les jeunes, par exemple, doivent pouvoir faire du sport et accéder à la culture sans être obligés d’aller à Dijon. Je défends par ailleurs un droit à la mobilité de tous les jeunes qui passe par la gratuité des transports.

Reste la question de l’amélioration de l’habitat, du logement social en particulier. C’est dans cette partie du département, l’Est de l’agglomération dijonnaise, un problème à la fois quantitatif et qualitatif et cela exige des moyens suffisants pour y remédier. Je souhaite qu’un changement de majorité au conseil général nous permette de soutenir davantage l’action des communes et celle des bailleurs sociaux en faveur d’un habitat social de meilleure qualité ».

– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.

– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « C’est un peu plus mais là n’est pas la question. Nous aiderons les plus faibles en leur permettant de faire face de façon plus sereine aux difficultés quotidiennes et au maintien et l’amélioration du pouvoir d’achat. Encourager la rénovation ou la construction de logements de petites surfaces qui manquent sur le canton et qui sont nécessaires aux plus jeunes, apporter davantage de solutions aux problèmes de la garde d’enfants, contenir les coûts des transports par le maintien du tarif « Transco à 1,50 € » et permettre l’arrêt du train à Selongey, maintenir la gratuité des transports scolaires, permettre aux ainés de rester dans leurs foyers le plus longtemps possible par l’aide à domicile et l’adaptation des logements… et de nombreuses mesures qui sont inscrites dans le programme défendu par la majorité départementale. Il faut rappeler que la part du budget dédiée à l’aide sociale est la plus importante au conseil général ». 

– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Les priorités sociales portent surtout sur les activités permettant de valoriser le bien être des citoyens dans leur vie quotidienne (crèches, Ehpad, transports publics, services de proximité, etc), avec un meilleur maillage du territoire car cela redonne de la cohésion au canton. Chaque citoyen doit se sentir concerné pas les projets développés et surtout ne pas être exclu à quelque titre que ce soit : exclusion sociale, culturelle, générationnelle, physique ou géographique. Il y a également un projet de prise en charge des jeunes à la sortie du RSA, auquel les acteurs de l’économie sociale et solidaire devraient être associés. Les projets sociaux doivent être réfléchis dans leur globalité et leur transversalité afin de redonner tout son sens à l’expression : le bien vivre ensemble. » 

4 – Face au vieillissement général du corps médical dans le département et le départ en retraite prochain de ces professionnels, quel projet comptez-vous porter pour lutter contre la désertification médicale ?

– Geoffroy Beneton (FN) : « Les campagnes ont du mal à attirer les médecins, encore plus quand vous avez de grandes villes comme Dijon ou Langres à proximité, qui possèdent de nombreux atouts. La construction d’une maison médicale dans le chef-lieu du canton, avec une aide à l’installation pour que de jeunes médecins se lancent dans l’aventure, est une bonne alternative dans le domaine du soin général. Ensuite, un accord avec des spécialistes installés à Dijon par exemple, pour une présence régulière afin d’assurer une bonne diversité de soins aux habitants du canton. Une navette permettant aux habitants des villages avoisinants de rejoindre la maison médicale devra être mise en place car tout le monde ne possède pas un moyen de locomotion. »

– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « La désertification médicale ne m’inquiète guère à Selongey. Les données démographiques comme la revitalisation économique invitent en effet à l’installation de jeunes professionnels libéraux, médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes… Pour ce qui concerne le département, je déplore le désengagement croissant de l’État et le manque criant de moyens qui en résulte. Il faudrait davantage de maisons de santé et nous en manquons. Il faudrait davantage de bourses d’études pour les personnels de santé, garantie d’un service de proximité dans les zones déficitaires et nous en manquons.

L’État depuis trop longtemps s’exonère en effet de ses responsabilités en défaveur de collectivités qui n’ont plus les moyens de suppléer ses carences. Dans un contexte où la pauvreté et les déremboursements font que nombre de nos concitoyens peinent à accéder aux soins dont ils ont besoin, la politique de santé publique relève d’un choix de société que la gauche doit soumettre au pays ».

– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.

– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Ce problème est malheureusement bien au-delà des frontières départementales. Nous payons très cher les choix des années 1980-90 dans la politique du numerus clausus qui limitait autour de 3.000 le nombre de médecins formés par an. Ce chiffre est passé à environ 7.500 mais il va falloir du temps pour retrouver la stabilité. Les cantons ruraux sont les plus affectés, bien que certains quartiers urbains aient aussi des difficultés.

Je fais partie d’un groupe d’élus à Selongey qui s’active autour de professionnels de santé depuis près de trois ans dans la recherche d’un médecin pour notre canton et je mesure la difficulté de cette tâche… je poursuivrai. Un projet de maison de santé pluridisciplinaire peut être accompagné. Ils ne doit pas résulter exclusivement de choix politiques mais doit être portés par les professionnels de santé. Notre rôle d’élu est d’en initier et faciliter la mise en place ».

 – Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « La désertification médicale est un handicap pour les zones rurales car cela renforce l’exode rural. Hélas, ce problème ne relève pas de la compétence du conseil général. Pour autant, on peut agir sur les aides aux étudiants par l’octroi de bourses d’études en contrepartie d’engagements à s’installer en zones rurales et l’on doit revoir les aides à l’installation des jeunes médecins, en organisant des maisons de santé regroupant tous les professionnels de santé (généralistes, infirmières, kinés, etc), qui de ce fait feraient des économies d’échelle sur les frais de fonctionnement et d’installation, ce qui pourrait les encourager à s’installer durablement et plus massivement dans nos cantons ruraux. »

5 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à cœur ? 

– Geoffroy Beneton (FN) : « Un projet me tient particulièrement à cœur : il ne concerne pas seulement le canton mais l’ensemble des Côte-d’Oriens. Mon projet est de réduire drastiquement la dette du département et d’empêcher tout autre emprunt. La dette de la Côte-d’Or était en 2009 de 230 millions d’euros, une augmentation de 833% en huit ans. Cette année, nous, Côte-d’Oriens, paieront 8,8 millions d’euros d’intérêts uniquement : ce n’est plus acceptable. Un emprunt n’est pas un acte anodin, quand vous empruntez de l’argent, vous êtes plus pauvre des intérêts, alors il faut investir l’argent pour gagner plus que ce que vont coûter les intérêts. Une entité comme une région ou un département n’a pas vocation à gagner de l’argent mais de veiller au bon fonctionnement des activités qui lui sont attribuées. Cet argent doit revenir dans les poches des contribuables et non celle des banquiers. Nous ne devons plus être des cochons payeurs. »

– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Une des pires catastrophes de l’histoire humaine se déroule en ce moment au Japon. Ce drame me touche profondément. J’approuve la prise de position, la seule qui soit évidente, de Najate Haïe – présente à Selongey, la semaine dernière pour me soutenir – en faveur d’un « moratoire décrété par le Conseil de sécurité de l’Onu sur les activités nucléaires, civiles et militaires ».  Je propose au conseil général comme à la mairie de Selongey et à toutes les collectivités publiques d’unir leurs moyens pour présenter le plus rapidement possible dans tout le département, une exposition qui rende hommage aux victimes de cet enchaînement funeste.

Je l’imagine sobre et puissante, faite d’images sans autres commentaires que le lieu, la date et l’heure… Victimes d’une catastrophe naturelle, doublée d’une gravissime crise nucléaire dans un pays qui a subi les bombardements nucléaires des 06 et 09 août 1945, les Japonais doivent pouvoir compter sur le soutien de l’Humanité ».

– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.

– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Mes échanges avec les industriels et artisans du canton m’ont confirmé une difficulté nationale : nous avons un taux de chômage trop important mais des entreprises qui ne trouvent pas la main-d’œuvre dont elles ont besoin. C’est aberrant. Nos circuits de formations conduisent trop de jeunes vers des métiers dont l’avenir est incertain et nous manquons de personnel formé et motivé dans d’autres, souvent par méconnaissance de ces métiers. Ce paradoxe doit être traité dès les premiers choix d’orientation, c’est-à-dire dès le collège. Il faut aider les enseignants pour que les échanges entre l’industrie, l’artisanat, l’entreprise en général et les collèges soient décuplés ».

– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Un projet de transport, global et multimodal, à vocation sociale et environnementale. Tout d’abord, en terme de sécurité routière, il faut améliorer les axes les plus dangereux. C’est le cas de la RD 974, très empruntée – surtout par les poids lourds – et particulièrement la traversée d’Orville. Le projet de liaison 2×2 voies Is-sur-Tille/Dijon (coût vingt millions d’euros) démontre que le conseil général actuel n’a pas pris en compte cette problématique et que seul l’intérêt économique (liaison Dijon/Valduc) a été retenu.

Il s’agit aussi d’apporter une réponse alternative aux déplacements routiers individuels, en développant les transports collectifs (bus, trains, covoiturage et taxi à la demande), en améliorant la complémentarité des horaires et par une politique simplifiée et attractive de tarification. Bien que n’étant pas de la compétence du conseil général, le projet de réouverture de la desserte ferroviaire de Selongey pour les TER doit être porté en partenariat avec le conseil régional, compte tenu de la forte attente des habitants du canton. Ce projet, indispensable, est économiquement viable et répond aux exigences sociales et environnementales qui pèsent sur nous dès aujourd’hui : hausse durable des carburants et objectif de baisse des émissions de CO2 pour lutter contre le dérèglement climatique. Tout autre choix ne serait pas raisonnable ! »

Opac Dijon : « Nous avons le sentiment d’avoir été manipulés »

Pour la première fois depuis une quinzaine d’année, une soixantaine d’employés de l’Opac Dijon a fait grève jeudi 10 mars 2011, pour dénoncer les modalités de la future réorganisation de l’Office public de l’habitat. Parmi eux, plusieurs pointent vigoureusement du doigt le changement de statut des nouvelles fiches-emplois : les agents de proximité seraient désormais amenés à faire le ménage…

La grève comme moyen de pression

« Nous ne sommes pas contre une réorganisation mais pas de cette façon », annonce cet employé de l’Opac Dijon, qui souhaite garder l’anonymat*. Depuis plusieurs jours, la tension est palpable au sein de l’organisme, qui est le premier donneur d’ordres local avec 245 logements programmés pour 2011. En effet, lors du comité d’entreprise du 22 février 2011, les dirigeants ont présenté la réorganisation que vont connaître l’organigramme du bailleur social et les différentes fiches-emplois. Or pour les syndicats, le compte n’y est pas.

Ainsi, dans une lettre adressée le 02 mars 2011 au directeur général, Jean-Pierre Pirocca, le syndicat CFDT annonçait son intention de faire grève le jeudi 10 mars, « suite à l’insatisfaction de la majorité des salariés » face au schéma présenté. Trois jours auparavant, une délégation est reçue par la direction, qui propose d’engager une négociation d’ici au 31 mars 2011 avec comme première date de réunion, celle du jour de la grève. La délégation obtient d’ores et déjà le report de la date de dépôt des candidatures sur les emplois ouverts jusqu’au 31 mars avant d’entrer dans le vif du sujet, à savoir les différentes revendications.

Des emplois tirés vers le bas ?

Pour le syndicat, le « sentiment de dégradation des conditions de travail futures provoque un rejet de cette réorganisation, qui semblait pourtant attendue par une grande majorité, et engendre la démobilisation des équipes ». Une opinion que partagent deux autres salariés de l’entreprise : « Il y a une vrai nécessité de réorganisation, expliquent-ils d’une même voix, mais on s’éloigne des objectifs fixés par la direction : l’Opac a un taux de vacance de logements qui s’élève à 4,5%, un des plus forts du Grand Dijon, alors même que 5.000 demandes sont en attente ! »

Mais le point le plus tendu reste l’intégration du ménage et de la gestion des déchets dans la fiche-emploi chargée de proximité : « On tire les emplois vers le bas !, ajoutent-ils, sans compter que les agents vont perdre en crédibilité alors qu’ils doivent assumer le rôle de médiateurs notamment ». De fait, au lendemain de la première réunion, le syndicat annonce qu’en l’absence d’avancée sur ce point, la journée de grève sera maintenue le jeudi 10 mars. Et la direction de déplorer, dans une note adressée au personnel, « le refus d’ouverture à la négociation qui conduit la CFDT à maintenir son préavis de grève ». Et donc de faire marche-arrière sur la date de dépôt des candidatures.

Des ateliers de concertation inutiles ?

Le jour J, soixante personnes – soit un tiers du personnel -, ont battu le pavé devant la direction de l’organisme, qui explique de son côté que « cette organisation future implique certes une évolution plus ou moins sensible des emplois existants, mais elle préserve aussi tous les emplois, le maintien du salaire, de la classification et de la durée de travail ». En 2010, 167 logements ont été mis en service par l’Opac et 245 sont prévus pour 2011 avec un budget d’investissement de 52 millions d’euros (En savoir plus ici). En mettant en place sa deuxième réorganisation depuis 2007, la direction espère « lutter contre les vacances, réduire les impayés ou encore optimiser les relations clients ».

« En 2007, il y a eu des embauches de cadres ; nous sommes même montés jusqu’à 198 salariés en 2008. En 2011, à la différence des cadres, la quasi-totalité des agents de base ne seront pas remplacés alors que le nombre de directeurs est passé de quatre à neuf ; des fonctions utiles mais qui ne mérite sans doute pas ce statut quand on sait qu’ils ont deux personnes sous leur ordre », regrettent les deux employés, qui ajoutent « qu’on ne peut pas à proprement parler de suppressions de postes ». La direction avait pourtant mis en place des ateliers pour que les salariés puissent s’exprimer – une très forte participation avait d’ailleurs été enregistrée -, « mais ils ont pris les idées qu’ils avaient en tête seulement ; nous avons le sentiment d’avoir été manipulés ! ».

Avec cette restructuration, six agences de six personnes devraient être créées contre quatre actuellement : « On revient aux sources, poursuivent les salariés. Dans les années 1980, il y avait un siège et des points d’accueil ; or chacune des six agences ne sera composée que de six salariés et d’un chef d’agence, soit environ un agent pour 300 logements ». Se plaignant déjà d’une surcharge de travail, les salariés estiment que la situation ne risque donc pas de s’améliorer : « Sans dénigrer cette profession, si j’avais voulu faire le ménage, je ne travaillerais pas là actuellement ! », explique l’un des salariés, qui déplore que chacun soit invité à postuler sur la base d’une fiche-emploi générique regroupant plusieurs métiers.

* Invité à s’exprimer sur cette affaire, l’Opac de Dijon n’a pas répondu à toutes nos questions.

TRES BELLES PEINTURES MURALES D’ERIC GROHE

Eric Grohe peintures murales de travail en collaboration avec les architectes, les concepteurs, les commissions d’art et de représentants de la communauté, Eric Grohe crée l’art mural qui transforme l’environnement et les communautés ainsi. He believes that his art should involve, challenge and inspire the viewer; not simply adorn, but integrate with its architectural surroundings. Il croit que son art doit impliquer, au défi et inspirer le spectateur, non pas simplement orner, mais l’intégration avec son environnement architectural.