Quelles actions mèneraient-ils s’ils prenaient la tête du Département dimanche 27 mars 2011, après le second tour des élections cantonales ? Des services publics à l’aide à l’enfance en passant par les transports et la dette, Jean-Claude Robert, président de la liste Forces de progrès, et François Sauvadet, chef de file d’Initiatives Côte-d’Or, s’expriment pour dijOnscOpe sur les grands dossiers qui attendent le conseil général après l’élection*…
1 – Jean-Claude Robert, François Sauvadet, bonjour. A l’heure où plusieurs députés du Parti socialiste proposent un bouclier rural pour garantir un « minimum vital » en terme de service public dans les zones rurales : l’action du conseil général doit-elle s’orienter davantage vers les campagnes ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « En fait il s’agit d’une proposition de loi du groupe socialiste qui a été rejetée aujourd’hui par la droite à l’Assemblée nationale. Le meilleur moyen de protéger le monde rural, c’est de cesser de casser les services publics en milieu rural par des fermetures de classe, de maternités et d’hôpitaux… Cela ne réglera pas tous les problèmes mais permettra de maintenir une attractivité réelle à ces campagnes. Nous sommes pour un département équilibré entre la ville et la campagne ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Franchement, sortir un pseudo bouclier rural entre les deux tours des cantonales, la ficelle est un peu grosse pour un PS qui ne s’est jamais montré très actif pour le rural. Il n’y a qu’à voir ses positions en Côte-d’Or où il a contesté toutes les aides à l’agriculture. Pour nous l’objectif est clair, il s’agit de garantir une qualité de vie et de services à chaque Côte-d’Orien quel que soit son lieu de résidence et son lieu de travail dans notre département. La ligne directrice, c’est un aménagement équilibré du territoire. Nous avons doublé l’aide aux communes depuis 2004 et nous allons mettre en place un plan « Village Côte-d’Or » pour soutenir les projets communaux. Nous financerons les contrats Ambitions Côte-d’Or pour accompagner chaque canton.
François Rebsamen et Jean-Claude Robert estiment que c’est du saupoudrage. Qu’ils aillent s’en expliquer devant les 706 communes de Côte-d’Or. Sans l’aide du conseil général, beaucoup d’entre elles ne pourraient pas mener à bien leurs projets de rénovation et d’entretien de leur patrimoine (églises, mairies, écoles…). Je pense aussi à la voirie communale pour laquelle nous nous engageons à accompagner les communes ».
2 – Le vieillissement du corps médical et le faible intérêt des jeunes généralistes à s’installer à la campagne pose la question de la désertification médicale en milieu rural. Quelles seraient vos pistes pour y attirer de nouveau les médecins ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Dans ce domaine, les maisons médicales sont un outil très intéressant. Faut-il encore trouver des professionnels de santé motivés. Là où cela s’est fait, je crois qu’ils n’ont pas eu à le regretter. Au même endroit, plusieurs professions de santé sont réunies, élargissant l’offre d’une part pendant que plusieurs médecins peuvent partager la contrainte des gardes d’autre part… C’est une forme concrète de formule « gagnant-gagnant » pour les habitants comme pour les professionnels. Mais je n’oublie pas que ces professions sont des professions libérales, et que cela relève donc de leur initiative avant toute chose ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il faut savoir qu’actuellement sur 110 étudiants en médecine diplômés chaque année à Dijon, 61 quittent notre région pour s’installer ailleurs. Nous avons donc entrepris une politique très volontariste pour soutenir la présence médicale en milieu rural, en particulier avec le soutien apporté au financement de Maisons pluridisciplinaires de santé qui permettent de réunir plusieurs professionnels sur un même site.
Je pense aussi que le maillage des hôpitaux locaux et des maisons de retraite constitue un socle pour conforter la présence médicale dans nos territoires. J’ai réuni de plus l’ensemble des professionnels de santé dont l’ordre des médecins pour étudier avec eux les mesures incitatives à prendre, comme le financement de bourses aux étudiants en médecine en contrepartie d’un engagement à s’installer en zone rurale pour un certain nombre d’années ».
3 – A l’échelle de la Côte-d’Or, pensez-vous nécessaire d’engager un « plan Marshall » pour en finir avec la fracture numérique dans le Département ? Quels moyens d’actions mettriez-vous en place si vous preniez la tête du Département ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Je pense – et nous pensons – qu’il faut rechercher les synergies entre les grandes collectivités (Département, Région, Agglomération), avec l’Etat et avec les opérateurs dans la mesure où l’argent public est rare. Avant de parler de « très haut débit », il faut d’abord le haut débit partout et mettre fin à la fracture numérique. Le département seul ne pourra rien faire ni financer seul mais il doit s’impliquer dans ce dossier ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Notre objectif est clair, c’est d’assurer le maillage numérique de la Côte-d’Or. Chaque village doit pouvoir accéder au haut débit et bientôt au très haut débit. On sait que les opérateurs ont prévu de déployer la fibre optique uniquement sur l’agglomération dijonnaise, ce qui risque d’aggraver la fracture numérique entre nos territoires. Nous avons déjà déployé des réseaux Wifi mais il faut aller au-delà.
Nous sommes en train de terminer l’étude d’un schéma de déploiement du très haut débit. J’ai demandé dès à présent au Siceco de travailler sur un plan de déploiement de la fibre optique dans toute la Côte-d’Or, sur le modèle de celui qui a fait ses preuves dans le département de l’Ain grâce à un mode de financement innovant ».
4 – La dette de la Côte-d’Or s’élevait en 2010 à 229,9 millions d’euros selon un dossier du magazine Capital (Lire ici l’article). Elle risque d’augmenter encore en 2011. Comme conseiller général, donneriez-vous la primeure à la multiplication des projets ou à la réduction des investissements pour assainir les finances du Département ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Selon le rapport signé de M. Sauvadet, approuvé par sa majorité en décembre dernier, lors du vote du budget primitif 2011, il était de 268,2 millions d’euros. A la même session, un emprunt de 78,6 millions a été décidé par la majorité, soit un total de 346,8 millions fin 2011. C’est 50% au dessus de la strate des départements entre 400 et 600 000 habitants… Le conseil général n’a plus de marge de manœuvre ni de capacité d’autofinancement.
Dès demain, il faudra engager une politique de réduction des dépenses de fonctionnement inutiles – communication, réception etc. – et il conviendra de vérifier que les aides répondent bien à un intérêt départemental et pas purement clientéliste. Quant aux investissements, il faudra sans doute revoir la programmation des grands investissements dans le temps. L’assainissement des finances départementales et une meilleure compensation par l’Etat des dépenses transférées sont une urgence aujourd’hui ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Vous parlez d’assainissement des finances du Département alors que notre dette est classée 1A, soit le risque le plus faible, de la charte de référence Gissler. Notre capacité de remboursement est passée de dix ans à environ sept années. Et entendre parler « d’explosion de la dette » comme l’ont fait Madame Aubry et Monsieur Robert, franchement ce n’est pas sérieux. Le conseil général a une dette saine inférieure à la moyenne nationale. La dette s’élève à 442 euros par habitant contre 470 euros pour la moyenne des départements de même strate.
Et regardez, elle s’élève à 687 euros dans la Saône-et-Loire, à 814 euros par habitant dans la Nièvre, à 1 242 euros par habitant à Dijon. Nous sommes bien déterminés à poursuivre nos engagements et à soutenir l’investissement parce que derrière c’est de l’emploi. Nous ne sommes pas de ceux qui veulent laisser filer les dépenses. Chaque euro dépensé par le conseil général doit être un euro utile à la Côte-d’Or ».
5 – Le conseil général et la Ville de Dijon sont deux grandes incomprises et le contact est parfois chaotique. Est-ce le rôle du conseil général que de s’investir financièrement aux côtés d’une agglomération qui regroupe 49% de la population de la Côte-d’Or ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Sans oublier que les contribuables du département qui habitent Dijon ou les communes du Grand Dijon contribuent à hauteur de 54% des recettes fiscales du Département… Est-ce le rôle d’une grande capitale régionale de financer des micro-investissements qu’aucun dijonnais n’utilisera jamais ? Ils le font pourtant parce que le Département agit comme une caisse de redistribution. Il faut donc être sérieux et arrêter d’opposer la ville et les campagnes ! La protection de l’enfance en danger, les solidarités envers les personnes âgées, les aides aux familles ne se divisent pas. Nous souhaitons faire reculer la pauvreté et la précarité partout, à la ville comme dans les territoires ruraux ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il n’a jamais été dans mon esprit d’opposer ville et campagne. Nous avons besoin d’une capitale forte pour assurer le rayonnement de notre Département. Et c’est pour cela que le conseil général s’est engagé sur les projets du Grand Dijon.
Nous avons signé, en janvier 2010, un contrat Ambitions Côte-d’Or avec le Grand Dijon pour un montant de plus de 55 millions d’euros. Nous participons au financement du Palais des congrès, de la Piscine olympique, du stade Gaston Gérard ou encore au projet du tramway… Si l’on ajoute la Lino, l’aéroport ou encore la branche est de la LGV Rhin-Rhône, le soutien du conseil général sur le territoire de l’agglomération dijonnaise s’élève à plus de 135 millions d’euros.
Mais pour autant, le conseil général se doit d’être le garant des solidarités territoriales. Et c’est là que j’ai une divergence profonde avec la gauche qui souhaiterait concentrer les aides sur l’agglomération dijonnaise alors qu’il y a des besoins importants dans les territoires les plus fragiles. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité faire plus dans ces territoires pour garantir les services. Nous voulons une Côte-d’Or plus équilibrée et nous avons voté en ce sens un schéma d’aménagement du territoire que la gauche a refusé ».
6 – La réforme de la dépendance est le grand chantier social de 2011 : quel rôle le conseil général jouera-t-il à ce sujet et quelle serait votre politique à ce sujet ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Priorité au maintien à domicile encore et toujours par différents moyens : aide aux travaux d’adaptation du domicile, téléalarme… Nous proposons de développer une nouvelle aide aux aidants pour répondre au plus près aux souffrances dans les familles par un hébergement de jour ou de courte durée par exemple. Et de rétablir un climat de respect avec nos partenaires. Il n’est pas admissible que la majorité ait fixé à 0% pendant cinq ans le taux d’augmentation des crédits pour les établissements accueillant des personnes âgées.
La seule hausse mécanique des salaires et du coût des charges de fonctionnement (chauffage, gaz, électricité…) aura pour conséquence de provoquer des difficultés financières à ces établissements et de diminuer la qualité de l’accueil offert à nos ainés. Que le conseil général ne remplisse pas ses responsabilités premières de solidarité envers les plus fragiles est inadmissible. C’est d’ailleurs valable pour l’enfance en danger ce que je dénonce ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Le vieillissement de la population représente un des grands défis de notre société. Dans trente ans, la Côte-d’Or pourrait compter 60.000 personnes de 80 ans et plus, contre 26.450 en 2007. Et la prise en charge de nos aînés les plus dépendants, c’est une priorité et une compétence majeure du conseil général. C’est notre premier poste budgétaire en 2011. Il s’élève à plus de 70 millions d’euros, dont 41,5 millions d’euros pour l’Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) qui bénéficie à près de 10.000 personnes en Côte-d’Or.
Nous serons aux côtés de nos aînés pour favoriser leur maintien à domicile grâce à la modernisation de l’habitat et nous soutiendrons les établissements d’accueil dans leurs projets et leurs besoins vis-à-vis de la dépendance en particulier. De même, nous accompagnerons le schéma d’accueil des malades d’Alzheimer.
Nous contribuerons également à aider au quotidien nos aînés grâce au développement des services à la personne et en mettant en place, dans le cadre du service civique, un service d’accompagnement des personnes dans leur vie quotidienne, leurs déplacements… « .
7 – Les aides en direction de l’enfance vont connaître un coup de frein en 2011 et les personnels du secteur sont inquiets : quelle est votre position à ce sujet ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Je viens de le dire. C’est inadmissible. Les missions essentielles et premières sont les missions de solidarité. Or c’est là, au prétexte de saine gestion, que des économies dramatiques ont été décidées par la droite. Demain, la gauche rétablira les priorités et les contrats imposés aux associations médico-sociales seront rediscutés, pour plus de moyens. Je refuse énergiquement que le nombre de places pour l’accueil des enfants en danger soit diminué comme l’a décidé unilatéralement la majorité UMP-NC. Exemple avec l’Acodege : 22 places supprimées sur 57 dans plusieurs établissements du département… ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Je tiens à opposer le démenti le plus formel à ces allégations. Il n’y a pas de baisse des aides en direction de l’enfance. Le budget 2011 consacré à l’enfance et la famille est de 68,3 millions d’euros (+3% par rapport à 2010). Nous assumons cette mission avec compétence et conviction. Trop de fausses informations ont été distillées dans l’opinion et je le regrette. Je tiens à réaffirmer que le conseil général de la Côte-d’Or est l’acteur principal de la solidarité et que nous assumons ce rôle avec responsabilité.
Alors oui, j’ai souhaité plus de cohérence et plus de transparence dans nos relations avec les associations du champ social. C’est dans ce contexte que nous avons négocié des Contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens pour près de 143 millions d’euros sur cinq ans avec des grandes associations. Est-ce là donner un coup de frein aux subventions ?
C’est également dans ce contexte que j’ai demandé à la Chambre régionale des comptes de venir réaliser un audit des partenariats sociaux en cours. Notre action dans le champ social ne doit pas être prise à la légère. Nous nous devons d’être exemplaire et d’utiliser au mieux l’argent public qui nous est confié ».
8 – Le concept de Maison des adolescents est né sur le canton de Dijon VI : au regard de l’expérience menée sur ce territoire, pensez-vous que le projet doive être développé dans toute la Côte-d’Or ? Pourquoi ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Pourquoi le canton de Dijon VI en premier ? Ce n’est pas par hasard… Nous avions demandé que cette action soit développée sur tout le territoire de la Côte-d’Or. Mais là encore on vient se substituer à l’Etat, qui réduit les moyens des services médico-sociaux de l’Education nationale : moins de psychologues scolaires, moins d’infirmières scolaires, qui sont pourtant les premiers interlocuteurs des adolescents dans les collèges… On peut regretter une fois de plus le double langage de M. Sauvadet qui dit défendre le monde rural et supprime les moyens utiles ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « C’est à l’initiative de François-Xavier Dugourd que le département de la Côte-d’Or a mis en place une Maison des adolescents, rue Bannelier à Dijon, destinée à accompagner les jeunes et leurs parents dans cette période de la vie parfois difficile.
Avec l’aide de l’Etat et du Centre hospitalier la Chartreuse, le conseil général a fait de cette structure un lieu d’écoute et de partage que nous subventionnons à hauteur de 140.000 euros par an. Près de 5.000 jeunes ont été reçus par la Maison des adolescents, dont 1.000 sont accompagnés régulièrement, ainsi que 800 parents.
A la lumière de cette expérience, nous avons décidé d’étendre le travail de la Maison des adolescents à d’autres territoires, notamment aux collégiens de Pontailler-sur-Saône et de Mirebeau-sur-Bèze. Et nous envisageons de développer ce programme sur toute la Côte-d’Or ».
9 – Au-delà de la billetique unique, comment optimiser le rapport entre les lignes de Transco et le futur réseau de tramway dijonnais ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Et s’il n’y avait que le tramway !… Il y a aussi le TER, le covoiturage, les itinéraires routiers départementaux… La mobilité suppose en effet de penser globalement pour trouver des solutions. C’est non seulement le désenclavement de certains territoires qui est en cause et, plus encore, l’accessibilité à des services par les usagers. Sur ce dossier là aussi, c’est un travail avec toutes les autres collectivités territoriales organisatrices de transport qui est nécessaire (Grand Dijon et Région). Notre intérêt est de discuter ensemble d’une part et de travailler de concert pour plus d’efficacité de nos politiques ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il ne s’agit pas simplement d’optimiser le rapport entre lignes Transco et les lignes du futur tramway sur lesquelles nous n’avons jamais été consultés. Il s’agit de l’harmoniser également avec les trains TER de la région qui circulent en Côte-d’Or. Et nous avons entrepris des démarches en ce sens. L’intermodalité des réseaux de transports publics est aujourd’hui une nécessité, tant en terme d’économie des deniers publics que de confort pour l’usager en réduisant les ruptures de charge.
Pour faciliter les déplacements des usagers mais aussi leur simplifier les démarches, nous avons d’ores-et-déjà décidé d’adopter un nouveau système de billettique sous forme d’une clef USB. Impulsé par le conseil général, ce dispositif sera commun avec le Grand Dijon et son réseau de bus urbains Divia. Il s’agit d’un dispositif innovant unique en France.
Enfin, je voudrais rappeler que nous avons mis en place le ticket Côte-d’Or à prix unique à 1,50 euros quelle que soit la distance parcourue. Nous venons de dépasser le demi-million de voyages sur notre réseau de cars Transco, soit une augmentation de près de 50% en un an. C’est un vrai succès ! ».
10 – La future Lino aura une influence directe sur la vie de nombreux cantons : d’une manière générale, êtes-vous partisan d’une promesse de financement du conseil général pour des travaux d’élargissement à 2 x 2 voies ou pensez-vous suffisant de conserver à terme sa forme actuelle, à 1 x 2 voies ? Pourquoi ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Les finances du Département ne permettent pas de financer un projet à 2 x 2 voies. Ceux qui disent le contraire mentent. Par ailleurs, la raréfaction des ressources pétrolières et les changements climatiques nous amènent à remettre en cause les déplacements individuels en voiture.
S’il y a des promesses d’investissement à faire, c’est plus dans les aménagements d’aires de covoiturage, ou d’entretien d’un réseau routier d’itinéraires départementaux ou dans l’amélioration de la sécurité routière plutôt que dans une 2 x 2 voies. Mais la crise impose de revoir les priorités pour, d’abord, ne laisser personne au bord du chemin ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Dès mon élection comme président du conseil général, avec Gilbert Menut et François-Xavier Dugourd, nous avons débloqué le dossier de la Lino en participant à hauteur de 37,5 millions d’euros à son financement. La position de la majorité est très claire. Nous voulons une Lino à 2 x 2 voies car nous savons tous que, dès son ouverture sous sa forme actuelle, il y aura des points de congestion de circulation.
Je regrette qu’il y ait eu tant de retard pris sur ce dossier et que les travaux du tramway aient été engagés avant que la Lino ne soit terminée. Vous voyez la situation : la circulation est devenue impossible et je vois bien les intérêts électoraux de certains dans cette opération. Je le redis, je regrette que l’on prenne ainsi les Dijonnais et les Côte-d’Oriens en otage de calendrier dicté par des échéances électorales ».
11 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à coeur ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Oui, je tiens à ce que le Département s’engage réellement pour le développement durable, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nous défendons plusieurs propositions très concrètes dans ce sens : plan climat territorial ; reconquête de la qualité de l’eau avec la création d’un observatoire de l’eau ; déclarer le département sans OGM ; soutien au développement de l’agriculture biologique, des circuits courts ; et introduire le bio dans la restauration scolaire (collèges et écoles)… En matière d’espaces naturels sensibles, alors que c’est une compétence exclusive des Départements, la politique menée en Côte d’Or depuis cinq ans est inexistante. Ce sera une priorité et une priorité structurante ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « S’il y a un sujet qui me tient à cœur, c’est bien l’avenir de nos jeunes. Et je veux réaffirmer ici qu’il n’y aura pas de fermeture de petits collèges dans notre département. Nous avons fait le choix avec la majorité départementale de maintenir les 47 collèges publics et de les doter des dernières technologies numériques à l’image des tableaux blancs interactifs dont chaque collège est aujourd’hui équipé. Nous tenons demain à faire un effort tout particulier pour l’éducation, condition première de la réussite de nos enfants, en dotant chaque collégien d’un cartable numérique ».
*Malgré plusieurs relances, Rémy Boursot, chef de file du Front national, n’a pas répondu aux questions de dijOnscOpe.