Archive | 24 mars 2011
Cantonales 2011 en Côte-d’Or : Le grand débat
Quelles actions mèneraient-ils s’ils prenaient la tête du Département dimanche 27 mars 2011, après le second tour des élections cantonales ? Des services publics à l’aide à l’enfance en passant par les transports et la dette, Jean-Claude Robert, président de la liste Forces de progrès, et François Sauvadet, chef de file d’Initiatives Côte-d’Or, s’expriment pour dijOnscOpe sur les grands dossiers qui attendent le conseil général après l’élection*…
1 – Jean-Claude Robert, François Sauvadet, bonjour. A l’heure où plusieurs députés du Parti socialiste proposent un bouclier rural pour garantir un « minimum vital » en terme de service public dans les zones rurales : l’action du conseil général doit-elle s’orienter davantage vers les campagnes ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « En fait il s’agit d’une proposition de loi du groupe socialiste qui a été rejetée aujourd’hui par la droite à l’Assemblée nationale. Le meilleur moyen de protéger le monde rural, c’est de cesser de casser les services publics en milieu rural par des fermetures de classe, de maternités et d’hôpitaux… Cela ne réglera pas tous les problèmes mais permettra de maintenir une attractivité réelle à ces campagnes. Nous sommes pour un département équilibré entre la ville et la campagne ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Franchement, sortir un pseudo bouclier rural entre les deux tours des cantonales, la ficelle est un peu grosse pour un PS qui ne s’est jamais montré très actif pour le rural. Il n’y a qu’à voir ses positions en Côte-d’Or où il a contesté toutes les aides à l’agriculture. Pour nous l’objectif est clair, il s’agit de garantir une qualité de vie et de services à chaque Côte-d’Orien quel que soit son lieu de résidence et son lieu de travail dans notre département. La ligne directrice, c’est un aménagement équilibré du territoire. Nous avons doublé l’aide aux communes depuis 2004 et nous allons mettre en place un plan « Village Côte-d’Or » pour soutenir les projets communaux. Nous financerons les contrats Ambitions Côte-d’Or pour accompagner chaque canton.
François Rebsamen et Jean-Claude Robert estiment que c’est du saupoudrage. Qu’ils aillent s’en expliquer devant les 706 communes de Côte-d’Or. Sans l’aide du conseil général, beaucoup d’entre elles ne pourraient pas mener à bien leurs projets de rénovation et d’entretien de leur patrimoine (églises, mairies, écoles…). Je pense aussi à la voirie communale pour laquelle nous nous engageons à accompagner les communes ».
2 – Le vieillissement du corps médical et le faible intérêt des jeunes généralistes à s’installer à la campagne pose la question de la désertification médicale en milieu rural. Quelles seraient vos pistes pour y attirer de nouveau les médecins ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Dans ce domaine, les maisons médicales sont un outil très intéressant. Faut-il encore trouver des professionnels de santé motivés. Là où cela s’est fait, je crois qu’ils n’ont pas eu à le regretter. Au même endroit, plusieurs professions de santé sont réunies, élargissant l’offre d’une part pendant que plusieurs médecins peuvent partager la contrainte des gardes d’autre part… C’est une forme concrète de formule « gagnant-gagnant » pour les habitants comme pour les professionnels. Mais je n’oublie pas que ces professions sont des professions libérales, et que cela relève donc de leur initiative avant toute chose ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il faut savoir qu’actuellement sur 110 étudiants en médecine diplômés chaque année à Dijon, 61 quittent notre région pour s’installer ailleurs. Nous avons donc entrepris une politique très volontariste pour soutenir la présence médicale en milieu rural, en particulier avec le soutien apporté au financement de Maisons pluridisciplinaires de santé qui permettent de réunir plusieurs professionnels sur un même site.
Je pense aussi que le maillage des hôpitaux locaux et des maisons de retraite constitue un socle pour conforter la présence médicale dans nos territoires. J’ai réuni de plus l’ensemble des professionnels de santé dont l’ordre des médecins pour étudier avec eux les mesures incitatives à prendre, comme le financement de bourses aux étudiants en médecine en contrepartie d’un engagement à s’installer en zone rurale pour un certain nombre d’années ».
3 – A l’échelle de la Côte-d’Or, pensez-vous nécessaire d’engager un « plan Marshall » pour en finir avec la fracture numérique dans le Département ? Quels moyens d’actions mettriez-vous en place si vous preniez la tête du Département ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Je pense – et nous pensons – qu’il faut rechercher les synergies entre les grandes collectivités (Département, Région, Agglomération), avec l’Etat et avec les opérateurs dans la mesure où l’argent public est rare. Avant de parler de « très haut débit », il faut d’abord le haut débit partout et mettre fin à la fracture numérique. Le département seul ne pourra rien faire ni financer seul mais il doit s’impliquer dans ce dossier ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Notre objectif est clair, c’est d’assurer le maillage numérique de la Côte-d’Or. Chaque village doit pouvoir accéder au haut débit et bientôt au très haut débit. On sait que les opérateurs ont prévu de déployer la fibre optique uniquement sur l’agglomération dijonnaise, ce qui risque d’aggraver la fracture numérique entre nos territoires. Nous avons déjà déployé des réseaux Wifi mais il faut aller au-delà.
Nous sommes en train de terminer l’étude d’un schéma de déploiement du très haut débit. J’ai demandé dès à présent au Siceco de travailler sur un plan de déploiement de la fibre optique dans toute la Côte-d’Or, sur le modèle de celui qui a fait ses preuves dans le département de l’Ain grâce à un mode de financement innovant ».
4 – La dette de la Côte-d’Or s’élevait en 2010 à 229,9 millions d’euros selon un dossier du magazine Capital (Lire ici l’article). Elle risque d’augmenter encore en 2011. Comme conseiller général, donneriez-vous la primeure à la multiplication des projets ou à la réduction des investissements pour assainir les finances du Département ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Selon le rapport signé de M. Sauvadet, approuvé par sa majorité en décembre dernier, lors du vote du budget primitif 2011, il était de 268,2 millions d’euros. A la même session, un emprunt de 78,6 millions a été décidé par la majorité, soit un total de 346,8 millions fin 2011. C’est 50% au dessus de la strate des départements entre 400 et 600 000 habitants… Le conseil général n’a plus de marge de manœuvre ni de capacité d’autofinancement.
Dès demain, il faudra engager une politique de réduction des dépenses de fonctionnement inutiles – communication, réception etc. – et il conviendra de vérifier que les aides répondent bien à un intérêt départemental et pas purement clientéliste. Quant aux investissements, il faudra sans doute revoir la programmation des grands investissements dans le temps. L’assainissement des finances départementales et une meilleure compensation par l’Etat des dépenses transférées sont une urgence aujourd’hui ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Vous parlez d’assainissement des finances du Département alors que notre dette est classée 1A, soit le risque le plus faible, de la charte de référence Gissler. Notre capacité de remboursement est passée de dix ans à environ sept années. Et entendre parler « d’explosion de la dette » comme l’ont fait Madame Aubry et Monsieur Robert, franchement ce n’est pas sérieux. Le conseil général a une dette saine inférieure à la moyenne nationale. La dette s’élève à 442 euros par habitant contre 470 euros pour la moyenne des départements de même strate.
Et regardez, elle s’élève à 687 euros dans la Saône-et-Loire, à 814 euros par habitant dans la Nièvre, à 1 242 euros par habitant à Dijon. Nous sommes bien déterminés à poursuivre nos engagements et à soutenir l’investissement parce que derrière c’est de l’emploi. Nous ne sommes pas de ceux qui veulent laisser filer les dépenses. Chaque euro dépensé par le conseil général doit être un euro utile à la Côte-d’Or ».
5 – Le conseil général et la Ville de Dijon sont deux grandes incomprises et le contact est parfois chaotique. Est-ce le rôle du conseil général que de s’investir financièrement aux côtés d’une agglomération qui regroupe 49% de la population de la Côte-d’Or ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Sans oublier que les contribuables du département qui habitent Dijon ou les communes du Grand Dijon contribuent à hauteur de 54% des recettes fiscales du Département… Est-ce le rôle d’une grande capitale régionale de financer des micro-investissements qu’aucun dijonnais n’utilisera jamais ? Ils le font pourtant parce que le Département agit comme une caisse de redistribution. Il faut donc être sérieux et arrêter d’opposer la ville et les campagnes ! La protection de l’enfance en danger, les solidarités envers les personnes âgées, les aides aux familles ne se divisent pas. Nous souhaitons faire reculer la pauvreté et la précarité partout, à la ville comme dans les territoires ruraux ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il n’a jamais été dans mon esprit d’opposer ville et campagne. Nous avons besoin d’une capitale forte pour assurer le rayonnement de notre Département. Et c’est pour cela que le conseil général s’est engagé sur les projets du Grand Dijon.
Nous avons signé, en janvier 2010, un contrat Ambitions Côte-d’Or avec le Grand Dijon pour un montant de plus de 55 millions d’euros. Nous participons au financement du Palais des congrès, de la Piscine olympique, du stade Gaston Gérard ou encore au projet du tramway… Si l’on ajoute la Lino, l’aéroport ou encore la branche est de la LGV Rhin-Rhône, le soutien du conseil général sur le territoire de l’agglomération dijonnaise s’élève à plus de 135 millions d’euros.
Mais pour autant, le conseil général se doit d’être le garant des solidarités territoriales. Et c’est là que j’ai une divergence profonde avec la gauche qui souhaiterait concentrer les aides sur l’agglomération dijonnaise alors qu’il y a des besoins importants dans les territoires les plus fragiles. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité faire plus dans ces territoires pour garantir les services. Nous voulons une Côte-d’Or plus équilibrée et nous avons voté en ce sens un schéma d’aménagement du territoire que la gauche a refusé ».
6 – La réforme de la dépendance est le grand chantier social de 2011 : quel rôle le conseil général jouera-t-il à ce sujet et quelle serait votre politique à ce sujet ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Priorité au maintien à domicile encore et toujours par différents moyens : aide aux travaux d’adaptation du domicile, téléalarme… Nous proposons de développer une nouvelle aide aux aidants pour répondre au plus près aux souffrances dans les familles par un hébergement de jour ou de courte durée par exemple. Et de rétablir un climat de respect avec nos partenaires. Il n’est pas admissible que la majorité ait fixé à 0% pendant cinq ans le taux d’augmentation des crédits pour les établissements accueillant des personnes âgées.
La seule hausse mécanique des salaires et du coût des charges de fonctionnement (chauffage, gaz, électricité…) aura pour conséquence de provoquer des difficultés financières à ces établissements et de diminuer la qualité de l’accueil offert à nos ainés. Que le conseil général ne remplisse pas ses responsabilités premières de solidarité envers les plus fragiles est inadmissible. C’est d’ailleurs valable pour l’enfance en danger ce que je dénonce ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Le vieillissement de la population représente un des grands défis de notre société. Dans trente ans, la Côte-d’Or pourrait compter 60.000 personnes de 80 ans et plus, contre 26.450 en 2007. Et la prise en charge de nos aînés les plus dépendants, c’est une priorité et une compétence majeure du conseil général. C’est notre premier poste budgétaire en 2011. Il s’élève à plus de 70 millions d’euros, dont 41,5 millions d’euros pour l’Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) qui bénéficie à près de 10.000 personnes en Côte-d’Or.
Nous serons aux côtés de nos aînés pour favoriser leur maintien à domicile grâce à la modernisation de l’habitat et nous soutiendrons les établissements d’accueil dans leurs projets et leurs besoins vis-à-vis de la dépendance en particulier. De même, nous accompagnerons le schéma d’accueil des malades d’Alzheimer.
Nous contribuerons également à aider au quotidien nos aînés grâce au développement des services à la personne et en mettant en place, dans le cadre du service civique, un service d’accompagnement des personnes dans leur vie quotidienne, leurs déplacements… « .
7 – Les aides en direction de l’enfance vont connaître un coup de frein en 2011 et les personnels du secteur sont inquiets : quelle est votre position à ce sujet ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Je viens de le dire. C’est inadmissible. Les missions essentielles et premières sont les missions de solidarité. Or c’est là, au prétexte de saine gestion, que des économies dramatiques ont été décidées par la droite. Demain, la gauche rétablira les priorités et les contrats imposés aux associations médico-sociales seront rediscutés, pour plus de moyens. Je refuse énergiquement que le nombre de places pour l’accueil des enfants en danger soit diminué comme l’a décidé unilatéralement la majorité UMP-NC. Exemple avec l’Acodege : 22 places supprimées sur 57 dans plusieurs établissements du département… ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Je tiens à opposer le démenti le plus formel à ces allégations. Il n’y a pas de baisse des aides en direction de l’enfance. Le budget 2011 consacré à l’enfance et la famille est de 68,3 millions d’euros (+3% par rapport à 2010). Nous assumons cette mission avec compétence et conviction. Trop de fausses informations ont été distillées dans l’opinion et je le regrette. Je tiens à réaffirmer que le conseil général de la Côte-d’Or est l’acteur principal de la solidarité et que nous assumons ce rôle avec responsabilité.
Alors oui, j’ai souhaité plus de cohérence et plus de transparence dans nos relations avec les associations du champ social. C’est dans ce contexte que nous avons négocié des Contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens pour près de 143 millions d’euros sur cinq ans avec des grandes associations. Est-ce là donner un coup de frein aux subventions ?
C’est également dans ce contexte que j’ai demandé à la Chambre régionale des comptes de venir réaliser un audit des partenariats sociaux en cours. Notre action dans le champ social ne doit pas être prise à la légère. Nous nous devons d’être exemplaire et d’utiliser au mieux l’argent public qui nous est confié ».
8 – Le concept de Maison des adolescents est né sur le canton de Dijon VI : au regard de l’expérience menée sur ce territoire, pensez-vous que le projet doive être développé dans toute la Côte-d’Or ? Pourquoi ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Pourquoi le canton de Dijon VI en premier ? Ce n’est pas par hasard… Nous avions demandé que cette action soit développée sur tout le territoire de la Côte-d’Or. Mais là encore on vient se substituer à l’Etat, qui réduit les moyens des services médico-sociaux de l’Education nationale : moins de psychologues scolaires, moins d’infirmières scolaires, qui sont pourtant les premiers interlocuteurs des adolescents dans les collèges… On peut regretter une fois de plus le double langage de M. Sauvadet qui dit défendre le monde rural et supprime les moyens utiles ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « C’est à l’initiative de François-Xavier Dugourd que le département de la Côte-d’Or a mis en place une Maison des adolescents, rue Bannelier à Dijon, destinée à accompagner les jeunes et leurs parents dans cette période de la vie parfois difficile.
Avec l’aide de l’Etat et du Centre hospitalier la Chartreuse, le conseil général a fait de cette structure un lieu d’écoute et de partage que nous subventionnons à hauteur de 140.000 euros par an. Près de 5.000 jeunes ont été reçus par la Maison des adolescents, dont 1.000 sont accompagnés régulièrement, ainsi que 800 parents.
A la lumière de cette expérience, nous avons décidé d’étendre le travail de la Maison des adolescents à d’autres territoires, notamment aux collégiens de Pontailler-sur-Saône et de Mirebeau-sur-Bèze. Et nous envisageons de développer ce programme sur toute la Côte-d’Or ».
9 – Au-delà de la billetique unique, comment optimiser le rapport entre les lignes de Transco et le futur réseau de tramway dijonnais ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Et s’il n’y avait que le tramway !… Il y a aussi le TER, le covoiturage, les itinéraires routiers départementaux… La mobilité suppose en effet de penser globalement pour trouver des solutions. C’est non seulement le désenclavement de certains territoires qui est en cause et, plus encore, l’accessibilité à des services par les usagers. Sur ce dossier là aussi, c’est un travail avec toutes les autres collectivités territoriales organisatrices de transport qui est nécessaire (Grand Dijon et Région). Notre intérêt est de discuter ensemble d’une part et de travailler de concert pour plus d’efficacité de nos politiques ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Il ne s’agit pas simplement d’optimiser le rapport entre lignes Transco et les lignes du futur tramway sur lesquelles nous n’avons jamais été consultés. Il s’agit de l’harmoniser également avec les trains TER de la région qui circulent en Côte-d’Or. Et nous avons entrepris des démarches en ce sens. L’intermodalité des réseaux de transports publics est aujourd’hui une nécessité, tant en terme d’économie des deniers publics que de confort pour l’usager en réduisant les ruptures de charge.
Pour faciliter les déplacements des usagers mais aussi leur simplifier les démarches, nous avons d’ores-et-déjà décidé d’adopter un nouveau système de billettique sous forme d’une clef USB. Impulsé par le conseil général, ce dispositif sera commun avec le Grand Dijon et son réseau de bus urbains Divia. Il s’agit d’un dispositif innovant unique en France.
Enfin, je voudrais rappeler que nous avons mis en place le ticket Côte-d’Or à prix unique à 1,50 euros quelle que soit la distance parcourue. Nous venons de dépasser le demi-million de voyages sur notre réseau de cars Transco, soit une augmentation de près de 50% en un an. C’est un vrai succès ! ».
10 – La future Lino aura une influence directe sur la vie de nombreux cantons : d’une manière générale, êtes-vous partisan d’une promesse de financement du conseil général pour des travaux d’élargissement à 2 x 2 voies ou pensez-vous suffisant de conserver à terme sa forme actuelle, à 1 x 2 voies ? Pourquoi ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Les finances du Département ne permettent pas de financer un projet à 2 x 2 voies. Ceux qui disent le contraire mentent. Par ailleurs, la raréfaction des ressources pétrolières et les changements climatiques nous amènent à remettre en cause les déplacements individuels en voiture.
S’il y a des promesses d’investissement à faire, c’est plus dans les aménagements d’aires de covoiturage, ou d’entretien d’un réseau routier d’itinéraires départementaux ou dans l’amélioration de la sécurité routière plutôt que dans une 2 x 2 voies. Mais la crise impose de revoir les priorités pour, d’abord, ne laisser personne au bord du chemin ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « Dès mon élection comme président du conseil général, avec Gilbert Menut et François-Xavier Dugourd, nous avons débloqué le dossier de la Lino en participant à hauteur de 37,5 millions d’euros à son financement. La position de la majorité est très claire. Nous voulons une Lino à 2 x 2 voies car nous savons tous que, dès son ouverture sous sa forme actuelle, il y aura des points de congestion de circulation.
Je regrette qu’il y ait eu tant de retard pris sur ce dossier et que les travaux du tramway aient été engagés avant que la Lino ne soit terminée. Vous voyez la situation : la circulation est devenue impossible et je vois bien les intérêts électoraux de certains dans cette opération. Je le redis, je regrette que l’on prenne ainsi les Dijonnais et les Côte-d’Oriens en otage de calendrier dicté par des échéances électorales ».
11 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à coeur ?
– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Oui, je tiens à ce que le Département s’engage réellement pour le développement durable, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nous défendons plusieurs propositions très concrètes dans ce sens : plan climat territorial ; reconquête de la qualité de l’eau avec la création d’un observatoire de l’eau ; déclarer le département sans OGM ; soutien au développement de l’agriculture biologique, des circuits courts ; et introduire le bio dans la restauration scolaire (collèges et écoles)… En matière d’espaces naturels sensibles, alors que c’est une compétence exclusive des Départements, la politique menée en Côte d’Or depuis cinq ans est inexistante. Ce sera une priorité et une priorité structurante ».
– François Sauvadet (Initiatives Côte-d’Or) : « S’il y a un sujet qui me tient à cœur, c’est bien l’avenir de nos jeunes. Et je veux réaffirmer ici qu’il n’y aura pas de fermeture de petits collèges dans notre département. Nous avons fait le choix avec la majorité départementale de maintenir les 47 collèges publics et de les doter des dernières technologies numériques à l’image des tableaux blancs interactifs dont chaque collège est aujourd’hui équipé. Nous tenons demain à faire un effort tout particulier pour l’éducation, condition première de la réussite de nos enfants, en dotant chaque collégien d’un cartable numérique ».
*Malgré plusieurs relances, Rémy Boursot, chef de file du Front national, n’a pas répondu aux questions de dijOnscOpe.
Guerre en Libye : Qu’en pensent les Dijonnais ?
Pour la cinquième nuit consécutive, jeudi 24 mars 2011, les avions de combat occidentaux ont pilonné des objectifs en Libye. Emmenée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, la coalition internationale agit au nom du conseil de sécurité des Nations unies, qui a voté une résolution autorisant le recours à la force contre les troupes de Mouhammar Khadafi, dans la nuit du 17 au 18 mars. Ainsi, en quelques jours, la France s’est embarquée dans une intervention dont personne ne peut prédire la durée ni l’issue, et encore moins les conséquences. Personne ne leur a demandé leur avis ; mais que pensent les Français de cette responsabilité ? dijOnscOpe a sillonné les rues de la ville pour le savoir…
- Jean-Daniel, 52 ans, fonctionnaire aux finances publiques.
« Je suis contre l’intervention car il s’agit d’une guerre civile en Libye, qui est donc interne à ce pays. Les États alentours ne sont pas menacés donc nous ne sommes pas dans un contexte de déclaration de guerre opposant deux pays. Pour l’instant, nous sommes dans l’ingérence des affaires libyennes. Suite aux événements en Tunisie et en Égypte, nous avons avons cru bon de venir s’en mêler pour destituer le dirigeant en place mais dans l’immédiat, les intérêts internationaux n’étaient pas menacés. Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas de génocide avéré, il n’y a pas de menace nucléaire… Donc l’intervention internationale est sujette à caution. Nous sommes bien d’accord que le pouvoir en place n’est pas un modèle de démocratie mais nous n’intervenons pas partout où la démocratie est menacée. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant en Tunisie ou encore en Égypte ? Pourquoi en Libye ? Selon moi, c’est un effet d’opportunité internationale et française surtout. »
- Amélie, 25 ans, « entre deux CDD ».
« Je suis pour l’intervention parce que l’on connaît depuis longtemps les actions de Khadafi – contre lequel je suis remontée depuis des années – et de son clan sur son propre peuple. Or le peuple a eu le courage de se soulever mais il ne peut plus se défendre tout seul. Je pense que l’intervention était nécessaire. Par contre, j’aurais aimé qu’en France, on demande l’avis des députés et des sénateurs avant d’intervenir. »
- Nadia, 23 ans, assistante sociale, et Rachid, 24 ans, éducateur sportif.
Nadia : « Moi, je suis contre l’intervention.
Rachid : Moi, je suis pour.
Nadia : Mais pourquoi t’es pour ? Le peuple libyen, il peut intervenir tout seul, regarde en Tunisie. Je crois que ça concerne uniquement le peuple et que c’est à lui de se révolter et de revendiquer ce qu’il veut. Il n’y a pas eu d’intervention en Tunisie donc je ne vois pas pourquoi il y en aurait en Libye. En plus, même si ça n’est pas le cas de la Libye, quand la France intervient et que c’est une ancienne colonie, on se pose des questions. Donc non, je suis contre. Je comprends qu’il y ait une majorité de pour, parce qu’il est clair que Khadafi est un dictateur mais quand même, c’est au peuple de revendiquer ce qu’il veut.
Rachid : Et si le peuple n’y arrive pas ? En Tunisie, ils ont réussi mais en Libye, je sais pas si tu es au courant mais il y a un massacre là-bas. Ils sont dans une impasse. Je pense que la communauté internationale a laissé assez de temps au peuple pour voir comment ça se déroule et qu’il est temps d’agir. Les pro-Khadafi gagnaient du terrain jusqu’à ce que la coalition intervienne.
Nadia : Bon, je veux bien que l’on intervienne mais pas en débarquant de cette manière, avec des armes. Ça ne me plaît pas. De quel droit ils peuvent intervenir dans un pays et tirer sur de soi-disant pro-Khadafi ?
Rachid : Tu proposes donc de laisser les Libyens dans la merde !
Nadia : La révolution en France, tu crois que ça s’est passé comment : des gens se sont battus et il y a eu des morts certes mais c’est pour une bonne cause.
Rachid : Donc on s’en fout des morts ?
Nadia : Non mais je ne suis quand même pas d’accord.
Rachid : Et bien moi je suis d’accord… avec moi ! »
- Jean-Pierre, 73 ans, retraité de la police nationale.
« Il fallait que cela se fasse un jour donc je suis pour cette intervention bien entendu, faut pas exagérer ! On entraînait leurs pilotes ici à Longvic, mais il y a longtemps. Ces pilotes doivent être en retraite maintenant mais ils ont dû en former d’autres. C’est comme pour les Irakiens : on les arme et après on leur fait la guerre… »
- Agnès, 57 ans, cadre de santé retraitée.
« Je suis contre toutes les guerres en général. Selon moi, il existe toujours d’autres moyens de négocier la liberté des peuples, plutôt que d’attendre qu’ils s’entre-tuent et après seulement, intervenir. Il y a belle lurette que les Libyens sont exploités et nous avons contribué à leur exploitation. Pour commencer, il aurait fallu éviter d’armer un fou comme Khadafi il y a de cela plusieurs décennies et éviter de le recevoir en lui déroulant le tapis rouge comme c’était le cas à l’Élysée il n’y a pas si longtemps encore ».
- Christian, 44 ans, directeur adjoint d’une école.
« Je suis contre cette intervention pour plusieurs raisons : d’abord parce que la situation est sans doute plus complexe qu’il n’y paraît. De plus, lorsqu’il y a une intervention, il y a forcément des dégâts humains, des morts civils et en même temps, une prise de position et une ingérence qui ne permet pas au pays d’avoir les solutions après guerre. Une telle intervention pourrait entraîner, après quarante-deux ans d’un régime très autoritaire, d’autres prises de positions que nous ne maîtrisons pas à l’heure actuelle ».
- Aurélie, 37 ans, assistante de direction.
« Il y a une semaine encore, je ne savais pas trop quoi penser de tout ça. Ingérence, pas ingérence ? Un reportage télé m’a finalement décidée : on y voyait deux femmes dans la rue, pleurant un mort et qui interpellaient la caméra : « Qu’est-ce que vous attendez ? Qu’ils nous tuent tous ? ». J’avais l’impression qu’elles s’adressaient directement à moi… Alors tant pis pour l’ingérence car si demain je me retrouvais à la place de ces deux femmes, que je voyais mon peuple se faire tuer par un fou furieux dont personne ne veut plus depuis bien longtemps, je maudirais la communauté internationale de ne pas intervenir ».
Université de Bourgogne : Un nouveau laboratoire d’analyses dernier cri !
Après des années de travaux, le département des Sciences de la vie, de la Terre et de l’Environnement de l’université de Bourgogne, dispose désormais d’un tout nouvel ensemble analytique. Inaugurés mercredi 23 mars 2011, ces locaux flambant neufs feront le bonheur des chercheurs, doctorants et étudiants, étant restaurés sur plus de 3000m2 et dotés d’équipements pédagogiques et scientifiques de haute technologie.
A noter que ce projet immobilier de 2,5 millions d’euros a pu aboutir grâce à un partenariat entre le conseil régional de Bourgogne, le CNRS et l’unité mixte de recherche (ULR) Biogéosciences notamment. La majorité des transformations ont été réalisées dans l’aile sud du bâtiment Gabriel et proposent un espace consacré à l’enseignement au premier étage ainsi qu’un laboratoire dédié à la recherche au second. Avec l’acquisition de deux spectromètres de masse, les enseignants-chercheurs de ce pôle Géosciences bénéficient désormais d’instruments de mesure parmi les plus performants au niveau national. L’objectif ? Renforcer l’offre et la qualité des enseignements proposés, renforcer la structuration des unité de formation et de recherche (UFR) en tant que pôles d’excellences. Enfin, rappelons que le département des Géosciences de l’université de Bourgogne s’oriente plus particulièrement vers les questions de développement durable, de traitement des déchets, d’analyse des sols et de l’eau dans un contexte régional.
Grand Dijon : « Amstramgratterez »-vous le jeu du tramway ?
Dans un communiqué reçu mercredi 23 mars 2011, le Grand Dijon informe que pendant les travaux du tramway, « près de 500 commerçants font gagner leurs clients » : « Après J’ai le ticket avec mon commerçant, voici une nouvelle opération commerciale menée dans le cadre du Fisac tramway : le grand jeu Amstramgrat’, qui se tiendra chez près de 500 commerçants du 1er au 16 avril 2011. Durant cette quinzaine, ils offriront au total près d’un million de cartes à gratter à leurs clients ».
Pour en savoir plus, lire la suite du communiqué ci-dessous.
« Première chance au grattage ! Pour jouer, c’est simple. Il suffit de répondre à trois questions liées au tramway du Grand Dijon en grattant les cases vrai ou faux sur la carte. Le joueur peut alors gratter la case gain pour découvrir s’il a gagné l’un des 50 000 cadeaux mis en jeu. Des maquettes à monter soi-même et stylos du tram aux places de spectacle au Zénith de Dijon et baptêmes de plongée à la piscine olympique, quatre types de cadeaux pourront être gagnés instantanément : les tramways de bronze, d’argent, d’or et enfin les « Coups de coeur commerçant », petits cadeaux en nature offerts par les commerçants qui en auront fait le choix. A l’exception des lots « or », qui devront être retirés à la Maison du Tram, tous les cadeaux seront directement remis aux gagnants en magasin.
Puis il faudra attendre le 02 mai pour profiter d’une seconde chance au tirage au sort. A la clé, une voiture, un voyage d’une semaine en Corse, un vélo électrique, un pass Zénith Gold, des week-ends à Disneyland pour 4 personnes, un an de cinéma gratuit, un pass gourmand, des appareils photos numériques… Suite au succès du dispositif « J’ai le ticket avec mon commerçant », aujourd’hui proposé dans plus de 260 enseignes, ce nouvel engagement de près de 500 commerçants dans le jeu Amstramgrat’ témoigne du dynamisme dont font preuve les riverains professionnels du « corridor » du tram. A n’en pas douter, le commerce continue pendant les travaux !
- Liste des cadeaux mis en jeu
1ère chance au grattage :
> 32.000 prix « Tramway de bronze » : maquettes du tram à monter soi-même
> 12.000 prix « Tramway d’argent » :
– porte-clés du tram
– stylos tram
– sacs totalement tram
– 525 prix « Tramway d’or », dont :
– 200 bons d’achat SNCF d’une valeur de 15€
– 65 lots de 2 carafes La Dijonnaise (une de 1L, une de 0,50L)
– 85 toto-guides Le Grand Dijon à pied
– 60 places individuelles pour un spectacle au Zénith de Dijon
– 25 cartes de 12 entrées à la piscine olympique du Grand Dijon
– 50 carnets de 10 enveloppes Prêt-à-poster spéciales 10 ans du Grand Dijon
– 20 initiations pour 2 personnes à la salle d’escalade Cime Altitude 245
– 20 baptêmes de plongée dans la fosse de la piscine olympique du Grand Dijon
– 6297 Prix « Coup de coeur de mon commerçant » : les commerçants qui en ont fait le choix offrent des petits cadeaux « en nature » pour faire découvrir leurs produits et savoir-faire. Un croissant chez un boulanger, un apéritif chez un restaurateur, un shampoing chez un coiffeur… Les prix de bronze et d’argent, ainsi que les prix Coup de coeur seront directement remis par les commerçants en magasin. Les prix or seront à retirer à la maison du Tram, place Darcy à Dijon.
2e chance au tirage :
– 1 voiture Renault Twingo gamme 2010
– 1 écran plasma Samsung d’une diagonale de 117 cm (46 pouces)
– 1 voyage d’une semaine en Corse pour deux personnes (comprenant hébergement et vol aller-retour depuis Dijon)
– 1 Pass Zénith Gold permettant l’accès pour deux personnes à 15 spectacles du Zénith de Dijon en 2011
– 3 week-ends classiques pour 4 personnes à Disneyland Paris (2 jours de parc, une nuit au Disney Hôtel Cheyenne, 50€ de budget à dépenser dans les boutiques du parc)
– 1 vélo électrique de la marque Vélowatt
– 1 an de cinéma gratuit valable pour deux personne dans les cinémas Darcy et Olympia de Dijon, à raison d’une séance par semaine, soit 104 entrées
– 1 Pass Gourmand offrant cinq repas pour deux personnes dans cinq restaurants : Restaurant « La Dame d’Aquitaine », Restaurant « Au 3 Vauban », Restaurant « La Porte Guillaume »à Dijon, Hôtel-Restaurant « Le Bourguignon » à Bèze et St-Seine-l’Abbaye, Hôtel-Restaurant de la Poste
– 1 Pass total à la piscine olympique du Grand Dijon, donnant un accès illimité aux bassins et à l’espace détente durant un an
– 13 appareils photos numériques Nikon S4000 Silver Praline avec extension de garantie »
JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE NUIT
Décès à 79 ans d’Elizabeth Taylor, l’une des dernières légendes d’Hollywood
L’actrice Elizabeth Taylor, l’une des dernières légendes de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, est morte mercredi à l’âge de 79 ans à l’hôpital où elle avait été admise il y a six semaines pour des problèmes d’insuffisance cardiaque.
« L’actrice légendaire, la femme d’affaires, la courageuse militante Elizabeth Taylor est morte paisiblement aujourd’hui à l’hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles », a annoncé un communiqué de son agent.
« Elle était entourée de ses enfants, Michael Wilding, Christopher Wilding, Liza Todd et Maria Burton », ajoute le communiqué, précisant qu’elle laisse aussi 10 petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
Liz Taylor, aussi célèbre pour sa splendide carrière – distinguée par deux Oscars – que pour sa vie privée agitée et ses huit mariages, avait été admise il y a six semaines à l’hôpital Cedars-Sinaï, à Beverly Hills.
L’actrice souffrait d’insuffisance cardiaque, un problème de santé auquel elle avait été confrontée à plusieurs reprises ces dernières années, a précisé son agent.
Mercredi matin, les fans se sont réunis autour de son étoile sur Hollywood Boulevard, où avaient été déposés des iris violets, de la couleur de ses yeux.
Au long d’une carrière de plus de 50 films, Liz Taylor a contribué de façon « inestimable » à l’industrie du cinéma, a estimé Chris Dodd, pdg de la MPAA, l’association qui réunit les studios d’Hollywood. « Son talent a résisté à l’épreuve du temps et enchanté des générations de cinéphiles », a-t-il ajouté.
Franco Zeffirelli, qui a notamment dirigé l’actrice et son mari Richard Burton dans « La mégère apprivoisée » (1967), a affirmé qu’avec l’actrice, disparaissait « une diva comme il n’en existe plus ». « Des personnes comme Liz n’existent plus parce qu’il est difficile d’émerger avec les films qui se font aujourd’hui et les contes de fées n’existent plus », a-t-il ajouté.
Le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, a salué « la dernière star, comme on dit le dernier empereur, la dernière reine », tandis que Line Renaud, qui partageait l’action de Liz Taylor contre le sida, a rendu hommage à « immense actrice et géante du cinéma ».
Michael Wilding, l’un des deux enfants qu’elle avait eus avec son deuxième mari, a déclaré dans un communiqué: « Ma mère était une femme extraordinaire, qui a vécu pleinement sa vie, avec passion, humour et amour ».
L’actrice légendaire avait fêté son dernier anniversaire, le 27 février dernier, à l’hôpital. Clin d’oeil de l’histoire, c’était aussi le jour des Oscars et Liz Taylor avait fait savoir qu’elle allait regarder la cérémonie à la télévision en famille.
Elle avait aussi affirmé qu’elle soutiendrait le film britannique « Le discours d’un roi », qu’elle aura eu le plaisir de voir remporter quatre statuettes, dont celle du meilleur film.
Des Oscars qu’elle connaissait bien pour en avoir remporté deux au long de sa carrière, pour « Butterfield 8 » (1960) et « Qui a peur de Virginia Woolf? » (1966), où elle partageait l’écran avec son mari Richard Burton.
Liz Taylor, qui avait reçu la somme inouïe pour l’époque d’un million de dollars pour « Cléopâtre » — passé à la postérité pour avoir été l’un des bides les plus retentissants de l’histoire du cinéma — s’était éloignée des écrans dans les années 70, en proie à des problèmes d’alcool et aux turbulences de sa vie privée.
Elle était cependant toujours restée une personnalité très publique, femme d’affaires et militante, notamment dans sa lutte inlassable contre le sida.
Les dernières années de sa vie avaient été marquées par de nombreuses inquiétudes et fausses alertes sur son état de santé.
En 2009, elle avait assisté à Los Angeles aux funérailles de son grand ami, le chanteur Michael Jackson.














