Parfois, quelques minutes suffisent pour changer une vie. Certains artistes n’ont eu besoin que d’une seule chanson, un tube mondial, pour encaisser plusieurs millions d’euros et pouvoir vivre sereinement durant de nombreuses années. Découvrez ceux qui ont eu cette chance et surtout, combien ils ont pu empocher pour ce succès éphémère
En 1979, le tube disco infernal ‘Born To Be Alive‘ envahit les ondes radios du monde entier. Non content de conquérir l’Hexagone, son interprète Patrick Hernandez réussit également le pari de se retrouver numéro un en Autriche, en Suède, en Norvège et en Nouvelle-Zélande. Ce succès international lui permet de devenir multimillionnaire en l’espace de quelques semaines et surtout, de gagner plus de 30 ans plus tard jusqu’à 1 500 euros par jour, rien que grâce à ses royalties, selon ses propres mots.
Qui n’a pas fait un petit pas de danse sur la ‘Macarena’, que ce soit sur la version classique ou celle qui est sortie un peu plus tard façon pop ? Ce tube, interprété par les Los del Rio, a permis à ces deux musiciens inconnus de devenir numéro un en France pendant sept semaines en 1996, avec un single s’étant écoulé à 11 millions d’exemplaires dans le monde. Même si Romero et Ruiz, les compères de Los Del Rio, n’ont perçu que 25% des royalties comme leur contrat le stipulait, ils sont devenus rapidement riches et, d’après la BBC, auraient empoché 250 000 dollars de droits d’auteur rien qu’en 2003, soit huit ans après la sortie de leur titre.
Angela, Pamela, Monica, Erica, Rita, Tina, Sandra, Mary et Jessica s’en souviennent sans doute : le morceau ‘Mambo No. 5‘, qui a remis au goût du jour un célèbre morceau composé par Pérez Prado en 1949, a fait un carton durant l’année 1999, que ce soit aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie ou même en France, où il est resté numéro 1 pendant 20 semaines. Avec plus de 12 millions d’albums vendus et une nomination aux Grammy Awards, Lou Bega est un millionnaire, qui touche chaque jour des royalties pour ce tube qu’il n’a jamais plus égalé.
Il affirme peut-être être l’héritier d’une fortune de 300 millions de deutschemarks dans sa chanson, mais Helmut Fritz, alias Éric Greff, n’a en réalité pas encore atteint cette richesse, même s’il s’en rapproche chaque jour un peu plus. Non content d’avoir écoulé son tube ‘Ça M’énerve‘ à 500 000 exemplaires (contre seulement 35 000 de son album ‘En Observation‘), il fut numéro 4 du palmarès 2010 de la Sacem, concernant les titres rapportant le plus de royalties. Il est encore loin de l’impôt sur la fortune, mais c’est déjà bien.
En 1988, le monde était plus détendu grâce à la chanson ‘Don’t Worry, Be Happy‘ de Bobby McFerrin, qui est restée numéro 1 du Billboard 100 pendant deux semaines : une grande première pour un titre a cappella. Le musicien à la technique vocale si particulière, grand vainqueur de dix Grammy Awards, n’a pas seulement interprété ce titre, mais il lui doit sans doute une grande partie de ses 33 millions de dollars (25 millions d’euros) de fortune
1986 : Caroline Loeb chante le morceau ‘C’est la Ouate‘ et vend 1 300 000 singles de ce titre en seulement quelques mois. Il a été n°1 pendant plusieurs semaines en Italie et en Argentine et a connu le succès en Espagne, au Maroc et au Yémen ! D’après une interview donnée au Figaro, Caroline Loeb percevrait d’ailleurs toujours quelques milliers d’euros par an grâce à cette chanson, presque 30 ans après la gloire. ‘Mais cela n’a rien à voir avec Patrick Hernandez’, a-t-elle précisé.
Celles qui se proclamaient les Filles de Tomates (‘Las Hijas Del Tomate‘ était le titre de leur album) ont frappé fort avec leur titre ‘Ketchup Song- Aséréjé‘, qui s’est vendu en 2002 à plus de 7 millions d’exemplaires, dont 2 millions seulement au Brésil. Leur album s’est quant à lui arraché à 12 millions de copies, faisant des quatre jeunes femmes – Lola, Pilar, Lucía et Rocío Muñoz – des soeurs riches à millions. Mais depuis ce succès international, les jeunes Espagnoles sont seulement réapparues pour le concours de l’eurovision 2006, où elles sont arrivées 28e.
Avec sa coiffure extravagante et son appel au dépaysement avec le titre ‘Voyage, Voyage‘, inspiré de l’un de ses séjours en Inde, Desireless marque l’année 1986. Malgré un succès sans précédent et une chanson certifiée disque d’or en France en 1987 pour plus de 500 000 exemplaires vendus, la chanteuse a étonné lors d’une interview donnée sur MFM, dans ‘Les Buzz People’. Desireless confie que ‘Voyage, Voyage’ lui a certes rapporté de l’argent, mais ne l’a aidée qu’à acheter une petite maison à crédit et qu’elle n’empoche que 1 500 euros par an de royalties.
Sabine Paturel a amusé son monde en 1986 avec son titre ‘Les Bêtises‘, évoquant les actes délirants d’une femme blessée par le départ de son compagnon. Mais même si sa chanson est restée pendant 36 semaines au Top 50 français, la chanteuse avoue aujourd’hui ne pas avoir gagné énormément d’argent grâce à ce tube. ‘J’ai vendu un million de single, mais étant donné que je ne suis ni auteur, ni compositeur, que je ne suis qu’interprète, dans la chanson, c’est de loin moi qui ai gagné le moins d’argent, et je ne gagne plus rien depuis très longtemps sur la chanson’, a-t-elle confié lors d’une interview.
Avec son titre ‘Friday‘ et un clip fait maison, Rebecca Black ne pensait sans doute pas gagner autant d’argent. C’est qu’il faut dire qu’au début, l’aspect amateur de sa vidéo ainsi que ses paroles très limitées (‘C’est vendredi, c’est vendredi, tout le monde attend le weekend’) ont fait de la jeune adolescente la risée du Web. Pourtant, avec des centaines de milliers de téléchargements sur iTunes et des millions de vues sur le site de partage de vidéos, Rebecca Black aurait empoché environ un million de dollars (772 000 euros) pour ce titre. Et à ce jour, il est toujours le seul…
Vous connaissez forcément le tube indé rock ‘There She Goes‘, composée par le musicien Lee Mavers du groupe The La’s, et classé 45e chanson la plus culte du répertoire indépendant par le prestigieux magazine NME. Sortie en 1988, cette chanson aérienne et romantique a été utilisée comme bande originale de nombreux films ou séries, permettant à Lee Mavers d’empocher au fil des années environ 3,5 millions de livres sterling (4,3 millions d’euros
Disque de platine avec son unique tube ‘Emmène-moi‘, Allan Theo touche plus de deux millions de francs en seulement deux ans. Mais soudainement, après 500 000 albums vendus, le chanteur et idole des adolescentes, décide de tout plaquer et de se tourner vers un nouveau style musical : le rock. ‘J’ai vécu pendant cinq ans grâce à l’argent gagné avec ‘Emmène-moi’, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. J’ai sorti deux albums, qui n’ont pas marché. Je me suis résigné à travailler à l’accueil d’une banque en faisant de la musique à côté’, a-t-il récemment confié au magazine Public. ‘Mon dernier album, ‘Reprends les armes‘, est sorti en mai dernier grâce aux internautes de My Major Company qui l’ont subventionné à hauteur de 100 000 euros. Il n’a pas été très téléchargé. En revanche, je me produis beaucoup sur scène. C’est ce qui me permet de vivre aujourd’hui.’
Même si pour le moment, il est trop tôt pour savoir si Psy sera oui ou non l’homme d’une seule chanson, il est déjà possible de savoir qu’il peut se permettre de s’arrêter là et de vivre à l’abri du besoin. Avec près de 338 millions de vues sur YouTube faisant de son ‘Gangnam Style‘ la neuvième vidéo vue au monde sur le site de partage, le rappeur sud-coréen Psy aurait déjà empoché 600 000 dollars (463 000 euros), d’après l’entrepreneur Jason Calacanis. Sans oublier ses autres vidéos, avec des célébrités telles que Hugh Jackman ou Ban Ki-Moon. En ajoutant les 600 000 téléchargements de la chanson sur iTunes, Psy est effectivement un homme riche, avec plus de 2 millions de dollars (1,5 million d’euros). Et ce n’est pas encore fini, d’autant plus que le Coréen empoche désormais environ 40 000 euros pour chaque prestation qu’il effectue à Las Vegas. C’est le jackpot !
Difficile pour la chanteuse allemande Nena de surpasser le succès qu’elle a rencontré en 1983 avec son titre ‘99 Luftballons‘. Reprise par de nombreux artistes, que ce soit en acoustique ou en version punk, et utilisée dans de nombreux films tels que ‘Serial Noceurs‘, cette chanson protestataire contre la Guerre Froide a permis à la chanteuse d’empocher environ 2 millions de livres sterling (2,4 millions d’euros) d’après le site Virgin Media.
Avant d’être le père de Miley Cyrus, Billy Ray Cyrus était un chanteur de country célèbre, ayant percé avec le tube ‘Achy Breaky Heart‘ sorti en 1992. Originellement prévu pour The Marcy Borthers, ce titre a fait la fortune de Billy Ray Cyrus, lui permettant d’empocher environ 40 millions de dollars (31 millions d’euros) en une seule année. Mais le chanteur ne réussira pas à retrouver le succès après cette fulgurance et passera le témoin à sa fille, aujourd’hui bien plus que la chanteuse d’un seul tube.