Plus que deux étapes avant le premier tour des élections cantonales, dimanche 20 mars 2011 ! Pour le vingtième débat d’idées précédant cette échéance, dijOnscOpe porte son regard sur le canton de Selongey, où les candidats en lice – Geoffroy Beneton (Front national), Anne-Claude Jbliou (A Gauche vraiment), Gérard Leguay (Forces de progrès), Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) et Patrick Varney (Europe écologie-Les Verts et Cap 21) – se sont prêtés au jeu des questions-réponses…
- Portrait-robot du canton
Le canton de Selongey compte 3.758 habitants selon l’Insee. Les huit communes qui le composent sont Boussenois, Chazeuil, Foncegrive, Orville, Sacquenay, Selongey, Vernois-lès-Vesvres et Véronnes. Il compte 9,5% de chômeurs contre 8,8% en Côte-d’Or et 23% de retraités contre 21,1% en Côte-d’Or.
- Cinq candidats
– Front National : Geoffroy Beneton, 29 ans, électricien dans l’industrie à Longvic.
– Solidarités 21 (Liste A Gauche vraiment) : Anne-Claude Jbilou, 35 ans, enseignante au collège Champ-Lumière à Selongey.
– Parti socialiste (Liste Forces de progrès) : Gérard Leguay, 62 ans, cadre retraité de chez Seb et maire de Selongey. Le candidat n’a pas répondu aux questions de dijOnscOpe.
– Divers droite (Liste Initiatives Côte-d’Or) : Christophe Leloup, 43 ans, docteur en physique-chimie et ingénieur au CEA Valduc, conseiller municipal à Selongey.
– Liste Europe Ecologie-Les Verts et Cap 21 (EELV-Cap 21) : Patrick Varney, 51 ans retraité de la SNCF, conseiller municipal EELV – 2e adjoint à Montsaugeon.
→ Le conseiller général actuel du canton est Paul Taillandier (Initiatives Côte-d’Or). Il ne se représente pas aux élections cantonales 2011.
- Le canton en cinq questions…
1 – L’entreprise SEB est un poumon économique pour le canton. Quelles nouvelles pistes développer pour dynamiser l’activité autour de Selongey ?
– Geoffroy Beneton (FN) : « Avant de penser à de nouvelles pistes, il faut déjà consolider les activités économiques actuelles. Il faut aussi défendre les petits commerçants ainsi que les artisans. Ce sont eux qui créent des emplois en France. En privilégiant les PME locales pour les marchés publics, en ouvrant des zones d’activités, nous garantiront leur existence mais également des créations d’emplois. Il faut également lutter sur l’ensemble du département contre les délocalisations mais aussi empêcher les plans sociaux ou les fermetures de sites alors que l’entreprise fait des bénéfices et reverse des dividendes à ses actionnaires, ce qui est totalement immoral. »
– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « SEB a introduit une dynamique vertueuse en réinstallant son centre de recherche et développement sur place. D’autres entreprises, probablement plus petites, s’installeront à proximité si nous savons préparer et accompagner ce ressourcement économique qui constitue notre chance. À cette fin, la puissance publique – les élus et les services publics – doit viser à améliorer le cadre de vie des habitants actuels et futurs car c’est le plus puissant des facteurs d’attractivité. C’est à notre portée et cela demande davantage d’imagination et de démocratie partagée que de moyens strictement financiers.
Nous bénéficions en outre d’un atout assez rare. Le modèle d’une intégration respectueuse des différences de cultures fonctionne dans l’ensemble assez bien dans le canton, à Selongey en particulier. L’existence d’un lieu de travail où l’on se croise, se découvre et où l’on finit par s’apprécier, comme la SEB, n’y est pas étrangère. C’est pour moi un des enjeux du basculement à gauche du canton et du département ».
– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.
– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Vous avez raison, l’entreprise d’électroménager SEB est le moteur économique fort du canton. Mais il ne faut pas oublier le transport avec N7 Froid, les charpentes bois avec Minot, la transformation des métaux avec Odilis, la corderie Godet pour les plus importantes ou encore ARDPI, une « jeune pousse » très innovante dans le domaine de la robotique et de la mesure et enfin nos artisans et commerçants.
La diversité, la taille et les secteurs concernés sont des atouts pour le canton. Nous devons d’abord faire connaître l’ensemble de leurs qualités et viser des secteurs complémentaires à ceux qui sont implantés. Communiquer, faire du « marketing territorial », faire connaître nos atouts dans des organisations professionnelles ciblées et veiller à ce que notre commerce accompagne les implantations, en matière d’accueil hôtelier en particulier. Nous avons une zone artisanale qui accueille 300 salariés et qui a le potentiel pour s’agrandir… dynamiser son équipement est une nécessité ».
– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Il faudra soutenir les activités en lien avec les besoins de la population et tirer partie des atouts du territoire pour valoriser des projets qui devront impérativement s’inscrire dans une démarche à haute valeur environnementale et créatrice d’emplois durables et non délocalisables. Il faudra favoriser le développement des énergies renouvelables ainsi que l’artisanat, en aidant l’isolation des bâtiments ou les bâtiments basse consommation pour pallier la précarité énergétique des habitants.
Il sera souhaitable de relocaliser le commerce traditionnel dans le centre des bourgs et maintenir des services de proximité et les services publics nécessaires au bien vivre ensemble. En matière agricole, on devra soutenir les circuits courts ainsi que le développement de l’agriculture bio (dont le débouché direct serait les cantines scolaires), valoriser la filière bois et diversifier les activités (agro tourisme). Enfin, développer l’économie sociale et solidaire qui permet la réinsertion des publics fragilisés. »
2 – Un projet de dépôt d’explosifs pour le BTP à Foncegrive est en cours de discussion : êtes-vous pour ou contre cette initiative ?
– Geoffroy Beneton (FN) : « Ce genre d’installation fait naturellement peur aux populations proches. Même si les pouvoirs publics et les forces de l’ordre gardent un œil averti sur la sécurité et l’impact environnemental quand ils prennent leur responsabilités. Le dossier démontre plusieurs failles, comme des études environnementales anciennes réalisées dans d’autres cadres, le placement du site sur un réservoir hydrologique risquant d’être pollué au moindre incident, l’absence au dossier d’une étude sur la sécurité et bien d’autres encore. L’ensemble de ces failles m’amènent à me prononcer totalement contre ce projet à l’heure actuelle. Tant qu’aucune étude sérieuse, complète et inattaquable n’est présentée, je ne changerai pas d’avis. La sécurité doit rester la principale préoccupation. »
– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Je suis absolument opposée à ce projet qui n’a strictement aucun intérêt pour le canton et qui cumule, en revanche, les inconvénients pour l’environnement comme pour la tranquillité publique. Mon désaccord avec MM. Taillandier et Leloup est sur ce point catégorique. Je ne souhaite pas l’installation de ce dépôt d’explosifs à Foncegrive ni même ailleurs dans le canton. Les nuisances qui en résulteraient à court comme à moyen terme sont par trop évidentes.
J’insisterai sur la tranquillité publique car la droite tient un double langage. D’une part, elle invoque à tout propos une insécurité dont elle exagère à dessein la réalité et d’autre part elle prendrait le risque de l’alimenter, cette fois, de manière bien réelle en installant ce dépôt dont personne ne veut. Par leur vote dimanche, les habitants du canton trancheront définitivement la question ».
– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.
– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Par rapport aux techniques habituelles et l’utilisation d’engins de chantier, l’utilisation d’explosifs pour le BTP présente un avantage considérable en termes d’impact carbone. C’est un progrès important dans la lutte contre le rejet des gaz à effet de serre. Je suis favorable à son utilisation, bien que sa mise en œuvre nécessite des précautions particulières.
Toutefois, dans le projet de dépôt qui est proposé, la localisation me gène car je pense que la vallée de Foncegrive doit rester authentique. J’avais souhaité que ce projet puisse être rediscuté au niveau de la communauté de communes car il pose le problème du partage de l’activité économique sur le territoire. Vouloir une vallée de la Venelle sans industrie, avec une circulation de poids lourds limitée est une bonne intention mais elle ne peut pas se faire sans compensation fiscale pour les communes concernées. La communauté de communes, en concertation avec les associations, doit devenir un moteur dans les choix d’implantation des projets ».
– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Notre positionnement est claire : nous nous opposons au projet car il n’est pas pertinent en matière sociale et économique pour le canton, il est destructeur d’un point de vue environnemental et il est dangereux pour les populations concernées. Il est très peu créateur d’emplois puisque ce sont les chauffeurs de la société basée à Ruffey-les-Échirey (21) qui assureront les rotations des camions et le site sera surveillé par vidéosurveillance. Il engendrera également des nuisances environnementales (réalisation d’un pont en béton sur la Venelle et accès bitumé au site pour le passage de camions de 40 tonnes, pollution possible des nappes phréatiques). Enfin il présente un risque pour les populations puisque le projet a été classé Seveso 2 (comme l’usine de Toulouse ou comme les centrales nucléaires qui, jusqu’à la veille de l’explosion, étaient considérées comme non dangereuses !). L’homme ne maîtrise pas la nature et l’actualité nous le rappelle chaque jour ! »
3 – Le canton compte 17,7% d’ouvriers : quelle seraient vos priorités pour la politique sociale à l’échelle du canton ?
– Geoffroy Beneton (FN) : « Il est de notre devoir de s’occuper de nos aînés de la manière la plus convenable possible. La construction de maisons de retraite – et les rendre abordables pour tous – est absolument nécessaire. Actuellement, les prix sont extrêmement hauts voire inabordables et les places manquent toujours. Le Chèque-emploi-service n’est qu’une rustine pour tenter de palier les problèmes d’accompagnement des retraités dans notre pays. La construction de plusieurs maisons de retraite dans le département ainsi qu’une facturation basée sur le revenu du pensionnaire me paraît être une solution bien plus juste, équitable et complète. La lutte contre le gaspillage de l’argent public est également mon objectif. Les budgets communication et réception doivent être rognés pour permettre une réduction de l’imposition. »
– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Je l’ai dit, le cadre de vie constitue pour moi une priorité car il conditionne le ressourcement économique et permet de « mieux vivre ensemble » au quotidien. Les familles doivent trouver à proximité ce dont elles ont besoin. Les longs déplacements tout au long de l’année ont un coût qui pèse particulièrement sur les budgets populaires. Les jeunes, par exemple, doivent pouvoir faire du sport et accéder à la culture sans être obligés d’aller à Dijon. Je défends par ailleurs un droit à la mobilité de tous les jeunes qui passe par la gratuité des transports.
Reste la question de l’amélioration de l’habitat, du logement social en particulier. C’est dans cette partie du département, l’Est de l’agglomération dijonnaise, un problème à la fois quantitatif et qualitatif et cela exige des moyens suffisants pour y remédier. Je souhaite qu’un changement de majorité au conseil général nous permette de soutenir davantage l’action des communes et celle des bailleurs sociaux en faveur d’un habitat social de meilleure qualité ».
– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.
– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « C’est un peu plus mais là n’est pas la question. Nous aiderons les plus faibles en leur permettant de faire face de façon plus sereine aux difficultés quotidiennes et au maintien et l’amélioration du pouvoir d’achat. Encourager la rénovation ou la construction de logements de petites surfaces qui manquent sur le canton et qui sont nécessaires aux plus jeunes, apporter davantage de solutions aux problèmes de la garde d’enfants, contenir les coûts des transports par le maintien du tarif « Transco à 1,50 € » et permettre l’arrêt du train à Selongey, maintenir la gratuité des transports scolaires, permettre aux ainés de rester dans leurs foyers le plus longtemps possible par l’aide à domicile et l’adaptation des logements… et de nombreuses mesures qui sont inscrites dans le programme défendu par la majorité départementale. Il faut rappeler que la part du budget dédiée à l’aide sociale est la plus importante au conseil général ».
– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Les priorités sociales portent surtout sur les activités permettant de valoriser le bien être des citoyens dans leur vie quotidienne (crèches, Ehpad, transports publics, services de proximité, etc), avec un meilleur maillage du territoire car cela redonne de la cohésion au canton. Chaque citoyen doit se sentir concerné pas les projets développés et surtout ne pas être exclu à quelque titre que ce soit : exclusion sociale, culturelle, générationnelle, physique ou géographique. Il y a également un projet de prise en charge des jeunes à la sortie du RSA, auquel les acteurs de l’économie sociale et solidaire devraient être associés. Les projets sociaux doivent être réfléchis dans leur globalité et leur transversalité afin de redonner tout son sens à l’expression : le bien vivre ensemble. »
4 – Face au vieillissement général du corps médical dans le département et le départ en retraite prochain de ces professionnels, quel projet comptez-vous porter pour lutter contre la désertification médicale ?
– Geoffroy Beneton (FN) : « Les campagnes ont du mal à attirer les médecins, encore plus quand vous avez de grandes villes comme Dijon ou Langres à proximité, qui possèdent de nombreux atouts. La construction d’une maison médicale dans le chef-lieu du canton, avec une aide à l’installation pour que de jeunes médecins se lancent dans l’aventure, est une bonne alternative dans le domaine du soin général. Ensuite, un accord avec des spécialistes installés à Dijon par exemple, pour une présence régulière afin d’assurer une bonne diversité de soins aux habitants du canton. Une navette permettant aux habitants des villages avoisinants de rejoindre la maison médicale devra être mise en place car tout le monde ne possède pas un moyen de locomotion. »
L’État depuis trop longtemps s’exonère en effet de ses responsabilités en défaveur de collectivités qui n’ont plus les moyens de suppléer ses carences. Dans un contexte où la pauvreté et les déremboursements font que nombre de nos concitoyens peinent à accéder aux soins dont ils ont besoin, la politique de santé publique relève d’un choix de société que la gauche doit soumettre au pays ».
– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.
– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Ce problème est malheureusement bien au-delà des frontières départementales. Nous payons très cher les choix des années 1980-90 dans la politique du numerus clausus qui limitait autour de 3.000 le nombre de médecins formés par an. Ce chiffre est passé à environ 7.500 mais il va falloir du temps pour retrouver la stabilité. Les cantons ruraux sont les plus affectés, bien que certains quartiers urbains aient aussi des difficultés.
Je fais partie d’un groupe d’élus à Selongey qui s’active autour de professionnels de santé depuis près de trois ans dans la recherche d’un médecin pour notre canton et je mesure la difficulté de cette tâche… je poursuivrai. Un projet de maison de santé pluridisciplinaire peut être accompagné. Ils ne doit pas résulter exclusivement de choix politiques mais doit être portés par les professionnels de santé. Notre rôle d’élu est d’en initier et faciliter la mise en place ».
– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « La désertification médicale est un handicap pour les zones rurales car cela renforce l’exode rural. Hélas, ce problème ne relève pas de la compétence du conseil général. Pour autant, on peut agir sur les aides aux étudiants par l’octroi de bourses d’études en contrepartie d’engagements à s’installer en zones rurales et l’on doit revoir les aides à l’installation des jeunes médecins, en organisant des maisons de santé regroupant tous les professionnels de santé (généralistes, infirmières, kinés, etc), qui de ce fait feraient des économies d’échelle sur les frais de fonctionnement et d’installation, ce qui pourrait les encourager à s’installer durablement et plus massivement dans nos cantons ruraux. »
5 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à cœur ?
– Geoffroy Beneton (FN) : « Un projet me tient particulièrement à cœur : il ne concerne pas seulement le canton mais l’ensemble des Côte-d’Oriens. Mon projet est de réduire drastiquement la dette du département et d’empêcher tout autre emprunt. La dette de la Côte-d’Or était en 2009 de 230 millions d’euros, une augmentation de 833% en huit ans. Cette année, nous, Côte-d’Oriens, paieront 8,8 millions d’euros d’intérêts uniquement : ce n’est plus acceptable. Un emprunt n’est pas un acte anodin, quand vous empruntez de l’argent, vous êtes plus pauvre des intérêts, alors il faut investir l’argent pour gagner plus que ce que vont coûter les intérêts. Une entité comme une région ou un département n’a pas vocation à gagner de l’argent mais de veiller au bon fonctionnement des activités qui lui sont attribuées. Cet argent doit revenir dans les poches des contribuables et non celle des banquiers. Nous ne devons plus être des cochons payeurs. »
– Anne-Claude Jbilou (A Gauche vraiment) : « Une des pires catastrophes de l’histoire humaine se déroule en ce moment au Japon. Ce drame me touche profondément. J’approuve la prise de position, la seule qui soit évidente, de Najate Haïe – présente à Selongey, la semaine dernière pour me soutenir – en faveur d’un « moratoire décrété par le Conseil de sécurité de l’Onu sur les activités nucléaires, civiles et militaires ». Je propose au conseil général comme à la mairie de Selongey et à toutes les collectivités publiques d’unir leurs moyens pour présenter le plus rapidement possible dans tout le département, une exposition qui rende hommage aux victimes de cet enchaînement funeste.
Je l’imagine sobre et puissante, faite d’images sans autres commentaires que le lieu, la date et l’heure… Victimes d’une catastrophe naturelle, doublée d’une gravissime crise nucléaire dans un pays qui a subi les bombardements nucléaires des 06 et 09 août 1945, les Japonais doivent pouvoir compter sur le soutien de l’Humanité ».
– Gérard Leguay (Forces de progrès) : Réponse non parvenue.
– Christophe Leloup (Initiatives Côte-d’Or) : « Mes échanges avec les industriels et artisans du canton m’ont confirmé une difficulté nationale : nous avons un taux de chômage trop important mais des entreprises qui ne trouvent pas la main-d’œuvre dont elles ont besoin. C’est aberrant. Nos circuits de formations conduisent trop de jeunes vers des métiers dont l’avenir est incertain et nous manquons de personnel formé et motivé dans d’autres, souvent par méconnaissance de ces métiers. Ce paradoxe doit être traité dès les premiers choix d’orientation, c’est-à-dire dès le collège. Il faut aider les enseignants pour que les échanges entre l’industrie, l’artisanat, l’entreprise en général et les collèges soient décuplés ».
– Patrick Varney (EELV-Cap 21) : « Un projet de transport, global et multimodal, à vocation sociale et environnementale. Tout d’abord, en terme de sécurité routière, il faut améliorer les axes les plus dangereux. C’est le cas de la RD 974, très empruntée – surtout par les poids lourds – et particulièrement la traversée d’Orville. Le projet de liaison 2×2 voies Is-sur-Tille/Dijon (coût vingt millions d’euros) démontre que le conseil général actuel n’a pas pris en compte cette problématique et que seul l’intérêt économique (liaison Dijon/Valduc) a été retenu.
Il s’agit aussi d’apporter une réponse alternative aux déplacements routiers individuels, en développant les transports collectifs (bus, trains, covoiturage et taxi à la demande), en améliorant la complémentarité des horaires et par une politique simplifiée et attractive de tarification. Bien que n’étant pas de la compétence du conseil général, le projet de réouverture de la desserte ferroviaire de Selongey pour les TER doit être porté en partenariat avec le conseil régional, compte tenu de la forte attente des habitants du canton. Ce projet, indispensable, est économiquement viable et répond aux exigences sociales et environnementales qui pèsent sur nous dès aujourd’hui : hausse durable des carburants et objectif de baisse des émissions de CO2 pour lutter contre le dérèglement climatique. Tout autre choix ne serait pas raisonnable ! »