Dijon l Famille sans domicile fixe : Les demandes d’urgence se multiplient

Alors que la vague de froid continue de frapper l’hexagone, à Dijon, les centres d’accueil et d’hébergement pour les plus démunis ne désengorgent pas. Si les structures d’aides telles que la Société dijonnaise d’assistance par le travail (Sdat) ou encore le foyer Sadi-Carnot sont équipées pour accueillir les personnes seules ou en couple, les demandes d’urgence des familles confrontées à la rue sont encore trop nombreuses.

Foyers en sur-effectif : pas d’exception cette année

Pourtant, les foyers d’accueil n’étaient pas plus surchargés que les hivers précédents en ces périodes de fête. Un facteur dû, selon Véronique Baillet, directrice de la Résidence Blanqui à Dijon, aux possibilités d’hébergements qui se sont multipliées à l’extérieur de la ville : « Nous rencontrons actuellement de grosses difficultés pour loger les familles. Nous devons donc nous tourner vers les hôtels. Une solution onéreuse et instable sur le long terme ». Une nouvelle donne avec laquelle il faut désormais jongler. « Cette problématique d’hébergement des familles n’existait pas il y a quelques années. C’est un phénomène assez récent, qui va malheureusement en s’amplifiant », souligne Véronique Baillet.

Lundi 27 décembre 2010, 150 personnes se sont tournées vers la Résidence Blanqui qui a, en conséquence, réussi à héberger 18 familles à l’hôtel et 28 autres dans des maisons mises à dispositions par la ville de Dijon avant leur démolition. « La plupart des associations chargées de s’occuper des sans domicile fixe fonctionnent grâce à des bénévoles. Il est plus facile pour eux de prendre en charge des personnes seules ou des couples, que des familles entières. Mais il est hors de question, du moins à Dijon, de laisser des enfants passer la nuit dehors, surtout quand il fait -10° ! », explique Véronique Baillet.

Un seul numéro d’appel d’urgence : le 115

Concernant l’accueil en journée, le foyer Sadi-Carnot reçoit actuellement près de cinquante personnes par jour ; 10 % d’entre elles sont des sans domicile fixe. « Nous recevons effectivement plus de personnes en hiver qu’en été mais pas nécessairement plus de SDF. Et la plupart d’entre eux ne restent pas ici toute la journée. Ils viennent se mettre au chaud quelques heures, le temps de boire un café ou de regarder la télé », résume Michèle, responsable de la structure (Lire notre article ici).

A noter enfin que dans un communiqué reçu mardi 28 décembre, la préfecture de Côte-d’Or annonce la désactivation du niveau 2 « Grand froid » du plan d’urgence hivernale : « Météo France annonce des températures ressenties supérieures à -10°C la nuit et positives la journée. En conséquence, le niveau 2 de vigilance « Grand Froid » du plan hiver 2010-2011, mis en place depuis le 24 décembre 2010, est désactivé en Côte-d’Or à compter de ce jour, mardi 28 décembre 2010 à 18h. Dans le cadre du niveau 1, les personnes nécessitant un abri peuvent appeler le numéro vert 115″.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.