
Avec la chaleur revient l’envie de se baigner. Avant de plonger, détour par les derniers résultats publiés de la qualité des eaux de baignades de Côte d’Or, afin d’être certain de s’éclabousser sans risques.
Après un mois de juillet très chaud, le soleil est encore bien installé sur les cartes météo et le ciel de Bourgogne. Un beau temps bienvenu, qui donne forcément envie d’aller effectuer quelques brasses dans les plans d’eau environnants. Revue d’analyses pour une baignade en toute sécurité.
Phénols, Escherichia coli et autres streptocoques fécaux… Loin de s’accorder avec bronzage, farniente, bouées ou beach volley, ces molécules, bactéries et microorganismes pathogènes ont de quoi gâcher l’après-midi au bord de l’eau. Les phénols sont reconnus comme corrosifs pour les organismes vivants. L’escherichia coli, bactérie intestinale, peut elle provoquer gastro-entérites, infections urinaires, méningites, et septicémies. Et, à métabolismes différents mêmes maux : les entérocoques intestinaux, enfin, sont eux aussi la cause de nombreuses maladies abdominales et urinaires.
Rien à déclarer au Lac Kir et à Arc-sur-Tille
Si la liste des symptômes à de quoi effrayer, et donner envie de laisser remisés parasols et autres masques de plongée, sachez toutefois que ces trouble-fêtes sont bels et bien épiés, et quantifiés dans les zones de baignades autorisées.
Dans les eaux du lac Kir, ces jours-ci : drapeau vert. D’après les derniers relevés, effectués le 6 août dernier, le barbotage est permis en toute tranquillité. Alors que la valeur limite guide, qui indique la qualité acceptable des hauts de baignade, plafonne à 100, les bactéries Escherichia coli sont, par volume de 100 ml, inférieures à 15. Loin des 350 relevées courant mai dans ce haut lieu de trempette dijonnais, alors même que la valeur limite impérative, qui fixe cette fois la frontière à ne pas dépasser, est établie à 2 000.
Du côté des streptocoques fécaux, là aussi, la norme est largement respectée. Répondant à une valeur limite guide de 100, les microorganismes peu recommandables semblent correspondre à un ratio maximal de 15 pour 100 ml, soit deux fois moins qu’au mois de mai.
Mieux : aucune trace de phénols, d’huiles minérales, ni même de changement anormal de coloration à l’horizon sur les eaux pas tout à fait azur du bassin dijonnais.
Il n’est toutefois pas assuré de distinguer, une fois plongés, ses pieds : le niveau de transparence Secchi, qui sert d’indice de clarté, est évalué à 0,9 mètres. Soit 90 centimètres de profondeur seulement avant que ne se trouble la vue de vos orteils.
Grosbois n’a pas à rougir
A Arc-sur-Tille, les résultats sont tout aussi bons avec des résultats similaires à ceux du lac Kir, et une note « A ». A signaler, une meilleure transparence de l’eau (transparence Secchi supérieure à 1).
Du côté du réservoir de Grosbois, lui aussi noté « A », le ratio maximal de 61 streptocoques fécaux / 100ml d’eau est atteint, tandis que les Escherichia coli culminent à 46 /100 ml.
Quoi qu’il en soit, ces résultats sont jugés bons, et attribuent la note maximale (A) à l’eau de ces trois points de baignades très prisés par les Côte-d’oriens