
Malgré la prochaine modernisation du stade Gaston-Gérard, Dijon a abandonné l’idée d’accueillir des matchs de l’Euro 2016 de football.
A la mi-janvier, le coût exorbitant (63 millions d’euros) du projet d’extension (32000 places) et de modernisation du stade Marcel Picot à Nancy, ayant contraint les collectivités locales et l’Etat à jeter l’éponge, François Rebsamen avait un temps envisagé que Dijon fasse acte de candidature. C’est ce qu’il avait confié au journal France Soir, allant même jusqu’à déclarer qu’il tenterait de joindre Michel Platini, président de l’UEFA, pour mettre en avant les atouts de sa ville. Mais le rêve du sénateur-maire de Dijon s’est rapidement heurté à une montagne de paramètres techniques et financiers rendant le projet inenvisageable.
Dossier classé
Joint par téléphone, Gérard Dupire, adjoint au maire chargé des sports, a tout d’abord tenu à minimiser les réelles volontés de la municipalité sur ce dossier : « Etant donné que nous passions à la troisième phase de modernisation de notre stade (22000 places) et que Nancy s’était désistée, François Rebsamen a souhaité que l’on évalue les possibilités de construire un stade susceptible de pouvoir accueillir l’Euro 2016. Mais cela n’a jamais été un réel projet. » Le dossier a rapidement été classé dans le rayon des missions impossibles. « L’opération financière nécessaire pour construire un stade de 32000 places était trop élevée » explique-t-il. Malgré les différents soutiens financiers alloués pour les projets d’agrandissement de stade, les collectivités locales ne pouvaient pas supporter le coût de l’opération.
De nombreuses contraintes techniques
Outre l’obstacle financier, les travaux nécessaires pour atteindre la capacité minimale de 30000 places exigée par l’UEFA n’étaient pas réalisables. « C’est compliqué de passer d’un projet de 22000 à 32000 places… Et il était impossible de le réaliser car nous sommes contraints de respecter une hauteur maximale de 26 mètres. On ne peut pas creuser comme ils l’ont fait à Valenciennes, et l’écart actuel des sièges à Gaston-Gérard ne correspond pas aux exigences de l’UEFA… » Pas de championnat d’Europe donc, mais plusieurs projets qui seront validés dans les prochaines semaines : « D’ici la fin du mois, plusieurs chapitres sur le stade seront abordés, explique Gérard Dupire. On passe à la phase suivante, c’est-à-dire la réalisation de la tribune Est, sa reconnaissance d’intérêt communautaire, le choix du type de pelouse… Toutes ces questions doivent être rapidement étudiées pour que l’on soit opérationnel en juin. »
Pour l’heure, dix enceintes ont été retenues pour accueillir les matchs de l’Euro 2016 en France : Lille, Lens, Paris, Saint-Denis, Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Saint-Etienne et Toulouse.