Hedy Lamarr est une actrice, productrice et inventeuse américaine, née Hedwig Eva Maria Kiesler le 9 novembre 1914 à Vienne (Autriche-Hongrie), décédée le 19 janvier 2000 à Altamonte Springs (Floride). Elle compte parmi les actrices mythiques du cinéma américain.
Elle est connue pour avoir campé le rôle principal dans Extase, Le Démon de la chair, Samson et Dalila, Camarade X, Angoisse, La Dame des tropiques, Tondelayo et a expérimenté de nombreux genres, du western à l’espionnage, du mélodrame à la comédie.
Surnommée « la plus belle femme du monde » par Louis B. Mayer, qui voulait en faire la nouvelle Garbo, alors que Rita Hayworth était « la déesse de l’amour » et avant qu’Ava Gardner ne devienne « le plus bel animal du monde » – le statut des actrices se dégradait –, Hedy Lamarr tourna pour des réalisateurs aussi prestigieux que King Vidor, Jack Conway, Victor Fleming, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille, Clarence Brown, et collabora avec Josef von Sternberg et Douglas Sirk ; elle aurait été par ailleurs la maîtresse de Frank Borzage, Billy Wilder et Otto Preminger, Charles Chaplin et Orson Welles.
Au sommet de sa gloire, entre 1938 et 1949, Hedy Lamarr fut la partenaire de James Stewart, Charles Boyer, Clark Gable, Spencer Tracy, Ray Milland, John Garfield, ainsi que leur maîtresse. Elle rencontra aussi John Kennedy, Howard Hughes, Errol Flynn et Marlon Brando entre autres, laissant une image hautaine et scandaleuse, avant de connaître la déchéance, entre chirurgie ratée et faits divers.
En plus de sa carrière cinématographique Hedy Lamarr est connue comme ayant, sous le nom de Hedy Kiesler Markey[1] et avec son ami le compositeur George Antheil, déposé le brevet d’un système de codage des transmissions appelé étalement de spectre, proposé alors pour le radio-guidage des torpilles américaines durant la Seconde Guerre mondiale, bien qu’il ne fût pas appliqué (Brevet des USA 2,292,387)[2]. La technique réapparut dans le domaine militaire dans les années 1960. De nos jours elle est par exemple utilisée par les systèmes de positionnement par satellites (GPS, GLONASS), les liaisons chiffrées militaires, les communications de la Navette Spatiale avec le sol, et plus récemment dans les liaisons sans fil Wi-Fi [3].
« La première chose qu’elle remarque, quand un de ces beaux messieurs lui est présenté, c’est sa démarche, sa manière d’être. Est-il aimable, courtois, distingué ? A-t-il un aspect frais, soigné ? Hedy a horreur des hommes qui ont l’air d’avoir oublié de se raser, comme de tous ceux qui éprouvent un malin plaisir à mettre leurs mains au plus profond de leurs poches et leurs pieds sur leur bureau. » Ciné-télé-revue
Le livre de souvenirs de Hedy Lamarr, paru en 1966, a causé des dommages à son image de déesse intouchable. En France, il a fait l’objet d’un compte rendu de Bernard Cohn dans le Positif n° 98 en octobre 1968. La star s’y attarde sur sa vie privée mouvementée. Ces mémoires figurent parmi les dix autobiographies les plus érotiques de tous les temps selon Playboy, avec La Vie sexuelle de Catherine M., Les Mémoires de Casanova et les autobiographies de Klaus Kinski et Motley Crue. Lamarr crut que la franchise du livre avait mis un point final à sa carrière et accusa ses auteurs fantômes. Le livre fut même précédé de deux introductions, une médicale et une psychiatrique, car le sexe non-marital était présenté alors comme un sérieux problème de santé. Et Lamarr en a usé sans frein.
Certes Lamarr est l’une des grandes séductrices de Hollywood, une « dévoreuse » à l’instar de Lana Turner, Joan Crawford ou Marlene Dietrich. Elle s’est illustrée notamment à travers six mariages, dont le premier est le plus fameux : Friedrich « Fritz » Mandl était un des quatre plus grands marchands d’armes du monde, ami personnel et fournisseur de Mussolini. Il a fait d’elle, dès 1933, une institution de la haute société de Vienne, recevant des dirigeants étrangers dont Hitler paraît-il. Mandl tenta, selon une légende peu probable[7], de racheter toutes les copies d’Extase pour les détruire. Par ailleurs, Hedy Lamarr aurait quitté Mandl justement parce qu’il était trop impliqué avec les nazis. Légende ou réalité ? Hedwig Mandl s’enfuit en cachette, droguant la domestique chargée de la surveiller et lui empruntant son uniforme – on se croirait dans Les Enchaînés d’Hitchcock. Or Extase aurait été interdit en Allemagne parce que Hedy était juive. Lorsqu’Adolf Hitler était chancelier, la nudité et l’orgasme ne devaient pas être tolérés dans un film, tchèque de surcroît. Le face à face entre Lamarr et le dictateur nazi ne pouvait être que pénible – s’il a eu lieu.
De ses maris suivants, il est finalement assez peu question : avec le scénariste et producteur Gene Markey (1939-1940), ex-mari de Joan Bennett, Hedy adopte James qui, en 1969, sera le principal protagoniste d’un fait divers – devenu policeman, il tue un garçon noir de 14 ans ; avec l’acteur John Loder (1943-1947), elle a deux enfants, Anthony et Denise, avec qui elle entretient des relations difficiles malgré de belles déclarations – l’actrice avait la main lourde, et Denise a raconté qu’elle pleurait en jouant avec une poupée à l’effigie de sa mère souvent absente ; il y eut ensuite l’acteur Teddy Stauffer (1951-1952), l’industriel W. Howard Lee (1953-1960) et l’avocat Lewis J. Boies (1963-1965). Son mariage le plus long, avec Lee qui épousa ensuite Gene Tierney, fut, de l’aveu de l’actrice, une page noire de sa vie…
Eva et surtout Hedy collectionnèrent les aventures. En Angleterre, elle séduisit l’irrésistible Stewart Granger encore marié avec Elspeth March. Dans Ecstasy and Me, elle raconte qu’en 1945, John Kennedy, de passage à Paris, lui téléphona pour lui proposer de sortir ; elle l’invita dans son appartement où il arriva une heure plus tard avec un sac d’oranges ; les agrumes étant à l’époque pratiquement introuvables, le présent fut très apprécié… En mars 1941, Howard Hughes l’arrose de cadeaux. Lamarr sort avec Jean-Pierre Aumont en août 1942, Mark Stevens en septembre, et ses fiançailles avec George Montgomery sont rompues en novembre, selon Hollywood Reporter.
Parmi les personnalités diverses que la star aurait fréquentées de près : le producteur légendaire de Sur les quais et Le Pont de la rivière Kwaï, Sam Spiegel, rencontré à Berlin, Johnny Carson, l’animateur non moins légendaire du Tonight Show, le grand photographe Robert Capa, le réalisateur Frank Borzage, qui la dirigea sur I Take this Woman, les acteurs David Niven, Errol Flynn, Marlon Brando, les acteurs réalisateurs Orson Welles et Charles Chaplin, Billy Wilder et Otto Preminger, deux réalisateurs viennois qu’elle fréquente en Europe avant la guerre, ses partenaires Charles Boyer, Clark Gable (l’intéressée le nie[6]), George Sanders, James Stewart, John Garfield, Robert Taylor, Robert Walker, Spencer Tracy, Ray Milland ! La bisexualité de Hedy Lamarr ne fait l’objet d’aucun développement, sauf dans le livre de Devra Z. Hill, et elle-même a écrit : « I don’t think that anyone would call me a lesbian, it’s just that I seem to be the type that other women get queer ideas about. »
Lamarr s’est beaucoup exprimée sur les hommes, souvent en formules lapidaires du genre : « En dessous de 35 ans, un homme a trop à apprendre, et je n’ai pas le temps de lui faire la leçon ».
Hedy Lamarr se maria et divorça six fois
- Fritz Mandl, industriel de l’armement autrichien (1933-1937)
- Gene Markey(1939-1940), 1 fils, James (1939)
- John Loder(1943-1947), 2 enfants, Anthony (1947), fils adoptif, et Denise (1945)
- Teddy Stauffer(1951-1952)
- W. Howard Lee(1953-1960)
- Lewis J. Boies(1963-1965)
- Elle fut aussi la compagne du compositeur George Antheil.
- 1930 : Geld auf der Straße de Georg Jacoby avec Rosa Albach-Retty : La jeune file à la table du Night Club
- 1931 : Tempête dans un verre d’eau (Die Blumenfrau von Lindenau) de Georg Jacoby avec Alfred Abel, Peter Lorre, Margo Lion : La secretaire
- 1931 : Die Koffer des Herrn O.F. de Alexis Granowsky avec Heinz Rühmann : Helene, la fille du maire
- 1932 : Man braucht kein Geld de Carl Boese : Käthe Brandt
- 1933 : Extase de Gustav Machatý : Eva Hermann
- 1938 : Casbah (Algiers) de John Cromwell : Gaby
- 1939 : La Dame des tropiques (Lady of the Tropics) de Jack Conway : Manon deVargnes Carey, aka Kira Kim
- 1940 : Cette femme est mienne (I Take This Woman) de W.S. Van Dyke : Georgi Gragore Decker
- 1940 : La Fièvre du pétrole (Boom Town) de Jack Conway : Karen Vanmeer
- 1940 : Camarade X de King Vidor : Golubka, aka Theodore Yahupitz and Lizvanetchka ‘Lizzie’
- 1941 : Viens avec moi (Come Live with Me) de Clarence Brown : Johnny Jones
- 1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld Girl) de Robert Z. Leonard : Mrs. Sandra Kolter
- 1941 : Souvenirs (H.M. Pulham, Esq.) de King Vidor avec Robert Young et Ruth Hussey : Marvin Myles Ransome
- 1942 : Tortilla Flat de Victor Fleming : Dolores Ramirez
- 1942 : Carrefours (Crossroads) de Jack Conway avec William Powell et Claire Trevor : Lucienne Talbot
- 1942 : Tondelayo (White Cargo) de Richard Thorpe : Tondelayo
- 1944 : Le Corps céleste (The Heavenly Body) d’Alexander Hall avec William Powell et James Craig : Vicky Whitley
- 1944 : Les Conspirateurs (The Conspirators) de Jean Negulesco avec Paul Henreid, Sydney Greenstreet : Irene Von Mohr
- 1944 : Angoisse (Experiment Perilous) de Jacques Tourneur : Allida Bederaux
- 1945 : La Princesse et le Groom (Her Highness and the Bellboy) de Richard Thorpe : Princesse Veronica
- 1946 : Le Démon de la chair (The Strange Woman) de Edgar G. Ulmer : Jenny Hager
- 1947 : La Femme déshonorée (Dishonored Lady) de Robert Stevenson avec Dennis O’Keefe et John Loder : Madeleine Damien
- 1948 : Vivons un peu (Let’s Live a Little) de Richard Wallace avec Robert Cummings et Anna Sten : Dr. J.O. Loring
- 1949 : Samson et Dalila (Samson and Delilah) de Cecil B. DeMille : Delilah
- 1950 : La Dame sans passeport (A Lady Without Passport) de Joseph H. Lewis : Marianne Lorress
- 1950 : Terre damnée (Copper Canyon) de John Farrow : Lisa Roselle
- 1951 : Espionne de mon cœur (My Favorite Spy) de Norman Z. McLeod avec Bob Hope et Francis L. Sullivan : Lily Dalbray
- 1954 : L’Amante di Paride de Marc Allégret et Edgar G. Ulmer avec Massimo Serato et Milly Vitale : Hedy Windsor / Helene de Troie / Impératrice Josephine / Geneviève de Brabant
- 1954 : L’Eterna femmina de Marc Allégretavec Anna Arena et Franco Coop
- 1957 : L’histoire du monde (The story of Mankind) d’Irwin Allen avec Ronald Colman, Groucho Marx, Harpo Marx (Isaac Newton), Chico Marx, Virginia Mayo (Cléopâtre), Agnes Moorehead (Reine Elizabeth 1ère), Vincent Price (le Diable), Peter Lorre (Néron), Charles Coburn (Hippocrate), Cedric Hardwicke, Cesar Romero, John Carradine, Dennis Hopper(Napoléon Bonaparte) : Jeanne d’Arc
- 1958 : Femmes devant le désir (The Female Animal) d’Harry Keller avec Jane Powell, Jan Sterling, George Nader : Vanessa Windsor














musicalement votre!!!
Thomas Jefferson