Archive | 10 mars 2011

Cantonales 2011 en Côte-d’Or : Face-à-face dans le canton de Gevrey-Chambertin

Le feuilleton des cantonales 2011 continue au coeur de la côte viticole ! Pour le dixième épisode de son tour de Côte-d’Or en prévision de cette échéance électorale, en mars 2011, dijOnscOpe porte son regard sur les terres de Gevrey-Chambertin, où les candidats en lice – Francis Fabin (Front national), Eugène Krempp (Europe écologie-Les Verts et Cap 21), Eric Michon (Front de gauche), Hubert Poullot (Initiatives Côte-d’Or) et Jean-Claude Robert (Forces de progrès) – se sont prêtés au jeu des questions-réponses…

  • Portrait-robot du canton

Le canton de Gevrey-Chambertin compte 15.176 habitants selon l’Insee. Les trente communes qui le composent son Barges, Bévy, Brochon, Broindon, Chamboeuf, Chambolle-Musigny, Chevannes, Clémencey, Collonges-lès-Bévy, Corcelles-lès-Cîteaux, Couchey, Curley, Curtil-Vergy, Détain-et-Bruant, Epernay-sous-Gevrey, L’Etang-Vergy, Fénay, Fixin, Gevrey-Chambertin, Messanges, Morey-saint-Denis, Noiron-sous-Gevrey, Quemigny-Poisot, Reulle-Vergy, Saint-Philibert, Saulon-la-Chapelle, Saulon-la-Rue, Savouges, Segrois, Semezanges, Ternant et Urcy. Il compte 5% de chômeurs contre 8,8% en Côte-d’Or et 20,1% de retraités contre 21,1% en Côte-d’Or.

  • Cinq candidats

Liste Front National : Francis Fabin, ouvrier viticole.

Liste Europe Écologie/Les Verts/CAP21 : Eugène Krempp.

– PCF 21 (Liste Front de gauche) : Eric Michon, 49 ans, archéologue.

UMP (Liste Initiatives Côte-d’Or) : Hubert Poullot, 55 ans, maire de Saint-Philibert et président de la communauté de communes du Sud dijonnais.

– Parti socialiste (Liste Forces de progrès) : Jean-Claude Robert, 63 ans, inspecteur du Trésor public, maire de Gevrey-Chambertin et président de la communauté de communes de Gevrey-Chambertin.

→ Le conseiller général actuel du canton est Jean-Claude Robert, 63 ans, inspecteur du Trésor public, maire de Gevrey-Chambertin et président de la communauté de communes de Gevrey-Chambertin. 

  • Le canton en cinq questions…

1 – La gare de triage de Gevrey-Chambertin est aujourd’hui en plein bouleversement : 120 emplois sont directement menacés par la réforme nationale du fret (Lire ici notre article). Le conseil général peut-il avoir un rôle dans la sauvegarde de cet outil qui répond aujourd’hui à 20% des besoins de tri français ?

– Francis Fabin (Front national) : « La réforme nationale du fret… Un propriétaire de péniche un jour m’a parlé de verre à recycler qui part en camion chez St-Gobain à Lyon alors qu’il n’y avait rien d’urgent et que lui cherchait ce genre de fret. Il y a, pour chaque produit, une notion de coût au kilomètre à la tonne transportée. À qui profite cette réforme ? On construit des lignes pour des trains rapides ; ça devait faire de la place pour des trains de marchandises – à faible valeur ajoutée – roulant de nuit. J’espère seulement que les élus en place ont les éléments du dossier, comme pour tous les sujets ; c’est pour ça d’ailleurs que nous voulons être élus ».

– Eugène Krempp (EELV-Cap 21) : « Le conseil général peut avoir un rôle à jouer : il serait nécessaire de mettre en place un partenariat Etat-Région-Département-SNCF pour définir la faisabilité et l’anticipation des besoins du fret ; celui-ci aura toute sa place dans les années futures compte tenu des enjeux énergétiques et notamment la vitesse de l’augmentation du coût des carburants. De réelles possibilités existent, a priori d’autres partenaires allemands seraient possible… !  Le fret ferroviaire, c’est économiquement et écologiquement souhaitable ! »

– Eric Michon (Front de gauche) : « Le triage de Gevrey est en effet vital pour l’emploi, car non seulement 120 emplois sont menacés mais cela implique également de nombreux autres emplois indirects sur le canton et dans toute la Côte d’Or. La destruction de cet outil performant aurait également des conséquences au niveau de l’environnement car l’abandon programmé de l’activité fret sur le traitement des wagons isolés lanceraient des centaines de milliers de camions supplémentaires sur les routes. Cette décision, si elle était appliquée serait un contre-sens pour l’environnement et la sécurité routière. Les élus et la population doivent faire pression sur la direction de la SNCF pour qu’elle change de stratégie. Le gouvernement tient des propos sur l’environnement dans les instances internationales et fait le contraire dans notre pays ».

– Hubert Poullot (Initaitives Côte-d’Or) : « En octobre 2010, le conseil général a demandé à la direction de la SNCF de maintenir une activité fret sur le triage de Gevrey pour des raisons évidentes sur l’emploi et l’environnement. Aujourd’hui, malheureusement, avec la crise économique et la baisse d’activité en général, une réorganisation est nécessaire. Mais nous devons conserver l’activité du triage de Gevrey pour des raisons essentielles de services car si demain, nous voulons diminuer le nombre de transports par route, il faudra faire face à ce nouveau trafic par rail. Je fais partie des personnes qui demandent  à l’Etat d’imposer aux industriels que tous les transports de marchandises de gros volumes, non urgents et sur longue distance comme les engrais, l’eau minérale, l’automobile, le soient impérativement par rail. Je soutiens les agents de la SNCF pour le maintien de cette activité qui est plus que nécessaire sur l’ensemble du territoire départemental voire national ».

– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « L’assemblée départementale s’est prononcée à mon initiative à la session de novembre et le voeu a été adopté à l’unanimité des conseillers généraux pour dénoncer le plan fret national et demander qu’il n’y ait aucune suppression de poste. L’action du Département passe plus par les autres infrastructures de transports et notamment la route. Si la suppression du fret a pour conséquence de mettre des dizaines, voire des centaines, de camions de plus sur les routes, celles-ci seront plus rapidement abimées… Nous avons donc un intérêt très concret à ne pas abandonner le fret et soutenir son développement. Maintenant je regrette que le président du conseil général ne se soit pas beaucoup mobilisé sur ce sujet, comme sur d’autres d’ailleurs ».

2 – L’État a imposé une baisse de rendements aux vignerons des Hautes-Côtes. Aujourd’hui, les producteurs bourguignons de crémant ont besoin d’importants volumes de raisin provenant de cette zone. Pourtant, l’offre ne peut plus répondre totalement à la demande… Que peut faire le conseil général pour améliorer la situation ? Quelles actions mèneriez-vous pour redynamiser cette zone économique ?

– Francis Fabin (Front national) : « S’il y a une demande en raisins pour faire du crémant, c’est à la corporation des producteurs de s’organiser et de s’entendre avec leurs fournisseurs et négociants. Le département a assez des 180 millions d’euros (soit 180.000 Smic) plus les frais financiers. S’ils veulent aider, il y a les murettes et les murgers à rationaliser ». 

– Eugène Krempp (EELV-Cap 21) :  « Je ne crois pas à l’efficacité d’une économie orchestrée par des décisions centralisées ; une économie efficace, c’est le résultat d’un partenariat à l’intérieur des filières de production et aval dans l’éthique de l’intérêt général. »

– Eric Michon (Front de gauche) : « En Côte-d’Or, nous assistons à un « recentrage » des grandes entreprises viticoles qui vont jusqu’à investir en Amérique ou en Afrique du Sud, alimentant ainsi leur propre concurrence au détriment des petits producteurs qui sont menacés. Il faut aider l’agriculture à se diversifier et promouvoir l’agriculture de qualité, notamment biologique ou raisonnée, et les circuits courts de distribution. 

La filière viticole n’est pas la seule qui doit être protégée. Il y a aussi toutes les autres filières de l’agriculture et la filière bois qui doit retenir notre attention, là aussi dans un souci de raccourcir les circuits de distribution. Les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur production et de leur travail. L’exemple de crèches scolaires approvisionnées en produits locaux doit être développé ».

– Hubert Poullot (Initaitives Côte-d’Or) : « Cette modification des règles liées au rendement viticole provient des professionnels viticoles des autres régions de France. Aujourd’hui, ces limites de rendement sont liées en fonction du type de cépage. Si certaines exploitations se trouvent en difficulté, le conseil général devra venir en aide pour la mise en place de nouvelles plantations ».

– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « La diminution des rendements mise en place par les pouvoirs publics et la profession est un gage de qualité. Je ne pense pas qu’il faille revenir là-dessus. Il existe encore d’importantes surfaces non-plantées. Encore faudrait-il que le prix d’achat des raisins soit suffisamment rémunérateur et attractif. Enfin je pense qu’il faut absolument protéger l’appellation « bourgogne », notamment l’appellation « bourgogne blanc » et refuser que celle-ci soit délocalisée dans le Beaujolais ».

3 – Le conseil général ne s’est toujours pas engagé publiquement au sujet du classement des climats de la côte viticole au patrimoine mondial de l’Unesco : quelle est votre position à ce sujet ? Quelles seraient les retombées de cette initiative pour le canton et le département ?

– Francis Fabin (Front national) : « Avant de classer des climats – ce dont se fichent les actionnaires de la Romanée Conti – il y a tout un aspect purement visuel des choses à arranger, pour faire plaisir aux touristes. »

– Eugène Krempp (EELV-Cap 21) : « Pour le canton de Gevrey-Chambertin et pour tout le territoire viticole, un classement de la côte viticole au patrimoine mondial de l’Unesco est tout bénéficie aussi bien pour l’attrait touristique, qui pourrait d’ailleurs être mieux adapté aux attentes des touristes du XXIème siècle, que pour l’optimisation du marché de nos vins. »

– Eric Michon (Front de gauche) : « Je ne suis pas certain que le classement de la côte viticole au patrimoine mondial de l’Unesco soit une priorité. Cela n’empêchera pas les vignobles de la Côte-d’Or d’être menacés par la concurrence exacerbée à laquelle se livre l’industrie viticole mondialisée, au détriment, encore une fois, des petits producteurs qui ne pourront pas lutter ».

– Hubert Poullot (Initaitives Côte-d’Or) : « Avec un canton viticole comme celui de Gevrey, je soutien d’une part l’activité viticole qui fait notre renommée et bien sûr la reconnaissance des climats de Bourgogne par l’Unesco. Cela sera une occasion de promouvoir  la diversité de nos terroirs, de développer une économie touristique et de protéger ce patrimoine connu dans le monde entier. J’encouragerai le conseil général de la Côte-d’Or à soutenir cet objectif qui aura une retombée sur l’ensemble du département ».

– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Si, le conseil général s’est prononcé. Il finance même l’association qui porte le projet. Et pour notre part, nous avions regretté que la majorité UMP-NC désigne un conseiller municipal dijonnais d’opposition pour représenter le département au lieu de désigner un élu du terrain, en l’occurrence celui de Nuits-Saint-Georges ».

4 – La dette de la Côte-d’Or s’élevait en 2010 à 229,9 millions d’euros selon un dossier du magazine Capital (Lire ici l’article). Elle risque d’augmenter encore en 2011. Comme conseiller général, donneriez-vous la primeure à la multiplication des projets ou à la réduction des investissements pour assainir les finances du conseil général ?

Francis Fabin (Front national) : « La dette : un peu moins de social. Si chaque famille était autonome financièrement, à commencer par les célibataires, ça ferait beaucoup d’argent pour des investissements permettant l’entretien de l’outil de production ou industriel ou artisanal ».

Eugène Krempp (EELV-Cap 21) : « Il est évident que l’endettement du département est trop élevé ; certes l’Etat n’assume pas les compensations financières conformément à ses engagements mais le département s’est engagé dans des dépasses d’investissement que je qualifie de prestige par exemple : l’agrandissement de l’aéroport de Dijon-Longvic  et le financement, sous forme de subventions annuelles, des déficits de fonctionnement déjà prévus, les dépenses de communication qui sont en très fortes hausses au détriment des différentes actions sociales en baisse. »

– Eric Michon (Front de gauche) : « La vérité est que sur ce point, l’Etat doit de l’argent aux Départements. Des espaces entiers de notre département se désertifient avec la fermeture des bureaux de poste, des classes scolaires. Les collectivités territoriales n’ont même plus les moyens de dégager complètement les routes en hiver alors que cette mission lui a été transférée sans contreparties financières. Les élus du Front de gauche mettront tout en œuvre pour récupérer ces moyens afin de doter prioritairement l’éducation, la santé, la préservation de l’environnement, la culture pour tous et de vraies mesures sociales ! ».

– Hubert Poullot (Initaitives Côte-d’Or) : « Aujourd’hui, dans une période difficile au niveau économique, il est indispensable d’engager une réforme sur les économies de cette énorme structure départementale. Je proposerai de former une commission spécifique sur la chasse aux dépenses superflues – information mensuelle ou frais de réception. Il faut également, dans le même temps, repousser des investissements qui ne sont pas urgents et investir sur des priorités telles que les structures d’accueil, la remise en état de certains secteurs routier… Il faut agir également avec les transferts de l’Etat, qui doit tenir ces engagements ».

– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « Le département s’est effectivement beaucoup et beaucoup trop rapidement endetté. Fin 2011, l’endettement total sera de 346,8 millions d’euros (268 millions en 2010), soit une hausse de + 193 % depuis 2007. Au point de menacer aujourd’hui ses marges de manoeuvre. En cas d’alternance, nous lancerons un audit des finances pour vérifier l’intérêt départemental des engagements pris et des aides versées par le Département. Je ne peux pas prévoir ses conclusions aujourd’hui. Dans le même temps, nous engagerons les démarches appropriées, y compris judiciaires, pour obtenir de l’Etat des compensations financières plus justes pour obtenir le respect du principe constitutionnel de la libre-administration des collectivités locales. Il ne suffit pas de réduire des dépenses, il faut aussi chercher les recettes qui manquent ». 

5 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à cœur ?

Francis Fabin (Front national) : « La Côte-d’Or s’honorerait de posséder une entreprise fabriquant des barrières pour bâtiments d’élevage, s’ouvrant en cas d’incendie. Les assurances agricoles (auxquelles participent les citadins) baisseraient. Les pompiers auraient moins de travail. Et les éleveurs/sélectionneurs pourraient dormir tranquille ; cela donnerait du travail pour le métallier ».

Eugène Krempp (EELV-Cap 21) : « Dans le département (à l’exception de Dijon), les élus n’ont pas pris les dispositions pour mettre en place des aliments bio dans la restauration scolaire (primaire et secondaire). Il faut une volonté politique pour généraliser la distribution de produits bio,  en commençant par le pain bio dès la rentrée 2011 et dès à présent, prendre les dispositions nécessaires pour organiser l’approvisionnement en légumes bio pour la rentrée scolaire 2012. A mon sens, la seconde priorité pour le conseil général serait d’inviter tous les acteurs à reconquérir la qualité des eaux superficielles et souterraines. »

– Eric Michon (Front de gauche) : « Comme il est dit plus haut, il faudra faire pression sur les directions des grands services publics (éducation nationale, la Poste…) pour leur redéploiement dans les zones rurales. Dans notre conception de la politique nous souhaitons associer la population locale à cette lutte. Un autre projet me tient à cœur : j’ai en tête d’associer les bibliothèques municipales existantes à un projet de bibliobus pour notre canton ».

– Hubert Poullot (Initaitives Côte-d’Or) : « Aujourd’hui, dans le cadre des compétences du conseil général, le projet qui me tient à cœur est la reconstruction du collège de notre canton ainsi que la mise en place des commerces de proximité pour les villages éloignés du chef-lieu de canton ».

– Jean-Claude Robert (Forces de progrès) : « La réfection du collège La Champagne à Brochon est à l’étude depuis plusieurs années. Le permis de construire est déposé. Il est temps de passer aux travaux pour un collège confortable, sécurisé et moderne. L’éducation est par ailleurs notre première priorité dans ces cantonales. La majorité a fait le choix de réduire de neuf à un million les crédits d’investissement pour les collèges du département en 2010. Tout un symbole… ».

PETITE HISTOIRE……..

Maurice revient de chez le médecin et apprend à sa femme
 qu’il ne lui reste que 24 heures à vivre.

 Découragé par cette nouvelle, Maurice demande à sa femme la
 permission de lui faire l’amour. Évidemment, elle accepte.Huit heures plus tard, Maurice regarde sa montre et réalise qu’il ne reste que 16 heures.

 Il se tourne vers sa femme et lui dit:  » Chérie, il ne reste que 16 heures, pouvons nous le refaire encore? »
 Et de nouveau, elle répond ouiEt plus tard, au moment d’aller au lit, Maurice remarque que le délai n’est plus que de 8 heures. Il touche l’épaule de sa femme et demande: « Chérie, une dernière fois avant mon départ? »

« Absolument mon chéri » dit-elle!, puis ils refont l’amour pour la troisième fois.
 L’épouse s’endort après ce troisième épisode.

 Maurice par contre ne peut dormir. Il se tourne et se retourne jusqu’à ce qu’il ne lui reste que 4 heures.
 Il tapote l’épaule de sa femme et lui dit: Chérie, il ne reste que 4 heures, penses-tu qu’on pourr… »
 Cette fois, son épouse s’assoit, le regarde et lui dit: « Maurice, tu exagères, moi j’me lève demain matin, pas toi! »

Gendarmerie de Bourgogne : Mesdames, à vous l’honneur !

Si la gente féminine est représentée au sein de la gendarmerie nationale depuis 1984, elle a été mise à l’honneur pour la première fois en Bourgogne mardi 08 mars 2011, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. A noter qu’autrefois limité à 5% des effectifs, le nombre de femmes n’est plus aujourd’hui restreint par un quota. D’ailleurs, elles occupent désormais tous les types de postes et de fonctions jadis réservés à leurs collègues masculins. Pour l’occasion, dijOnscOpe a donc réalisé dix-sept portraits de femmes gendarmes*…

* Manquaient à l’appel, du fait de leur présence sur le terrain : le Maréchal des Logis (MDL) Stéphanie Lecuyer, plongeuse, le MDL Emilie Molin, armurière et le MDL Julie Poitel, technicienne en investigation criminelle à la cellule d’identification criminelle du groupement de la Nièvre.

Dijon : Une soirée concert-soupe au profit des Restos du coeur jeudi 10 mars

Dans un communiqué reçu lundi 21 février 2011, des étudiants de la « Brigade d’action culturelle » du master II Métiers de l’art de la culture et du patrimoine de l’université de Bourgogne informent de leur projet socio-culturel au profit des Restaurants du coeur de Côte-d’Or.

Pour en savoir plus, lire le dossier de presse ci-dessous et ci-joint. 

« Swing, Soup & Spoon : Une soirée musicale et solidaire autour d’une soupe 

La soirée aura lieu le jeudi 10 mars 2011 à l’Atheneum, sur le campus universitaire de Dijon, à 20h30. Elle s’articulera autour de trois moments forts : 

> L’EXPOSITION « Au coeur des Restos » de Pauline Tylinski 

Pauline Tylinski est étudiante en journalisme à l’IUP Idéri et a travaillé pour le journal «Le Progrès». L’exposition « Au coeur des Restos » allie l’information à l’art. S’attachant à des détails, la photographe nous dévoile l’intimité des Restos, tout en dissimulant l’identité des bénéficiaires. Le but est de nous faire découvrir de façon artistique l’échange entre les bénévoles et les personnes accueillies dans les centres de distribution. L’exposition est itinérante : 
– La Maison de l’Etudiant : du 16 au 25 février 
– L’Atheneum : 10 mars 
– La Maison des associations : du 11 au 16 avril 
– Restaurant d’Ikea (en lien avec les Toits du cœur) : courant du mois de juin

> LE CONCERT qui réunira trois groupes :

  • Istebna – Jazz manouche

Ce groupe dijonnais, issu d’une formation de jazz à cordes, s’inspire du swing traditionnel des années 30-50 et des pionniers du jazz manouche tels que Django Reinhardt et Stephane Grappelli. Depuis trois ans, ils reprennent  sur la scène locale les standards de ce genre dans un esprit festif. Leurs mélodies sont marquées par les rythmes de la contrebasse et de la guitare. 

Franck Menegazzi – Contrebasse ; Antoine Carlier – Violon / alto ; Mathias Carlier – Guitare ; Thomas Revenu – Guitare 

  • L’effet kartell – Soul, jazz, funk

Toujours guidé par l’exigence de la création, ce groupe made in Dijon cherche aux frontières de différents styles de musiques amplifiées, à faire ressortir le texte tout en gardant à l’esprit le free du jazz, la rage d’un certain rock et la revendication drastique de certains titres funk ou même métal. 

Samy DEFOSSE – Chant ; Vivien GRAILLOT – Basse ; Pierre Etienne LAVELATTE – Guitare ; Anthony FREITAS – Batterie 

  • Spakr – Musique yiddish tzigane

Après trois albums, ce gang de Besançon d’inspiration yiddish tzigane ne cesse de s’aguerrir avec de nouvelles compositions. Depuis quinze ans, le répertoire s’est étoffé de symboles imaginaires pour atteindre une identité originale. Le groupe raconte inlassablement ses histoires dans une dizaine de langues différentes, trimbalant son décor de brocante géante. Spakr est aussi l’un des instruments de musique joué par le groupe et fabriqué à partir d’une boite de Mont d’Or par Hervé Prudent. 

Hervé PRUDENT – Contrebasse, saz, cello, chœurs ; Jacques MARQUES – Saxophone soprano, violon, chœurs ; Hélène HENRIOUD – Violon, chant ; Odile CHOSSON – Accordéon, chœurs ; Stéphane DEPIERRE – Percussions ; Jo MACERA – Guitare, spakr, chant 

> UNE SOUPE chaude offerte au public : Symbole populaire de partage et de convivialité, la soupe est le plat parfait pour incarner l’esprit de cet événement. « Si tu veux une Soupe, ramène ta Cuillère », pour une soirée où chacun participe. 

infOs pratiques 

Entrée : 10€ / 5€50 carte culture 
Infos : 06-81-08-88-78 
Pré-vente : Harmonia Mundi, 22 Rue Piron, 21000 Dijon. 

> Les bénéfices de la soirée seront reversés aux Restos du Coeur de Côte d’Or.

Projet culturel au profit des restaurants du cœur de Côte-d’Or 

Depuis 1985, Les Restos du Coeur sont devenus l’une des associations caritatives de référence en France. Oeuvrant pour la cause des plus démunis, l’association de Côte d’Or souhaite diversifier son offre en faveur des personnes accueillies et sa recherche de fonds. C’est alors qu’en octobre 2010, se forme la brigade d’action culturelle des Restos du Coeur constituée d’étudiantes du Master 2 Métiers de l’art, de la culture et du patrimoine, en quête d’un nouveau souffle artistique et culturel pour l’association. Ce projet favorise la démocratisation culturelle. Il est un moyen d’allier la culture à des valeurs sociales et solidaires. Il s’articule autour de deux objectifs majeurs : sensibiliser et fédérer le grand public à cette cause et rendre les centres de distributions plus chaleureux. Pour cette première année, nous avons choisi de nous concentrer sur un centre de distribution important en Côte d’Or : celui de Dijon Nord. 

Des étudiants des Beaux-Arts redécoreront le lieu par le biais notamment d’une exposition permanente de leurs oeuvres. Comme le dit l’adage, »la musique adoucit les moeurs ».  C’est pourquoi, pendant la distribution alimentaire, des « mini concerts » seront proposés pour apporter de la convivialité et faciliter l’échange entre les personnes accueillies, les bénévoles et les artistes. Afin d’aboutir à notre objectif de sensibilisation et d’apport de fonds, deux manifestations seront à l’honneur : un concert festif « Swing, Soup & Spoon » le 10 mars à l’Atheneum et une exposition itinérante intitulée « Au coeur des Restos ». La totalité des bénéfices du concert sera reversée à l’association. 

Tous les artistes impliqués dans ce projet prouvent leur engagement par une participation bénévole qui nous rappelle que de l’art peut naître l’essence d’un lien social. »

Aéroport Dijon-Bourgogne : Dijon à 1h40 de Nantes à partir du 16 mai 2011

Dans un communiqué reçu mercredi 09 mars 2011, la compagnie aérienne Eastern Airways informe qu’elle « se renforce à Dijon en proposant une troisième liaison régionale » : « Après avoir lancé ses vols bi-quotidiens Dijon-Bordeaux et Dijon-Toulouse en septembre 2010, Eastern Airways proposera un nouveau vol quotidien Dijon-Nantes à partir du 16 mai 2011 ».

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous. 

« Le transporteur régional britannique basé à Dijon assurera ce nouveau service avec un avion Jetstream 41 de 29 places, opérant un vol quotidien, sauf le samedi. Du 09 au 27 mars, les billets seront disponibles au prix unique de 95€ l’aller simple, taxes incluses, quel que soit le jour de départ. Les places peuvent être réservées sur http://www.easternairways.fr ou en agences de voyages.

Du lundi au jeudi, les vols partiront de Dijon à 11h30, arrivant à Nantes Atlantique à 13h10. Au retour, le service partira de Nantes Atlantique à 14h00 et atterrira à Dijon à 15h40.

Les vols du vendredi décolleront de Dijon à 11h00 pour atterrir à 12h40 de Nantes Atlantique, avec un retour prévu à 13h20 depuis Nantes Atlantique et une arrivée à Dijon à 15h00.

Le dimanche, le vol quittera Dijon à 13h10, pour arriver à Nantes Atlantique à 14h50 avec un retour depuis Nantes Atlantique à 15h20 pour arriver à Dijon à 17h.

La création de cette nouvelle ligne suit le succès des premiers vols français de Dijon vers Bordeaux et Toulouse, qui ont transporté plus de 10 000 passagers en six mois. « Nous sommes spécialisés dans les services réguliers intérieurs au Royaume-Uni depuis plus de 12 ans », affirme Chris Holliday, Directeur des opérations d’Eastern Airways. « Nous avons toujours dit que la phase suivante du développement de notre hub de Dijon est d’offrir une nouvelle destination régionale. Le nouveau service vers Nantes prouve notre engagement à développer l’offre aérienne de Dijon et va compléter notre maillage régional. Notre service express vient soutenir l’important potentiel de trafic affaires entre les deux capitales régionales. Et nous offrons aussi une alternative très pratique pour les voyageurs de loisirs, les familles et les touristes internationaux ».

« L’ouverture de cette ligne Nantes – Dijon s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de développement permettant de renforcer notre maillage aérien au sein de l’Hexagone », se réjouit François Marie, Directeur de l’Aéroport Nantes Atlantique. « Cette nouvelle destination devient la 50ème au sein de notre réseau de lignes régulières et devrait faciliter les échanges économiques et touristiques entre nos deux régions, avec la culture du vignoble comme fil conducteur. »

Eastern Airways a établi son hub français à l’aéroport de Dijon Bourgogne en septembre 2010, offrant à l’aéroport régional son premier vol régulier depuis plus de sept ans. « Le réseau de vols domestiques que créé Eastern Airways au départ de Dijon insuffle une dynamique économique plus forte dans toute la région Bourgogne, et permet de développer les échanges et l’accessibilité entre notre région et le reste de la France », explique Daniel Lefebvre, directeur de l’aéroport de Dijon Bourgogne.

L’économie nantaise et de la région Loire-Atlantique se concentre autour des services (banques, assurances, informatique, immobilier…), de l’agro-alimentaire et du tourisme, ainsi que d’un tissu industriel très diversifié. La ville de Dijon est la capitale de la région Bourgogne et ses industries incluent notamment l’automobile, l’électronique, la mécanique et la pharmacie. La région est célèbre pour sa production viticole, parmi la plus réputée au monde.

  • A propos d’Eastern Airways 

Créée en 1997, Eastern Airways a initialement construit un réseau de vols réguliers autour de l’industrie offshore de la mer du Nord, avec des vols vers la côte est d’Angleterre jusqu’à Aberdeen. La compagnie aérienne exploite maintenant plus de vols au départ d’Aberdeen que tout autre transporteur, et possède d’autres bases-clés à Newcastle et Southampton. Les services intérieurs à travers le pays comprennent également Newcastle-Cardiff, Liverpool-Aberdeen et Southampton-Leeds Bradford. La compagnie aérienne offre aussi des services norvégiens, vers Stavanger et Bergen, en Norvège, au départ de Newcastle et Aberdeen. La compagnie est le second transporteur régional en Grande-Bretagne, avec une flotte de 30 appareils opérant depuis 21 aéroports au Royaume-Uni, en Irlande, en Norvège et en France.

Eastern Airways exploite plus de 800 vols par semaine, depuis Aberdeen, Bergen (Norvège), Birmingham, Bordeaux, Bristol, Cardiff, Donegal, Dijon, Durham Tees Valley, East Midlands, Humberside, Leeds Bradford, Liverpool, Newcastle, Norwich, Scatsta, Southampton, Stavanger (Norvège), Stornoway, Toulouse, et Wick.

Eastern Airways a été élue compagnie aérienne régionale n° 1 en Europe en 2006/2007, le jeudi 28 septembre 2006, devant 65 autres compagnies aériennes, au cours d’une cérémonie de remise des prix à Barcelone. La compagnie aérienne a gagné le prix de la compagnie aérienne en or de l’année, décerné par l’European Regions Airlines Associations (ERA). Des prix d’argent ont aussi été attribués à la compagnie aérienne en 2003/2004 et 2004/2005.

La flotte d’avions comprend des Saab 2000 de 50 places, des Embraer 135 de 37 places et des Jetstream 41 de 29 places de British Aerospace. En plus de ses services réguliers, Eastern Airways offre un service charter sur commande au Royaume-Uni et sur le continent pour les clients privés et ceux d’entreprise.

Pour tous renseignements complémentaires sur les opérations d’Eastern Airways au Royaume-Uni, visitez le site http://www.easternairways.com »

Cantonales 2011 en Côte-d’Or : Face-à-face dans le canton de Montbard

Après les cantons d’Aignay-le-Duc et Montigny-sur-Aube, la route des cantonales 2011 continue au Nord du département ! Pour le quatorzième débat d’idées en prévision des élections de mars 2011, dijOnscOpe porte son regard sur le canton de Montbard, où les candidats en lice – Bruno Diano (Parti de gauche), Robert Fourgeux (Front de gauche), Robert Grimpret (Forces de progrès), Fabienne Lepy (sans étiquette), Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) et Josette Romualdo (Front national) – se sont prêtés au jeu des questions-réponses…

  • Portrait-robot du canton

Le canton de Montbard compte 10.970 habitants pour une superficie de 353,83 km² selon l’Insee. Les vingt-huit communes qui le composent sont Arrans, Asnières-en-Montagne, Athie, Benoisey, Buffon, Champ-d’Oiseau, Courcelles-lès-Montbard, Crépand, Eringes, Fain-lès-Montbard, Fain-lès-Moutier, Fresnes, Lucenay-le-Duc, Marmagne, Montbard, Montigny-Montfort, Moutiers-Saint-Jean, Nogent-lès-Montbard, Quincerot, Quincy-le-Vicomte, Rougemont, Saint-Germain-lès-Senailly, Saint-Rémy, Seigny, Senailly, Touillon, Villaines-lès-Prévôtes et Viserny. Il compte 11,8% de chômeurs contre 8,8% en Côte-d’Or et 26,7% de retraités contre 21,1% en Côte-d’Or.

  • Six candidats

Parti de gauche : Bruno Diano, 58 ans, directeur en retraite du centre d’expertise de la Poste à Dijon et maire de Crépand.

– PCF 21 (Liste Front de gauche) : Robert Fourgeux, 64 ans, directeur d’école publique en retraite.

– Parti socialiste (Liste Forces de progrès: Robert Grimpret, maire de Moutiers-saint-Jean. Réponses non parvenues.

– Sans étiquette : Fabienne Lepy, 51 ans, exploitante agricole, maire d’Eringes. Réponses non parvenues.

– UMP-NC (Liste Initiatives Côte-d’Or) : Laurence Porte, 40 ans, enseignante en histoire-géographie et conseillère municipale de Montbard.

– Liste Front national : Josette Romualdo. La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

→ Le conseiller général actuel du canton est Robert Grimpret, maire de Moutiers-saint-Jean.

  • Le canton en cinq questions…

1 – Lors de sa venue à Montbard mercredi 02 mars 2011 (Lire ici notre article), Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, s’est vue décrire l’offre de services publics dans le canton : celle-ci est en baisse. Quelles seraient vos priorités pour garantir à la population une offre minimum dans ce domaine ?

– Bruno Diano (Parti de gauche) : « La première priorité pour les services publics sur le canton de Montbard est la mise en place de la maison de la Santé. A cela, il faut ajouter la pérennisation et le renforcement du lycée professionnel avec des formations qui répondent aux besoins industriels du bassin d’emploi, même si c’est davantage le rôle du conseil régional. Il est important aussi de développer des emplois d’assistantes maternelles et des haltes-garderies sur tout le canton pour maintenir nos écoles en milieu rural ».

– Robert Fourgeux (Front de gauche) : « Tout d’abord, de notre point de vue, les services publics sont affaire d’Etat. Tous les citoyens doivent pouvoir prétendre aux mêmes droits en la matière. Je continuerai donc d’être dans les luttes pour le maintien des services publics, voire leur développement.

Mais « aide-toi, le ciel t’aidera » dit-on ! Dans cet esprit, je pense que nous ne devons pas attendre tout d’en haut et qu’il convient que les collectivités locales affirment aussi leur volonté, s’engagent pleinement pour faire vivre les services publics qui sont dans leurs champs de compétence avec le soutien du conseil régional et en lien avec la sous-préfecture. Cela suppose donc de prendre toutes les mesures susceptibles de contribuer au développement économique de nos territoires pour garder nos populations, voire contribuer à les augmenter.

Et nous avons aussi nos propres propositions de création de services publics de proximité – gestion publique de l’eau, des transports scolaires ou de la restauration scolaire, aide à domicile… ».

– Robert Grimpret (Forces de progrès) : Réponses non parvenues.

– Fabienne Lepy (Sans étiquette) : Réponses non parvenues.

– Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : « La majorité départementale, à laquelle j’appartiens, a beaucoup travaillé pour offrir à la population du canton des services de qualité. Je pense par exemple à la création du tribunal d’instance défendue par François Sauvadet.

Elle maintiendra un ticket à 1,50 euro sur les lignes de transport collectif (+ de 10% de fréquentation sur la ligne  Montbard-Liernais). Le service  pour lequel je me bats, c’est le maintien des horaires des TGV pour attirer les entreprises et les résidents. La relation directe que nous avons avec Lille, ville européenne, sans passer par Paris, est une chance et madame Aubry a elle-même constaté, je crois, qu’il n’y avait pas suffisamment d’horaires.

Qu’ont fait Mme Silvestre et Monsieur Grimpret pendant toutes ces années ? Où étaient-ils lorsqu’il fallait défendre les emplois de la Métal Valley ? Quelles solutions ont-ils proposé à part victimiser le canton ? Je reconnais bien là l’impasse et l’absence de réalité de mes adversaires qui doivent se rendre à l’évidence : la politique sociale ne peut se faire que s’il y a des emplois. Défendre le maintien de services publics nécessite une vision globale impliquant un lien permanent avec les entreprises qui font l’emploi ».

– Josette Romualdo (Front national) : La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

2 – L’industrie est le moteur économique du canton avec la “Metal’Valley”. Ce pôle économique est d’ailleurs appelé à s’étendre. Quelles seraient vos pistes pour renforcer et/ou diversifier l’offre d’emploi existante ? Comment, malgré tout ces efforts, attirer les travailleurs dans l’industrie ?

– Bruno Diano (Parti de gauche) : « Les 2 axes de développement de l’emploi local sont l’agriculture avec la création de circuits courts de distribution comme les Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et la production des produits de qualité bio par exemple et en encourageant la restauration collective : Hôpital, écoles à consommer de tels produits. L’autre piste est le développement d’activités touristiques avec gîtes d’accueil et tables d’hôtes et en valorisant la véloroute.

S’agissant de l’industrie, il est important d’inciter le groupe Vallourec à diversifier sa production : il est illogique malgré un appel fait depuis 15 ans que ce groupe ait laissé la  production de mâts d’éoliennes par exemple au Creusot et à Longvic ! C’est aujourd’hui qu’on doit se préparer à l’après nucléaire ».

– Robert Fourgeux (Front de gauche) : « Il est important, avant tout, de conforter l’existant. Les collectivités locales ne peuvent pas tout mais elles peuvent répondre, en concertation avec les collectivités locales voisines, aux demandes de logement pour l’installation des nouveaux salariés amenés à travailler sur le site, de transport en commun, d’infrastructures manquantes dans le domaine de la culture ou des loisirs.

Il est tout aussi important de contribuer au développement de petites entreprises existantes ou à l’installation de nouvelles. Des fonds publics peuvent être débloqués, mais avec un contrôle comme cela vient d’être institué au Conseil Régional, la responsabilité incombant d’ailleurs à un conseiller régional communiste.

Mais on ne saurait ignorer la question des salaires. Le travail doit être convenablement rémunéré et c’est possible : pour le groupe Vallourec, 518 millions de résultat net en 2009, 302 millions pour le 1er trimestre 2010 et le salaire annuel du président du directoire est de 2.187.609 euros par an sans parler des dividendes versés aux actionnaires. Il importe enfin d’être très attentif aux offres de formation. Cela suppose aussi que le conseiller général soit disponible sur le terrain pour être à l’écoute des demandes, en lien avec la population mais aussi les syndicats, le milieu associatif, les organismes compétents – antenne de la CCI, Pôle emploi, Mission locale… J’y suis prêt ».

– Robert Grimpret (Forces de progrès) : Réponses non parvenues.

– Fabienne Lepy (Sans étiquette) : Réponses non parvenues.

– Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : « C’est une formidable opportunité pour notre canton et une des forces motrices de la Côte-d’Or. A l’initiative de l’Etat et grâce au travail de Pôle emploi, de nouvelles offres d’emploi ont été proposées. Le contrat Boost’avenir, soutenu par le président Sauvadet, témoigne du dynamisme de l’emploi dans le bassin Montbardois. 

Pour attirer et maintenir des salariés dans notre canton, il faut également créer les conditions du développement. Je pense à la réalisation d’équipements structurants de proximité. Je regrette que ni le conseiller général sortant, ni la mairie de Montbard, ni la communauté de communes n’aient encore pris à bras le corps le dispositif d’un contrat Ambitions Côte-d’Or pour donner de la cohérence aux actions à développer ».

– Josette Romualdo (Front national) : La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

3 – D’après la SNCF, le conseil général n’était pas représenté à la dernière réunion de concertation au sujet des horaires TGV en gare de Montbard. Pourtant, la réduction d’arrêts de trains dans la ville pourrait nuire à l’économie et l’attractivité du territoire du canton… Depuis le 15 janvier 2011, François Sauvadet a recueilli 2.800 signatures contre le projet : quelle est votre position ?

– Bruno Diano (Parti de gauche) : « S’agissant de la SNCF, je n’ai pas attendu M.Sauvadet pour me préoccuper de ce dossier pour lequel je suis intervenu dès 1990 avec son prédécesseur et M. Rebourg pour le maintien de la ligne TGV passant par Montbard. S’agissant des horaires, pour le TGV, c’est en restant tous unis que nous obtiendrons le maintien ou le développement d’une offre répondant aux besoins du bassin de vie. De même pour les TER, la concertation avec le conseil régional et la SNCF doit se faire de manière anticipée par rapport aux réservations de fuseaux horaires. Cela implique que la municipalité, le conseiller général  et la communauté de communes oeuvrent la main dans la main au delà des clivages politiques : l’union fait la force ».

– Robert Fourgeux (Front de gauche) : « S’agissant de la pétition initiée par M. Sauvadet, je ne suis évidemment pas contre sur le fond. Mais, bien qu’il s’en défende, on ne peut en permanence agir de manière électoraliste. Le député de la quatrième circonscription devrait réfléchir avant de voter et savoir que les positions qu’il défend à Paris visant au démantèlement des services publics ont des incidences jusqu’à Montbard. Notons encore que les amis de M. Sauvadet au conseil régional ont refusé d’augmenter l’enveloppe pour le développement du TER. Mais arrêtons la polémique.

Pour ma part, je crains que la politique non avouée de la direction de la SNCF  est de concurrencer l’avion et de ne relier que les grandes mégalopoles  pour plaire aux hommes (et j’espère aux femmes) d’affaires. Je souhaite qu’une question claire soit posée : a-t-on la volonté à long terme de maintenir des arrêts TGV intermédiaires ? Bien entendu, j’en attends une réponse claire. En attendant, je me battrai pour conserver cet atout majeur concernant l’attractivité de notre territoire en travaillant à renforcer son utilisation dans la définition de projets intelligents ».

– Robert Grimpret (Forces de progrès) : Réponses non parvenues.

– Fabienne Lepy (Sans étiquette) : Réponses non parvenues.

– Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : « J’étais aux côtés de notre député lorsque nous avons distribué pour la première fois cette pétition qui a recueilli aujourd’hui plus de 3.000 signatures. Je m’associe pleinement à son combat car je ne souhaite pas que notre canton regarde les trains passer sans faire quoique ce soit.

François Sauvadet a saisi monsieur Pepy, l’a rencontré. Depuis un médiateur a été nommé pour solutionner ce dossier. D’ailleurs, j’en profite pour vous inviter à venir signer cette pétition importante sur le site de François Sauvadet ».

– Josette Romualdo (Front national) : La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

4 – Abbaye de Fontenay, muséoparc d’Alésia… L’offre de tourisme est déjà très développée dans le canton. Dans ce contexte, comment attirer une clientèle touristique à Montbard ? La ville a-t-elle une carte à jouer dans ce domaine ?

– Bruno Diano (Parti de gauche) : « Pour  le tourisme, celui-ci doit se diversifier en valorisant d’autres sites comme les chateaux Montfort, Rochefort, Quincerot ou l’ancienne forteresse de Montbard et le patrimoine architectural comme les églises romanes de Marmagne, Nogent, Rougemont etc… au lieu de tout miser sur deux sites seulement. Le musée Buffon doit être pris en charge par l’ensemble du canton et devenir un musée historique et vivant de la métallurgie, on ne fera jamais à Montbard un douzième muséum d’histoire naturelle à 1h10 de TGV de celui de Paris. Enfin, on doit aussi valoriser notre magnifique nature avec les forêts du Grand Jailly, de Chaumour etc… en plus de la véloroute pour offrir une gamme variée d’offre et retenir les touristes au delà d’une seule nuitée ».

– Robert Fourgeux (Front de gauche) : « Il est nécessaire avant tout que notre territoire ait des « offres clés en mains ». L’Office de tourisme du Montbardois s’est déjà engagé très sérieusement dans cette voie puisqu’il propose aujourd’hui deux offres, l’une sur Fontenay, l’autre sur la véloroute. D’autres offices voisins lui emboîtent le pas. C’est de l’excellent travail professionnel, en liaison avec les hôteliers, les restaurateurs, les transporteurs… Bref toutes celles et tous ceux qui peuvent être concernés. Et cela mérite d’être encouragé par le conseil général, entre autres.

Il reste que d’autres propositions pourront venir pour peu qu’on poursuive l’aménagement de certains sites comme l’Hôtel Buffon qui attend en son intérieur l’implantation muséographique actuellement accueillie dans les anciennes écuries. Bien sûr, cela concerne la ville de Montbard mais pas seulement.

Par ailleurs des projets privés d’hébergement collectif existent. Ils devront être soutenus dans le cadre de conventions, dès l’instant où ils bénéficieront de subventions provenant de fonds publics ».

– Robert Grimpret (Forces de progrès) : Réponses non parvenues.

– Fabienne Lepy (Sans étiquette) : Réponses non parvenues.

– Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : « Je me réjouis de la création du Muséoparc, une bonne nouvelle pour le tourisme local. Le développement du Muséoparc ne pourra se faire sans les acteurs locaux de l’Auxois-Morvan. A ce titre une nouvelle ligne Transco vient d’être créée par le conseil général entre Pouilly et Montbard. Elle passera par le Muséoparc, preuve que ce projet est inscrit au cœur des préoccupations de développement et d’animation du territoire.

Le conseil général, qui a initié ce projet, a été visionnaire. A nous de mobiliser nos forces pour valoriser la qualité du tourisme montbardois. Il y aura des projets de création de gîtes, d’hôtels, de restaurant à accompagner. Pour eux, je serai là. Il s’agit d’un vrai nouveau projet d’identité locale intégrant, je l’espère, toute la population. Au sein de cette offre touristique très riche, je regrette simplement que la ville de Montbard n’offre pas encore un musée d’envergure en mésestimant la dimension nationale – voire internationale – de Buffon ».

– Josette Romualdo (Front national) : La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

5 – Pouvez-vous évoquer un projet qui vous tient à cœur ?

– Bruno Diano (Parti de gauche) : « Le projet qui me tient à coeur est de développer sur le canton la démarche « villes en transition, mouvement résilience« . Il y a tant à faire aussi bien pour les économies d’énergie, l’après-pétrole que pour les circuits courts, le vivre autrement et la sobriété « heureuse » à la place d’une société de gaspillage, de toujours plus et toujours plus de déchets et de pollution. Dans cette perspective, je participe actuellement activement à la création d’une Amap qui verra le jour dès début avril 2011″.

– Robert Fourgeux (Front de gauche) : « Le projet qui me tient à cœur serait, une fois élu, de tenter de relier, de rassembler les habitants du canton que l’on a conduit depuis quelques années à diviser en opposant trop souvent le chef-lieu aux autres communes.

En liaison avec tous les acteurs de la vie économique, sociale, associative du canton, j’aimerais pouvoir conduire à son terme une étude puis la mise en place d’un dispositif de transport en commun, absolument indispensable au développement de notre territoire et des territoires voisins. Le conseil général doit être moteur pour la mise en place d’un syndicat mixte des transports en faveur d’un développement cohérent et harmonieux sur l’ensemble du département.

En lien avec l’Education nationale mais aussi les autres instances ayant un pouvoir en la matière, je souhaiterais également pouvoir engager une réflexion ayant pour aboutissement de conforter les conditions d’accueil de tous les élèves du Pays d’Auxois, voire de la Haute Côte-d’Or, dans les différents établissements scolaires, de la maternelle au lycée.

Evidemment, cela suppose une disponibilité de tous les instants du conseiller général ce que je suis en mesure de proposer et d’assumer,  n’étant pas pour le cumul des mandats ».

– Robert Grimpret (Forces de progrès) : Réponses non parvenues.

– Fabienne Lepy (Sans étiquette) : Réponses non parvenues.

– Laurence Porte (Initiatives Côte-d’Or) : « Le conseil général doit accompagner les aînés dans le choix de leur lieu de vie. Au cours de mes rencontres sur le canton, j’ai pu être à l’écoute du souhait des personnes de vivre chez elles le plus longtemps possible. Pour apporter des réponses encore plus concrètes, ciblées et efficaces, je souhaite créer un conseil des anciens sur le canton et réaliser une analyse affinée des besoins de vie sur trois tranches d’âge au-delà de 65 ans, développer les solutions inter-générationnelles et veiller à ce que la sécurité numérique aide, comme la présence humaine, à gommer isolement et solitude en créant des liens générateurs de vie…

Mais le vieillissement de la population du canton ne doit pas occulter l’importance à accorder à l’épanouissement des jeunes. Il me tient aussi à cœur de développer une équipe mobile rurale de la Maison des adolescents car je constate au quotidien leurs difficultés notamment face aux addictions – alcool et drogue en tête ».

– Josette Romualdo (Front national) : La candidate ne souhaite pas répondre aux questions des journalistes.

Aide alimentaire en Bourgogne : Les demandes se multiplient !

Tandis qu’un concert solidaire en faveur des Restaurants du cœur est programmé jeudi 10 mars 2011 à Dijon, la question de l’aide alimentaire – priorité de l’association fondée par Coluche – reste plus que jamais d’actualité, y compris en Bourgogne. En effet, les bénévoles investis dans les diverses associations caritatives concernées par le soutien alimentaire constatent une augmentation significative de la demande. Jusqu’à quand les associations seront-elles en mesure de répondre aux besoins des personnes démunies ? Quant aux épiceries sociales et solidaires, constituent-elles une réponse appropriée ? Rencontre avec des acteurs engagés dans l’aide alimentaire à Dijon et en Bourgogne…

De nouveaux profils de pauvres

Présenté lundi 07 mars 2011 lors d’un « ciné-citoyen » au bar L’annexe à Dijon, le film documentaire sur les Restaurants du cœur, Tous contre la misère, met en exergue l’engagement quotidien de bénévoles de l’association en faveur des nécessiteux. Avec 830.000 personnes accueillies et 103 millions de repas distribués en France durant la campagne 2009-2010, l’association de Coluche a été particulièrement sollicitée. « En Côte-d’Or, nous distribuons environ 550.000 paniers-repas par an », explique Michel Faivre, secrétaire départemental des Restaurants du cœur.

La campagne 2010-2011 n’étant pas terminée, [ndlr : elle s’achève le 25 mars], Michel Faivre n’est pas encore en mesure de donner des chiffres précis pour cette dernière. Toutefois, il peut d’ores et déjà affirmer que la demande « est en augmentation de 5% à 10% environ ». Après une fermeture des centres de trois semaines, les Restaurants du cœur doivent entrer en inter-campagne à partir du 15 avril. « Nous n’avons pas les moyens de distribuer autant qu’en hiver ; nous sommes donc contraints de diviser les barèmes par deux ! Parallèlement, nous essayons d’étendre la distribution durant cette période à davantage de centres sur le département ».

Parmi les bénéficiaires de l’aide alimentaire, apparaissent aujourd’hui de nouveaux profils d’après le secrétaire départemental. « Depuis la crise, nous avons vu apparaître des chômeurs en fin de droit, des retraités, mais aussi des étudiants et des agriculteurs en faillite ». Alain Metge, président de l’épicerie solidaire Episourire à Dijon, abonde dans le même sens : « De plus en plus de personnes âgées sont inscrites chez nous car elles ne s’en sortent pas avec le minimum vieillesse ».

La Banque alimentaire, « grossiste de l’aide alimentaire »

Reste alors à trouver les aliments qui seront redistribués. Si chaque association caritative organise ponctuellement ou régulièrement ses propres collectes, la Banque alimentaire s’est spécialisée dans la recherche de produits qu’elle redonne aux autres associations caritatives. « Notre but est de dégager les associations caritative du problème de l’approvisionnement. Nous travaillons avec les structures qui souhaitent être partenaires. Ils sont près de 120 : associations, centres communaux d’action sociale (CCAS), etc. », explique Gérard Laborier, président de la Banque alimentaire Bourgogne.

La Banque alimentaire de Bourgogne ne distribue pas les colis aux bénéficiaires. « Nous cherchons à répondre aux commandes des assistantes sociales et des associations. En quelque sorte, nous sommes un « grossiste » de l’aide alimentaire ». En Bourgogne, près de 20.000 personnes bénéficieraient des colis gérés par la Banque alimentaire. Pour autant, l’association n’achète pas de produits. Les sources d’approvisionnement sont l’État, l’Union européenne, la grande distribution, l’industrie agroalimentaire, les producteurs locaux et l’aide des particuliers.

A en croire le président de la Banque alimentaire de Bourgogne, il faut négocier en permanence auprès des centrales d’achat, des plate-formes ou des magasins. 60% de la valeur des dons réalisés par les grandes surfaces ou d’autres professionnels de l’alimentaire bénéficient d’un crédit d’impôt. D’après Gérard Laborier, « la quantité d’aliments collectés et redistribués augmente en moyenne de 5% à 10% par an, ce qui est significatif ».

Des épiceries réservées aux très pauvres

Face à la demande croissante, les épiceries sociales et solidaires, qui permettent d’acheter les produits à très faible prix, ont le vent en poupe. Céline Lauvergner, animatrice territoriale à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Bourgogne (CRESS) rappelle que la région compte une vingtaine de structures de ce type, dont une itinérante. Toutefois, leur cadre dépasse largement la stricte question de l’aide alimentaire. « Il s’agit aussi d’accompagner la personne vers une insertion sociale durable », précise Céline Lauvergner.

Autre particularité des épiceries sociales et solidaires : elles fonctionnent toute l’année, contrairement par exemple aux Restaurants du cœur. « A l’épicerie Solidaire Episourire, je constate une explosion de la demande depuis plus d’un an, et encore, on ne prend que les personnes de la ville de Dijon », affirme Alain Metge. Depuis son ouverture en 2007, cette épicerie pas comme les autres compte déjà près de 1.450 « adhérents ». « Mais avec les familles, il faut multiplier le nombre de bénéficiaires par trois ! ».