Archive | 12 février 2011

Grand Dijon : Un bien vert conseil… avant de voir rouge ?

« Vous n’avez pas encore tout vu ! ». Le sénateur-maire de Dijon et président du Grand Dijon, François Rebsamen, l’affirme : le pire reste à venir concernant les travaux du futur tramway du Grand Dijon. En préambule du conseil d’agglomération qui se tenait jeudi 10 février 2011, il a donc fait le point sur ce dossier et diverses questions environnementales dans le cadre de cette session « longue et sans dossiers exceptionnels »…

Tramway : Le pire reste à venir !

L’environnement était au cœur de la session, « longue et sans dossiers exceptionnels », de l’aveu même du président de la collectivité, François Rebsamen. Une vingtaine de dossiers découlaient de la dissolution du Syndicat mixte du Dijonnais (SMD). Les compétences « Eau » et « Assainissement », exercées jusqu’à cette date par le SMD ont donc été repris par le Grand Dijon, qui a décidé d’ouvrir deux budgets annexes de l’eau et de l’assainissement (4,35 M€, dont 2,53 M€ d’équipement), avec notamment la reprise du programme de suppression des branchements en plomb – au nombre de 650 – pour un coût de 1.200 euros hors taxe par branchement, ou encore l’approbation de divers projets de zonage d’assainissement.

Les travaux liés à ces projets ne toucheront pas les secteurs impactés par le tramway, d’autant que, comme l’affirme François Rebsamen : « Vous n’avez encore rien vu ! ». A partir du 11 avril 2011, l’accès à la gare de Dijon par l’avenue Foch sera totalement interdit au bus et aux voitures. La rue des Perrières fera alors office de voie principale, justifiant l’installation des « PV automatiques », selon le premier édile. Toujours sur cette gare, le Réseau ferré de France (RFF), la SNCF, le conseil régional de Bourgogne et le Grand Dijon vont chacun financer à hauteur de 25% une passerelle accolée au pont de l’Arquebuse, permettant un accès direct sur la rue Mariotte et les arrêt de bus Divia. Ce projet de 2,45 millions d’euros sera définitivement ouvert à l’été 2012, juste avant l’arrivée du tram !

Agriculture : Une étude prospective sur 46 communes

En préambule à ce conseil de communauté, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) de Côte-d’Or a signé une convention de concours technique avec la communauté d’agglomération du Grand Dijon. Pour le directeur départemental de la Safer, Daniel Caron, il s’agit ici de répondre à trois objectifs : « Motiver les projets de filières courtes ; permettre le développement d’Agronov, le technopole agro-environnemental de Bretenière, qui a besoin de vingt à trente hectares de terres supplémentaires ; et offrir les conditions d’un maintien pérenne qualitatif et quantitatif de l’agriculture ». Lors du comité syndical du 04 novembre 2010, le Schéma territorial de cohérence des territoires (Scot) a été adopté par les élus du bassin de vie du Dijonnais avec pour objectif, selon François Rebsamen, président du Grand Dijon, de « permettre une harmonisation des politiques d’aménagement du territoire ».

La Safer aura donc pour mission d’effectuer cette étude prospective sur pas moins de 46 communes autour de l’agglomération dans un délai de huit mois, le tout avec une enveloppe de 22.724 euros. Les services estiment ainsi à 90 le nombre d’exploitations tenues par des agriculteurs de plus de 50 ans, qui devront être visitées. Et François Rebsamen de lancer une légère pique à destination de son collègue président du conseil général de la Côte-d’Or, François Sauvadet : « Le nombre d’exploitants agricoles sur le territoire du Grand Dijon a augmenté de 22% alors que dans le même temps, il diminuait de 8% sur le département […] C’est une réalité », estime-t-il… avant de reconnaitre que ce chiffre est principalement dû à l’entrée de nouvelles communes dans l’agglomération.

Environnement : Vers le développement des Amap

« On se donne le temps et les moyens de faire une telle recherche », conclut Daniel Caron, qui ne manque pas de souligner le premier point de l’ordre du jour de la session, qui n’est autre que l’adhésion de l’agglomération au réseau « Terre en villes ». Pour Benoit Bordat, désigné suppléant de François Rebsamen au sein de l’association, il s’agit ici de rejoindre un réseau « qui réfléchit, agit et s’investit sur les questions du péri-urbain, des circuits courts et des nouvelles politiques d’aménagement liant l’urbain et le rural ». Le 19 novembre 2010, il avait déjà présenté ce projet devant l’assemblée et déclarait « qu’en France, chaque jour, 160 hectares de terres agricoles disparaissait » (Lire notre article ici). Catherine Hervieu, conseillère Europe Ecologie-Les Verts (EELV21), avait pour sa part dénoncé « une stratégie d’approche cloisonnée ».

« Cette adhésion se situe dans le prolongement du partenariat avec la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, explique Benoit Bordat, […] et confirme la volonté du Grand Dijon de redonner à l’agriculture un intérêt stratégique mais aussi de maintenir l’agriculture locale et de proximité ». Ainsi, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) devraient être valorisées parce que « c’est la mode », plaisante le président du Grand Dijon. Avant d’ajouter que ces réseaux sont « garants du développement d’une production durable et d’une consommation responsable ».

En bref :

Santé : Dans le cadre du développement du cluster pharmaco-imagerie, le GIE Pharm’image a sollicité le Grand Dijon pour une subvention d’équipement de la plateforme de radio marquage ou cyclotron (Lire notre article ici), actuellement en construction sur l’espace régional de l’innovation et de entrepreneuriat. Sur un investissement total de 1 millions d’euros, la collectivité versera 200.000 euros.
Transport : Le Grand Dijon a acté le lancement de la demande de déclaration d’utilité publique et l’ouverture d’une enquête parcellaire pour l’aménagement d’une piste cyclable reliant la RD 996 à la BA 102 de long de la RD 996A. Celle-ci représente une bande de cinq mètres de large représentant une superficie globale d’environ 5.250 euros et appartenant à six propriétaires différents.
High-tech : Une subvention de 5.000 euros – au lieu des 20.000 demandés – a été accordé à l’Université de Bourgogne pour la création de son réseau social. Celui-ci devrait permettre de « systématiser les liens avec les anciens ».
Logement : Avant de distribuer les premières subventions pour la construction de logement, François Rebsamen et Pierre Pribetich, vice-président du Grand Dijon, se sont tous deux réjouis du record établi l’an passé sur Dijon : « Pas moins de 721 logements ont été financés alors que l’objectif était de 590 », a ainsi expliqué l’adjoint, le président du Grand Dijon s’amusant que ce record permette à Benoist Apparu, Secrétaire d’État chargé du Logement, « de faire le beau » !
Tourisme : François Rebsamen a annonce avoir envoyé une lettre à Aubert de Villaine, président de l’association qui porte le dossier de la candidature des Climats de Bourgogne au Patrimoine Mondial de l’Humanité à l’Unesco, afin de lui demander d’intégrer les territoires de Talant, Fontaine-lès-Dijon et Plombières-lès-Dijon dans la zone de classification, ces derniers étant encore des lieux de productions viticoles (La Combe à Talant, la butte Saint-Bernard à Fontaine et le Plateau de la Cras de Plombières).

Ce week-end en Côte-d’Or, faites le plein de cultures !

Comme au cabaret à New York, les yeux bandés au musée des Beaux-Arts ou au cinéma en compagnie d’un grand nom du septième art : le week-end promet d’être riche en découvertes ! dijOnscOpe a sélectionné les moments incontournables de l’agenda des samedi 12 et dimanche 13 février 2011 en Côte-d’Or…

Samedi 12 février 2011
10h – Replonger dans ses lectures d’enfant l Un écrin historique, le Cellier de Clairvaux, un concept ludique : le Crocmillivre… Samedi dès 10h et jusqu’à 18h, l’Association Bourguignonne Culturelle (ABC) et la Librairie Grangier tiendront salon autour de la littérature jeunesse. Au programme : des rencontres avec les auteurs, un atelier d’illustration pour les tout-petits, un cours de philo pour les enfants ou encore un abécédaire pour futurs écrivains !

14h30 – Les yeux bandés, visiter le musée des Beaux-Arts ! l Pour les personnes mal-moyantes ou ceux qui désirent découvrir les oeuvres sous un nouvel angle, le musée des Beaux-Arts de Dijon propose une visite des merveilles des collections permanentes… les yeux bandés ! A vivre dès 14h30.

15h – Ecouter l’histoire des « 29.000 » l « C‘est un sans-papiers mais elle nourrit un grand espoir pour lui : elle est la fille d’un vrai progressiste. Cependant, en ce début de siècle frileux, la générosité s’arrête aux portes des « foyers clos, volets refermés ». La famille est devenue plus importante que la marche du monde… et le sort de 29.000 malheureux pèse bien peu face aux possessions jalouses du bonheur » : tel est le synopsis d’Ils étaient 29.000, un livre de Juliette Speranza qui sera lu dès 15h à la librairie Gibert Joseph de Dijon… Petit bonus : la saxophoniste Clémentine Chaperon accompagnera ce moment de littérature.

16h30 – Sous la « pluie du diable »… l Et pourquoi pas un petit détour par Montbard, en Côte-d’Or ? A 16h30, le cinéma Le Phénix diffusera pour une séance exceptionnelle le film Pluie du diable, de Philippe Cosson, autour des bombes à sous-munitions et des mines antipersonnel… Bill Howell, représentant de la direction aux mines de l’association Handicap international, animera le débat qui suivra…

17h – Plonger dans le mystère du Chercheur de traces l Un incident ancien, un énigmatique « Envoyé » sur les lieux du crime… qui ne trouvera pas ce qu’il cherche. Le Chercheur de traces, pièce de Bernard Bloch adaptée de la nouvelle du même nom d’Imre Kertész, questionne la nature de la mémoire et le non-dit qui recouvre l’Histoire, quand elle devient inhumaine… Rendez-vous est donné par le Théâtre Dijon Bourgogne (TDB) dès 17h au théâtre du Parvis-saint-Jean, rue Danton à Dijon. Pour les plus assidus, une rencontre avec le metteur en scène précédera d’ailleurs la représentation, à 14h30 sur les lieux du spectacle !

20h30 – Retrouver le New-York d’après-guerre l « Au Velvet Paradise, cabaret miteux du New York d’après guerre, Eileen Mc Murray, journaliste, interviewe Diggy, une tête d’affiche. L’entretien, entrecoupé de bribes de vie et de chansons, s’avère haut en couleur… » : dans ce court résumé de la pièce musicale A Dream with Diggy, le Bistrot de la scène, 203 rue d’Auxonne à Dijon, donne juste assez d’informations pour rendre le spectacle assez alléchant… A découvrir dès 20h30 sur les planches du mythique resto-spectacle dijonnais.

Dimanche 13 février 2011
11h – S’aérer l’esprit à vélo l Après le marathon culturel du samedi 12 février : un peu de sport ! L’association dijonnaise Evad, qui milite pour une utilisation plus fréquente du vélo dans la ville, organise justement un parcours au fil des rues de Dijon, au départ de la place de la Libération… Un moyen de prouver que le vélo, « c’est si bon pour la santé, le porte-monnaie et la planète ! », précisent les organisateurs.

15h – Jouer en société l Amateurs de jeux de bois, anciens ou récents ? De réflexion ? D’adresse ? De stratégie ? Rendez-vous à 15h à la Péniche Cancale, au port du Canal, pour un après-midi de jeux orchestré par la Caravane des jeux…

15h – Un grand bol de cirque l Des chapeaux qui volent, des balles qui dessinent des arabesques, trois acteurs mystérieux qui ne font plus qu’un… A 15h, le Théâtre Mansart accueillera la compagnie Manie pour un moment de cirque se jouant des lois de la gravité, entre grâce de l’équilibre et objets volants. Un spectacle présenté dans le cadre du festival A Pas contés.

17h – Rencontrer un grand nom du cinéma américain l Il est l’auteur du légendaire road movie Macadam à deux voies ou encore du western L’Ouragan de la vengeance, avec Jack Nicholson… Monte Hellman, réalisateur new-yorkais, sera présent à Dijon dès 17h au cinéma Eldorado pour présenter en avant-première son dernier film, Road to Nowhere. Rencontrer un grand nom du cinéma : quoi de mieux pour commencer ensuite la semaine sur un bon pied ?

Dijon : Manifestation de soutien au peuple égyptien samedi 12 février

Il est 17h15 au dix-huitième jour de la contestation égyptienne quand le vice-président Omar Souleimane annonce la démission d’Hosni Moubarak. Alors que la veille, il refusait de laisser sa place, se contentant de déléguer ses pouvoirs, le président a finalement cédé aux sirènes de la contestation populaire et a quitté la tête du pays vendredi 11 février 2011.

Cet air de liberté qui soufflait sur l’Égypte avait motivé le soutien des associations dijonnaises tels que les Alternatifs, la CGT SNCF, la Cimade, la Fase, le Mouvement de la paix ou encore le PCF. Une manifestation était donc prévue samedi 12 février 2011 à partir de 14h30, place de la Libération à Dijon, et avait pour but « d’exercer une pression sur nos gouvernants qui se sont décrédibilisés en soutenant Moubarak comme Ben Ali ».

Cette manifestation aura-t-elle lieu finalement ? Oui, mais dans un autre climat, similaire à celui qui a animé la place Tahrir au Caire, devenu au fil des jours le symbole du mouvement de libération du pays.

Dijon : Casting du Caméra club côte-d’orien samedi 12 février

Dans un communiqué reçu vendredi 28 janvier 2011, le Caméra club Côte d’Orien (CCCO) annonce qu’il organise, en partenariat avec Ciné créations 21, un casting pour le tournage de ses prochains courts métrages, samedi 12 janvier 2011 à Dijon.

Pour en savoir plus, lire la suite du communiqué ci-dessous.

« Dans le cadre de ses activitées, le Caméra Club Côte d’Orien en partenariat avec Ciné Créations 21, organise un casting pour le tournage de ses prochains courts métrages.

> Ce casting aura lieu le 12 février 2011 de 14h00 à 19h00 dans ses locaux [ndlr : 1, allée d’Ajaccio – 21000 Dijon].

Nous sommes à la recherche de comédiens-comédiennes de 20 à 60 ans.

Les inscriptions se feront de préférence par mail cameraclubcotedorien@yahoo.fr en joignant si possible une photo.

A l’issue de votre inscription les détails relatifs au casting vous seront communiqué. »

Chenôve (21) : Inauguration d’un nouvel espace dédié aux musiques actuelles samedi 12 février

Dans un communiqué reçu jeudi 10 février 2011, la mairie de Chenôve, en Côte-d’or, annonce la naissance d’un nouvel espace dédié aux musiques actuelles, qui sera inauguré samedi 12 janvier 2011, à 20h, à la MJC de Chenôve, par un concert de musiques actuelles réunissant « trois groupes de musique composés de jeunes issus du sud de l’agglomération dijonnaise ».

Pour en savoir plus, lire le communiqué ci-dessous.

« Concert Musiques actuelles le samedi 12 février 2011

La MJC accueillera le samedi 12 février 2011 à partir de 20 heures, 3 formations musicales : Dianosis, Frenzy, Outbreak. Ce sera également l’occasion de célébrer la naissance d’un nouvel espace dédié aux musiques actuelles à la MJC de Chenôve. Entrée gratuite

Le secteur des musiques actuelles poursuit son développement au sein de la MJC de Chenôve. Particulièrement attachée à valoriser le travail créatif de jeunes, la MJC va mettre en place un concert qui réunira, sur une même scène, 3 groupes de musique composés de jeunes cheneveliers ou de jeunes issus du sud de l’agglomération dijonnaise.

Un concert éclectique !
Ces trois groupes présenteront un répertoire riche et varié. En effet, le répertoire comprend des reprises d’artistes comme Green Day, Alien Aint Farm, Jamait, Scorpions, Renan Luce, Arctics Monkeys,..

D’autres jeunes adhérents, qui pratiquent notamment la guitare au sein de la MJC de Chenôve, apporteront leur aide dans l’après-midi pour l’installation du matériel, l’accompagnement des groupes,… C’est une étape importante dans la sensibilisation des jeunes à la dimension technique car ils y seront confrontés très prochainement, lorsqu’ils monteront sur scène pour présenter leurs morceaux.

Une nouvelle dynamique en construction
La MJC de Chenôve propose depuis de nombreuses annÉes des initiatives régulières (cours de guitare, ateliers basse) et ponctuelles (stages musiques actuelles, master-classes, concerts, une rencontre européenne autour de la musique) qui ont rencontré un franc succès.

Aussi, des jeunes ont émis le souhait de disposer d’un lieu leur permettant de pratiquer, de manière hebdomadaire, leur passion. Le maire de Chenôve a entendu cet appel et a favorisé le démarrage de travaux, à la rentrée 2010, dans une salle qui stockait du matériel. La MJC dispose donc désormais d’un lieu de pratique collective qui va lui permettre d’accueillir de nombreux jeunes musiciens de la commune. Bassistes, batteurs, guitaristes, chanteurs vont enfin pouvoir se rencontrer dans un même espace et progresser sous le regard de professionnels de la pédagogie musicale.

→ Ce sera ainsi l’occasion d’inaugurer, en compagnie de M. Jean Esmonin – maire de Chenôve, cette nouvelle salle, dédiée à une pratique artistique, le samedi 12 février 2011 à 15h30.

Un partenariat efficient et durable
Les formations qui se produiront sur scène, « Dianosis, « Frenzy » et « Outbreak » fréquentent la MJC et le Centre Musical de Marsannay-la-Côte. Il existe un lien fort entre les deux structures qui, depuis près de 10 années désormais, collaborent régulièrement à la valorisation de leurs jeunes adhérents musiciens. Nombreux furent les concerts, les stages, les rencontres diverses durant lesquels les jeunes ont peu développer leur potentiel musical. Sacha Duchaine, directeur du CMM fut et est toujours l’un des piliers de ce partenariat. Il est épaulé également par Sayasack Inthavong, enseignant guitare au CMM ainsi qu’à la MJC. Il est le lien entre les associations. Il encadre, par ailleurs, deux ateliers groupe « Frenzy » et « Outbreak » qui seront mis À l’honneur le 12 février 2011. La troisième formation « Dianosis » est suivie par Flavie Jeandel, enseignante de flûte du CMM.

Ce concert est également rendu possible par le soutien de deux partenaires importants de la vie culturelle locale : l’ARTDAM et la Clé de Sol.
L’ARTDAM a souvent accompagné la MJC pour la mise à disposition de matériel de qualité ainsi que des techniciens professionnels. Un effort supplémentaire a été consenti pour offrir les meilleures conditions d’accueil possibles aux jeunes musiciens en herbe.

De nombreuses actions communes ont été également menées avec La Clé de Sol (magasin de musique bien connu de Dijon) et cette structure apporte de nouveau son appui à cet évènement.

Enfin, Patrice Patricot, musicien professionnel, pédagogue, parrainera exceptionnellement le concert. La MJC a eu le plaisir de collaborer avec cet artiste singulier à de nombreuses reprises. Attaché lui aussi à la valorisation de jeunes artistes, il a immédiatement accepté ce statut symbolique de parrain et apportera de nombreux conseils avisés à ces jeunes créateurs !

> Rendez-vous le samedi 12 février 2011 à 20 heures.

> Renseignements au 03.80.52.18.64. Entrée gratuite. »

Côte-d’Or l Localisation d’Alésia : La polémique continue

La localisation d’Alésia déchaine décidemment les passions ! Suite à notre édition du 02 février 2011, Danièlle Porte, maître de conférences sur les religions et l’histoire romaine au sein de l’Institut d’études latines de la Sorbonne, a souhaité apporté de nouvelles précisions. Elle conclut ainsi, contredisant chacun des arguments de Claude Grapin, conservateur départemental du patrimoine de la Côte-d’Or et chargé du musée d’Alésia : « Si on prend chaque fil du fameux « faisceau d’indices » qui permet aux Alisiens d’identifier Alésia dans Alise, et que chaque fil craque à son tour, comme c’est le cas, que reste-t-il du faisceau ? ».

Elle dénonce ainsi plusieurs incohérences au niveau de l’interprétation et des techniques employés : « C’eût été un vrai miracle que ces monnaies aient été perdues par 254.000 Gaulois dans 500 m de fossé, et à proportion des contingents envoyés par les 42 tribus… Car elles représentent toutes les tribus de Gaule, y compris celles qui n’étaient pas là ! ». Elle pointe aussi du doigt quelques incohérences historiques comme la présence du système de la clauicula, qui n’apparaît pas chez César, mais sous Trajan seulement !

Pour en savoir plus, lire sa réponse ci-dessous.

« La méthode d’André Berthier obéit à la logique pure : étudier l’énoncé d’un problème avant de vouloir le résoudre. L’archéologie prend le problème à l’envers : elle choisit une solution d’après ce que livre le sol sans avoir regardé l’énoncé, puis elle prétend que l’énoncé colle avec cette solution, même si toutes ses données s’y refusent.

Dion Cassius ainsi que Plutarque situent Alésia « chez les Séquanes » ou « après la frontière des Lingons », non pas chez les Éduens, et ne le font pas à la légère, disposant des œuvres sur la guerre des Gaules dont nous connaissons auteurs et titres à défaut des textes. Le moine Héric, bible des Alisiens, écrit qu’Alésia est « chez les Éduens » (Te Hæduos fines tuentem) : ce ne peut donc pas être l’Alésia « des Mandubiens » de César.

Quand Pline parle des harnais plaqués argent, spécialité d’Alésia, il peut s’agir de l’*Alesia Æduorum = Alise, mais pas de l’Alésia que détruisit César, l’Alesia Mandubiorum.

La fameuse stèle de 1839 donne le nom officiel de la ville, qui est Alisija, pas Alesia. Je conjecture que la forme Alisija ne présentant pas l’alternance de syllabes brèves et de longues qui permettrait de l’inclure dans un vers latin, le moine Héric, traducteur du B.G., l’a remplacée par Alesia, quitte à revenir à la graphie Alisia dans son ouvrage suivant (en prose). Toute notre documentation antérieure à lui appelle la bourgade Alisia, jamais Alesia. Après lui, on l’appelle toujours Alisia… preuve que son identification avec l’Alesia de César n’allait pas de soi. Les jetons des Alisenses portent Ali, pas Ale.

Pline ne situe pas Alésia parce que la référence « s’imposait à ses contemporains » ? Sous Claude, on pense que c’est Vercingétorix qui a assiégé César dans Alésia (Tacite, ., XI, 23) : il est peu probable que les gens de Rome, cent ans après le siège, aient su où était au juste la ville gauloise, surtout si elle a été détruite et son nom aboli, comme c’était l’usage (cf. César qui prive de leur nom les Éburons vaincus après les avoir rayés de la carte, BG., VI, 34, 8).

Autorisation de fouilles suspendues sur le site du camp Nord (Chaux) : elles ne l’ont pas été parce qu’elles étaient négatives, mais dès qu’on a eu trouvé du matériel romain (clef romaine, armes, clous de sandales, tessons républicains). D’autre part : les autorisations n’ont été que de sondages, pas de fouilles, et parce qu’André Berthier avait obtenu des autorisations « verticales », directement des ministres A.Malraux, E.Michelet, J.Duhamel. Aujourd’hui, faute d’archéologue consentant à s’investir dans l’affaire Alésia, il n’y a plus de sondages…

Pour la plaine à mesurer en ligne courbe ou en zig-zag, César doit sortir de sa tombe s’il entend ça, et Vitruve avec lui.

Si Alise est une « citadelle » , et « inexpugnable », c’est que le renom des Romains était bien surfait… ou la myopie des Alisiens irrécupérable.

Bien sûr que César ne pouvait pas exagérer les chiffres ! mais alors, Alise est hors du jeu… avec ses 97 ha pour y loger une ville, ses habitants et 95 000 guerriers, les chevaux, le bétail…

Les lignes qui apparaissent autour d’Alise, sur les photos, correspondent au périmètre indiqué par César, mais pas au périmètre qui aurait suffi pour encercler Alise qui mesure, sur le plan d’Espérandieu, 4,575 km de tour, pas 14 km. La nécessité de faire cadrer le périmètre des fortifications donné par César et les reliefs d’Alise entraîne à une disposition fantaisiste des lignes, tantôt jointives tantôt exagérément écartelées. Napoléon III a réinventé un périmètre qui correspondît à César, mais a mis dans le même sac des lignes qui, vu leur disparate, appartiennent à plusieurs sièges différents (les 4 couches de cendres déterminées à Alise par J. Quicherat et J. Le Gall plaident pour 4 incendies différents). Ces lignes de fossés ne correspondent jamais, vu leur nombre, leur profondeur, leur disposition, aux indications de César (selon les écrits des fouilleurs alisiens eux-mêmes). Vu leur profondeur (35 cm) ce sont souvent, dans un terrain marécageux, des fossés de drainage.

Les camps « ne sont pas des enclos à bestiaux » ? Peut-on admettre que des camps d’une superficie de 35 ares jusqu’à 7,9 hectares (il n’y a pas plus grand) aient pu abriter des légions romaines, pour lesquelles les normes étaient de 45 ha pour 2 légions ? Peut-on admettre leur installation en-dehors des lignes destinées à les protéger, nécessitée par le resserrement excessif des deux lignes de plaine qui ne laissent même pas entre elles la place de caser un camp ? (350 m quand il en faudrait 800). Ne parlons pas des mesures indiquées pour la distance entre les tours (24 m) qu’on n’a pas retrouvée une seule fois (de 15 m à 60 !)

Quant au système de la clauicula, il n’apparaît pas chez César, mais sous Trajan seulement.

Les fameux statères d’or qui « prouvent la présence de Vercingétorix sur le mont Auxois » : ils n’ont rien à voir avec Alésia, puisqu’ils ont été achetés en Auvergne en 1867. Les deux statères de bronze ou plutôt d’orichalque réellement trouvés à Alise sont, quant à eux, très usés : s’ils avaient été frappés au moment du siège, ils seraient neufs. L’usure ne peut s’expliquer par une longue circulation, puisqu’ils n’ont pas bougé d’Alise…

La numismatique, sous Napoléon III : il devait y avoir tout de même quelques personnes capables d’identifier les monnaies et d’avoir monté le faux de provenance qu’on dénonce depuis le Second Empire. C’eût été un vrai miracle que ces monnaies aient été perdues par 254 000 Gaulois dans 500 m de fossé, et à proportion des contingents envoyés par les 42 tribus… car elles représentent toutes les tribus de Gaule y compris celles qui n’étaient pas là ; de plus, au pied du Réa dont on admet aujourd’hui qu’il ne pouvait pas être le camp Nord puisqu’il est en bas du mont et que César situe le camp Nord en haut. Les relevés de l’époque ne concordent d’ailleurs jamais sur le nombre des trouvailles.

La « scientificité » (?) des fouilles napoléoniennes : il y aurait aussi beaucoup à dire : on gomme les fossés en trop, on trace des lignes continues à travers les ruines d’une basilique dont on ne s’est pas aperçu qu’elle était là, preuve qu’on n’a pas creusé ; ou encore les ouvriers ont déclaré qu’ils avaient trouvé 80 trous de lilia, ce qui n’était pas vrai non plus !

« Ne pas juger le lieu du seul fait d’un texte » ? Il ne faut pas pour autant gober toutes les révélations contradictoires et invraisemblables qui surgissent du sol pour les faire servir de preuves sans les examiner. Et il faut s’interroger aussi sur les manques : pas de localisation pour le combat de cavalerie, pas de remparts néolithiques, pas de vestiges cultuels, pas assez de place pour loger les troupes sur l’oppidum, impossibilité de reconstituer le dernier combat, de comprendre le départ des cavaliers, invisible à travers la grande plaine, ni l’escalade des abrupts (!) du Réa sans avoir franchi les lignes etc.

Conclusion : si on prend chaque fil du fameux « faisceau d’indices » qui permet aux Alisiens d’identifier Alésia dans Alise, et que chaque fil craque à son tour, comme c’est le cas, que reste-t-il du faisceau ? »