En Bourgogne, 12% de la population vit sous le seuil de pauvreté en 2006″, informe un communiqué de l’Insee Bourgogne reçu lundi 31 janvier 2011. « Plus de 192.000 Bourguignons vivent sous le seuil de pauvreté en 2006, soit 12% de la population régionale. La Bourgogne figure parmi les régions où ce taux de pauvreté, c’est-à-dire la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté, est le plus bas, inférieur à celui observé au plan national et bien en deçà des taux observés dans les régions du sud (Corse : 19,3% ; Languedoc-Roussillon : 18,3%) et du nord de la France (Nord-Pas-de-Calais : 18%) ».
« La pauvreté est plus fréquente dans les grandes villes et l’espace rural qu’en zone périurbaine. Elle concerne davantage les familles monoparentales et les jeunes. Avoir un emploi ne protège pas toujours de la précarité monétaire puisque la Bourgogne compte 30.000 travailleurs « pauvres » et que 21% des salariés bourguignons perçoivent un bas salaire.Toutefois, le poids de la pauvreté et les inégalités entre ménages sont atténués par la redistribution des richesses avec la fiscalité et les dispositifs sociaux ».
Pour en savoir plus, lire la suite du communiqué ci-dessous.
« Pauvreté en France : différents profils de régions et départements
Le taux de pauvreté monétaire atteint 13,1% en 2006 en France métropolitaine mais varie selon les régions de 10% en Alsace à 19% en Corse et 12% en Bourgogne. Ces écarts sont liés en partie à la situation locale du marché du travail mais aussi aux caractéristiques sociodémographiques des personnes. Ainsi, les jeunes actifs sont surreprésentés dans le Nord – Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon, et les retraités dans les zones rurales du sud de la France. En outre, l’étude des inégalités, des bas salaires, des travailleurs pauvres et des bénéficiaires de minima sociaux, peut faire émerger, à l’aune de ces différentes formes d’insuffisance de ressources monétaires, six familles de départements.
Dans les extrémités nord et sud, la pauvreté est élevée dans toutes les catégories de la population tandis qu’elle est limitée aux retraités dans les zones rurales du Massif central. De même, le faible taux de pauvreté des départements de l’ouest traduit une grande homogénéité des niveaux de vie tandis que dans l’ouest parisien il masque de fortes inégalités. À mi-chemin entre ces deux situations se trouvent les départements d’Alsace, de Rhône-Alpes et du grand Bassin parisien, tandis que d’autres départements du grand quart nord-est présentent un profil intermédiaire.
Des données ou cartes départementales et cantonales sont aussi disponibles sur le site internet.
Donnéees sur les taux de pauvreté 2008
> Taux de pauvreté à 60%
– Bourgogne = 12,0%
– Côte-d’Or = 9,9%
– Nièvre = 14,7%
– Saône-et-Loire = 12,7%
– Yonne = 12,3%
– Province = 13,2%
– France métropolitaine = 13,0%
Source : Insee, Revenus disponibles localisés 2008.
Côte-d’Or
En 2008, la moitié des ménages de Côte-d’Or déclarent un revenu fiscal inférieur à 18.950 euros par unité de consommation. Ce niveau de revenu médian est supérieur au revenu médian de France métropolitaine hors Ile-de-France (17.600 euros) ; il classe la Côte-d’Or parmi les dix départements français les mieux dotés. 12,3% de la population de Côte-d’Or vit avec un bas revenu (foyers allocataires Caf). Ce taux est inférieur à celui de la moyenne régionale (14,9%).
Nièvre
En 2008, la moitié de la population nivernaise vit dans un ménage qui déclare un revenu fiscal par unité de consommation inférieur à 16.700 euros. Ce niveau médian de revenu, inférieur aux valeurs régionale (17.650 euros) et de France métropolitaine hors Ile-de-France (17.630 euros), classe la Nièvre au 60e rang des départements français. En 2008, 18,8% de la population de la Nièvre vit avec un bas revenu (foyers allocataires Caf). Ce taux est supérieur à celui de la moyenne régionale (14,9%).
Saone-et-Loire
En 2008, la moitié de la population de Saône-et-Loire vit dans un ménage qui déclare un revenu fiscal par unité de consommation inférieur à 17.000 euros. Ce revenu médian est inférieur à celui du niveau régional (17.650 euros) et classe la Saône-et-Loire au 50e rang des départements français. En 2008, 14,9% de la population de Saône-et-Loire vit avec un bas revenu (foyers allocataires Caf). Ce taux est identique à celui de la moyenne régionale.
Yonne
En 2008, la moitié de la population icaunaise vit dans un ménage qui déclare un revenu fiscal par unité de consommation supérieur à 17.500 euros. Ce revenu médian, un peu inférieur au revenu médian de la France métropolitaine hors Ile-de-France (17.630 euros), classe l’Yonne dans la première moitié des départements français. Au sein de l’espace bourguignon, l’Yonne arrive en deuxième position, nettement derrière la Côte-d’Or, mais devant la Nièvre et la Saône-et-Loire.En 2008, 16,5% de la population icaunaise vit avec un bas revenu (foyers allocataires Caf). Ce taux est légèrement supérieur à la moyenne régionale (14,9%). »
