Archive | 6 novembre 2014

Jan-Michael Vincent (Supercopter): Amputé, paumé, ruiné, l’ex-héros est brisé…

Les glorieuses années Supercopter ne sont plus qu’un lointain souvenir, pour Jan-Michael Vincent, dont la carrière et la vie personnelle se sont complètement crashées… Après s’être abîmé dans l’alcool, fléau de son existence, l’interprète du mémorable Stringfellow Hawke est aujourd’hui très diminué : il a été amputé à deux reprises de la jambe droite et se déplace occasionnellement en fauteuil roulant.

Combien de petits garçons ont-ils un jour rêvé, rivés devant leur écran (d’abord sur La Cinq, puis M6), d’être Stringfellow aux commandes de son Bell 222 superarmé, dans la série culte des années 1980 imaginée par le génial Donald Bellisario (Magnum, Code Quantum, JAG, NCIS) ? Mais si l’acteur qui l’incarnait à l’écran, Jan-Michael Vincent, a survécu à son acolyte de l’époque, l’excellent Ernest Borgnine (décédé en 2012 à 95 ans), son sort n’est guère enviable.

Deux amputations en quelques semaines

Disparu des écrans radars depuis plus de dix ans et ses dernières participations anecdotiques à de petits films, celui qui fut un temps l’acteur le mieux payé de la télévision américaine fait cet automne les choux gras du National Enquirer, tabloïd roi du scoop sale et du scandale outre-Atlantique. Au mois d’octobre 2014, Jan-Michael Vincent, désormais âgé de 70 ans, y révélait avoir subi en 2012 l’amputation d’une partie de sa jambe droite, suite à une septicémie (infection du sang), suite à des troubles artériels, qui a bien failli entraîner sa mort. Un mois après cette première intervention, l’infection récidivait et les chirurgiens étaient contraints de lui amputer un peu plus de la même jambe, au-dessus du genou. Equipé d’une prothèse, d’un déambumateur et d’un fauteuil roulant, il s’est confié sur cette épreuve dans le cadre d’une interview, en partie filmée, relayée par le site Radar Online.

On l’y découvre très marqué. Le corps fatigué, le visage ravagé, le regard éteint, la voix évanouie (séquelles de son intubation en 1996 suite à un grave accident de voiture). On le croit sur parole quand il dit avoir « frôlé la mort« . Il se souvient de la douleur après la première amputation : « J’avais l’impression d’avoir été frappé avec un fouet. » Et dire qu’il a fallu en passer par là une seconde fois : « J’ai dû être courageuse pour lui« , relate une certaine Anna, que l’Enquirer présente comme étant sa femme (sa quatrième, en déduit-on). Et de se remémorer, alors que les médecins lui avaient confié qu’il ne s’en tirerait peut-être pas, « une nuit horrible à l’hôpital » en particulier : « Il a fallu que je l’aide à respirer avec un masque à oxygène. » Après la seconde amputation, elle l’a aussi aidé quand il s’est agi d’apprendre à marcher avec la prothèse. Une jambe de substitution qui a redonné un peu de moral à Jan-Michael Vincent : « Quand je la regarde, là, je me dis que je n’ai aucune raison de m’apitoyer, quand je vois ce que nos soldats américains affrontent. Eux, ce sont de vrais héros. »

La mémoire qui flanche…

Pour ce qui est de rester positif, Jan-Michael Vincent semble y parvenir en sacrifiant au passage bien des souvenirs : lorsque le journaliste de l’Enquirer lui demande de s’exprimer sur les nombreuses turbulences qu’il a connues ces trente dernières années, le héros devenu vieillard paumé se contente de répondre : « Je suis béni, j’ai eu la chande de devenir un acteur. » Son interlocuteur insiste : « Vous avez eu beaucoup de problèmes, avec l’alcool, et autres… » « Non, non« , répond dans un murmure l’acteur. Son terrible accident de voiture en 1996 ? Aucun souvenir. Ses moments difficiles ? « Je n’ai pas connu de bas. » Même son personnage culte de Stringfellow Hawke dans Supercopter semble s’estomper dans l’oubli : « Je me souviens de lui, oui, mais je n’y pense plus, non. » En fait, on se demanderait même si Jan-Michael Vincent ne souffrirait pas de la maladie d’Alzheimer : « C’était quand mon anniversaire ?« , demande-t-il, effaré, lorsque son interlocuteur lui demande ce qu’il a fait pour ses 69 ans. Une voix féminine lui rappelle que c’était l’été précédent ; il dit ne rien se rappeler… La séquence vidéo fait beaucoup de peine à regarder…

Comme si la situation n’était pas suffisamment délicate, Anna révèle par ailleurs que le couple est endetté à hauteur de 70 000 dollars et dit « prier pour une solution« . Toute solution sera bonne à prendre, pour endiguer la spirale négative dans laquelle Jan-Michael Vincent est entraîné depuis la fin, en 1986 et après quatre saisons, de la série qui a fait de lui une star.

Avant même l’arrêt du show, Jan-Michael Vincent avait un sérieux problème d’alcoolisme. Première cure de désintoxication en 1983, après une arrestation au volant en état d’ébriété. Deux passages au poste de police en 1984 et 1985 pour des bagarres dans des bars. En 1985, il épouse en secondes noces (après son amour de lycée Bonnie Poorman, qui lui a donné son seul enfant, Amber, en 1973) Joanne Robinson : en 1994, elle le quitte, dit avoir subi des abus depuis le début de leur mariage et obtient une ordonnance restrictive contre lui. En 1995, il est condamné à 374 000 dollars d’amende suite à la plainte d’une ancienne petite amie, qui déclare que l’acteur l’a agressée après leur rupture et lui a fait perdre l’enfant qu’elle portait. Dans les années qui suivent, il survit par chance à deux graves accidents de voiture. En 1996, dans l’un d’eux, il se fracture trois vertèbres cervicales. A l’hôpital, ses cordes vocales sont irrémédiablement touchées lors de son intubation. En 2007, dans un programme télé, il dira n’avoir aucun souvenir du crash. « Je ne me souviens pas avoir eu un accident » sont ses mots. En 2000, toujours alcoolique, il enfreint sa mise à l’épreuve, agresse sa compagne (on ignore s’ils ont été mariés), Patricia, et passe deux mois en prison. En 2008, il est impliqué, une énième fois, dans un accident de la route.

Manitas de Plata est mort

En août dernier, il s’était confié sur sa terrible et difficile situation au magazine France Dimanche : deux mois plus tard, c’est avec une profonde tristesse que nous apprenons aujourd’hui, jeudi 6 novembre, la mort de Manitas de Plata, guitariste virtuose qui a popularisé le flamenco en France.

L’artiste, Ricardo Baliardo de son vrai nom, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 93 ans, dans la maison de retraite où il avait été placé. Si les causes de sa mort n’ont, à cette heure, pas été officialisées, l’homme aux « doigts de fée » (signification de son nom de scène) était gravement touché par la maladie (il avait été hospitalisé en avril dernier pour des problèmes de tension), à tel point même que, grandement invalide, il se déplaçait exclusivement en fauteuil roulant.

Né en 1921 dans la roulotte familiale à Sète, dans l’Hérault, Manitas de Plata a maîtrisé très tôt les rouages de la guitare sans même savoir lire une note : dès 9 ans et encouragé par son oncle, le jeune Ricardo utilisera la musique comme revenu d’appoint, principalement durant les mois d’été, où il jouera aux terrasses des cafés.

Devenu maître en la matière, le jeune gitan sera rapidement propulsé sur le devant de la scène médiatique. Dans les années 1970 et 1980, il fréquentera en effet de manière assidue les plateaux télé et côtoiera les plus grands de ce monde, allant de Jean Cocteau à Brigitte Bardot en passant par Picasso et Dali. Consécration ultime, Manitas de Plata, qui fut considéré un temps comme l’artiste européen le plus connu au monde (il a enregistré pas moins de 80 disques et a vendu 93 millions d’albums aux quatre coins de la planète), jouera même à New York, sous l’impulsion du photographe Lucien Clergue, où il triomphera au prestigieux Carnegie Hall.

Mais malgré ce succès fulgurant, c’est un Manitas de Plata sans le sou qui avait ouvert la porte, en août dernier, de son petit 24 m² situé à la Grande-Motte au magazine France Dimanche. Affaiblie et ruinée, comme elle l’avait déjà confié un an plus tôt au Midi Libre au cours d’un entretien émouvant, la star des gitans révélait n’avoir même pas les moyens de payer le dispositif médical dont il avait besoin pour vivre au quotidien. Une situation de détresse totale expliquée par le trop-plein de générosité dont l’artiste a fait preuve toute sa vie durant. Amateur de grosses voitures et volontiers flambeur, le génial guitariste a en effet consacré ses confortables revenus à l’entretien de sa « tribu » – soit 80 personnes vivant de ses subsides, femmes, enfants, oncles, neveux, aujourd’hui orphelins de leur célèbre patriarche.

Le musicien gitan le plus connu du moment, Kendji Girac, gagnant de The Voice 3 sur TF1, n’a pas manqué de faire part de son émotion à l’annonce de la disparition de Manitas de Plata, sur son compte Twitter.

 

Green Smoothie – boisson aux épinards

green smoothie

 

Ingrédients / pour 2 personnes

  • 2 poignées d’épinards
  • 2 pommes Granny
  • le jus d’un citron vert
  • Quelques feuilles de menthe fraîche
  • Sucre roux (optionnel)

Réalisation

  • Difficulté              Facile
  • Préparation         5 mn
  • Temps Total        5 mn

PréparationGreen Smoothie – boisson aux épinards

1 Laver et éplucher les pommes. Dans un blender mettre tous les ingrédients. Mixer. Ajouter éventuellement le sucre roux et les glaçons. Savourer très frais.