Archive | 28 septembre 2012

Zinedine Zidane : Coup de tête au Centre Pompidou

 Zinedine Zidane et son célèbre coup de tête sur Marco Materazzi s'expose devant le Centre Pompidou dans une sculpture en bronze réalisée par Adel Abdessemed à Paris, le 27 septembre 2012

9 juillet 2006. La France est en finale de la Coupe du monde de football face à l’Italie. Les Tricolores dominent dans tous les compartiments du jeu des Italiens à bout physiquement. On pense alors que l’exploit est possible, que les Bleus vont une nouvelle fois triompher comme en 1998. Quand soudain, Zinedine Zidane assène un violent coup de tête à Marco Materazzi, entraînant son expulsion pour ce qui restera son dernier match officiel. Des images qui feront le tour du monde, relayant la victoire transalpine au rang d’anecdote…

Désormais, ce qui restera à jamais comme le coup de boule de Zizou s’expose fièrement devant le Centre Pompidou. L’artiste Adel Abdessemed a en effet immortalisé le geste qu’il a sobrement intitulé Coup de tête. Ancré dans les mémoires collectives des Français, désignant Marco Materazzi comme l’ennemi numéro 1 malgré les tentatives de réconciliation, le Coup de tête en bronze ne passe pas inaperçu avec ses 5 mètres de hauteur et son noir mat et sombre, tel le côté obscur de Zizou. « J’ai reçu la violence du geste de Zidane, depuis l’écran, en plein visage. J’ai voulu montrer le côté sombre du héros, le goût du destin inéluctable et l’immédiateté retentissante d’un geste« , explique Adel Abdessemed.

« Cette statue s’oppose à la tradition qui consiste à faire des statues en l’honneur de certaines victoires. Elle est une ode à la défaite« , justifie Philippe Alain Michaud, le commissaire de l’exposition qui voit dans l’oeuvre d’art une allégorie religieuse. « Bien qu’elle reprenne un événement populaire connu de tous et immédiatement identifié, cette oeuvre est aussi une allusion à la tradition réaliste et aux fresques de Masaccio. Le regard de Zidane vers le sol nous rappelle celui d’Adam, chassé du paradis« , précise-t-il.

La représentation artistique du geste est à voir au Centre Pompidou, pour le plus grand plaisir, ou malheur, des uns et des autres…

Victoria’s Secret, accusée de racisme à cause de sa très sexy geisha

Candice Swanepoel habillée en geisha pour Victoria's Secret, crée la polémique.

Candice Swanepoel, déguisée en militaire sexy pour Victoria's Secret.

Candice Swanepoel illustre à merveille le fantasme de hôtesse de l'air pour Victoria's Secret.

Candice Swanepoel, lapine coquine pour Victoria's Secret.

Candice Swanepoel pour Victoria's Secret.

Candice Swanepoel pour Victoria's Secret.

Candice Swanepoel pour Victoria's Secret.

Victoria’s Secret et ses Anges ne donnent pas le sourire à tout le monde. Pire encore, la marque de lingerie et ses ambassadrices énervent et sont accusées de racisme à cause d’une campagne sur le thème du déguisement. La geisha Victoria’s Secret au coeur de la controverse…

Sujet de discorde : la collection Go East de Victoria’s Secret illustrée par la bombe Candice Swanepoel, notamment habillée en très sexy hotesse de l’air, militaire ou lapine coquine. Un de ces looks a créé un soulèvement d’humeur dans la communauté asiatique, vexée par cette atteinte à la culture geisha, originaire du Japon. Parmi les multiples réactions, notons celle de Nina Jacinto, responsable du développement de l’organisation Forward Together et rédactrice sur le blog Racialicious, qui a posté un article intitulé « Victoria’s Secret recommence : quand le racisme rencontre la mode« .

Victoria’s Secret, qui a depuis retiré l’ensemble de la collection de son site, vendait cet ensemble Sexy Little Geisha pour 98 dollars (75 euros) et le décrivait comme un « billet pour une aventure exotique. » Blâmée pour faire des femmes asiatiques « des objets de fantasme hypersexualisés« , la célèbre marque américaine était également pointée du doigt pour A night of a thousand fantaisies (Une nuit de mille fantasmes) du nom de son défilé annuel de 2010, durant lequel une majorité de mannequins noirs arpentait le podium pendant la partie intitulée Wild Thing (Chose Sauvage).

Est-ce de la paranoïa ou y aurait-il réellement une volonté cachée derrière toutes ces actions ? Victoria’s Secret ne semble pas prête à y répondre…